« De toute manière cette loi est complètement idiote »
Malheureusement non. Si une loi est idiote, elle n’est pas applicable. L’avez-vous seulement lue ? (oui je sais, c’est indigeste comme litterature).
« Comment mettre sous surveillance les 16 milles et quelques ports informatiques de ces millions de connections...? »
C’est bien là que la loi peut faire quelque chose d’intelligent.
Alors qu’aujourd’hui elle se borne à pénaliser et condamner les firmes et les difuseurs de logiciels d’échange, chose plutôt irréalisable, elle pourrait exiger d’eux d’observer des règles du jeu, comme il en existe ailleurs.
Avant de chercher comment fliquer les proxy, il y a des solutions simples et honnêtes. Ceux qui utilisent une plate-forme d’échange savent qu’il est possible d’imposer une mise à jour régulière d’un logiciel. Cette mise à jour peut être l’occasion de collecter un journal des téléchargements parfaitement anonyme avec lequel il serait très simple d’établir la liste précise des auteurs concernés par ces échanges.
Quand la « licence globale » fut soutenue (je veux croire qu’elle ne l’est plus...) elle proposait d’opérer par sondages, et de ne rénumérer que les plus diffusés par ce moyen.
Pour un prix très modique, contrairement à l’idée reçue générale et en spoliant définitivement les auteurs au profit des interprètes, ce qui est un comble. Oui, il faut chiffrer et tout calculer dans ce contexte, pas estimer !
Si cette proposition d’une collecte d’informations précises avait été un peu envisagée plutôt que balayée d’un revers, les FAI se seraient manifestés contre ! Devant la proposition de la « licence globale » elles ont su rester silencieuses en essuyant leur front.
La seule argumentation d’une multitude de données prétendue ingérable n’a jamais été qu’un prétexte pour évacuer cette méthode. Il s’agissait en fait d’une multitude de dollards à sauver...
Oui, c’est possible de télécharger "gratuitement" dans le cadre d’un échange pair à pair en soutenant économiquement ses propres choix culturels, dans l’anonymat et cela avec une précision suffisante.
En employant une telle méthode, la pédagogie d’un usage "sain" de ces échanges serait bien plus assimilable et comprise. Ladite prise de conscience citoyenne qu’on appelle de tous bords.
N’auriez-vous pas plus de scrupules à soutenir d’un simple clic l’auteur, ou plutôt l’éditeur de My kampf en téléchargeant son format pdf par simple curiosité ?
Il y a des bibliothèques pour ça, et elles sont gratuites.
Où trouver l’argent ? C’est bien de ça que nos députés refusent de débattre.
Patrick Desche-Zizine