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"Le refoulement freudien sous l'œil de l'imagerie par résonance magnétique"

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_Pedro_ (0 messages) Envoyer message email à: _Pedro_ Envoyer message privé à: _Pedro_ Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-04, 22:45  (GMT)
"Le refoulement freudien sous l'œil de l'imagerie par résonance magnétique"
Le monde du 24.01.04

Des Américains visualisent l'oubli volontaire

En france , le vieux divorce entre psychanalyse et science a alimenté les débats sur l'amendement Accoyer, qui visait à encadrer les activités des psychothérapeutes. De l'autre côté de l'Atlantique, des chercheurs annoncent candidement avoir découvert le support organique du refoulement freudien, ce mécanisme par lequel les souvenirs traumatiques seraient poussés hors de la conscience. Et viendraient alimenter souterrainement nos névroses.

Michael Anderson, du département de psychologie de l'université de l'Oregon à Eugene (Etats-Unis), avait déjà démonté les mécanismes mentaux de l'oubli volontaire, à partir d'une expérience qui alliait simplicité et élégance (Le Monde du 14 avril 2001). Il avait alors demandé à un groupe d'apprendre des paires de mots neutres, comme "épreuve" et "blatte", puis de s'efforcer d'oublier le deuxième terme quand on lui présentait le premier. Lorsque, ensuite, "épreuve" leur était montré, la mémorisation du mot "blatte" associé avait effectivement été amoindrie, en moyenne.

Le phénomène d'oubli volontaire, actif, était scientifiquement caractérisé - et partant, le refoulement freudien. La nouvelle n'avait guère impressionné les psychanalystes, pour qui les efforts pour éclairer la "boîte noire" du cerveau sont sans grand objet.

Michael Anderson est pourtant allé plus loin. Avec des chercheurs de Stanford, il a repris le même protocole, en plaçant, cette fois, le cerveau de ses cobayes sous la loupe d'une machine d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique. Il publie les résultats de ces observations dans le numéro du 9 janvier de la revue Science.

L'équipe américaine a pu identifier les zones cérébrales impliquées dans l'oubli conscient. Lors de la phase de "refoulement", plusieurs régions du cortex préfrontal, généralement considérées comme importantes dans le contrôle des mouvements volontaires, étaient activées. Parallèlement, l'activité de l'hippocampe, dont le rôle dans la mémorisation est prépondérant, était réduite.

Pour s'assurer que le phénomène d'inhibition amnésique était bien lié à cette modification de l'activité cérébrale, les chercheurs américains ont évalué la corrélation entre intensité des images du cortex préfrontal pendant l'effort d'oubli et niveau de "rappel" des mots refoulés. Le résultat est si net, assurent-ils, qu'ils pouvaient prédire le taux d'oubli à partir des clichés du cerveau.

"Ainsi, nos travaux apportent le premier modèle neurobiologique de la forme volontaire du refoulement proposé par Freud, écrivent les chercheurs. Un modèle qui intègre sa proposition controversée à des mécanismes fondamentaux et largement acceptés de contrôle du comportement." Les circuits nerveux mis en jeu par l'inhibition de la mémorisation sont, en effet, très proches de ceux qui permettent le contrôle des mouvements.

VARIABLE ÉMOTIONNELLE

Michael Anderson rapporte une anecdote pour clarifier son propos : ayant renversé un plante posée sur le rebord d'une fenêtre, il s'apprêtait par réflexe à la rattraper au vol lorsqu'il réalisa qu'il s'agissait d'un cactus. Et arrêta aussitôt son geste. "Notre capacité à stopper une action est si universelle que nous ne savons même pas que nous le faisons, indique-t-il. Notre idée est que le mécanisme neurologique nous sert à contrôler les comportements volontaires peut être mise à contribution pour contrôler des actions plus internes, comme retrouver des souvenirs."

Le chercheur évoque aussi l'expérience commune de ces mauvais souvenirs qui peuvent nous assaillir fugacement, avant de replonger dans l'oubli.

Michael Anderson, qui a étudié la façon dont les enfants maltraités refoulent les souvenirs d'expériences traumatisantes, reconnaît que son dispositif expérimental ne prend pas en compte la variable émotionnelle. Il espère cependant que le modèle proposé pourra permettre de mieux comprendre certains phénomènes d'addiction, et notamment la capacité de supprimer des pensées liées au manque.

Il pourrait aussi, espère-t-il, aider à évaluer la capacité des individus soumis à des situations catastrophiques à résister au stress post-traumatique.

Hervé Morin

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Pedro

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  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Le refoulement freudien sous l'œil de l'imagerie par résonance magnétique amairyxiv 29-01-04 1

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amairyxiv (46 messages) Envoyer message email à: amairyxiv Envoyer message privé à: amairyxiv Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-01-04, 10:36  (GMT)
1. "RE: Le refoulement freudien sous l'œil de l'imagerie par résonance magnétique"
Mmmmmmmmmouais. Bien complique tout ca. Personnellement, je ne vois meme pas ce que peut etre un oubli volontaire. Pour moi un oubli est definitivement et totalement involontaire. Un oubli volontaire suppose qu'on puisse controler ses pensees, ce qui va a l'encontre de tout ce que j'envisage.

Bref, c'est pas clair pour moi.

Mais bon .... A prtir du moment ou c'est unanimement considere comme un progres par les chercheurs .....

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