Bonjour,J'ai été opérée il y a un mois pour ce qui devait être une coelioscopie pour enlever un kyste ovarien.
En fait la coelioscopie a révélé un fibrome utérin intra-mural de 11cm, et le chirurgien m'a enlevé l'utérus totalement en m'ouvrant le ventre, ce que j'ai appris avec horreur à mon réveil. Je traverse aujourd'hui une "dépression réactionnelle sévère" et je veux porter plainte contre le chirurgien et son équipe pour les motifs suivants :
Refus de m'anesthésier par péridurale alors que l'avais demandé, et que si elle m'avait été accordée j'aurais pu empecher cette mutilation,
Hystérectomie sans me demander mon avis et me laisser éventuellement choisir d'autres thérapies. Je précise que je ne souffrais en aucune façon de ce fibrome, pas de douleurs, pas de saignements, règles normales. Juste une grosseur sur mon ventre qui était stable depuis plusieurs mois et qui ne me gênait pas
Le chirurgien prétend qu'il y avait urgence, mais n'a jamais été capable de m'expliquer pourquoi c'était urgent puisque je n'ai pas de cancer. Il a juste dit que puisque selon lui je ne pourrais jamais avoir d'enfant, mon utérus ne servait à rien. ce n'est pas DU TOUT mon opinion, et je ne suis même pas sûre qu'il dit vrai et que j'étais vraiment définitivement stérile
Propos blessants et mysogynes après l'opération. Je le cite : juste au réveil de l'opération "je vous ai enlevé l'utérus, mais ce n'est pas grave", "il n'y a aucun changement dans votre vie sexuelle car les femmes jouissent avec leur intellect, pas avec leur corps", "habituellement pour les hysterectomies je préfère laisser mariner mes patientes avant l'opération";
J'ai demandé immédiatemment à voir une psychologue, mais on m'a dit pendant 5 jours que "l'on cherchait", mais "on" a jamais trouvé. on m'a donné 3 lexomil par jour pour empêcher mes dents de claquer, et arrêter les crises de larme
Dès le lendemain de l'opération, je n'avais droit comme anti-douleur que à 2 alkaselzer, et on a refusé de me donner autre chose alors que je souffrais et que j'ai fini par vomir de douleur.
j'ai écrit une lettre pour l'ordre des medecins, mais je ne suis pas sûre de ce que je dois dire ou non : est ce que je dois seulement parler de la mutilation sans être informée et sans mon consentement, ou est-ce que je peux raconter toute l'hospitalisation, et comme ils m'ont fait et laissé souffrir ?
Et enfin est ce que je peux sérieusement attendre que ce chirurgien soit empêché de nuire à d'autres femmes, et soit puni pour ses fautes professionnelles. Et enfin, comment cela va-t-il se passer ? est ce que je dois prendre un avocat ?
Enfin, comment informer les femmes qui vivent dans la ville où j'ai été opérée (ce n'est pas à Paris) que ce chirurgien est dangereux, et méprise les organes génitaux féminins (je suis persuadée qu'il n'aurait jamais enlevé un pénis sans consentement, et qu'il ne penserait pas que "ce n'est pas grave" pour les organes génitaux masculins).
Merci pour vos informations et vos conseils.