Lundi 19 juilletRemis de toute mes émotions de ces derniers jours, je me décide à me bouger un peu le cul. J’appelle Loïc (celui d’Atoute cette fois) et nous décidons d’aller à la plage. Il m’amène aux Aresquiers qui, selon lui, est une plage sympa, sans trop de monde, et familiale… C’est la plage qu’il préfère dans le coin.
Moi j’en ai une tout autre opinion. Selon les dires, c’est une plage gay, hyper hot, où les mecs vont baiser dans les fourrés. Vu qu’il m’y a emmené la semaine précédente et que c’était somme toute très agréable, je ne bronche pas et y vais volontiers.
Arrivés là-bas, nous avons toutes les peines du monde à nous garer. Il faut dire que l’accès à la plage n’est guère pratique. Imaginez une piste (vu le revêtement on ne peut pas appeler ça une route), à peine large pour 2 voitures, qui débouche presque sur la plage. En fait une impasse ! Les premiers arrivés étant les premiers servis, les voitures se garent à cheval sur les remblais des deux côtés de la piste. Les voitures qui arrivent derrière font de même et ainsi de suite. De sorte qu’au milieu de la journée, la piste est bordée de voitures des deux côtés avec juste la place pour laisser passer une voiture entre.
Pour le moment c’est assez simple à suivre. Mais là où ça se complique c’est dans le milieu de l’après-midi, quand y a ceux qui veulent partir et ceux qui, comme nous, arrivent en même temps... Alors je vous laisse imaginer le bordel !!! Ca recule, ça avance, ça manœuvre, ça gueule, ça s’immobilise, ça s’interroge, ça demi-tourise, ça cale… THE BIG BAZAR !
On arrive enfin tant bien que mal à se garer. Lolo juge qu’il n’est pas nécessaire de prendre son joli parasol bleu à rayures blanches (ou blanc à rayures bleues selon que vous soyez schtroumpf ou humain).
Sur la plage, y a que des mecs à poil ! MMMMMMMMMMMMMMH moi je fais ni une ni deux et enlève toutes mes fringues, y compris mon caleçon de bain, histoire de pouvoir enfin vivre nu durant quelques heures dans ce monde de brutes ! Seul Lolo garde son joli caleçon jaune (pas du tout assorti au parasol, mais vu que le parasol est resté dans la voiture c’est pas trop grave).
Lolo croise un ex. C’est fou ce qu’il a comme ex à Montpellier !!!
Lolo sur une plage gay, c’est un véritable périscope ! Rien ne lui échappe : depuis les couilles pas rasées du mec qui est étalé 2 m derrière nous, jusqu’au sexe énorme du trèèèèèès charmant quadra qui s’ébat dans l’eau avec son mec.
Petit extrait de discussion entre Loïc et moi :
Loïc : Il est pas mal le mec qui se baigne
Moi : Lequel ?
Loïc : Celui là-bas avec les fesses blanches ?
Moi (très salope) : Ah ouais ? tu trouves ? Mmmmh moi je préfère son copain… Il a une plus belle queue.
Loïc : Ah non ! Mate un peu le torse de l’autre !
Moi : Ben au moins on ne marchera pas sur nos plate-bandes respectives.
Loïc : Comme tu dis ! On se les invite pour le dessert ce soir ?
Moi : Arf non ! Je préfère consommer sur place…
Evidemment comme toutes les pétasses sur cette plage (que c’est bon de jouer les pétasses des fois !), nous parlons plus que nous n’agissons et laissons batifoler dans l’eau les deux tourtereaux.
Petit détail en passant : durant toute cette séance de matage, je n’ai pas eu d’érection, Lolo en est témoin !
Nous rentrons sur Montpellier, chacun dans ses pénates et nous nous donnons rendez-vous pour le soir même.
A peine douché, mon pote Azalée m’appelle. Il est au Café de la Mer avec des copains à lui et me propose de les rejoindre. J’en profite pour appeler Lolo et lui suggérer de se joindre à nous.
Nous nous retrouvons tous ainsi à papoter en sirotant quelques verres d’alcool (pour changer !). Peu de temps après, ma pote La Bougresse arrive à son tour. Alors elle, c’est un véritable numéro ! Une folle de chez folle !!! Quand elle est là, t’es sûr de te marrer toute la soirée !
Nous nous translatons de quelques mètres et atterrissons à la terrasse d’un restaurant, choisi uniquement pour la beauté de son serveur. A la table derrière nous, y a 3 djeuns aussi allumés que nous. Entre nos deux tables, c’est la drague à tirs croisés. Y a que Lolo qui se fait draguer à notre propre table par un ex d’Azalée qui est pas terrible et un peu lourdingue, mais comme on est déjà bien allumé ça passe !
Soudain, notre table est envahie pas un groupe de gens. Mais quand je dis beaucoup c’est beaucoup : genre 30 quoi ! Parmi eux, il y a 2 mecs et une fille complètement azimutés, surtout complètement bourrés, qui se mettent à nous parler et à se mêler à notre séance de dragouille. Tout le monde se marre, c’est bon enfant, le rouge nous monte aux oreilles, les bouteilles de rosé ne cessent de se vider. Cette soirée, démarre fort !
Le groupe finit par entrer dans un immeuble. On comprend alors que c’est une soirée de théâtre itinérant qui a lieu dans divers immeubles historiques de Montpellier. Pour blaguer, on attend que tout le monde soit entré, que la porte se ferme et on bloque l’entrée avec des barrières de sécurité qui se trouvaient à proximité. Evidemment, toute la terrasse du restaurant est explosée de rire, nous les premiers. Soudain la porte s’ouvre et une femme sort en furie. Elle se met à hurler qu’on est vraiment des p’tits cons et que si il y avait le feu, ça poserait de graves problèmes de sécurité. Soi dit en passant, c’est un grand immeuble en pierre de taille dont on peut se demander comment il pourrait prendre feu. La furie continue en nous sommant de retirer les barrières. Ses hurlements ont jeté un grand froid sur toute la terrasse. On a l’impression d’une classe qui vient de se faire engueuler par le dirlo !
La Bougresse ne se démonte pas et déclare qu’elle va appeler ses potes pompiers… Aussitôt dit, aussitôt fait ! Elle appelle les pompiers. Elle leur donne l’adresse du théâtre itinérant et leur dit qu’il y a le feu avec pleins de gens bloqués dans l’immeuble et qu’il faut intervenir. Certes la blague est moyenne et nous rigolons un peu jaune, ne sachant pas si elle a réellement les pompiers au bout du fil. Heureusement qu’elle est morte de rire et que les pompiers n’ont aucun doute à avoir quant à ce canular.
Pendant ce temps, ma copine Joun nous rejoint et hallucine complet en nous voyant aussi surexcités ! Les spectateurs du théâtre itinérant finissent par ressortir. Nos 3 « copains » de tout à l’heure reviennent à notre table et nous confient que la pièce est vraiment chiante. Le plus bourré des 3 se pose à notre table et commence à vouloir peloter les seins de Joun. Moi, en bon chevalier servant et en futur père de famille, m’interpose et lui interdit de toucher quoique ce soit.
Notre joli serveur ne sait plus où donner de la tête et a du mal à servir les bouteilles au fur et à mesure qu’elles se vident.
On finit par tous déguerpir et nous partons dans un bar homo situé, juste à proximité. Là, le serveur nous rejoint… Bonne nouvelle ! Il est pédé !!! En fait, on n’en a cure tellement nous sommes dans notre délire. Pour la première fois de ma vie, je m’installe à un karaoké et tente de chanter une chanson des années 80 (me souviens plus du titre…).
Azalée et Joun rentrent se coucher et nous finissons Lolo, la Bougresse, 2 autres mecs et moi, chez l’un des deux mecs.
Le whisky coule à flot. J’ai soudain envie de pisser et demande à notre hôte de m’indiquer les toilettes. Il se lève et me demande de le suivre. Il ouvre une porte et… je me retrouve subitement dans sa chambre. Il commence à m’allumer grave en me disant qu’il a envie de moi depuis le début de la soirée. Il me tripote, me pousse sur le lit et commence à m’embrasser. Evidemment, chaudasse comme je suis, je me laisse faire et prend même l’initiative de le déshabiller. Nous nous retrouvons ainsi tous les deux à poil sur le lit tandis que Lolo, la Bougresse et l’autre mec continuent de papoter tranquillement dans la pièce à côté.
Permettez que je vous passe certains détails, mais toujours est-il que je n’ai jamais réintégré le salon et que je me suis réveillé le lendemain matin, la gueule complètement dans le gaz avec mon lover d’une nuit à côté.
Je pense à Lolo, à la Bougresse et à l’autre mec. Où sont-ils ? Comment ont-ils fini la nuit ? Est-ce que tout le monde est venu me mater à poil pendant que je dormais ?
Autant de questions que je me suis posées, que vous vous posez certainement, mais auxquelles je ne répondrai que dans le prochain épisode…