Très intéressant votre article, néanmoins, je me permets de réagir sur quelques points, si vous me le permettez.
Vous envisagez trois raisons possibles des troubles rencontrés :
1. La toxicité des nouveaux excipients : d’accord, admettons que les quantités de Mannitol et d’acide citrique soit insuffisantes pour créer un quelconque désagrément. Très honnêtement, je ne pense pas que vous ayez tord sur ce point, toutefois attendons les résultats des nouvelles analyses.
2.La déstabilisation de l’équilibre hormonal thyroïdien. J’imagine que vous devez être au courant que de très nombreux patients ont une TSH normale et subissent quand même de nombreux effets indésirables. D’autres sont en hypothyroïdie et vivent les symptômes de l’hyperthyroïdie, l’inverse étant vrai aussi... Il y a de quoi être totalement perdus !
Que pouvez-vous nous dire sur ce point ?
3. L’effet Nocebo : la majeure partie des patients subissent ces effets indésirables depuis de nombreux mois et pas seulement depuis sa médiatisation.
Ces effets parfois "invivables" ont conduit certains patients à consulter et à se voir prescrire des examens complémentaires comme des IRM et SCANNER, sachant que certains craignaient une récidive de leur cancer...
Par contre, ce qui est inéluctable c’est que la médiatisation a engendré une prise de conscience générale. Beaucoup de malades ont reconnu les symptômes qu’ils subissent depuis des mois et ont simplement perçu une reconnaissance de leur souffrance... « Enfin, on va me croire ! » Presque un soulagement de comprendre qu’ils n’étaient pas tous seuls et qu’il y aurait forcément une solution.
Donc, le terme de Nocebo n’est pas justifié et je le trouve personnellement dégradant voire avilissant.
Ceci étant... c’est quand même beaucoup plus raffiné que
C’est dans votre tête, vous n’avez rien du tout ! Fichez-nous la paix avec votre lévothyrox !!!
Comme on l’a bien trop entendu... ;) !
Ensuite, que certains se soient sentis concernés et très inquiets par la médiatisation, je ne vois pas comment c’est possible autrement, il y a des femmes enceintes, des personnes très âgées, des enfants... Quel patient actuellement sous Lévothyrox peut affirmer qu’il n’a aucune inquiétude face à ce problème, quand bien même il ne subit aucune gêne ?
Enfin je terminerai en rebondissant sur cette phrase qui m’a beaucoup plu et pour laquelle je suis presque certaine que vous êtes dans le vrai !
La meilleure solution pour les patients en difficulté consiste à rechercher avec leur médecin un nouvel équilibre en prenant le nouveau LEVOTHYROX, quitte à se fier autant au ressenti qu’à la TSH dont la signification n’est pas absolue, contrairement à ce que croient encore beaucoup de mes confrères.
Je crains qu’il soit très compliqué de trouver un de vos confrères qui prenne tout le temps nécessaire à fixer "ce seuil de tolérance personnalisé", mais ça serait le rêve ! ;) parce que nous sommes effectivement complexes, différents et en même temps uniques !
Bonne journée
Hélène