Bonsoir Nora,décidemment vous comprenez vraiment bien cette maladie. Là où la plupart des gens voient de la paresse, vous avez compris que ce n'était pas le cas. Je dois dire que c'est difficile de passer pour quelqu'un qui n'a pas de volonté ou de fainéant alors qu'en fait on est malade. On dit souvent que les dépressifs par exemple n'ont pas de volonté, mais c'est faux, il faut une volonté incroyable pour faire les petits gestes que les autres font sans y penser (se lever, s'habiller, etc...), et une fois qu'on a mobilisé toute sa volonté pour ces geste, il n'en reste plus pour le reste.
J'ai aussi souvent l'impression que ma vie est un combat quasi permanent, et comme vous dites c'est épuisant. D'ailleurs ma psy m'a dit que ce n'était pas une impression, je menais réellement un combat. Alors il y a des moments où on peut paraître paresseux, le week-end je dors comme une marmotte, mais c'est par fatigue et non par paresse.
Mais je peux comprendre Eva, car à force d'entendre les gens nous dire qu'on est paresseux, on finit par y croire.
En terminale, à force d'entendre les remarques des profs sur mon comportement (dû à la maladie), j'étais convaincue d'être effectivement fainéante, et même s'ils me disaient que j'étais intelligente, vu mes échecs scolaires, j'avais fini par croire que j'étais bête.
Ce n'est pas évident de se comprendre soi-même, de savoir ce qui vient de la maladie et ce qui vient de notre caractère, on se laisse facilement influencer par les jugements parfois rapides des gens.
Amitiés,
Laurence