Forum Médical

Attention : cette archive du forum est en lecture seule.
Page d'accueil du site

"j'arrête, je le décide!!!"

Envoyer ce sujet à un(e) ami(e)
Format d'impression
Mettre en signet (membres seulement)
 
Précédente | Suivante 
Accueil Général des Forums
Forum : Arrêter de Fumer (Protected)
Message d'origine

saffy (VNI) (2 messages) Voir addresse IP de cet auteur
04-03-04, 06:44  (GMT)
"j'arrête, je le décide!!!"
25 février 2004, jour 1 de ma vie sans tabac. 15h00

Mon Dieu, cela fait moins de vingt quatre heures que je n’ai pas senti l’odeur du tabac. La finesse ou l’agressivité de la fumée, cela dépendait du moment ou des conditions de l’allumage d’une cigarette, se rappellent à (déjà?) à mes souvenirs en me faisant visiter des états d’âmes familiers.
De façon récurrente, je n’ai cessé de me promettre d’arrêter cette très sale habitude de vivre, d’accepter de vivre, de me soumettre et de soumettre les miens au diktat de la fumée et de ses implications.
En écrivant ces lignes, je vous prie de me croire : je vois flou et je n’ai pas l’impression d’être en possession de toutes mes facultés mentales.
En dehors des retombées financières de l’acte de fumer, sur lequel je reviendrai certainement plus tard, je suis personnellement beaucoup plus sensible aux implications familiales, sociales etc..
Mon exemple : je suis âgé de 51 ans, n’ayant jamais eu de gros problèmes de santé, je suis marié à un ange qui m’a donné en cadeau, trois beaux enfants que j’adore par-dessus tout.
L’aînée, une étudiante qui, par un effort soutenu et constant se promet un bel avenir.
Le Cadet, un beau garçon la vingtaine entamée, n’ayant pas pu résister à la pression subie par rapport aux études, s’est vu choisir momentanément la voie du marché précaire du travail.
Le benjamin, 14 ans bien sonnés, beau gaillard de 1,80m et de prés de 70 kg, ne tient plus en place pressé qu’il est de quitter l’enclos de l’adolescence dans lequel il semble être retenu de force.
Voilà, nos trois enfants, que vous connaîtrez de façon plus détaillée plus tard, ma femme et moi, formons donc une famille des plus ordinaires, sans problèmes particuliers en dehors des préoccupations communes ayant trait à la qualité de la vie et à la tranquillité.
Le problème n’étant donc pas ma famille mais celui de cesser définitivement de fumer, ne pouvant m’échapper dans une sieste, je me suis promis de « mettre » sur papier tous les jours, ce que je ressens, surtout identifier toutes les difficultés du sevrage.
Il es vrai que je rédige maintenant en vrac et qu’une mise en ordre des idées sera utile plus tard.
Nom d’un chien ! je me suis promis d’écrire une page complète et voilà que je me vois coincé au beau milieu de celle-ci.
Je voulais commencer par vous raconter quelles étaient les conditions qui ont présidé à ma décision de cesser de fumer et, finalement je me suis embrouillé en commençant à vous identifier les membres de ma famille. C’est sûr qu’ils y sont pour beaucoup. Je m’étais aperçu que mon grand garçon, celui qui a abandonner (pour un moment, dit-il) le Collège, fumait. Il est sûr que la force de l’exemple perd tout son sens dans un cas pareil. Même si ma culture d’origine, me permet, puisqu’elle sacralise l’image du père et du parent en général, d’interdire une chose, à la « fais ce que je te dis et ne fais pas ce que je fais », il me parait injuste, pour l’équilibre des gamins de ne pas user d’une culture dans le contexte d’une autre.
Donc, mon garçon aîné fumait et je ne pouvais l’en empêcher, du fait d’abord que je ne pouvais étayer mon interdiction par l’exemple que je devais produire à ses yeux. Moi-même, j’étais le mauvais exemple à ne pas suivre et si moi-même, je constituais un mauvais exemple, comment voulez-vous que je puisse argumenter avec mon jeune qui, déjà, est un homme.
Je viens de franchir le seuil de la deuxième page et je ne m’en suis même pas aperçu. Oui, je trouve la méthode assez originale et assez efficace. J’avais la tête qui tournait, j’ai labouré mon lit dans tous les sens en quête d’une sieste salutaire, pour échapper à la torture qui me lacère l’esprit quand, l’idée m’est venue de vous écrire. Je ne sais même pas, si un jour ce que j’écris aujourd’hui, effleurera votre regard, caressera votre esprit et …. Bon, on n’en est pas encore là et cela fait seulement…22 heures que j’ai cessé de fumer…
Subrepticement, j’essaie de grignoter sur la deuxième page, pour faire face à ma promesse de remplir une page chaque jour.. Si je ne suis pas bien, si je tombe dans le coma et serai donc dans l’impossibilité d’écrire, j’aurai tenu ma promesse par anticipation… WOW!!!
Rien ne m’empêche en tous les cas de vous raconter un peu ma vie en attendant que le deuxième jour arrive. Si je ne le fais pas, je suis sûr que je serai tenté par aller piocher dans mes problèmes et le plus grand aujourd’hui et celui du tabac que je ne veux pas réveillé. Il est juste assoupi au seuil de ma gorge qui me rappelle, par quelques toux à la tonalité apparemment anodine, mais insistante de par son intensité, à me rappeler, que je n’ai pas payé ma dette journalière aux poumons qui ne sont pas du tout heureux de se voir « balayés » et par surprise, sans avertissement aucun, par un air qu’il ne savent plus respirer.. Quel comble!! Je vois bien que mes poumons veulent exprimer leurs droits de disposer d’eux-mêmes. Sachant que des poumons pris seuls, ne servent qu’à une seule chose : être greffés! Ces poumons greffés ne trouveront leur épanouissement par leur utilité que dans la conjonction de leur activité respiratoire avec celles d’autres organes vitaux tels que le cœur, le foie ou le cerveau.
La souveraineté de mes poumons dans mon corps n’est donc en définitive qu’une tromperie. Tout le monde veut se servir de la liberté d’expression pour faire avancer ses intérêts… Mes poumons ont appris des hommes, à se servir de la démocratie dans le sel but de sauvegarder leurs intérêts. Mais, si nous allons plus profondément dans le problème du tabac, nous nous apercevrons, que loin d’être les bénéficiaires de l’effet relaxant du tabac, les poumons, bêtes qu’ils sont, revendiquent par la toux et autres manifestations bruyantes, pas du tout agréable à entendre, le droit d’un autre organe qui se fout royalement de l’état des lieux et de n’importe quel lieu, après le passage de la nicotine qui tout en apportant du plaisir ailleurs, déverse sa cargaison meurtrière de goudron et d’autres substance nocives sur son passage.

17h16.

J’ai été faire diversion car, je sens indéniablement la pression me monter à la tête. Mon grand garçon avec qui j’ai rompu volontairement le tabou de la discussion à propos du tabac, s’est étonné de ma prolificité au moment ou je me plaignais de maux de tête. De façon très mitigée, il m’a fait comprendre, lorsque je voulu l’entraîner dans mon aventure, qu’il n’était pas aussi intoxiqué que moi, que son état ne nécessitait pas autant d’efforts. Il m’expliqua qu’il trouvait un certain plaisir à fumer après manger et je ne pus lui contester cette réalité. Je voulu indirectement lui forcer la main pour transformer ma torture en défi, il accepta, visiblement pour me faire plaisir. Ah la poigne morale!!!
J’ai arrêté d’écrire vers 16h30 pour retourner au lit et taquiner encore une fois et plus tardivement que jamais, une sieste qui ne veut se laisser apprivoiser. Mon estomac fit irruption dans mes pensées par le truchement d’une crampe assez tenace. Mon estomac me rappela, après 24 heures de sursit et plus de trente ans de soumissions que le moment était venu pour qu’on fasse nos comptes…
Permettez moi de vous faire remarquer que je suis déjà à la troisième page. Je sors apparemment du sujet mais, n’oublions surtout pas que mon devoir, pour accompagner mon sevrage total, est d’écrire tous les jours une page, sans que ce qui est écrit soit obligatoirement intelligible.
Mon but étant de mettre noir sur blanc ce que je ressens, beaucoup plus pour exorciser mes démons que de servir une recette toute faite pour arrêter de fumer. Woww!! Je ne me reconnais plus! C’est moi qui sors tout ça?? Elle cachait beaucoup de talents la fumée!!
Mon estomac, depuis hier soir, juste quelques heures et quelques propres pensées quant à mon avenir sans fumée, a fait quelques pas de danse pour ne pas éveiller les soupçons de ma bedaine naissante et de mon taux de cholestérol nouvellement inquiétant, de mon double menton et surtout de mes jambes qui risqueraient de déposer plainte pour surcharge.
Je n’ai pas l’habitude de saliver sur un beau gâteau, ni m’attarder devant un bar à glace. Je suis plutôt ce qu’on appelle un fin gourmet. Bon mangeur sans être glouton, j’aime toutes les bonnes chairs. Sans le calculer vraiment, je me conforme à un régime alimentaire assez sain en mettant surtout l’accent sur les légumes frais et les fruits dont j’apprécie les goûts et utilités.
Pour un fumeur invétéré, il est sûr que la fumée absorbée dérange, sinon dérègle le système gastrique qui se manifeste autant par l’altération du goût (papilles gustatives) que le manque d’appétit.
Bien que ménagé pendant mon errance tabagique, par un régime alimentaire assez saint, mon estomac ne s’est pas gêné pour me présenter quelques uns de ses illustres amis comme Malox. Il me l’a imposé comme ami de la famille. Malox ne se gêne plus depuis quelques années d’occuper une place de choix aussi bien dans la cuisine que dans la salle de bain. Il n’est plus tout seul à c’theur, il a fait appel à ses cousins et ses cousines liquéfiées par le plaisir de nous rendre la tâche facile. Tous les membres de la famille le réclament. Originaires d’un pays chaud, tous les membres de ma famille affectionnent la cuisine relevée (piquante)
Il est 17h 57, et là je vais arrêter pour un moment, car je ne vois plus clair, je vous jure.
Un mot juste avant que je ne quitte. L’histoire d’une cigarette le soir, le plus tard possible, sans la possibilité d’en consommer une autre, est une idée qui me taraude l’esprit depuis ce matin.
En réalité, si notre consommation de tabac ne dépassait pas la ou les quelques cigarettes pour le plaisir, le problème de l’empoisonnement ne se poserait pas. Mais notre si, conditionnel bien éphémère devant la réalité, fait que dans tous les cas de figure il y a accoutumance. Celle-ci, systématiquement requiert, de façon de plus en plus marquée l’augmentation des besoins en substances narcotiques et, partant, un besoin de consommation plus important.
J’allais donc vous quitter avec l’idée secrète et fourbe que je pouvais peut-être me permettre une gentille cigarette avant de dormir. Je suis très partagé à l’idée de céder à ce désir par ce que je ne suis pas tellement sûr que si je me permettais cette infraction à ma décision initiale, je ne me laisserai pas à l’avenir tenté par une petite blonde après le déjeuner et plus tard par une autre au petit déjeuner. Arguant toujours que, de quelque façon que l’on pose le problème, j’ai déjà une réponse toute faite.
Le tabac est nocif pour la santé? Rien n’est moins sûr, Je ne fume que trois cigarettes par jour, après les repas, jamais à jeun. En ce qui me concerne, je tire beaucoup de plaisir à fumer ma cigarette sans déranger qui que ce soit : j’utilise un fumoir ou bien je fume à l’extérieur de la maison. Et puis, voyons, sur le plan financier c’est insignifiant ce que je dépense.
Toutes ces raisons me laissent vraiment entendre raisonnablement que je pourrai me permettre cette satanée cigarette solitaire en fin de soirée. Je suis même presque mystiquement curieux de savoir quel effet cela me ferait d’aspirer la première bouffée de ce « précieux » gaz, porteur d’extase. Je suis tout aussi sûr du fait que le nirvana se sublimera tout aussi vite qu’il n’aura apparu. AARRGGHH!!!!
Je vous avoue qu’après m’être avoué que je voulais bien enfreindre ma résolution, je me sens mieux. Je sais que j’ai été tenté par le plaisir d’en griller une. Le fait d’en avoir parlé en l’écrivant, a complètement démesurée mon attente par rapport à ce que pouvaient m’apporter quelques bouffées de fumée dansant au gré de mes besoins en nicotine. Je vous assure que je vais beaucoup mieux. D’ailleurs je vais continuer à écrire, car j’en ai envie. Je me sers une bonne bière Tiens, quel autre problème!
M’intéressant depuis assez longtemps à une manière de faire pour cesser de fumer, j,ai eu à entendre des histoires qui vont de la sorcellerie à l’apologie d’une volonté dont la force ne s’est jamais présentée à moi.
Cesser de fumer était pour moi le renoncement à un plaisir qui pouvait accompagner tous les autres plaisirs de la vie. Une bière, un verre d’alcool ou de bon vin ne peuvent s’apprécier à leur juste plaisir qu’accompagné d’une volute de fumée bien dosée. Ne pas fumer une cigarette après l’amour serait, à me prendre au sérieux, du plaisir inachevé, incomplet.
Si je n’ai pas fais attention hier, au goût qu’avait ma bière sans le tabac, préoccupé que j’étais par la nuit de supplice que j’entamais, force est de croire que le goût de ma bière ce soir est délicieux. Le geste se voulant mythique de l’alternance entre la gorgée et la bouffée perd, une journée seulement après, de sa symbolique. Accompagner une gorgée de bière ou de toute autre boisson alcoolisée ou pas, d’une bonne bouffée d’air sain ne ferait que mettre en relief le bouquet recherché et en valeur, l’arôme jusqu’alors dissimulé derrière l’enfumage.
Je pense vraiment que j’ai exagéré aujourd’hui en vous donnant en vrac toutes les pensées qui s’entremêlaient dans ma tête. Assommé que j’étais tout à l’heure avec la tenace idée de m’en faire une (cigarette) en fin de soirée, je n’ai pu m’empêcher de vous livrer tout ce qui me passait par ce qui me reste de tête.
Mon garçon, tout en me préparant un sandwich à la succulente viande hachée, parfumée d’une multitude d’épices, riait sous cape, me laissant entendre que si par un heureux hasard j’arrivais à ne pas sombrer à la tentation, ce soir , j’ai plus de chances de réussir ma résolution.
Ma femme n’est pas encore rentrée ce soir, ma fille non plus. Je suis persuadé qu’un décret va sortir. Interdiction absolue d’avoir du tabac à la maison. Il ne sera pas seulement interdit d’en fumer, mais d’en posséder, pour les membres de la famille.
20h 37, ma femme et ma fille sont rentrées, mon grand garçon est parti rendre visite à un copain à lui et le mon petit géant m’expliquait la différence entre la liquéfaction et la fusion dans le cadre d’un cours de physique. J’ai apprécié la façon qu’il a eu à nous clouer le bec à son frère et à moi, condescendants à son égard avec l’argument de l’âge, donc de la primauté de notre parcours en la matière. Nous tenions mordicus que le passage du solide au liquide s’appelait liquéfaction alors que le petit ogre nous enseignait le chemin de la fusion.
Normalement, je ne suis plus là ce soir à vous débiter mes contemplations alors que je devais sagement me contenter d’une page par jour. Je profite de votre gentillesse, puisque vous n’êtes pas encore au lit, pour vous dire que je suis harcelé par mon besoin de nicotine.
Je viens de lire, à voix haute, à ma femme et à ma fille ce que j’ai écrit jusqu’à cette ligne et ça a semblé leur donner un gage du sérieux de l’opération que j’ai empruntée en votre aimable compagnie. Mis à part les quelques remarques d’ordre sémantique, elles m’ont donné l’air de bien aimer ma dissertation.
23h16 et je suis toujours hanté par la dernière cigarette avant d’aller dormir. J’ai grignoté quelques biscuits, mâché quelques caramels, bu un verre de lait, un autre caramel et je me suis résigné à me brosser les dents et me mettre au lit.
Avant cela j’ai lu quelques articles de journaux sur le Net, regarder quelques images d’une émission TV. J’ai passé ces moments sur la braise, essayant par tous les moyens de donner raison de céder à la tentation de cette fameuse cigarette nocturne. Ma fille et ma femme, tout en n’accordant pas un crédit excessif à ma décision d’arrêter de fumer. Ne m’ayant jamais connu non fumeur, elles ne pouvaient m’imaginer sans mes gestes coutumiers.
Finalement j’ai décidé de ne décevoir personne, encore moins moi-même. J’opte finalement pour une douche et un dodo. J’espère que le sommeil viendra assez vite, sinon , je retournerai à l’écriture. Bonne nuit.


Vendredi 27 février 2004

9h23.. Je me réveille et je suis heureux d’être encore vivant et après quelques palpations, heureux de continuer à être normal. Pas de bosses sur l’arrière de la tête, pas plus de bobos que j’en avais la veille. Pas de dent géante qui me sort par la joue, rien de tout cela. Je me suis palpé vous dis-je et je parais normal.
S’il est vrai que j’ai eu quelques difficultés à sombrer dans le sommeil profond, après vous avoir quitté hier, c’était principalement dû à ma faculté de concentration, altérée, je ne sais à quel point par le lièvre que j’ai posé à la dernière « blonde » qui tenait à me donner le baiser d’adieu.
Sur conseil de ma femme, j’ai commencé à compter les moutons. Elle en était au 275ieme de son interminable troupeau, lorsque je fis mon apparition pour l’effrayer et de ce fait l’éparpiller complètement, mettant à terre tout le travail que ma pauvre bergère d’épouse a abattu. Je vous le dis : depuis que j’ai faussé compagnie à ma compagne de toujours, belle brune de chez nous au début devenue ensuite savoureuse blonde du Nord, tout va de travers. Ma femme, gentille et conciliante de nature, voulant aussi me témoigner la nécessaire et efficace solidarité sans faille devant cet ennemi qui, en réalité est le sien et celui de ses enfants. Cet ennemi s’est introduit chez nous, et chez beaucoup d’autres, usant de vecteurs imparables (?). Les fumeurs son des vrais chevaux de troie. Ils transportent en eux, parés de la meilleure attention ainsi que de la plus innocente intention. Étant entendu que le tabac est nocif pour le consommateur direct et les consommateurs passifs, que tout le monde en est instruit d’une façon ou d’une autre, il est criminel de fermer les yeux .
Il est de bon aloi d’attaquer en justice les grandes marques de tabac, les condamner à payer des sommes faramineuses en dommage et intérêt mais, ne serait-il pas plus juste de faire prendre conscience à ces fumeurs eux-mêmes, du mal qu’ils propagent au sein de leur milieu familial par exemple?
Ne vous en faites pas, mon incohérence, visible à plusieurs kilomètres dans cette partie du texte, va s’estomper au fur et à mesure que la brume qui me couvre l’esprit depuis un quart d’heure se dissipe.
Je vous ai promis de vous narrer tout ce qui se passe au niveau de mon état et je le fais, le plus fidèlement possible. Je me suis perdu tout à l’heure dans l’étendue du troupeau imaginaire de ma femme, je n’en ai compté aucun, je n’arrivais même pas à les imaginer, j’avais plutôt l’impression de compter des fourmis. Ma femme emportée par Morphée ne devait pas avoir la tache difficile à compter ses moutons, ils était plus gros, plus visibles, mes fourmis, plus petites, moins visibles, insaisissables comme le mal que j’endure, sans pouvoir le partager. Inutile d’en parler. En parler, ce qui est différent d’écrire, c’est mettre à rude épreuve ses nerfs, ses capacités d’écoutes et ses facultés d’assimilation. Cet état inévitable dans ma condition actuelle, me pousse plutôt à me réfugier dans l’écriture pour orienter mes neurones à deviner par anticipation vos réaction à vous lecteurs. Fumeurs et non fumeurs.
Le fumeur se dira : encore du bla bla et le non fumeur se dira qu’il n’a pas eu besoin d’écrire un livre et de crier sur tous les toits qu’il ne fume…Pas.
Mon cher fumeur que j’ennuie, je te réserverai plus tard la plus grande partie de mon attention. Croyant posséder tous les réflexes que tu as acquis au cours de ta vie fumante, je me permettrai sans donner de leçons, ni de chemins à suivre, de te faire apprécier par ma petite expérience, elle me paraissait énorme lorsqu’elle était tentée par d’autres, te faire apprécié toutes les aspérité que le moment de vérité, vis-à-vis de soi, t’oblige à faire ressortir de toi.
Pour le moment, je parle de mes aspérités à moi, de celles les plus inattendue à celles surprenantes qui se cachaient non loin de la vérité toute faite que je me faisais de moi-même.
Quand je ne travaille pas, je suis plus libre question tabac. Je peux me permettre de griller, sous la hotte de la cuisine, une merveilleuse blonde, la voir se dorer à la lumière de la flamme de cet amour incommensurable que je lui voue. Plus elle se consumait pétrie tendrement de mes doigts et goulûment aspirée en d’innombrables baisers, plus je la voyais, satisfait au plus haut point, m’envelopper de cette extase tant recherchée et incomprise pourtant à la portée de chacun.
La fièvre anti tabac s’étant saisie des autorités du pays, arguant de la cherté des soins induits par les maladies en découlant, a semé la panique dans toutes les strates de la société…surtout mondaine. Je pense ( eh oui, pour quelques instants encore) que les campagnes de sensibilisation anti-tabac sont très discriminatoires dans l’intensité et la clarté de ses messages. Clarté et intensité persuasives en fonction de la population ciblée et les compagnies de tabac ne sont pas loin de tout cela… La défense de l’intérêt, me diriez-vous.

Il est 13h00
Je sens toujours un ronronnement dans ma tête, J’ai essayé de m’occuper tant que j’ai pu avec tout ce qu’il y avait à faire comme ménage, j’ai grignoté quelques pistaches, quelques cacahuètes salée, ce qui m,a donné soif et hop un petit verre de lait.. C’est bien mais je n’irai pas jusqu ‘à dire qu’un deuxième verre c’est mieux, je ne suis pas payé par Agro pur. J’ai aussi mangé une belle pomme pour faire baisser mon taux de mauvais cholestérol. Je ne sais pas d’où il me vient ce Cholestérol, je n’entendais ce terme que lors des campagnes publicitaires concernant des produits pharmaceutiques.
13h06
Je vais laisser tomber..je me sens la tête très lourde et , regardant par la fenêtre, il y a dans la rue, une personne d’un âge à première vue respectable qui se permet d’allumer au vu et au nez de …..Moi, le visage collé à la vitre, une frêle et longiligne créature du sud.
Dés que la flamme l’a contaminée, la blonde s’est extasiée en un champignon bleuâtre alimenté interminablement par deux cheminées sous forme de souffleuse et l’autre.
Quelle haine ai-je eu pour ce monsieur qui, ne se rendant pas compte qu’il rendait mes efforts à néant.

14h 17. Ayant oublié que j’avais mis un gigot au four, je me suis dirigé en vous quittant , vers ma chambre mais mon petit géant m,en a coupé le chemin pour m,extorquer quelques dollars , il doit disputer un match de basket dans l,heure qui suit. Il est toujours pressé lorsqu’il s’agit de racler mes fonds de tiroirs. En attendant que mon gigot d’agneau rôtisse, j’ai senti la cervelle me griller lorsqu’une responsable de l’école secondaire ou « s’amuse » mon basketteur de fils m’appelle pour me faire toucher du tympan mon irresponsabilité quant à la substitution de ma signature ou de celle de mon épouse occupée, par la jeune et pas encore civilement assez responsable de mon étudiante de fille.
Le feu me sorti par les oreilles, les yeux rougis de colère et le son de ma voix porté à son maximum, expliquèrent à ma tendre moitié au téléphone que toute la responsabilité de la substitution « signaturiale » était de sa faute, l’ayant, sans qu’elle se souvienne, chargée par mes soins de tuteur suprême de veiller à l’exécution d’une tâche que je trouvais par trop rébarbative.
Maligne qu’elle a appris à l’être, je soupçonne, la réaction tempérée de ma moitié de connivence avec ce qu’elle sait de mon état présent. Elle sait pertinemment que c’était la première grande occasion qui s’offrait à moi pour me défaire d’un engagement que je voulais tellement solennel et effrayant de conséquences morales pour mon entourage, si je n’arrivais pas à tenir le coup.
Je trouve quand même la réaction de ma femme un peu hypocrite dans la mesure ou elle pouvait me tendre la perche tant attendue. Elle a dû prendre conscience que derrière mes exclamations faussement victorieuses, mes petites fanfaronnades par rapports à nos connaissances fumeuses, les défis à la pelle que je jette au devant de gens complètement indifférents à mon état, plus que cela les proches à qui j’ai prématurément institué une dictature du non fumeur. Je disais hier à ma femme que personne n’était plus autorisé à fumer chez nous, porter du tabac dans ses poches, sans même l’exhiber serait une insulte à nos efforts conjugués de mettre fin à la pollution qui a toujours sévi chez nous. Ma femme n’a donc pas entretenu l’ébullition de la marmite, elle a carrément éteint le feu en raccrochant, arguant qu’elle était en pleine réunion. Soit!
Je me frotte énergiquement le visage avec mes grosses mains… Tiens, je n’avais jamais constaté que j’avais de si grosses mains. Beurkkk! En les regardant, je commence à voyager dans le temps pour trouver l’origine de leur grosseur. Peine perdue ! Premièrement, le succulent arôme de mon gigot me rappelle qu’il est sur le grill et qu’il y a urgence en la cuisinière. Deuxièmement j,ai envie de piquer un somme à défaut de griller une cigarette… merde!!

17h36, je sors à l’instant d’une sieste agitée mais naturelle. Je ne pensais pas pouvoir m’endormir sans avaler un somnifère quelconque. Bien que ne ressentant pas physiquement la réparation d’une heure de sommeil volé, je me sens quand même bien. L’envie de fumer une cigarette est le premier feu qu’il faut éteindre et , encore dans mon lit, j,entends du bruit de quelqu’un qui fouine dans la cuisine. Il faut reconnaître que quand je prépare un gigot d’agneau, la cuisine devient bruyamment le haut lieu et symbole de la solidarité familiale.
J’appelle et voilà que mon grand garçon, le fumeur occasionnel me fit signe, dans un grognement carnivore qu’il a déjà investi les lieux du festin. Le temps que je sorte de la chambre, avec la ferme intention de piquer une tête sous la douche, histoire de me remettre les idées en place, il y était déjà, la porte fermée à double tour me faisant patienter qu’il n’avait qu’un petit moment a y passer sans pour autant empiéter sur mon droit au cinquième de la quantité d’eau chaude journalière imparti à chaque membre de la famille.
Attendant de prendre ma douche, je fis un tour dans la cuisine pour faire un judicieux constat des dégâts éventuellement infligés à mon gigot et j’ai pu constaté avec respect que mon fils n’y a pas touché : il avait déjà mangé une pizza dehors : Dieu soit loué, le gigot a été sauvé in extremis par le manque d’appétit qui a élu domicile depuis belle lurette dans cette maison.
En me levant, je ne ressentais pas tellement le besoin de vous écrire tant je me sentais un peu las mais bien. Je résolu de prendre une douche, de lire quelques journaux sur le net, répondre à mon courrier etc.… mais, devinez ce qui s’est passé??
Ce matin, faisant un tour de chasse aux cendriers et aux quelques éventuelles cigarettes qui, risquaient de se balader dans la maison, je découvrais, saisissais, séquestrais, condamnais, méprisais et avilissais deux,… vous vous imaginez, deux horribles petits contenant servant de cendriers. L’un plein de mégots englués dans une espèce de vase grisâtre et l’autre avec un fond liquide qui devait servir d’instrument de trempage et donc d’éteignoir pour les cigarettes fumées dans le secret de l’intimité juvénile indérangeable car protégée par le loi du laxisme parentale.
J’ai amené tout cet arsenal, très content de moi, l’ai mis dans l’évier et me fis un grand plaisir de nettoyer avec le plus grand soin tout cela. J’en ai fais part à mon garçon qui acquiesçait à tous mes geste en voulant me faire comprendre qu’il en a vus d’autres. Il n’a pas osé mettre en doute l’applicabilité par mes propres soins et avec mes seuls moyens de ma résolution, ne m’ayant jamais vu prendre une telle décision et ne sachant donc pas, empiriquement ce que l’avenir pourrait nous réserver. Je dis « nous. Car, je me suis aperçu depuis hier, que ma décision avait un effet réel sur la vie de toute la famille. Cela m’aide aussi à ne pas trahir la cause.
Lorsque mon grand garçon est sorti de la salle de bain, quelle n’a été ma stupeur de constater qu’il venait d’y fumer du tabac…. J’ai vu rouge et n’était-ce la crainte de perdre tous mes moyens face à ce geste de défiance, j’aurai réagi peut-être plus méchamment. Une senteur nauséabonde imprégnait toute la salle de bain avec en arrière-goût le succulente et délicate amertume si particulière au tabac.
Mon moi physique, mon corps avec ses bras, ses jambes, ses bras et tout le tralala, s’insurgeait contre cette offense parricide, alors que la partie hypocrite, celle qui ne veut plus bouger depuis de jours, celle qui somnole, qui fait du chi chi, celle qui a tout de suite tendu l’oreille et agité les délices de la nicotine au niveau de quelques neurones encore dans le maquis de la dépendance, celle-ci se redressa et m’adressa illico, quelques remontrances en me laissant entendre que je faisais tout de travers. Que même les médecins déconseiller l’arrêt brutal de la consommation du tabac. Que le sevrage devait être progressif. Elle me sifflota entre les oreilles qu’il était encore temps de me rattraper en y allant molo.
Je trouvais finalement que ce qui jouait le rôle de ma conscience avait parfaitement raison. J’ai juste été déçu parce que mon grand n’a pas respecté mes efforts. Je l’ai gentiment engueulé en lui faisant comprendre que le tabac, l’odeur du tabac et tout ce qui s’y rapporte n’a plus sa raison d’être chez nous et qu’il fallait se conformer aux nouvelles lois. C’est, en réalité, pour ne pas avoir recours à la décision suprême du parlement familial, présidée par mon auguste épouse, que j’ai émis un petit décret paternel tout à fait sujet à la révision , si je n’arrive pas à tenir mes promesses. J’aurai tenté a en ayant la possibilité d’enfreindre mes propres lois. Ce ne serait pas le cas si une décision souveraine émanait de tout le conseil de la famille. Je sais que, même si j’ai l’appui de mon intoxiqué, les trois autres vont passer la prohibition haut la main.
Dans des affaires qui risquent de perturber toute une vie, comme ce que je subis en ce moment, il est très difficile de prendre ou de voir prendre une décision aussi radicale que l’interdiction pure et simple de la circulation du tabac à la maison.
Nous n’en sommes pas encore là, mais je vois venir les orages….

Samedi 28 Février 2004, il est 12h07.

Ayant trop veillé hier soir pour échapper à l’insomnie qui ne veut plus me lâcher depuis mon refus de collaborer avec les envoyés spéciaux de la cigarette à savoir : les maux de tête, les crampes d’estomac, l’étourdissement sporadiques et le plus vilain d’entre ces négociateurs : le geste faussement mondain et excessivement répétitif, au point de devenir conditionnement. Ces gestes familiers que nous finissons par faire notre, au point qu’ils deviennent aussi vitaux que la respiration ou les battements cardiaques. Oui, oui, inconsciemment, nous nous persuadons de cela et ce matin même, je trouve étrange et même un peu accablant de ne pouvoir, comme tous les matins allumer ma blonde pour siroter mon café noir. J’ai été même un peu plus loin aujourd’hui, Je me suis servi une belle rasade de café noir et j’ai fait mine de ne pas manquer d’autre chose. HAhaaaa!!!
Le sucre qui fait des siennes. Je ne le savais pas aussi méchant pour dénaturer autant le goût du café que je trouvais toujours si doux. La vérité, ne le dit –ton pas, sort de la bouche en fins.
Le café noir, tout seul, a fait preuve à mon égard d’un parti pris flagrant. Je ne l’ai jamais trouvé aussi amer. S’agit-il d’un complot? Où ma ciboulette me joue encore des tours? Je comprends bien qu’avant les trois derniers jours, nous étions tous de bons copains, le sucre un peu moins car je n’en suis pas un grand consommateur. Il faut dire que je le rencontrais partout et il faisait tout pour se « visibiliser ». De mon côté, je ne l’acceptais dans mes habitudes alimentaires que lorsqu’il s’imposait comme ingrédient indispensable… Ce n’était pas moi qui instituais les recettes, vous savez. Les nouveautés, quelques fois, deviennent conventions auxquelles la loi du marché impose la conformité.
Je veux dire que depuis que j’ai su tenir une tasse de café moi-même, j’y ai toujours associé le sucre, voilà! Qu’aujourd’hui, sur un coup de tête (bien calculé, en réalité, Cholestérol oblige) je décide de me passer outre de la douceur industrialisée du sucre et ce sont tous ses espions, logés insidieusement dans les parties stratégiques de mes organes vitaux qui réagissent avec un Beeuukkk inénarrable.
À vrai dire, il très facile de se passer de sucre pour apprécier un bon café nature. Je l’ai fait et … tien j’ai bien envie d’en reprendre un autre… Je sais que ce n’est pas utile, mais j’ai quelques palpitations au cerveau. Drôle de palpitations, je pensais qu’elles restaient au niveau du cœur… Bon on aura tout vu.
Pour revenir à la réalité de mon état, il faut vous dire qu’hier, avant d’aller me coucher, je tremblais de tous mes membres, car à ce que l’on m’a dit c’est la période critique du sevrage. Période ou le métabolisme, manquant de nicotine pour son équilibre, les premiers jours, fait jouer un rôle palliatif à certains organes secondaires. Son mécanisme de défense s’articule autour de l’envoi tactique, au choc des premières heures du sevrage, toute la périphérie du pouvoir, et autres subalternes de l’activité manuelle qui se voient réduits à la cacophonie du geste. Plus d’élégance ni de grâce dans le geste… ce n’est en réalité qu’une tactique, une espèce d’ultimatum à l’individu tout entier pour le dissuader d’entreprendre une action fatale à tout ce qu’il a construit avec abnégation à ce jour.
Comme je vous le disais précédemment, si pour les deux premiers jours, tout se passait dans l’ambiance du défit perdu d’avance, il en est autrement, depuis ce matin ou, ne se suffisant pas des accréditations protocolaires, le pouvoir central a décidé, je crois, par l’ampleur et surtout la gravité des regards posés sur moi, de mettre définitivement le holà à ma folle témérité.
La grosse artillerie commence par me lancer des maux de têtes terribles, sorte de migraines permanentes soutenues par des acouphènes, des sifflements aux oreilles et quelques palpitations.
Je me lève, les yeux hagards, cherchant d’un regard floué par la propagation de certains gaz toxiques, ou m’accrocher pour ne pas me rendre aux premiers ultimatums, je n’aurai eu aucun mérite. J’ai décidé de mener le combat avec les moyens que j’ai, surtout grâce au soutien d’innombrables manifestants, arpentant les larges voies de mon imagination. Je suis dis, en ce moment, je ne suis pas seul et la traître utilisation d’un armement interdit par les conventions reconnues : AAV. (Armes d’anéantissement de la volonté).

20h30.
Que ne dois-je vous dire?
Après avoir tourné un peu en rond, après grignotage de tout et de n’importe quoi, je me suis résigné à me gratifier d’une bonne petite demie heure de sommeil. La sieste m’a été très bénéfique dans la mesure ou elle me permit une luxueuse évasion dans un rêve sans queue ni tête : je revivais une partie de ma tendre enfance, en compagnie de copains de quartier que je n’ai jamais plus revu depuis.
Cette escapade dans mon inconscient me permit de transcender le besoin qui se fait de plus en plus insistant de fumer.
Réveillé par le brouhaha agréable de l’arrivée d’une visite parentale…. ( je terminerai demain)

Lundi 1er mars 2004…11h42.


Ma promesse de vous revenir hier n’a pas été tenue. Tellement de chamboulements dans mes habitudes, en plus c’était dimanche et le dimanche, le bourdonnement plus que d’habitude de la famille ajouté à celui de la visite occasionnelle, me rendit les choses plus bruyantes. Plus dérangeantes pour la petite nature que je suis devenue.

ce matin, jeudi 04 mars 2004, il est 00h38.
Première fois que je rentre d'un restaurant, ayant trés bien mangé et bien bu avec la folle envie de m,en griller une sans en avoir la possibilité. ma femme et ma fille veillaient au grain.


  Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: j'arrête, je le décide!!! balzy 04-03-04 1
 RE: j'arrête, je le décide!!! rousselande 04-03-04 2
   RE: j'arrête, je le décide!!! saffy 04-03-04 3
 RE: j'arrête, je le décide!!! gede_on 04-03-04 4
   RE: j'arrête, je le décide!!! saffy (VNI) 13-03-04 5
       RE: j'arrête, je le décide!!! jolyflo 13-03-04 6
       RE: j'arrête, je le décide!!! Letof (VNI) 13-03-04 7
           RE: j'arrête, je le décide!!! tartines 13-03-04 8
               RE: j'arrête, je le décide!!! marotte 13-03-04 9
       RE: j'arrête, je le décide!!! gede_on 13-03-04 10

Lobby | Retour au Forum | Précédente | Suivante

Texte des réponses

balzy (4696 messages) Envoyer message email à: balzy Envoyer message privé à: balzy Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-03-04, 06:54  (GMT)
1. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Bonjour Saffy,
Ton "journal de sevrage" me paraît intéressant mais pour ma part, je n'arriverais pas à le lire complètement si tu nous le livres avec plusieurs épisodes regroupés à la suite les uns des autres. C'est dommage!
Bon courage pour la suite en tous cas.

Noëlle

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

rousselande (54 messages) Envoyer message email à: rousselande Envoyer message privé à: rousselande Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-03-04, 10:07  (GMT)
2. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Bonjour Saffy,

Ouf...je suis arrivée au bout...alors, je salue la performance! Il semble en effet que tu te plonges dans l'écriture, une sorte de diarrhée verbale, mais il semble aussi que tu as trouvé TA thérapie..et toutes sont bonnes dès l'instant qu'elles nous permettent d'atteindre notre but.
Donc, je t'encourage à continuer, peut-être par épisode d'une journée pour que nous ne soyons pas obligés d'imprimer pour lire ( beaucoup d'entre nous sont sur le forum depuis leur lieu de travail)...
J'ai attaqué mon 25ème jour, aidée de patches, et ca va très bien...je me suis même surprise hier soir à me dire que j'aimerai avoir envie d'une clope, bizarre, non? mais rien à faire, ca ne me disait rien...donc, par moment on se sent un peu désarmés, paumés...les habitudes, bonnes ou mauvaises ont la peau dures...
Tu as l'air très décidé en tout cas et c'est la clé de la réussite...dis toi une chose: l'envie violente dure 15 secondes environ ensuite ca passe et le corps de déshabitue très vite.
Alors, courage et bravo pour ta décision!

Cathy

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

saffy (1 messages) Envoyer message email à: saffy Envoyer message privé à: saffy Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-03-04, 20:57  (GMT)
3. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Bonjour Cathy,

Merci pour tes encouragements.
Il n’était pas question au début, ni de participer à ces forum que je découvre, ni à inonder ces agréables et instructifs espaces de mes divagations. J’avais commencé à raconter tout ça pour me donner un peu de contenance lorsque je suis tombé sur les discussions de ces vaillants combattants anti-tabac. L’occasion était trop bonne.
Tout allait relativement bien jusqu’à il y a deux jours. Ma tête semblait vouloir éclater. N’était-ce l’engagement « solennel » que j’avais pris devant mon garçon, j’aurai trébuché.
Hier soir, pour pousser le bouchon encore plus loin, je me suis fait inviter au restaurant par mes deux femmes et j’étais tout fier d’annoncer, pour la première fois de ma vie : « section non fumeurs » SVP.
Le plus dur restait à faire. Comment bien manger et bien boire (je tenais à déguster un Merlot) sans sombrer dans les délices d’une extasiante blonde? Cela n’a pas été trop difficile. J’ai délicieusement apprécié mon repas bien arrosé et nous sommes rentrés.
Ayant bien dormi, je me suis surpris ce matin, en faisant l’inventaire de ce que j’avais à faire, de ne pas voir figurer sur mon programme, mais aucunement, cette envie, si lancinante d’en griller une.
Je pense que si je devais céder, ç’aurait été pendant ces trois derniers jours…. Je touche du bambou.

Bon courage à toi aussi et bravo pour tes 25 jours…25 jours woww!!!

Saffy

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

gede_on (1193 messages) Envoyer message email à: gede_on Envoyer message privé à: gede_on Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-03-04, 22:08  (GMT)
4. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Bravo pour l'arrêt, Saffy!

Si tu veux que tes garçons deviennent des hommes, essaies d'en être un le premier...

Et entraines-toi à sauter dans ton caleçon à pied joint le matin ...

Georges

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

saffy (VNI) (2 messages) Voir addresse IP de cet auteur
13-03-04, 04:58  (GMT)
5. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Salut georges et merci pour les conseils, j'en tiendrai compte en hommage à ton expérience.

Par ailleurs, j'en suis à mon dix-septième jour sans tabac et il m'arrive, trés souvent , surtout en fin de journée, de ressentir un violent besoin diffus de quelque chose.
Je dors trés mal,j'ai des fourmillements dans les jambes et je ressens une espèce de resserement au niveau du thorax.
Depuis une semaine, je m'entraine intensivement mais rien ne fait. je ressens toujours cette pression accablante au niveau de la poitrine. Toute ma famille est mobilisée pour me soutenir, ce qui me réconforte beaucoup.
Ce dont je suis sûr, c'est que ma dépendance est simplement une violente maladie à laquelle la volonté ne suffit pas comme médication. J'ai certainement dépassé le stade du besoin de tenir une cigarette entre mes doigts, ce qu'on appelle de façon savante, " la psychologie du geste". Ce que par contre, je subis toujours et de manière de plus en plus subversive, c'est cette sensation de mal-être.
Je ne sais pas si cela doit durer longtemps encore, mais l'euphorie des premiers jours de sevrage est déjà assez lointaine pour garder intact, mon optimisme de départ.

J'aimerai avoir l'avis de plus expérimentés.

saffy en pleine détresse mais qui n'a pas encore lâché.

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

jolyflo (589 messages) Envoyer message email à: jolyflo Envoyer message privé à: jolyflo Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-03-04, 11:28  (GMT)
6. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
salut saffy et salut à tout le monde, moi j'en suis j+8, j'ai enfin bouclé ma semaine.Il m'arrive aussi d'avoir cette pression au niveau de la poitrine, et pour éviter cette angoisse qui arrive par moment, je prends de l'euphytose( c'est à base de plantes).Je me venge sur les chewing-um et je m'aide aussi avec des granulés homéopatiques( demande à ton docteur ou à la pharmacie).En tout les cas on est avec toi, accroche toi et on va tous y arriver .martine
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Letof (VNI) (1 messages) Voir addresse IP de cet auteur
13-03-04, 16:48  (GMT)
7. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Salut Saffy,

Je viens de lire avec beaucoup d'intérêt, d'amusement et de temps !! tes 15 premières pages qui ne devaient en être qu'une à la base !!! (enfin qu'en on se laisse aller et que l'on a une aussi jolie plume que toi, ce n'est pas pour nous déplaire).
J'ai revécu mes deux premières journées de "galères" en te lisant. Par contre,je vois dans ton dernier message, que ta volonté s'est émoussée.

Je voulais t'encourager car moi j'en suis à mon dixième jour et je dois dire que j'ai les même symptômes au niveau de la poitrine.
En fait, je pratique énormément de jogging ( +-40 km/semaine) et depuis mon arrêt cigarette, et ce uniquementlors des premiers kilomètres de jogging, je ressens une forte douleur dans le haut de la poitrine ( chose que je n'avais pas avant).

Par contre, ce que je peux te dire, c'est que malgré mes excès alimentaires, mon temps de course, ma respiration et ma récupération ne font que s'améliorer.(que du positif)

Allez Saffy, ne perd pas ta motivation. Et si vraiment c'est trop dur, installe toi derrière ton clavier et laisse toi aller ( j'adore).

PS: si tu nous écris encore quinze pages, n'oublie pas de prendre ponctuellement une pause pour boire une bonne bière, car il ne faut pas se priver de tout.

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tartines (3421 messages) Envoyer message email à: tartines Envoyer message privé à: tartines Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-03-04, 17:55  (GMT)
8. "RE: j'arrête, je le décide!!!"

Bonjour et bravo.
merci de c'est ecrit c'est super de pouvoir exprimer comme celà ses angoises.
mois j'en suis à 1 mois et j'ai toujours besoin des conseils des autres pour avancer et passer un jour nouveau sans clopes.
donc si mon aide peut te faire passer encore un jour, heuseuse je serai
pour tes angoises je te conseille l'euphitose ou spasmine c'est de
l'homeopathie pour se relaxer et en plus ça fonctionne.

Bonne continuation

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

marotte (787 messages) Envoyer message email à: marotte Envoyer message privé à: marotte Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-03-04, 19:11  (GMT)
9. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
bonsoir saffy, bonsoir à tous.
tiens le coup, saffy! j'ai arrété il y a 4 mois et demi et chaque jour qui passe est gagné.
50 ans au mois de juillet et 30 ans de cigarettes! mais il n'est jamais trop
tard !
tiens le coup pour ta famille, elle est très fiere de toi
bises
MAROTTE
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

gede_on (1193 messages) Envoyer message email à: gede_on Envoyer message privé à: gede_on Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-03-04, 19:40  (GMT)
10. "RE: j'arrête, je le décide!!!"
Bonjour Saffy,

j'ai connu ce sentiment de "vide", de "manque". On a l'impression de ne plus pouvoir être "plein". De plus, la dépression qui surgit dès le premier jour (légère ou intense suivant les défumés) n'arrange rien. Le manque de nicotine passe rapidement mais ce besoin insatisfait ne diminue que très lentement. Les réactions à ce "manque" sont diverses, dans mon cas, je me suis lancé dans des achats inutiles. Heureusement, je m'en suis rendu compte à temps LOL.

A J+55, ce manque diminue et je recommence tout doucement à m'intéresser à ce qui se passe autour de moi.

La fille de ma compagne apprend la flûte depuis quelques années. Un jour, elle vient voir sa mère et lui annonce qu'elle veut arrêter la flûte. Sa mère m'en parle et je lui dis que sa fille n'a pas le droit d'arrêter son investissement sur un coup de tête. Elle finit son année en cours et décidera à ce moment là. Résultat, elle a continué encore cinq ans.

Mon fils, fixe-toi comme délai 90 jours sans tabac et là, tu pourras choisir en connaissance de cause.

Georges

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour


Fermer | Archiver | Effacer

Lobby | Retour au Forum | Précédente | Suivante

Rechercher sur le site Atoute.org: