Bonjour Isa,"J’ai souhaité retiré mes contributions du forum afin de préserver ma vie privée mais avant tout mon équilibre"
C'est comme ça que je l'ai compris, je comprends votre retrait comme le désir de dresser une barrière la plus étanche possible entre l'état de "santé" et l'état de "maladie" (les deux avec des guillemets, je me comprends et je sais que vous comprendrez ce que je veux dire). Je sais pour l'avoir vécu que dresser cette barrière est vital, surtout à partir du moment où on a un enfant.
A propos des enfants, juste un mot pour vous dire qu'ayant des problèmes psychologiques tous les deux, mon mari et moi, nous avons fait avec nos enfants quelques séances de thérapie familiale, surtout du fait de la crise d'ado un peu difficile de notre fille. Et suite à cela, on nous a dit que nos enfants allaient bien. Comme quoi les problèmes ne sont pas une fatalité, à partir du moment où on tient aux enfants un langage vrai et clair, et pas un double langage.
"trop de « négatif » m’était renvoyé. Je blesserais les gens, je n’en aurais pas conscience"
On me reproche souvent la même chose, je crois que c'est inévitable. A partir du moment où on cherche à faire "bouger" les gens, ou on essaye de faire changer leur point de vue, ou au moins changer l'angle sous lequel il voient leurs problèmes, on déclenche de l'agressivité en retour, parce que les personnes qui vont mal n'aiment pas beaucoup être bousculées. Dès qu'on "prend la parole", il faut s'attendre à des réactions...
"Ce que j’ai donné je l’ai donné, même si effectivement en retour je n’ai pas toujours eu ce que j’aurais été en droit d’espérer"
Je crois bien qu'il n'y a absolument rien à attendre en retour, à part la satisfaction de contribuer au cheminement de quelques personnes vers le mieux-être.
"J’ai toujours été hypersensible je ne m’en suis jamais cachée."
C'est bien ça le problème. L'hypersensibilité est une qualité formidable qui aide à comprendre les autres, mais aussi un gros handicap quand il faut endurer les blessures et les critiques. Il n'y a que vous qui puissiez savoir jusqu'à quel point vous pouvez supporter les blessures infligées par les autres.
Bien que j'essaie de comprendre votre décision, je suis triste de ne plus pouvoir vous lire. Aucun autre témoignage ne m'avait autant "parlé" auparavant, et le pire c'est que je ne sais pas pourquoi. Cela m'aura apporté de me sentir moins seule pendant un moment.
En tout cas, merci d'être revenue pour ce petit message...
Portez-vous bien. Amitiés.
Pandore