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"Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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haiku (1 messages) Envoyer message email à: haiku Envoyer message privé à: haiku Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-02-04, 14:18  (GMT)
"Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
bonjour, tout d’abord quelques mots de présentation pour ma première apparition parmi vous…

je ne saurais dire le titre principal de mon intérêt pour le forum, car mes accointances y sont multiples :

la maladie mentale fait partie de mon univers professionnel (je travaille dans un service de pédopsychiatrie)… j’ai un vécu de difficultés de souffrance psychique (vos problèmes d’intégration sociale et professionnelle, d’inhibition au travail font notamment écho à mes soucis)… mon copain, psychologue, a une sœur schizophrène dont il s’occupe intensément depuis 20 ans…Nous en parlons beaucoup depuis que je le connais (forcément !) …J’ai aussi beaucoup lu sur la question…

…Mais s’il vous plaît, n’allez pas m’attribuer pour cela une position docte ! C’est une forêt de questionnement, non un savoir que l’on retire d’un défrichage théorique, et je revendique haut et fort mon ignorance de l’univers schizo…
En bref, je suis plutôt ici (avec votre permission…) pour tenter d’apprendre, de comprendre, de cerner, d’aborder ce que notre position externe nous occulte.

Une question qui me tarabuste, c’est la relation généralement ambivalente, voire hostile des schizos avec les médicaments, qui atténuent pourtant un état souvent insoutenable.
alors que c’est une question centrale pour le soin, elle est complètement négligée (à ma connaissance) par la recherche en psychologie.

Je suis très curieuse de votre vécu avec la prise de médicaments : vos sentiments quand on vous les a proposés, vos questions, les causes de votre rejet, etc.

Pour ma part je vois plusieurs raisons au rejet des médocs (mais la réalité est toujours plus riche et plus subtile que les supputations !) :

- le déni de la maladie par le patient et la crainte de la stigmatisation qui va de pair
- l’influence des proches vivant ce même déni
- l'absence de perception de l'amélioration
- les effets secondaires réels des médicaments
- les effets attribués aux médicaments, mais découlant de la diminution des symptômes « positifs » (hallucinations, surstimulation, etc.)

Vos témoignages et réflexions sont les très bienvenus, je remercie d’avance ceux qui voudront bien participer à ce débat.

Patricia


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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... Isidore 18-02-04 1
 Bonsoir Haiku soleilnoir 18-02-04 2
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... Laurence2 18-02-04 3
   RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... rose_noire 18-02-04 4
       RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... restedemoi 19-02-04 6
       RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... Laurence2 19-02-04 7
       RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... cia 20-02-04 8
   RE: montée de lait avec le Solian Cacahuete 10-07-04 20
       RE: montée de lait avec le Solian Laurence2 12-07-04 22
           RE: montée de lait avec le Solian horizon 13-07-04 24
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... cia 18-02-04 5
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... haiku 20-02-04 9
   RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... dom45700 20-02-04 10
   RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... Soralie 20-02-04 11
       RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... dom45700 20-02-04 12
           RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... D_Dupagne 20-02-04 13
               RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... dom45700 21-02-04 15
           RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... haiku 21-02-04 14
       RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... Laurence2 21-02-04 16
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... goliath2003 24-02-04 17
   RE: Réponse à Goliath sur les effets secondaires Cacahuete 11-07-04 21
 bonjour dosol 28-02-04 18
   RE: bonjour hyacinthe 13-07-04 23
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... saclay 09-07-04 19
 RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... roserouge 15-08-04 25
   RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiqu... jolaye 16-08-04 26

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Texte des réponses

Isidore (0 messages) Envoyer message email à: Isidore Envoyer message privé à: Isidore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-02-04, 15:28  (GMT)
1. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
>Je suis très curieuse de votre vécu avec la prise de
>médicaments : vos sentiments quand on vous les a proposés,
>vos questions, les causes de votre rejet, etc.

effets secondaires : je dors trop

et surtout le fait sous-jacent de vouloir être "normal"

> je remercie d’avance ceux qui voudront bien participer
> à ce débat.

de rien

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soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-02-04, 19:08  (GMT)
2. "Bonsoir Haiku"
Je vais prendre mon cas. Jamais, sauf la première nuit d'hospitalisation j'ai refusé de prendre des médicaments.
Pourquoi? Car je suis obligé d'admettre que j'ai été psychotique. Donc la rechute est toujours possible. Je ne veux pas certaines choses comme l'amnésie essentiellement... Je n'ai jamais rien oublié.
Mais je ne me souviens plus de ma 1ère semaine d'hospitalisation...
Tous les patients que je connais ne sont pas tous anti-médicaments...
Moi je veux prendre ce qui est utile mais pas plus. Je crains trop de SOLIAN ( je prends maintenant 800 milligrammes de Solian / jour ).
Mais comme je n'ai remarqué que des choses positives je les prends. J'ai toujours été maigre et sportif, je me moque completement de mon surpoid...
Ma méthode consiste à les prendre et à l'oublier.
En revanche je ressens énormement les effets du somnifère STILNOX.
Mais je suis occidental culturellement. Je m'explique!!! Ca veut dire que je suis pour la médecine moderne, la recherche, le CNRS etc... Je deteste par contre les psychologues à cause de ce j'ai appris sur les idéologies: je parle du "psychologisme" ou tout expliquer par la psychologie...
Donc à ne pas confondre psychiatrie et psychologie...
Je les prends donc de moi meme...
Mais en effet je connais aussi des patients malades qu'on oblige à prendre les médicaments. Mais je ne parlerais que de moi.
A bientôt. David
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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-02-04, 20:45  (GMT)
3. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonsoir Haiku,

je crois qu'ambivalence est en effet le terme juste quand on parle des médicaments. Mais je pense que ce n'est pas réservé à la schizophrénie, j'ai d'ailleurs lu un jour une intervention d'un infirmier qui disait que la non-observance du traitement était aussi importante chez les diabétiques que chez les schizophrènes.

Personnellement, au départ ma réticence était due à une peur des médicaments, c'était un univers inconnu, entouré de tas d'idées reçues. Une fois que j'ai pris des médicaments, je me suis rendue compte que ça m'aidait énormément.

J'ai eu envie d'arrêter car je ne pensais pas avoir une maladie qui demandait un traitement permanent, je voulais croire à une guérison, les médicaments me rappelaient chaque soir que j'étais malade et ça m'était insupportable, je voulais vivre sans, comme tout le monde. Les effets secondaires (surtout la prise de poids) me gênaient aussi, je voulais maigrir et je n'y arrivais pas sous traitement, j'en étais arrivée à me détester physiquement.

Après l'arrêt du traitement, j'ai compris l'intérêt des médicaments et que je ne pouvais pas m'en passer. Je n'ai donc plus de problèmes de ce côté-là, j'ai accepté la nécessité d'un traitement et je suis contente de pouvoir avoir des molécules qui m'aident à vivre.

Le principal problème actuellement, ce sont les effets secondaires.
Comme j'ai pas mal de symptômes négatifs en ce moment, ma psy voudrait ajouter une petite dose de Solian au Seroquel. Vu les effets secondaires types montées de lait, je n'en ai aucune envie. Elle m'a alors proposé du Risperdal. C'était mon premier neuroleptique, et j'en ai fait un tel rejet que pour moi c'est un peu associé à du poison. Du Zyprexa? Sûrement pas, ça fait trop grossir. Du Leponex? J'ai presque crié "Quoi? C'est encore pire que le Zyprexa niveau prise de poids et je devrai faire des prises de sang".
Elle a avoué qu'elle me provoquait un peu avec le Leponex.
C'est surtout la peur des effets secondaires qui me fait refuser (surtout la prise de poids, il est hors de question que je grossisse encore). Et le fait que je prends déjà une bonne dose de Seroquel et que je n'ai pas envie d'être trop fatiguée par un traitement plus lourd.
La seule chose qui pourrait me faire changer de traitement pour l'instant, c'est l'arrivée sur le marché des neuroleptiques de troisième génération.

Je pense que la relation avec quelque chose qui nous soigne d'un côté mais nous fait du mal de l'autre, avec quelque chose qui nous stigmatise comme malade mais en même temps nous permet de vivre comme tout le monde, n'est jamais simple. Il y a beaucoup d'étapes dans l'acceptation du traitement, ça ne se fait pas du jour au lendemain.

Amicalement,

Laurence

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rose_noire (254 messages) Envoyer message email à: rose_noire Envoyer message privé à: rose_noire Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-02-04, 23:48  (GMT)
4. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonsoir Laurence,

Le solian ne provoque des montées de lait qu'à forte de dose, or il est prescrit à faible dose pour lutter contre les symptomes négatifs uniquement. Moi j'en prend et je n'ai pas d'effets secondaires. C'est un peu bête de l'exclure sur des préjugés.
Amicalement,

rose noire

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restedemoi (0 messages) Envoyer message email à: restedemoi Envoyer message privé à: restedemoi Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-02-04, 11:01  (GMT)
6. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
bonjour rose noire
Je voulais juste vous dire que meme a faible dose, le solian peut provoquer des montées de lait. Je n'ai jamais pris une dose superieure a 200mg et pourtant j ai connu ce désagrément, qui ne m'a pas vraiment dérangé mais plutot inquité.
Cordialement,
Sandie
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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-02-04, 20:48  (GMT)
7. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonsoir Rose Noire,

ce ne sont pas des péjugés que j'ai sur le Solian, je me base plutôt sur les expériences des autres, les messages que j'ai pu lire sur le forum. Vu que j'ai beaucoup de problèmes avec mon corps, je pense que ne plus avoir de règles ou des montées de lait me perturberait beaucoup et que finalement ce serait plus néfaste que bénéfique (même si je sais qu'on n'a pas forcément ces effets secondaires). Et puis je n'ai pas envie de risquer de grossir encore et je ne me sens pas capable de prendre encore plus de médicaments d'un coup, vu que je prends tout au coucher pour éviter les effets sédatifs le matin.
Ma psychiatre espère beaucoup de la psychothérapie aussi et j'ai envie de miser là-dessus moi aussi, les médicaments ne font pas tout et je n'ai pas envie d'en prendre trop.
On verra, rien n'est définitif de toute façon et je peux toujours changer d'avis.

Amitiés,

Laurence

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cia (0 messages) Envoyer message email à: cia Envoyer message privé à: cia Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-02-04, 06:49  (GMT)
8. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
> Le solian ne provoque des montées de lait qu'à forte de dose
Hum, j'en ai eu avec une dose de 100mg...

Cia

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Cacahuete (9 messages) Envoyer message email à: Cacahuete Envoyer message privé à: Cacahuete Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-07-04, 18:33  (GMT)
20. "RE: montée de lait avec le Solian"
Chère Laurence,

Je voulais juste te dire que je prends 300mg de Solian par jour et que la montée de lait n'est pas pour moi un phénomène trop embêtant : en effet, cette montée de lait n'est pas très importante, ni continuelle, et il suffit de mettre des pare-lait dans ton soutien-gorge, ce qui, je pense, ne se voit absolument pas.

Pourquoi cette réticence au Solian ? En as-tu déjà pris ? Je considère que ce médicament est très efficace.

Bon courage à toi.

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-07-04, 23:39  (GMT)
22. "RE: montée de lait avec le Solian"
Bonjour Cacahuete,

le problème n'est pas que ça se voit ou pas, je n'ai aucune envie d'avoir des montées de lait. Les problèmes de rapport au corps sont déjà assez pénibles dans la schizophrénie sans en rajouter en plus.
De toute façon, il n'est plus du tout question que je prenne du Solian. Le Seroquel me convient très bien, et les symptômes négatifs (si je me souviens bien c'est pour ça que ma psy m'avait parlé du Solian) ont été améliorés par la Zibrine. Ca ne me fait plus beaucoup d'effets, mais ma psychiatre va me donner des échantillons d'antidépresseur vendredi. Elle m'a aussi prescrit le générique du Xanax pour remplacer le Clozan qui ne me faisait plus d'effets, donc tout va bien question traitement pour l'instant

Bonne soirée,

Laurence

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horizon (23 messages) Envoyer message email à: horizon Envoyer message privé à: horizon Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-07-04, 02:18  (GMT)
24. "RE: montée de lait avec le Solian"
bonsoir j'ai une petite question concernant les changements de traitement. est-ce toi qui prend l'initiative auprès de ton médecin pour en changer ou de lui meme il te le propose, d'après ce que je vois tu as essayé plusieurs traitements et c'est ce qui t'a permis d'aller mieux et je trouve cela bien. Mon mari en a marre des injections de haldol mais sa psy ne lui a jamais proposé de les changer par autre chose et pourtant il prend ses autres médicaments sans problème (risperdal tercian..). Je sais que le traitement que tu prends n'est pas disponible en France mais je me demandais si les médecins en Belgique n'étaient pas plus disposé à changer le traitement ou essayer les nouveaux médicaments par rapport aux médecins francais.
Horizon
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cia (0 messages) Envoyer message email à: cia Envoyer message privé à: cia Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-02-04, 23:48  (GMT)
5. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonjour,
je crois que tu as bien cerné les causes du rejet des médicaments. Voici mes commentaires concernant mon expérience.

- le déni de la maladie par le patient et la crainte de la stigmatisation qui va de pair
--> je crois que dans mon cas ce n'est pas vraiment du déni. Mon problème est lié à un diagnostic qui me laisse perplexe. J'ai un "trouble schizotypique" et je n'arrive pas forcément à comprendre ce que ca sous-tend. Autant je suis capable de comprendre l'utilité de prendre des antidepresseurs, autant prendre un antipsychotique me laisse perplexe puisque je n'ai pas vraiment un diagnostic de psychose.
J'ai envie de voir comment la maladie évolue d'elle-même pour voir si je suis atteinte d'une psychose ou non (d'un autre côté, je n'ai pas envie d'en subir les conséquences )

- l’influence des proches vivant ce même déni
--> Effectivement, c'est parfois dur quand l'entourage me demande quand je vais arrêter de prendre des médicaments. D'un autre côté, ils pensent que je souffre de dépression, point barre.

- l'absence de perception de l'amélioration
--> Oui, on ne se rend pas toujours compte de l'amélioration que provoque le traitement. Par exemple, j'étais sous solian et je n'en voyais pas trop l'intérêt. Mais depuis que je l'ai arrêté, j'ai une recrudescence de crises d'angoisse, d'agressivité, d'inhibition sociale...

- les effets secondaires réels des médicaments
--> Oui, ils sont très pénibles. Chez moi, ca (solian surtout) a provoqué : prise de poids, fatigue, production de lait, arrêt des règles...

- les effets attribués aux médicaments, mais découlant de la diminution des symptômes « positifs » (hallucinations, surstimulation, etc.)
--> Je ne suis pas sure d'avoir compris... peut-etre que je peux classer la fatigue dans cette catégorie... sous traitement, j'ai un peu l'impresion d'etre assommée; sans neuroleptique, je suis fatiguée par mes angoisses, mais c'est une sorte de fatigue "active", plus facile à supporter chez moi. Je me sens épuisée, mais par quelque chose de tangible, ce qui n'est pas le cas avec le traitement, ou je me sens juste fatiguée, sans raison.

Je pense qu'il y aussi desfois l'envie de retrouver "mon monde", car s'il est angoissant, c'est quand même ma bulle à moi...

Cia.

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haiku (1 messages) Envoyer message email à: haiku Envoyer message privé à: haiku Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-02-04, 19:57  (GMT)
9. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
merci beaucoup de ces premières réponses ! J’espère que d’autres vécus m’éclaireront encore davantage ; le vécu des proches m’intéresse aussi beaucoup, puisqu’ils influencent manifestement la relation du patient schizo aux neuroleptiques. Je me demande par exemple si l’approbation des proches / au traitement peut jouer un rôle dans son acceptation, quand la personne y est très opposée.

Après réflexion (et lecture de vos témoignages), je pense qu’il pourrait y avoir des raisons de différentes nature dans le rejet des médocs, selon la phase de la maladie. Peut-être que prendre des médocs pendant un épisode délirant (surtout le premier) n’a pas le même sens qu’ensuite… Il y a p-ê plus de déni, de peur des médocs au début, puis d’autres réticences interviennent après qu’on ait accepté la réalité de son trouble, avec l’expérience de la rechute : la dimension de chronicité, avec le refus d’une fatalité, la volonté (positive par ailleurs) d’avoir un contrôle sur sa vie…

Pour cette première « rencontre » avec les neuroleptiques, je me demande comment, à votre avis, les soignants pourraient gérer ce problème du raisonnement qui sous-tend l’attitude de déni « si je me soigne=c’est que je suis fou ».

Est-ce que une approche rationnelle aurait un impact ? Je veux dire, si le prescripteur disait quelque chose comme « c’est normal d’être réticent quand on vous prescrit ce type de traitement, personne n’a envie d’en prendre ; beaucoup de gens pensent « si je me soigne=c’est que je suis fou ». ; mais être capable de voir que quelque chose ne va pas et essayer de se soigner, c’est le contraire d’être fou »… Est-ce que ça peut toucher qqu’un en crise ?

(Je me faisais aussi la réflexion que, dans les témoignages directs de patients en réponse à ma question, il y a évidemment une surreprésentation des gens qui prennent leurs médocs, donc qui ont surmonté leur réticence… Et que ceux qui les rejettent actuellement sont limités par la charte !…)


En espérant vous lire encore,

Amicalement,

patricia

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dom45700 (421 messages) Envoyer message email à: dom45700 Envoyer message privé à: dom45700 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-02-04, 20:42  (GMT)
10. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
BJR
Je me présente succintement, je suis la maman d'une jeune fille diagnostiquée schizophrène depuis un peu plus d'1 an. Je suis intervenue sur ce forum l'an passé, mais j'ai arrêté de "chatter" car je rencontrais des difficultés de communication et pt être d'interprétation de mes dires. J'adhère à l'unafam, retourne depuis peu aux réunions.
Ce soir je décide de vous répondre.
Ma fille prend à contre coeur ses médocs.... un certain moment, sa psychatre a pensé qu'elle les rejettait pt être après les avoir pris, vue les résultats....
Cette semaine, j'ai imprimé votre texte et les réponses et lui ai demandé de lire si elle le désirait, en lui expliquant ma démarche, soit son refus....
ce soir je lui ai demandé de lire à nouveau vos questions, afin qu'elle puisse y répondre et en espérant qu'elle y réfléchisse.... voici sa réponse, pour elle, elle n'est pas malade, c'est tout. Voilà la difficulté que nous rencontrons ici, parfois j'ai même envisagé de suivre son discours.... en même temps je pense que ce serait un mal pour elle. Mais comment faire comprendre à ma fille qu'elle a besoin du zyprexa ? Je lui ai suggéré de parler de cette maladie avec sa psychologue.... elle l'a fait, sans trop entendre je crois, c'est à moi qu'elle en parle, sans parler de maladie. La peur ou autre chose, je l'ignore.
Je ne pense pas avoir fait avancer la machine, c'est ça le problème, ce serait si simple s'il y avait réponse à tout cela.
Bonne fin de semaine à tous.
Amicalement
dominique
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Soralie (0 messages) Envoyer message email à: Soralie Envoyer message privé à: Soralie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-02-04, 20:51  (GMT)
11. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonjour,
je suis malade mais je ne sais pas encore de quelle maladie,
mais j aimerais quand meme repondre a ta question.

Si ont me propose des médicaments je dirais sans doute non.
Pourquoi ? C est tout simplement que je ne veux pas changer.
Oui bien sur je ne veux plus de cette souffrance mais je veux rester celle que je suis.
C est a dire avec mes perceptions, avec mes gouts ect....

Je vois des choses que les autres ne voient pas necessairement, et je ne veux pas perdre ca.
Je ne veux pas devenir "aveugle".
Les gens "normaux" se refusent a voir certaines choses et j ai peur qu avec les medicaments je deviennent aussi comme ca.

Ne plus souffrir oui, mais en restant moi meme....

(j espere que vous comprendrez car j ai souvent de la difficulté a exprimer ce que je ressent)

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dom45700 (421 messages) Envoyer message email à: dom45700 Envoyer message privé à: dom45700 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-02-04, 22:58  (GMT)
12. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonsoir,
Je retrouve tout à fait les propos que ma fille m'a tenue à différentes reprises.
Elle me dit qu'elle est comme ça, que chacun est différent et c'est tout. Et quelque part c'est vrai. Mais entendre et voir des choses qui font peur, est ce que cela vaut le coup pour autant de ne pas prendre ces médocs. Car c'est à cela qu'ils servent pour elle, ça ne lui redonne pas d'élan pour autant, ni de plaisir, ni d'envie, je parle en son nom, car on en parle.
@+
dominique
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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-02-04, 23:24  (GMT)
13. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
>Bonsoir,
>Je retrouve tout à fait les propos que ma fille m'a
>tenue à différentes reprises.

Bonsoir,
Ce message est en effet caractéristique d'une certaine catégorie de schizophrènes peu motivés par la poursuite du traitement médicamenteux.

Chez eux, le délire et les angoisses qui l'accompagnent sont vécus comme moins traumatisants que la prise du médicament.
On peut se désoler de cette absence de traitement et d'une complaisance dans un monde irréel, mais il est difficile de trouver un solution, tout forcing médicamenteux aboutissant à l'inverse de l'effet recherché.

Il faut alors trouver un terrain d'entente commun, permettant notamment le respect de la vie des autres membres de la famille.

Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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dom45700 (421 messages) Envoyer message email à: dom45700 Envoyer message privé à: dom45700 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-02-04, 21:24  (GMT)
15. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonjour Docteur,
Merci pour votre réponse.
Dans le cas de ma fille cela voudrait il dire que les effets médicamenteux mettront plus de temps à agir sur le moral et sur l'état général ou bien qu'ils n'agiront jamais ?
Elle suit des séances au cattp depuis quelques mois, là elle est entourée d'art thérapeutre et d'un psychologue, mais depuis quelques semaines, elle aimerait ne plus s'y rendre.... je lui ai proposée d'en parler avec l'équipe, elle ne le fait pas, elle compte sans doute sur mon aval, elle compte énormément sur moi, depuis quelques temps j'essaie justement de la rendre plus responsable, plus autonome ; l'autre méthode n'ayant pas donné grand chose. Malgré tout, je pense que sans ma présence, elle aurait tout envoyer "balader" médoc, psy, cattp....
Elle est persuadée, surtout au moment de prendre ses médocs, que son mal être vient d'eux. Cela depuis le début du traitement. Même quand, je ne sais pas si je fais bien, je lui rappelle "l'avant" traitement.
Sa psychologue m'a dit devant elle, que le problème c'est qu'elle ne veut pas reconnaître sa maladie.... et là, j'ai vu qu'elle n'écoute pas, pt être une défense comme une autre.
Pour elle, chaque RV avec la psychatre représente l'espoir d'un arrêt du traitement, mais ça non plus elle n'en parle pas avec les professionnels. Le temps arrangera je l'espère ces faits.
Je vous souhaite à tous une bonne fin de semaine.
dominique
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haiku (1 messages) Envoyer message email à: haiku Envoyer message privé à: haiku Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-02-04, 21:24  (GMT)
14. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonsoir,

ma réflexion se nourrit, à lire les nouvelles interventions pour comprendre ce qui est en jeu dans le rejet des médocs (et donc tenter de comprendre comment « négocier » avec ces motivations pour favoriser le soin…)

Quelque chose qui me paraît très important, c’est de souligner que la logique de la personne qui rejette les traitements psychotropes n’est pas une logique « de fou » ; elle n’appartient pas spécifiquement à des malades mentaux ; je la vois très régulièrement autour de moi, chez des gens très raisonnables, très courageux, très volontaires pour améliorer leur vie (même si je pense qu’ils sont dans l’erreur sur ce point précis). (Je l’ai vécue moi-même, avec des anti-dépresseurs - même si je suis loin de posséder leurs vertus J)

Je crois qu’il est essentiel, vital pour toute personne humaine de pouvoir se référer à un sentiment de soi d’une part, de faire confiance à ses perceptions, ses pensées d’autre part. Car notre psychisme est organisé sur la capacité à contrôler notre vie – comprendre l’environnement, agir sur lui. C’est une « croyance de base » sans laquelle on s’effondre. C’est donc un réflexe de survie mentale, un instinct de santé.

(Je pense aussi que l’énergie immense que mettent les personnes en délire pour créer une cohérence entre leurs perceptions et leur connaissance « classique » du monde s’assimile à une lutte pour trouver du sens, pour ne pas être fou en somme…)

La peur de « ne plus se reconnaître », d’être modifié par ces substances qui court-circuitent notre traitement de l’information, tout le monde l’a – sauf à avoir expérimenté qu’on peut moins souffrir sans être « autre » dans sa personnalité, dans sa perception de soi.
J’ai vécu ça avec les anti-dépresseurs : ne pas pouvoir imaginer que quelque chose me change – en restant moi-même. (Paradoxe : je désirais ardemment changer… Mais par une méthode « bio » pourrait-on dire, une méthode que l’on peut assimiler à soi, à son organisme.)

J’ai des proches qui résistent toujours farouchement aux traitements médicamenteux de leurs angoisses et/ou dépression et/ou insomnies graves. Pourtant, alors qu’ils ont des croyances plutôt scientifiques dans l’ensemble, ils tentent le coup d’innombrables et plus ou moins folkloriques pratiques alternatives (efficaces à tout le moins par la vaste vertu du placebo !) pour résoudre leurs maux J.

Ils ont peur de n’être plus « maîtres à bord » en somme, et c’est parfaitement légitime…


Je crois que ça pourrait être un moyen pour maintenir ouverte la communication au sujet des médicaments, avec des personnes souffrant de troubles schizo qui n’ont pas encore expérimenté au long cours le traitement et ne peuvent alors se fier à leurs constatations : manifester qu’un terrain d’entente existe, à propos de cette logique de maîtrise et d’identité. Tenter ensemble de trouver leur marge de manœuvre avec la chimie et la psychothérapie en respectant cette exigence fondamentale de « rester soi », de pouvoir « se faire confiance ».


A bientôt

Patricia

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-02-04, 21:24  (GMT)
16. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Bonsoir Soralie,

les médicaments ne font pas changer de goûts, ils n'enlèvent pas la personnalité, ils aident au contraire à redevenir soi-même.

Freud a tout résumé en définissant la maladie mentale comme ce qui empêchait d'aimer et de travailler. Les médicaments sont ce qui aident à pouvoir de nouveau aimer et travailler, ils n'ont aucun pouvoir superpuissant qui transforme complètement la personne.

Les gens normaux ne se refusent pas à voir certaines choses, ils ont leurs épreuves et leurs souffrances eux aussi. C'est plutôt les personnes malades qui croient avoir une hyper lucidité, ça se rencontre souvent dans les maladies mentales. J'ai vécu ça aussi mais avec le recul on en voit plus très bien en quoi consistait vraiment cette lucidité. C'est aussi une façon de trouver un avantage à une maladie qui nous détruit malgré nous, mais rien ne vaut qu'on ne se soigne pas pour le garder.

Cordialement,

Laurence

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goliath2003 (40 messages) Envoyer message email à: goliath2003 Envoyer message privé à: goliath2003 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-02-04, 11:41  (GMT)
17. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"

Bonjour,
je n'ai pas lu les réponses des autres forumeurs, je pense donc que je vais surement dire une banalité.
C'est sûr qu'il faut prendre des médocs pour aller mieux, d'abord veut on vraimant aller mieux (pour ma part je sais que je suis parfois mieux qd je vais mal c'est idiot non???) , et puis ensuite (en ce qui me concerne) j'ai une trouille bleue de la chimie médicamenteuse, c'est comme prendre l'avion, on ne maitrise pas le sujet!!
Et enfin les effffffffffffffffffffffets secondaires qui sont parfois insupportable, imaginez vous: vous souffrez de troubles psychotiques, vous avez une image déformée de vous-même on vous colle des neuroleptiques et crac dans les trois mois vous prenez 20 kg (j'exagère un peu ...) croyez vous que votre image soit rassurante aprés cela!!! ???
Ensuite, somnolence bouche seche, diskynésie hypotension hortostatique tremblement dysartrie et autres non "d'oiseau"!
Non vraimant si vous pouviez essayer de prendre ne serait-ce que du tercian ou de l'haldol pendant un petit mois, je vous assure que vous ne poserez plus cette question.. voilà c'est aussi cela la réalité de la schizophrénie..
bonne journée
Gol_2003
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Cacahuete (9 messages) Envoyer message email à: Cacahuete Envoyer message privé à: Cacahuete Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-07-04, 11:59  (GMT)
21. "RE: Réponse à Goliath sur les effets secondaires"
Cher Goliath

Je suis pétée de rire en lisant ta réponse à Patricia, mais n'empêche que toutes tes rélexions sont très vraies. Pour ma part, je n'ai pas pris 20 kg, mais j'ai certes quelques kilos en trop, mais qui sont aussi dus à des malaises psychiques, car en ce qui me concerne, manger est très réconfortant et aussi quand on s'ennuie, ça occupe.

Bref, mon entourage trouve que je mange trop et quand je leur dis que c'est du au Solian, ils ont peine à me croire. Il n'y a que moi qui le pense.

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dosol (0 messages) Envoyer message email à: dosol Envoyer message privé à: dosol Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-02-04, 00:10  (GMT)
18. "bonjour"
les médicaments
deux des raisons que tu as cite font partis des raisons de mon refus rejet meme des medicaments

d'abord oui je ne constate pas d'amelioration de ma souffrance
ensuite il y a les effets secondaires extremement difficile a vivre

et puis il y a des choses que pour ma part je ne supporte pas

c la sensation de ne pas etre moi meme, surtout au debut quand je me rend compte que je suis moins vive plus lourde un peu au ralenti quoi,
et je refuse de ne pas etre moi meme meme si je vais mal
je refuse d'etre chimique

et puis je ne supporte pas la dependance ce risque d'avoir besoin des medicaments sous peine de ne pas pouvoir vivre du tout.
L'oubli du medicament ou des peut provoquer le jour suivant une journee de larmes sans fin et savoir que c'est juste le manque quelque part qui provoque ca c insupportable.

Voila ma faible contribution a une reponse

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hyacinthe (4 messages) Envoyer message email à: hyacinthe Envoyer message privé à: hyacinthe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-07-04, 22:53  (GMT)
23. "RE: bonjour"
je suis maman d un jeune diagnostique schizo depuis 2 ans maintenant,
et j en déduis a force d arret du traitement, de reprises, et d arrets...
que l addhesion aux medicaments viendra avec le temps et probablement
en meme temps que l acceptation de la maladie... un grand pas est fait
car il reconnait parfois "psychotter" pour reprendre ses propres termes...

il dit que le traitement ne lui fait rien (solian) que ca ne lui enleve
pas ce qu il a dans la tete, et pourtant moi ca me laisse perplexe car je le trouve "comme avant" a tel point que parfois je doute du diagnostic.
mais la realite nous rattrape car lorsqu il arrete, il a peur de tout et se méfie de tout, c est une veritable souffrance.

avec ou sans traitement, il a une perception des choses plus aigue
que tout un chacun et c est deroutant j ai l impression de
passer a cote de certaines choses, pour preuve que le traitement
ne modifie pas leur analyse, mais force est de constater qu il apporte bien un reel soulagement aux symptomes que l on connait.

la route sera longue mais comme le dit edouard zarifian dans "les
jardiniers de la folie" on peut parler de durabilite de la maladie
mais pas d immuabilite.

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saclay (0 messages) Envoyer message email à: saclay Envoyer message privé à: saclay Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-07-04, 07:37  (GMT)
19. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
bonjour,
pour m'etre beaucoup interesse a la schizophrenie,je vous recommande la lecture du bouquin du prof. racamier:les schizophrenes ,ou la schizophrenie;et celui de la dr.sechehaye qui traite d'un cas extremement lourd,auxPUF.
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roserouge (1 messages) Envoyer message email à: roserouge Envoyer message privé à: roserouge Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
15-08-04, 20:12  (GMT)
25. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
Après la prise de médicaments pendant 4ans (500mg de leponex). Pour régler certain problème sexuel (impossible d'avoir un érection )Le psy a réduit très lentement les médocs de mon conjoint. Même rendu a 150 mg le problème est toujours le même. Après un certain temps le psy change ses medocs pour du risperdal 2mg, maintenant le problème d'érection est résolu mais il est impossible d'avoir de jouissances.

En partant mon conjoint ne veut pas admettre qu'il est schizo ,il dit que c'est autre chose qu'il lui est arrivé , il n'a pas entendu de voix n'a pas eu de vision. Il a été hospitalisé en psychiatrie pendant 2 ans. La il dit qu'il en a vue des vrais personnes malades, mais que lui,ne l'était pas. Ma vie avec lui est tout ce qu'il y a de plus normale. Il est un homme extraordinaire, il mème une vie tout a fait normale. Une vie beaucoup plus normale que bien des gens que je connais et qui se disent sain d'esprit. Ca porte a confusion par moment. Est ce qu'on guéri de la schizo, Après avoir été médicamenté cinq ans. Seulement qu'un épisode de psychose. C'est quoi les chances de récidive.

Mon conjoint aimerait ne plus prendre ses médocs pour régler le problème sexuel. Est-ce qu'on règle vraiement un problème, si on en crée un autre.
Et je lui dit quoi. Je l'encourage de qu'elle facon

Roserouge merci de m'avoir lu


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jolaye (49 messages) Envoyer message email à: jolaye Envoyer message privé à: jolaye Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-08-04, 23:28  (GMT)
26. "RE: Présentation et question : pourquoi cette réticence des patients schizos envers les neuroleptiques ?"
comme j'aimerai que mon jumeau soit préoccupé par ses érections! Quand je le vois trembler de tout son corps. la dernière fois que je l'ai vu l'on était dans une enseigne de resto bien connu... il y avait 2 bambins de 12 ans qui commençaient à s'exciter sur mon jumeau, parce qu'il tremblait de trop! J'ai du parler fort pour les éloigner! Tout ceci est bien triste!
n'est-ce pas?
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