Un témoignage :Mon fils a été "incarcéré" (le mot n'est pas trop fort ! ) en HP deux fois en Angleterre, suite à des crises d'angoisse en pleine rue.
Impossible de savoir ce qu'il avait et d'organiser un rappatriement sanitaire en france avec le consulat.
Le milieu médical anglais n'a pa su établir une relation de confiance, ni avec mon fils , ni avec moi. J'ai fini par demander au psy s'il était à l'hopital comme médecin ou comme patient !
Son patron anglais qui allait le voir régulièrement ( merci !) me supliait de le sortir de là ! Les conditions d'hospitalisation sont horribles.
J'ai eue beaucoup de mal à trouver un bon contact auprès des HP en France en attendant son rappatriement.
Après une évasion rocambolesque je suis allée le récuérer à Londres chez des copains qui m'ont prévenue. J'ai eue beaucoup de mal à trouver un HPavec lequel je pouvais établir une bonne relation. le l'ai ramené chez moi en Espagne, mais j'ai eue d'autres difficultés, d'un autre niveau avec le sytème de santé espagnol.
Devant son état qui s'était fortement dégradé, en cinq mois, sur les conseils du service social du consulat de France, je l'ai ramené en France, aux urgence d'un hopital qui on nous a envoyé dans un HP tout proche. J'étais à bout moralement et physiquement et complètement abandonnée par la famille prisonnière de ses tabous, de la honte et de sa peur de cette maladie.
J'ai rencontré une équipe médicale vraiment super. Je tiens à leur rendre hommage. (je ne sais pas si je peux citer l'hôpital, mais vous aurez deviné )
J'ai du demander son hospitalisation sous contrainte après que le médecin ait proposé une hospitalisation volontaire sans succès.
Mais le médecin m'a tout expliqué... et m'a déculpabilisée. J'ai certainement sauvé mon fils parceque son état était très préoccupant.
Cette équipe médicale m'a aussi beaucoup aidée moralement et c'est très important pour avoir la bonne attitude devant cette maladie. Tout au long de son hospitalisation nous avons eu d'excellentes relations de confiance.
Plus tard mon fils m'a remerciée d'avoir pris cette décision
Il est encore suivi régulièrement par cette équipe, qui se décarcasse vraiment pour l'aider à s'insérer socialement et à retrouver son autonomie.
Même les "gorilles" en blouse blanche ne sont pas les brutes qu'on nous décrit trop souvent, mais ils sont parfois nécessaires et n'ont rien de brutes.
Parfois j'entend des critiques sur les médicaments, mais pour avoir connu la période sans aucun traitement ( juste du lexomil prescrit par un généraliste), je sais de quoi il en retourne.
Mon fils a un bon dialogue aujourd'hui avec ses médecins pour adapter au mieux son traitement en fonction de son évolution.
Donc je rend hommage à tous ces gens qui font un métier très difficile, mais indispensable. J'ai parfois mal pour eux, devant certaines critiques injustifiées.
Jacqueline.