Salut à tous,J'ai arrété de fumer il y a a peu pres 8 mois, d'un coup, sans rien.
Je fumais une trentaine de cigarettes par jour, a seulement 22 ans...
Je crois etre passé par a peu pres tout les étapes possibles, et j'ai le sentiment de m'être sorti du pire (fatigue extreme, nuits agitées, déprime, angoisses,...)
Aujourd'hui, je suis comme revigoré physiquement, je fais beaucoup de sport, je dors mieux, je mange plus; c une véritable renaissance physique et j'en suis heureux.
Au niveau psychologique, j'ai retrouvé de la stabilité, et je parviens à assumer a peu près sereinement les aléas de la vie.
Pourtant, parallelement au sentiment que la cigarette sort inexorablement de ma vie, croît un autre sentiment assez triste, le sentiment d'etre seul, absolument seul.
Avec le recul, c'est devenu un évidence pour moi; la cigarette a été mon rempart contre la solitude.
j'ai commencé à fumer à 15 ans, soit à un age ou on vit forcement des crises ou autres problèmes divers. Pour des raisons qui tienne a mon histoire personnelle, cette crise a été assez violente chez moi. Pour des raisons toujours propre à moi, je n'ai jamais parler de ces problèmes, ni à un ami ou à un membre de ma famille. J'ai vécu une crise dite silencieuse, et c precisement là que la que la cigarette est entrée dans ma vie. elle est devenue mon confident, mon père, ma petite amie, tout ces alliés de tous les jours qui rendent la vie supportable
(voire même agréable), alliés dont j'étais pour ma part complètement dépourvu.
Cela peut paraitre étonnant, mais il m'arrive de me demander ce que je serais devenu sans la cigarette. A 15ans, on est fragile, et, sans aucune aide, on peut vite s'échouer dans les pires travers.
C'est peut-etre pour cela que j'ai si longtemps avancé avec cette cigarette, devenant au fur et a mesure de plus en plus proche d'elle, de plus en pus dépendente d'elle.
j'ai progressivement vu qu'elle commencait a me faire du mal, à m'attaquer la peau, les dents, a me stresser, m'empecher de dormir, etc.
C'est à ce moment que j'ai rompu avec elle. Avec un peu de recul, j'en suis vraiment heureux, c'est une vrai libération, à propement parler une renaissance.
Mais il y a cette solitude, cette sorte de tristesse absolue... J'ai durant toutes ces années de concubinage avec miss cigarette creuser un tel fossé avec "les autres", qu'aujourd'hui, où j'ai plus que jamais besoin d'eux, ils me semblent loin, si loin..
Aujourd'hui, j'ai tout à apprendre du rapport avec les autres, mais c'est pas facile car j'ai tant de retard. Imaginez seulement; personne ne sait un centième de ce que je viens de dire. Les autres croient que je suis fort, que je n'ai pas de probleme, ou bien que si j'en ai, je les règle moi-même. Comme ils sont loin de la réalité; si je ne fait pas part de mes malheurs, c'est uniquement par faiblesse et simplement parce que JE N'ARRIVE PAS A LE FAIRE.
C'est comme si la cigarette m'avait fait creuser durant ces années un immense fossé avec les autres. Maintenant, je suis seul sur ma petite montagne, et je pleurs. Je ne pleurs pas de manière incontrolé comme la personne déprimé. Je pleurs lucidement, devant cette immense vide qui me sépare des autres, et que j'ai moi-meme faconné durant toute ces années.
Soyons un peu positif; je commence à entreprendre de descendre de ma petite montagne, mais doucement car les premières pentes sont périlleuses; quand on veut changer de vie, il faut se protéger car on est fragile. J'avance donc a tatillons vers les autres, mais je reste méfiant. Je dois avouer que je place pas mal d'espoir sur l'eventualité d'une rencontre amoureuse, mais je sais là aussi j'ai encore beaucoup de chemin a parcourir..
Voila, voila.
Si je raconte tout ça, c'est d'abord pour des motivations égoistes; je crois que pour moi c'est comme une première étape de se "confier" sur un forum comme ça.. Ca me libère partiellement d'un poids.
Ensuite, peut-etre certains se seront plus ou moins retrouvés dans cette histoire, et ça fait toujours plaisir de voir que d'autres partagent les mêmes souffrances.
Enfin, surtout, je veux surtout pas casser l'ambiance. Arreter de fumer, c'est FORCEMENT une bonne chose, un PROGRES pour soi.
Pour des raisons inconnues, j'ai envie de terminer sur cette petite citation qui résume ma vie (et sans doute celle de bien d'autres..):
"Lorsqu'un enfant a souffert d'être repoussé, il trouvera ce sentiment partout, même où il n'existe pas, ou, ce qui est pire, il l'attirera en se préparant à le rencontrer."
John Steinbeck dans "A l'est d'eden"
Courage à tous
vinzzz