Bonjour,Je tiens déjà à te dire que je compatie pour ta mère, j'ai aussi perdu la mienne cet été d'un cancer pulmonaire.
En ce qui me concerne, elle n'avait pas eu de défauts d'information.
Néanmoins, nous n'avons pas pu savoir l'évolution de sa maladie, car:
Le médecin se doit d'apporter une information claire, loyale, appropriée (code de déontologie art 2, 72, 73, loi de modernisation sociale art L 1111-2) à son patient mais pas forcément à la famille.
S'il n'a pas informé ta mère, alors c'est une faute professionnelle. Le médecin aurait pu penser que ta mère "n'était pas apte à l'entendre", alors c'est une dérive (=paternalisation du médecin envers son patient) et il aurait qd même du en parler à la famille s'il jugeait qu'elle n'était pas capable, ou en parler à la personne de confiance.
De plus, si le patient ne veut pas connaître son état (pas le cas de ta mère je crois), le médecin doit respecter ce choix (sauf si risque de tranmission de maladies)
Le médecin peut informer la famille si le patient est d'accord, mais si ce dernier ne veut pas et souhaite dire à se famille que ce qu'il veut (le cas de ma mère), alors le médecin doit respecter. C'est la loi, et c'est puni d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende, si divulgation du secret médical.
C'est au patient ensuite de voir ce qu'il fait, ou ne fait pas.
Maintenant, après avoir lu ton histoire, il y a aussi un problème de compétence du médecin.
Les médecins (et ca m'est arrivé aussi pour mon beau-père et ma mère tous deux décédés d'un cancer) ont du mal à prescrire des radios quand des signes cliniques sont pas clairs et pourraient avertir d'une maladie grave. On peut penser qu'il sont soumis à des contrôles de prescriptions par la sécu mais aussi parce qu'ils ne veulent pas penser au pire. Ou encore, ceratins deviennet incompétents, cer ne faisant pas FMC (formation médicale continue), etc...
Si ton histoire tient debout, tu peut toujours en parler avec les médecins qui se sont occupés de ta mère, et voir éventuellement ce qu'en pense le conseil de l'ordre des médecins de ton département. Il n'est pas sûr que les médecins te répondront. Il y a la loi de modernisation sociale (loi du 04/03/2002) qui avec l'article L1110-4 dit que le secret méd. s'applique aussi après la mort.
J'ajouterais aussi que ta mère a pu connaître son état et l'avencement, sans en parler à sa famille, en vous le cachant, pour vous protéger. N'était-ce pas le cas ?
Enfin, pour répondre au sujet de ton message, la réponse est :
"non" sauf si le patient est incapable de comprendre (débile) ou s'il a fait la demande d'être tenu dans l'ignorance.
N'hésite pas à me réecrire, j'ai été un peu dans ton cas.
tu peux aussi consulter sur le site de l'assemblée nationale, ou sur le site legifrance, la loi de modernisation sociale ( loi du 04 mars 2002 et le code de déontologie des médecins) pour connaitre tes droits et devoirs.
A+, bon courage,
Thibaut.