Bonjour à toi Valli!Pas de jugement de ma part, je me sens juste un peu désolée pour toi mais c'est ton choix... Cependant, il est difficile de laisser ton message ainsi; tu dois d'ailleurs sentir qu'il y manque quelque chose puisque tu postes sur le forum : une petite dose de "prouvez moi donc que je me trompe" ou une pilule de "pardonnez moi, j'ai craqué" ou encore un sirop de "osez me dire le contraire que je vous massacre" Quoiqu'il en soit, tu attends une réponse ou une réaction...
Pas facile de prétendre que l'on devient immortel en arrêtant de fumer; là tu as raison, personnellement, je suis tellement pessimiste que même en ayant arrêté depuis septembre 2003, je n'espère même pas avoir échappé au cancer, ni à l'accident de voiture, ni à la noyade dans un verre d'eau, ni...
Par contre, j'ai repris ma liberté vis à vis d'une substance qui me détruisait et qui m'asservissait. 20 ans à fumer, j'ai accepté durant toutes ces années d'être une esclave. Je me suis moi aussi réfugiée derrière le "il faut bien mourir de quelque chose", et derrière le moindre petit argument qui m'aurait permis de continuer à fumer sans la moindre trace de culpabilité ou la moindre ombre à mon "plaisir"! Mais aujourd'hui, c'est devenu difficile d'ignorer que le tabac tue, et qu'il tue douloureusement à petit feu et de façon particulièrement dégradante.
La finalité du tabac, en fin de compte, c'est de faire fructifier les comptes en banque de quelques "marchands" peu scrupuleux manipulant les esprits et les produits; les fumeurs ne sont qu'un "détail" et leur mortalité précoce est à mettre sur le compte des dommages collatéraux.
J'enrage d'avoir eu conscience de tout cela il y a des années et de n'avoir pas trouvé en moi, à ce moment là, les ressources nécessaires pour me libérer du joug du tabac! A croire que la nicotine nous anesthésie, ou qu'elle est un péché de la jeunesse...
Entre la prise de conscience et la décision d'arrêter, il y a notre "plaisir" instantané, mais il y a surtout nos "peurs". Ce sont elles qui rendent notre sevrage douloureux et difficile; et plus les années passent et plus nos peurs grandissent...
L'approche de la quarantaine, le besoin de faire quelque chose de "grand", ou tout simplement parce que j'ai eu une nouvelle soif de liberté, et soif d'estime de soi et de réhabilitation de mon corps et aussi une soif d'exemple et d'idéal pour mes enfants... j'ai commencé le combat contre le tabac! Je me suis lancée avec la peur au ventre, mais déterminée à utiliser tous les moyens possibles, le tabac n'a pas d'honneur, le tabac n'a pas de loi, derrière son écran de fumée, il n'y a que nos doutes et notre déchéance. Aujourd'hui, toujours pas de triomphalisme de ma part : pas facile de gommer 20 ans de tabagisme en quelques mois, illusoire de penser que le combat allait cesser du jour au lendemain, je pense même qu'il ne s'arrêtera jamais, mais fort heureusement, au fil des batailles, l'intensité de la lutte diminue.
Aujourd'hui encore, il m'arrive encore de penser à la cigarette de temps en temps mais je t'assure que c'est sans nostalgie aucune, c'est juste un souvenir que je porte en moi, je crois que mon corps et mon "âme" commence enfin à me pardonner de l'avoir négligé et pollué à ce point.
Alors, voilà c'est un petit témoignage comme je n'en poste pas souvent, juste au cas où ton message serait en fait un appel, au cas où ta décision d'arrêter puis ta décision de reprendre ne soit pas si définitive que cela...
Si ce forum existe, c'est de fait un espace d'expression de soutien et de partage pour tout ceux qui veulent arrêter mais c'est aussi un lieu d'information, d'analyse, une sorte de déclencheur d'arrêt pour certaines personnes, tous les messages défaitistes ou non y ont leur place dans la mesure où cela permet à tous de faire un choix de vie éclairé.
ARRETER DE FUMER EST AUSSI UN CHOIX POSSIBLE ET PUIS...DE TOUTE FACON, JE PREFERE CONTINUER A VIVRE SANS TABAC
en plus, la cigarette, ben, elle, elle ne nous aime pas