Oui . Bravo à Thomas Dietrich . Malheureusement, un beau principe, qui est celui de faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers pour que notre société ne soit pas le simple agrégat d’individus , de groupes ou de corporations , cherchant chacun à tirer la couverture à lui pour avoir la plus grosse part de gâteau, ce beau principe n’est pas bien servi par des personnalités qui conçoivent l’appareil d’Etat comme un moyen d’assouvir des ambitions personnelles en se vendant au plus offrant. Et qui utilisent les services de l’Etat comme l’outil commode de leurs ambitions.
Malheureusement je ne crois pas que ce soit une question de personnes et que le problème sera résolu parce qu’on changerait de ministre ou de DGS.
Il faut plutôt s’interroger sur les raisons qui ont rendu impossible de faire vivre la démocratie dans une société qualifiée de démocratique comme la nôtre . Et cela est loin de se résumer à la démocratie sanitaire .
Ceci dit , l’important dans cet outil de la démocratie sanitaire qu’est la CNS n’est pas que chacun donne son opinion spontanée, ce qui est plutôt une démarche de consommateurs de démocratie que de citoyens impliqués, c’est plutôt le débat contradictoire, la démarche délibérative et l’émergence d’une vision commune la plus à même de répondre aux principes de l’intérêt général et du bien commun.
Cela est aussi réalisé dans le cadre de jurys citoyens et s’est avéré efficace pour aboutir à des conclusions informées et équitables sur des sujets de santé http://m.bmjopen.bmj.com/content/4/4/e004682?ijkey=f589c3741b3c73e5d2ce9303af29e645facce672&keytype2=tf_ipsecsha.
Au delà du sujet de la vaccination, cela s’avère efficace pour éviter la généralisation de procédures de santé publique ne répondant pas aux principes ou à des objectifs compatibles avec l’intérêt général ( risque de sur diagnostic ou de sur traitement par exemple) tout en évitant que tel groupe d’intérêts acquière une influence disproportionnée sur les décisions prises.
Dans cette démarche l’important n’est pas que tout le monde puisse s’exprimer, mais qu’un groupe représentatif ait une démarche réflexive organisée et construite , l’opinion initiale des participants étant appelée à être modulée par les informations reçues et les échanges effectués de bonne foi ( pas d’agenda occulte des participants qui n’ont pas d’intérêt personnel direct dans le résultat des délibérations).
Dans l’immédiat , il est important de soutenir Thomas Dietrich mais aussi la CNS et sa présidente , dont le rôle pour éclairer le débat public sur des sujets de santé est important .