balzy (4696 messages)
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22-05-04, 08:28 (GMT)
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4. "RE: Rechutes tardives inquiétantes, non ?" |
Bonjour, J'ai déjà arrêté deux fois un an et j'ai replongé les deux fois (la première c'était normal : je ne coulais pas arrêter de fumer, j'étais juste complètement fauchée et nous avons estimé que notre devoir de parents était de nourrir nos enfants avant de se payer des cigarettes qui étaient pourtant beaucoup moins chères que maintenant ). Aujourd'hui, je chemine vers mes 5 mois d'arrêt, mais dès les premières semaines, j'ai été convaincue que cette fois, je ne recommencerai pas à fumer : je n'en ai pas envie, l'odeur me dégoute. Les envies que je peux ressentir, c'est plutôt de l'ordre du réflexe d'une vie antérieure : tel jour, ça ne va pas bien, donc j'ai l'idée d'allumer une clope comme je l'aurais fait auparavant. Mais ça n'a rien à voir avec les envies qui sont presque obsessionnelles, qui empêchent de penser à autre chose. Là, c'est tout de suite "ah bah, non, c'est vrai, je ne fume plus" et on trouve autre chose pour passer sa mauvaise humeur ou son stress du moment.Pour moi, l'idée, c'est que lorsque j'ai cessé d'arrêter de fumer pour faire plaisir à ma mère ou à mes enfants, parce que ce n'est "pas bien" de fumer et que l'esprit du temps nous y invite et que je me suis vraiment arrêtée de fumer pour moi-même, les choses se sont faites sans trop de contrainte. Il a même fallu que je tisse ici des liens avec certains forumeux et que je fasse l'expérience de les décevoir en replongeant pour m'assurer qu'ils ne me rejetaient pas parce que j'étais redevenue fumeuse. Lorsque j'ai vraiment décidé d'arrêter de fumer pour moi-même, j'ai dès lors pu accepter toutes les conséquences de cet arrêt (prise de poids, dépression, remises en question diverses et variées) en me disant que c'était inévitable et que je soignerai ces effets secondaires les uns après les autres. Je vis actuellement le "complexe du homard", comme quand on naît, comme à l'adolescence quand on doit changer de peau et qu'on se retrouve sans défense ; c'est très dur, mais ça ne me donne pas envie de fumer mais de traverser cette période de souffrance pour renaître à moi-même. Je crois qu'à l'inverse, on peut tenir des années sans fumer, sans pour autant être en accord avec soi-même, rien que par la force de la volonté ou de l'amour pour celui pour lequel on a arrêté. Rien n'empêche alors de refumer un jour : la volonté finit toujours par lâcher lorsque c'est un combat permanent contre soi-même. Balzy
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