eh! j'étais là, moi. même que je venais de pondre un enorme post dans l'autre thread des marsiens. Bon, je copie-colle :Je trouve qu'on ne dit pas du tout ce qu'on devrait aux fumeurs.
On leur dit :
"oh la la c'est dur c'est dur, il faut une volonté d'acier, et il n'y a que la volonté qui marche, et est-ce que vous voulez VRAIMENT arrêter, hein?" "ah, si vous arrêtez, vous aurez du souffle, vous serez en forme, et quelle énergie, quelle peau de pêche!"
D'abord, le fumeur, il n'a pas une volonté d'acier. Ou peut-être il en a une, mais il n'en sait rien. La volonté, c'est pas une qualité dont on est très conscient, en général...
Ensuite, est-ce qu'il veut VRAIMENT, en majuscules, arrêter?
Ben, ça dépend.... euh... c'est si dur que ça? il faut tant de volonté que ça? parce que, d'un autre côté, c'est bon la cigarette.
Tous ces non-fumeurs ont beau dire "beurk, ça sent mauvais" et Allen Carr a beau dire "vous n'aimez pas ça, au fond", le fumeur se dit que pour lui, c'est bon. Il doit vivre sur une autre planète. On ne le comprend pas. Et vu qu'il ne veut probablement pas VRAIMENT, en majuscule, il n'y arriverait pas de toute façon.
Mais de temps en temps, le fumeur maso se dit qu'il est prêt à souffrir pour arrêter. Il va affronter le manque,(comme quand le tabac est fermé), les kilos (il va faire du sport avec l'énergie gagnée), les tentations.
et RIEN n'est comme on lui avait dit.
Mal de tête. énergie si basse qu'il ne peut pas garder les yeux ouverts, sauf la nuit. Sport hors de question, il ne peut pas se traîner, et le ventre est gonflé comme un ballon, ça fait mal. Mal aux pieds, aux dents, à la gorge, au dos. Toux, rhume, oppression, problèmes respiratoires et digestifs. Et la peau.... ha! pustules, plaques et sècheresse.
A ce moment là, le fumeur se dit qu'il s'est fait avoir, sauf pour les kilos (ça c'était vrai).
s'il est VRAIMENT maso, il continue. au-delà des 3 semaines, ou des 3 mois de misère totale.
Alors là, moi, je ne peux pas dire ce qui se passe, parce que je n'en suis qu'à 2 semaines d'arrêt.
Mais d'après ce que je comprends, c'est là que ça commence à valoir le coup.
Et vraiment, ce serait idiot de se taper seulement les semaines de misère, rechuter, recommencer l'horreur, etc...
On devrait dire aux fumeurs que c'est pas tant le manque, c'est se supporter.... Que c'est pas tant la volonté, mais trouver la bonne méthode pour juguler le manque.. Et que la détermination, elle vient quand on commence à y croire un peu.
On devrait leur dire aussi que les gros, c'est mignon.