Bonjour et merci pour votre mesage Isabelle qui m'a fait beaucoup de bien.Vous avez tout à fait raison quand vous dites que j'ai du mal à dissocier les problèmes de couple et les problèmes du à la schizophrénie.
Mon conjoint étant à l'hopital, et étant perturbée ces derniers temps, il est vrai que j'ai eu tendance à focaliser sur la maladie, et à sans doute lui faire expliquer trop de choses.
Mais il est parfois difficile de faire le tri : par exemple, si un soir mon compagnon n'est pas à mon écoute, dois je en conclure qu'il se soucie peu de moi ou comprendre qu'il traverse des moments difficiles du fait de la maladie ?
il est sûr qu'être schizophrène n'est pas une excuse systèmatique mais je pense également que certaines choses sont plus "pardonnables" (une certaine froideur, un manque de volonté par exemple).
Je tiens à préciser que je vois dans mon compagnon un homme avant tout, sinon je ne pourrais pas rester avec lui, je le soutiens par amour et non par pitié.
Je sais également que ne peux pas combattre la maladie à sa place, seulement l'aider et pour cela, il faut qu'il le veuille de lui même.
Notre histoire n'est pas un amour aveugle et passionné mais plutôt une histoire qui s'est construite sur une profonde amitié et de nombreux points communs.
J'aimerais, si cela est possible, rester avec lui car je pense que nous pouvons réellement construire quelquechose ensemble.
Je lui ai apporté quelque affaires aujourd'hui et nous avons beaucoup discuté. Il va mieux et ses déllres se sont beaucoup estompé ( il semble très conscient de la situation mais je préfère ne pas trop me réjouir, de peur d'être déçue ).
Je lui ai dit avoir besoin de temps pour réfléchir et préférer que nous respections un certain éloignement pour le moment. Il est entendu que je lui laisse une chance pour reconstruire notre histoire mais je lui ai expliqué qu'il me fallait désormais des "garanties" (comme un traitement régulier par exemple) et j'ai évoqué l'appartement séparé.
Il avait l'air content que je lui dise ça, il a eu très peur que je le quitte. Je crois qu'il a compris mes attentes : il a notamment décidé de prendre un travail à mi temps ( c'est un travailleur acharné, qui ne voulait jamais se reposer, jusque là, il refusait tout arrêt maladie, vacances...et se maintenait constamment sous pression)
Cela est plutôt positif, et pour ma part, je me sens moins perturbée que lors de mon premier message, j'ai l'impression de mieux savoir ce que je veux et ce que je peux accepter ou pas
Pour le moment je ne prends aucune décision définitive en tout cas, il faut laisser les chose se "tasser" un petit peu, je crois, de son coté comme du mien.
Bonsoir à tous et encore merci Isabelle, pour vos messages qui sont un réel soutien pour moi