Modifié le 15-01-04 à 08:49 (GMT)
Cette fois, c'est sûr, je suis le premier debout...

Debout, complètement réveillé à 5 heures du mat(décallage horaire oblige), pourquoi rester dans le lit à se tourner plutôt que de se lever?
Alors je me lèves, je prends mon (premier) bol de Corn Flakes et je me mets au clavier pour épancher mes états d'âmes à mes petits forumeux...
Encore un message "J'ai craqué" ce matin, ça me désole. Pourquoi attendent-il d'avoir craqué pour venir le dire? Pourquoi ne pas venir, comme certains d'ailleur, nous prévenir, "Attention, je suis fragile, je faiblis dans ma détermination"... On est là pour ça, pour se tirer les bretelles un bon coup, quand ça ne va pas, quand l'intention flageole, quand la volonté tombe...
Une fois que c'est fait, nous sommes impuissants, spectateurs désolés, mis devant le fait accompli. Elle est fumé la clope. Il est acheté le paquet. Il est grillé le joint... La bète a repris du poil de... du poil. Le monstre a resorti ses griffes et nos pov' petits poumons collectifs poussent un soupir déçu.
Un seul d'entre nous qui flanche et c'est un échec pour tous, puisque la rechute vient nous hanter, là, à notre porte, comme le grand méchant loup d'antan...
"Ahhh tu te croyais tiré d'affaire? Ahh.... Tu pensais en avoir fini avec moi?" (là c'est la clope qui parle, une sorte de voix rauque, sifflante, genre cancer du poumon terminal) "Mais non regarde... Je suis là, victorieuse... Encore un malheureux qui flanche, encore une chèvre de monsieur Seguin qui tombe... Regarde, je suis là... toujours... Alors cède maintenant, pourquoi remettre à plus tard l'inévitable... cède... cède..."
Je ne me moque pas, j'essaie de comprendre... J'essaie de comprendre parce que je veux à tout prix l'éviter, cette clope qui bousille des mois d'effort. Chuter dans les premières semaines, je comprends. Il y a tellement de hauts et de bas, un état mental instable, des douleurs physiques même. Mais rechuter après deux, trois mois... un ans?
C'était quoi? Une envie plus grosse que les autres, comme un raz de marée qui vous submerge?
Ou alors un baisse de tension, une attaque de "J'm'en fous, merde après tout, allez, je me fais mal mais je me fais plaisir" ?
Un appel à l'aide? "Au secours, regardez, ça va tellement pas bien que je recommence à me suicider. Plus subtil que de monter sur le toit et de menacer de sauter, moins choquant que la corde, attention, je l'allume, je l'allume..." Pourtant je suis sûr qu'il y a plus de gens qui meurent de la cigarette chaque année que de gens qui sautent...
Peut-être faut-il faire toutes les erreurs possibles et imaginables avant de pouvoir s'arrêter pour de bon?
Je voudrais tant que nous soyons tous à la mesure de nos désirs et de nos besoins, qui ne sont pas toujours les mêmes.
Je vous salue et que la force soit avec vous...
Allez, un petit café pour commencer la journée.
Stéphane
Le 
qui ne voulait plus cracher du feu...