Okay... je viens juste de rentrer chez moi, après peut-être la soirée la plus ratée de mon existence de clubber... Je serais bien le seul à me décrire ainsi, vu qu'il faut environs cinq chevaux pour me traîner hors de chez moi d'habitude... Je sors quand même rarement, même si, encore une fois, tout est relatif. Je veux dire que je ne suis quand même pas un gros fêtard. Thar si tu n'arrêtes pas de rire, tu vas la sentir passer! Bref. Ce soir je devais, notez l'imparfait, retrouver Paul et Javier, deux potes, à XXL, un grnd club qui se situe de l'autre coté de Londres. Je passe donc environs une heure et demi à me préparer, fout le bazar le plus complet dans mon armoire, recouvre le lit de toutes les assortiments possibles et imaginables. Il faut dire que depuis 9 heures du soir, je ne me VOIS pas à cette soirée. Elle est prévue, alors j'y vais, mais je ne m'y VOIS pas. Je me prépare déjà contre la fumée, car je sais que dans ces endroits là, on y fume, on y fume. Bref je sors de ma chambre toutes les deux minutes habillé en big jim, en militaire, en motard, bref dans toutes les accoutrements possibles et imaginables, pour aller me regarder en pied dans la grande glace du salon. C'est tout juste si les chats ne se mettent pas à chanter YMCA comme les village people... Et plus ça va, moins je la SENS cette soirée. Je pense même à toutes les excuses possibles et imaginables pour y échapper... Mais j'ai PROMIS, et le jour où le Dragon ne tiendra pas ses promesses, le monde aura changé, et pas pour le mieux. Enfin, je suis prêt. Vétu assez sobrement, vu l'effervessence et l'extravagance des costumes précédents, d'un jean, de mes doc martins noires et d'une chemise manche courte qui fait bien resortir mes biceps... Quand on est vain, on est vain... Et je sors... Il me faut toujours une demi-heure pour quitter l'appart, entre éteindre la cheminée, vérifier les lumières, dire bonsoirs aux deux anarchistes qui me servent de chats, oublier deux ou trois trucs à l'intérieur, revérifier que j'ai bien éteind le gaz etc. Donc je sors... Un bon bouquin dans la poche, car j'ai trois bon quart d'heure de métro... J'arrive à la gare et... Elle est fermée, car bien sûr, ils profitent du week-end pour faire des travaux sur les rails , bien sûr... Je MARCHE donc jusqu'à la prochaine station, sous la pluie, en me demandant pourquoi je ne suis pas au chaud chez moi... Enfin j'ai emmené le manteau que j'ai acheté pour aller en Ukraine, alors ça va encore... J'ai ma carte bleue dans ma poche arrière, mais je n'ai pas pris mon portefeuille. j'aime pas le laisser dans le vestiaire et je ne veux pas le garder sur moi... Il faut aussi que je passe par un distributeur avant d'aller au club, sinon je n'aurai pas assez pour rentrer en taxi... Je prends le métro, le personnage de mon livre a le temps de vivre une tranche de vie bien mouvementée, de divorcer deux fois, et j'arrive enfin à London Bridge. Le Club n'est plus qu'à quelques centaines de mètres... Je trouve un distributeur, mais il a l'air en panne car il m'annonce très poliment, qu'il "est dans l'impossibilité de donner suite à ma requète..." J'en avise un autre un peu plus loin qui me donne le même message. Un troisième, moins subtil, m'annonce tout court que ma banque refuse d'autoriser mon retrait... Je viens de déposer 3 chèques, il y a de l'argent sur le compte! Pour la petite histoire, cette même banque, Lloyds Bank PLC pour ne pas la nommer, m'a un jour laissé sans moyen de retirer de l'argent alors que je venais d'arriver à Paris et que j'avais invité un metteur en scène très connu au restaurant... Elle m'a ensuite offert un allé retour première classe en Eurostar pour s'excuser de l'erreur... regretable... Enfin là, London bridge, tout seul, sous la pluis qui bat : trop c'est trop... j'ai laissé un message à Paul et Javier et je suis donc remonté dans le métro pour retraverser Londres, rentrer chez moi... Et avoir quand même encore assez de cash jusqu'à Lundi... Lundi où je me ferai un plaisir d'aller TRUCIDER quelqu'un dans ma banque!!! Pour ceux qui m'ont déjà lu, peut-être même ferai-je PIPI sur le guichet... Regardez bien les infos lundi soir, et si on vous parle d'un forcené arrêté dans une banque Anglaise pour atteinte à la pudeur, c'est moi... C'est MOI, C'EST MOI!!! ça me soulagera... Anton Dragonof Bonsoir...
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