Bonjour Isidore,je suis sous xyprexa depuis 5 ans, (xyprexa 5 ou 10 suivant les périodes, 3 xanax .50 par jour, j'ai un torticolis spsasmodique depuis 8 ans du aux neuroleptiques). je suis suivi en psy depuis 13 ans et suis schirophréne stabilisé. je vis seul depuis 5 ans.
actuellement je travaille dans un établissement scolaire depuis 2 ans et je suis en cdi (28 h/sem). je travaille une moitié de temps à la comptabilité et l'autre moitié à la reprographie. je suis souvent en relation avec les enseignants, ce qui m'a permis de m'ouvrir un peu plus aux autres et finalement de mieux me connaitre. je commence à connaitre mes limites notamment. j'ai encore beaucoup de troubles au plan psychique et aussi une douleur musculaire permanente du au torticolis
avant cet emploi, j'ai travaillé quatre mois dans l'industrie, c'était très dur, mais je me suis accroché. j'ai fait auparavant d'innombrables stages qualifiants ou pas grâce à la reconnaissance de travailleur handicapé (j'avais même une orientation atelier protégé vu mon état). et finalement j'ai la chance de travailler dans le milieu ordinaire, cela ne s'est pas fait sans difficultés, je me suis accroché très fort la première année, mais je voulais absolument travailler. je bénéficie depuis 6 mois de la pension d'invalidité de première catégorie.
j'ai été aidé par une association qui s'occupe de personnes dits "cotorep", elle placent ces personnes y compris des personnes bénéficiant de l'AAH en atelier protégé ou dans le milieu ordinaire. je lui dois énormément.
avec une reconnaissance de travailleur handicapé tu peux trouver des stages réservés à ce public. j'ai eu souvent une très bonne ambiance dans ces stages. je me suis formé à l'informatique, j'ai fait des stages de réinsertion à l'emploi, bref beaucoup de choses qui ont débouchés sur de petits stages dans des entreprises. une grosse boite m'avait félécité pour les deux semaines réalisées chez elles, 3 ans après elle m'a embauchée pour deux cdd.
et puis finalement à force d'avoir un cv regonflé on m'a proposé de faire un essai dans un établissement scolaire celui là actuellement. 3 heures de transports par jour, mais au bout du compte un CDI... et un logement dans l'établissement, le rêve, je reconnais que j'ai été très chanceux, mais je me suis toujours battu pour travailler.
simplement je te conseille dans un premier temps de commencer par un contrat emploi solidarié si tu peux
tu as raison de vouloir t'intégrer dans le milieu ordinaire. il est important à mon sens de bénéficier d'une reconnaissance de travailleur handicapé délivré par la cotorep . je n'ai jamais dit ouvertement à mes collègues et employeur que j'étais suivi en psychiatrie. je me suis accroché très fort la première année, on devait souvent me répéter ce que je devais faire, mais j'en voulais, je voulais absolument travailler... je me répéte, mais c'est grâce au xyprexa que j'ai pu faire tous ces stages et puis finalement trouvé ce job adapté - quelquefois c'est dur, mais quel bonheur à la fin de sa journée de s'être senti utile. je bénéficie maintenant en plus d'un salaire de la pension d'invalidité de première catégorie.La cotorep m'a accordé le statut de travailleur handicapé avec une orientation atelier protégé - une insertion dans le milieu ordinaire paraissait très difficile disait-il...
vivre la schizophrénie est épouvantable et en plus avec ce foutu chômage qui n'en finit pas... Isidore bat toi avec l'aide de service sociaux, des médecins , de la cotorep même. Avoir déjà des entretiens avec un employeur est aussi toujours très bénéfique. il faut quand même passer par la cotorep, c'est imoportant, as-tu fais des stages de "'réinsertion à l'emploi réservé au travailleur handicapé " (savoir écrire une lettre de modivatio, faire un cv, réaliser des entretiens d'embauche fictif...)
quand j'étais très malade, toutes les activités artistiques en hopital de jour ou ailleurs m'ont énormement apportées. j'ai fait du théâtre pendant 7 ans.
ceci est mon témoignage, je ne sais pas ce que tu vis. tous les matins j'ai des angoisses très fortes en allant travailler, mais c'est plus fort que moi, je vais à mon travail. et tous le soirs je suis content. toutes mes journées sont de petites victoires sur la maladie.
je te souhaite beaucoup de courage et de détermination. ton appel à témoignage me donne aussi du courage. merci à toi, au docteur dupagne et aux modérateurx. ce site m'a beaucoup aidé.