Après avoir éliminé toutes les causes vérifiables chez un patient aux paramètres sanguins stables et se plaignant de symptômes qu’il attribue au nouveau lévo ... et avant de vous résoudre au "diagnostic d’élimination" qu’est en réalité l’effet nocebo, pourquoi ne pas, en bons scientifiques que vous êtes, envisager la possibilité (fut-elle infime) de l’existence d’un ou plusieurs facteurs inconnus (peut-être purement individuels, peut-être plus généraux) en l’état actuel des investigations possibles et des connaissances médicales ?
Je ne dis pas cela pour polémiquer, je suis persuadée que beaucoup trouveront leur solution personnelle dans un ajustement fin de leur dosage de Lévo et peut-être un ajout de T3...
Mais je crois qu’il faut laisser une porte ouverte, pour maintenir la confiance entre le médecin et le patient.
Personnellement, j’ai trop par le passé auto-censuré mes propres ressentis (dixit mon précédent médecin traitant) au point d’en être arrivée à l’incapacité d’oser exprimer certains symptômes (de peur d’être ridicule et de toute façon de ne pas être crue ?)... puisque la Faculté me disait ou signifiait que c’est dans ma tête (genre "ma brave dame...." et je te tapote gentiment sur l’épaule).
Quand j’arrive devant un médecin, un rendez-vous longtemps attendu, souvent j’ai un grand "blanc" ...et si je me reporte à un carnet de notes, j’ai peur qu’on me classe d’emblée dans la case hypocondriaque.
Alors j’ai besoin, impérativement, que mon interlocuteur "sachant" ou savant ne me traite pas en majeur sous tutelle (pardon aux personnes sous tutelle, elles comprendront ce que je veux dire), laissez-moi ma dignité, c’est quasi mon seul et souverain bien, auquel je m’accroche.
Si j’en parle, c’est que j’ai le sentiment, à avoir lu beaucoup de témoignages, que je ne suis pas la seule dans certains types de pathologies à avoir vécu cette maltraitance du monde médical (je sais qu’elle n’est pas volontaire, mais...).
Amitiés.