J’aime beaucoup l’expression "valider une plainte" !
C’est reconnaître la légitimité d’une plainte dans toutes ses dimensions.
En psychologie, valider une plainte c’est entendre la souffrance d’une victime en comprenant son traumatisme.
Mais le stress traumatique de la sidération et de la dissociation psychique ainsi que les mécanismes d’emprise qui empêchent de fuir sont encore ignorés de beaucoup.
La "mémoire traumatique" générant des troubles de comportement après une agression est également trop méconnue.
Les psychotraumas sont invisibles mais ils sont pourtant bien réels et très destructeurs !
Ils agissent en profondeur comme une fracture douloureuse et jamais réparée : c’est l’empreinte d’une catastrophe psychique, c’est le chaos d’un monde qui a perdu ses repères et qui ne sera plus jamais le même, avec un avant et un après...
Je renvoie les amis des victimes et les personnes de bonne volonté aux explications sur la victimologie et sur la mémoire traumatique : sur Internet par exemple.
Je les renvoie aussi aux articles sur les manipulateurs et sur les pervers avec les mécanismes de l’emprise si difficiles à expliquer : les témoignages des victimes sont précieux pour cela, c’est vrai.
En Droit, valider une plainte c’est reconnaître que la demande d’une plaignante est juridiquement fondée.
La victime déclarée a de bonnes raisons pour porter plainte, il y a un abus observable, et la transgression de l’agresseur a eu de graves conséquences etc.
Dans la société, ce double aspect psychologique et juridique du bien-fondé d’une plainte permettrait de ne pas culpabiliser la victime.
Etre reconnue comme victime renvoie sa culpabilité à l’agresseur : ce n’est plus la faute de la victime, elle n’était pas consentante à l’horreur, ce n’est pas à la victime d’avoir honte de la transgression mais au coupable etc.
Quant au Conseil de l’Ordre...il semble vraiment ignorer tous ces constats de la recherche médicale internationale concernant les manifestations d’emprise et les psychotraumas !
Certains comprennent bien ces réflexions et ces précisions essentielles pour les victimes mais d’autres ne les comprennent pas : c’est malheureusement exact, Lydia.
C’est pourquoi une communication ouverte sur tous ces sujets me semble actuellement si importante.