Cher Dominique,
Merci beaucoup pour ce formidable article qui remet parfaitement en perspective l’évolution pédagogique des trente dernières années, avec toujours plus d’interactivité, d’échanges, qui devraient nous permettre d’éviter de croire uniquement dans la sainte parole d’expert. Le chemin vers une sorte d’une plus grande liberté qui nécessite de notre part une plus grande maturité. Il y a plus de vingt ans, je souhaitais faire ma thèse sur l’expérience professionnelle comme outil de formation, que je n’ai pu réaliser. J’ai pensé que les méthodes pédagogiques m’apporterait la solution. Elles m’en ont apporté, mais mon constat est qu’elles restent trop centrées sur l’évaluation de la méthode et l’acquisition de connaissance. J’ai découvert que l’on pouvait mettre en oeuvre une pédagogie plus ouverte mettant en oeuvre autant notre réflexion professionnelle, quelques données scientifiques solides et orientée vers le patient, pas forcément malade. Ce qui nous amène a accepter de pratiquer dans l’incertitude, ce qui est est à mon sens une différence fondamentale avec la formation 1.0 qui apporte des recettes à tout.
Je pense que tu n’abordes pas volontairement le questionnement de "la formation médicale continue pour quoi faire ?" qui doit être l’objet de ton prochain article si j’ai bien compris. Je l’attend avec impatience.
Merci Philippe Nicot (Je précise que j’ai été pendant 10 ans correspondant puis chargé de mission pour l’EPP pour la HAS)