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"Quel statut pour un schizophrène ?"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-04-04, 09:19  (GMT)
"Quel statut pour un schizophrène ?"
Bien le bonjour !

Tout d'abord, je suis content d'apprendre qu'il existe des forums dans lesquels les messages ne se limitent pas à des réponses succintes ( bien que cela puisse parfois s'avérer suffisant ).

J'aimerai avoir votre avis sur cette question: les efforts ( quelqu'ils soient ) accomplis par les malades atteints de shizophrénie ne prouvent-ils pas qu'ils ont bel et bien leur place dans la société ?

La question est mal formulée. Je m'explique ( et j'espère que d'autres interrogations viendront enrichir cette discussion ). Lutter contre sa maladie témoigne d'une volonté de vivre. N'est-ce pas suffisant pour reconnaître que la maladie ne génère pas des cas sociaux mais des personnes en souffrance ? La réalité est tout autre, oui. Il faut s'adapter à notre environnement pour rester dans la normalité. Mais le sentiment que l'on peut avoir de vivre à la périphérie du monde des vivants n'est pas fondé. Notre présence ( l'espace que nous occupons ) est la preuve de notre existence. Mais peut-être suis-je en train de délirer. Les difficultés d'adaptations ( et tout ce qu'elles recouvrent ) sont bien réelles. Pourtant, je trouve que nombres d'explications visant à intégrer au mieux les personnes handicapées dans la "société" ne sont pas toujours convaincantes. C'est pourquoi je rappelle que chacun de nous a sa place sur Terre, et cela, pour la seule raison de sa présence.

Aspirer à une vie meilleure ( ou supportable ) est le souhait de tout un chacun. La question n'est pas de savoir si notre handicap nécessite ou pas une certaine reconnaissance de la société ( un travail en ce sens ) mais plutôt de se demander ce qui peut amener un individu "normal" à douter des capacités d'un schizophrène avant même d'avoir fait connaissance avec lui. Je ne reviendrais pas sur les méfaits de la télévision, la réalité de la maladie, ni sur le point de vue du malade pouvant entretenir chez lui une méfiance envers les autres perceptible aux yeux de tous. Et sur ce point, je pense que certains discours ( à caractère officiels ) destinés à améliorer la vie des malades donnent une fois de plus une image certes rassurante mais figée de ces mêmes malades. Il est bon par exemple d'admettre qu'il est possible d'avoir une vie normale en étant malade. Mais alors pourquoi insister pour que les bien-portants fassent preuve de compréhension au point de tolérer dans leur entourage une personne handicapée ? Ce message est déjà long. Je dirais que suis bien content ( je le serais, pour être honnête ) que certains ne m'acceptent pas comme je suis. On peut aussi être hostile à des comportements pathologiques. Ces derniers nous appartiennent, nous caractérisent ( en partie ! ), et nous devons exprimer notre souffrance ( avec "modération", bien sûr ), nous exprimer. Et chacun est libre d'apprécier comme il l'entend tout modes d'expression existants dans notre univers ( attention ! je ne veux pas dire par là que la schizoprénie est un moyen d'expression ). La schizoprénie ne fait pas seulement peur, elle ne convient pas toujours à un idéal de vie relationnelle. Un idéal...

Voilà. Je suis ouvert à toutes argumentations.

Felipe.

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Quel statut pour un schizophrène ? charly 25-04-04 1
   RE: Quel statut pour un schizophrène ? Felipe 25-04-04 2
       RE: Quel statut pour un schizophrène ? amateur 25-04-04 3
           RE: Quel statut pour un schizophrène ? Felipe 26-04-04 4
               RE: Quel statut pour un schizophrène ? amateur 26-04-04 5
       RE: Quel statut pour un schizophrène ? charly 26-04-04 6
           RE: Quel statut pour un schizophrène ? Felipe 27-04-04 7
               RE: Quel statut pour un schizophrène ? amateur 27-04-04 8
               RE: Quel statut pour un schizophrène ? amateur 27-04-04 9
                   RE: Quel statut pour un schizophrène ? Felipe 28-04-04 10
                       RE: Quel statut pour un schizophrène ? amateur 28-04-04 11
                           RE: Quel statut pour un schizophrène ? Felipe 29-04-04 12
       RE: Quel statut pour un schizophrène ? leovie 08-05-04 13
           RE: Une statue pour les schizphrenes ? Felipe 08-05-04 14
               RE: Une statue pour les schizphrenes ? leovie 09-05-04 15
                   RE: Quel statut pour un schizophrene ? Felipe 10-05-04 16
                       RE: Quel statut pour un schizophrene ? Laurence2 10-05-04 17
                           RE: Quel statut pour un schizophrene ? Felipe 16-05-04 18

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Texte des réponses

charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-04-04, 11:49  (GMT)
1. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
bonjour,
désolé je n'ais pu continuer à lire ton message car trop complexe et je n'y comprend rien car j'ai du mal à me concentrer longtemps et ton texte est plein d'intérrogations existentielles que je n'arrive pas à déchiffrer.

essaie d'être plus simple, beaucoup ici on écrit ce genre de messages et je n'y ais jamais rien compris car trop compliqué pour quelqu'un qui à déjà du mal à réfléchir normalement.

amicalement, charly!

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-04-04, 22:27  (GMT)
2. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
En fait, Charly, je crois qu'on oubli souvent que la vie est plus simple qu'on l'imagine. Quand on se sent exclu, qu'on se demande ce qu'on fait sur Terre, on préfèrerait être mort. Et cela, parceque nous ne voyons pas ( par exemple ) quel rôle on pourrait jouer dans la société. Mais je trouve que ceci n'est pas une bonne raison de vouloir mettre fin à ses jours. En réalité, nous sommes là, sur Terre, et si c'est le cas, c'est bien parceque la Terre nous accepte. La vie ne se limite pas à celle des êtres humains. Ce n'est pas parceque la société semble ne pas vouloir de nous que nous n'avons pas le droit d'exister.

Les urgentistes le savent bien. Il faut porter secours à tout coeur qui bat. ça peut paraître évident, mais on peut l'oublier soi-même, à certains moments.
Evidemment, la douleur psychique, plutôt que le manque de reconnaissance, peut nous pousser au suicide. Mais c'est une autre question. La prise en charge médicale est là pour remédier à ce problème.

J'ai aussi posé une question de société dans ce message, en essayant d'y répondre. Mais il est vrai que c'est un peu confus. Je me pose beaucoup de questions. C'est le but de ce message finalement: se poser toutes sortes de questions et essayer de les mettre en relation avec le titre du message.

En fait, je crois que pour vivre sereinement sa maladie, il ne faut pas seulement l'accepter soi-même mais aussi qu'elle le soit par la société. Les gens nous voient comme des malades. C'est bien. Mais ils nous voient aussi comme des personnes qui travaillent, ont une vie de famille et relationnelle. Quel regard la société porte t-elle sur nous au juste ? Nos proches savent, je le souhaite pour tout le monde, faire la différence entre nos comportements pathologiques et normaux. Prenons un exemple: quand je fais une crise, mes parents s'inquiètent pour moi. Je peux lire dans leur regard qu'ils ne se préoccupent plus que de ma maladie. Mais quand je vais au travail et que mon patron est satisfait de moi, son regard est tout autre. Et là, je réalise que je suis vital pour lui, que je suis utile à la société et que donc j'ai ma place en elle. Voilà, certaines personnes ne nous identifient pas uniquement comme des handicapés qui ne savent rien faire. C'est bien.
Mais les mesures prisent par le gouvernement ( sans vouloir faire de la politique ) pour soi-disant nous rendre la vie plus heureuse sont-elles efficaces ? C'est la question que je me suis posée en second lieu.

Sur le plan administratif, on doit cataloguer les gens pour pouvoir appliquer les lois ( dans le monde du travail, de la santé... ). Il faut faire simple, car il y a beaucoup trop de monde sur Terre pour s'occuper du cas par cas ( sur le plan administrarif, j'entends ! ). Alors, qui sommes nous pour ceux qui ne nous connaissent pas personnellement ? Des handicapés, des schizophrènes, affirment-ils. Heureusement, le discours actuel a évolué. Nous sommes aussi des personnes qui peuvent avoir une vie normale. Et pourtant, ce discours ne nous est pas toujours favorable. C'est mon avis.

A partir de là, je demande à tous ceux qui ont ce sentiment de donner leur avis, librement.

Moi, je pense qu'un des problèmes est que les gens ne savent plus ( ou pas ) entretenir leur intimité. C'est difficile à expliquer. Nombreux sont ceux qui se comportent un peu comme des exhibitionnistes ou des voyeuristes ( TV-réalité, sortie en boîte de nuit pour se montrer à des inconnus souvent, appels téléphoniques abusifs avec le portable: on s'appelle pour un rien et on trouve anormal que la personne qu'on appelle ne réponde pas... ). Les gens n'ont plus de vie privée, en gros. Ils se dispersent plutôt que d'engager des relations stables. Mon avis est qu'il faut savoir prendre des risques dans une relation. En amour, pour réellement faire connaissance, on doit s'engager, construire des choses ensemble, quitte à les perdre si on réalise qu'on n'est pas fait pour s'entendre. Or, beaucoup de gens préfère juger de ce qui leur apportera du bonheur à partir d'idées préconçues. Les médias ont leur part de responsabilité à ce sujet. Mais l'émancipation des femmes y est pour quelque chose aussi ( je développerais une autre fois, si vous le voulez bien ). On a tous besoin d'intimité. Mais celle-ci n'existe pas dans la solitude. En effet, l'intimité n'est autre que des sentiments que l'on veut préserver du monde extérieur. Et si le monde extérieur n'existe pas, il n'y a plus rien à préserver. Autre chose: cette intimité a besoin de s'exprimer, sans quoi une part de nous même nous échappe. Nous avons besoin de nous exprimer pleinement ! Et pour exprimer cette intimité, il faut être deux au minimum. Confier sa vie à quelqu'un est tout de même préférable que de la laisser à un espace "matériel". Bien, voilà, les gens n'osent plus s'engager dans des relations durables et enrichissantes. C'est mon opinion, bien sûr. Mais du coup, je trouve qu'ils ne vivent pas leur vie, qu'ils projettent dans leur existence des formes de vie qu'il n'ont pas vécues puisqu'elles proviennent, par exemple, de la télévision.

J'en arrive donc à cette idée que tout est idéalisé, et non pas vécu. La relation avec quelqu'un qui est très peu représenté dans la sphère médiathique ( un malade ) ne peut qu'en être altérée. Si une grande partie de la population ne sais pas juger par elle-même des caractéristiques intrinsèques à tout individus, comment peut-elle comprendre un shizophrène ?

Bon, c'est un peu confus tout ça. Désolé Charly. J'espère que d'autres s'exprimeront à ce sujet, librement.

Pour finir, je dirais que le travail consistant à faire accepeter à la population les personnes handicapées est un problème de fond. Quel statut donc, pour les shizophrènes ? ...

Felipe.

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-04-04, 23:48  (GMT)
3. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Hello, bonjour Felipe,
Je me permets de vous donner ma position de "vieille":
Je crois que plus l'on connaîtra la maladie, plus l'on saura pour quelles raisons l'on devient schizo, et moins les gens auront peur.
Les gens ont peur de devenir fou, de perdre la maîtrise d'eux-mêmes, peut-être encore plus que de la mort. Alors, pour tenir cette maladie à distance, ils ont tendance à projeter leur peur sur les autres.
J'admire les personnes malades qui osent dire en public qu'elles sont schizo. C''est grâce à leur courage que cette maladie perdra son côté effrayant. Mais pour cela, il faut accepter de se tenir un peu en marge. Par contre, si on veut se fondre dans la masse et travailler comme n'importe quelle individu lambda, mieux vaut avancer masqué.

Jusqu'à ce que la schizophrénie soit considérée comme une maladie comme une autre, cela prendra du temps car même la dépression est mal considérée encore aujourd'hui: certaines personnes pensent encore que ce n'est pas une vraie maladie, que les gens n'ont qu'à se pousser, faire un effort, etc. des propos qui doivent trouver un écho sur ce forum, non?
Amicalement

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-04-04, 10:24  (GMT)
4. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Oui Amateur, on a peur de ce que l'on ne connait pas et de ce qui n'est pas à priori guérissable. Mais ce qui rassure surtout, c'est de connaître les moyens de ne pas tomber malade. Et dans certains cas, il n'existe pas de recette que chacun d'entre nous pourrait appliquer. Et si les causes de la schizophrénie venaient d'un comportement global de la société ? Certains affirment qu'il n'y a jamais eu autant de cas qu'aujourd'hui. C'est discutable, je le conçois. La maladie était mal connue et portait un autre nom. Cependant, je ne suis pas sûr que des raisons génétiques suffisent à expliquer le "phénomène". Le vécu personnel non plus.

En parlant des problèmes d'intimité tout à l'heure, je ne voulais pas dire qu'ils pouvaient expliquer la maladie. Mais je m'interroge. Je ne suis pas à même de justifier une telle proposition. Je m'en garderais donc. D'ailleurs, je suis peut-être victime de mon rationnalisme morbide. Enfin... le hasard peut parfois porter ses fruits dans la "recherche". A moins qu'il ne s'agisse d'intuition, issue de mises en relation multiples et inconscientes de nos idées et expériences.

Pour revenir à la question du statut du schizophrène, je ne pense pas qu'il soit légitime de lui en attribuer un. On ne choisit pas d'être malade ( comme on décide d'être parent ), et cet état, finalement, ne joue aucun rôle dans la structure des relations sociales. La reconnaissance, comme vous le dites, doit passer par une meilleure connaissance de la maladie ( ça va de soi ! ).
Je vais prendre un exemple qui pourrait paraître hors de propos au premier abord: Le mouvement féministe a permis de mettre au jour un grand nombre de lois dans l'intérêt des femmes de notre modèle de société. Ce fut une étape essentielle, je pense. Mais les comportements doivent changer d'eux-mêmes. On éduque pas une population, on la dirige. Il est absurde par exemple de ne pas vouloir rémunérer une femme comme un homme. Je le pense naturellement car j'ai beaucoup réfléchis à cela ( pas tant que ça, je vous rassure ! ). D'où l'intérêt des lois. Mais enfin, les femmes ne méritent pas un salaire équivalent à celui des hommes parceque la loi le prescrit. C'est absurde ! Etre une femme n'est pas un statut en soi ( et je crois que le combat est loin d'être fini dans cette perspective ). J'en reviens donc au sujet de ce post. Il ne faudrait pas que les mesures prises par le gouvernement et le corps médical prennent cette direction. Obtenir des droits impose une démarche administrative classique, mais ce n'est pas le cas de la reconnaissance.

Je vous laisse... à bientôt.

Felipe.

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-04-04, 12:25  (GMT)
5. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Bonjour Felipe,
Oui, vous avez certainement raison, il est bien possible que la société ait aussi une influence en faisant que, par son fonctionnement, des personnes fragiles, à la limite, peuvent faire une décompensation alors que dans un autre environnement elles ne l'auraient peut-être pas fait.
Ma psy me faisait remarquer qu'au 19e siècle, du temps de Freud, les interdits étaient extrêment présents (dans la société bourgeoise, les enfants n'avaient pas le droit de parler à table, etc.) ce qui fait que cela a généré certains types de névrose, alors que dans notre société très permissive, c'est certainement les problématiques de type borderline qui se sont multipliées.
Cela n'empêche que l'on rencontre la schizophrénie dans toutes les sociétés et sur tous les continents mais, comme l'a montré le Dr Dupagne dans un message précédent, cela ne se lit pas toujours comme une maladie mais comme une possession, le plus souvent mauvaise, mais parfois bonne lorsque la personne qui se sort de ses délires et qui reprend pied sur terre est ensuite acceptée comme guérisseuse au sein de sa communauté.

Pour la reconnaissance, j'ai l'impression que c'est ce que souhaite toute personne "différente". Ne pas être reconnue en tant que malade mais en tant que personne qui peut souffrir de telle ou telle maladie, plus ou moins grave, plus ou moins visible, plus ou moins difficile à supporter, mais qui n'en reste pas moins avant tout une personne entière qui porte en elle ce mystère de la vie et qui, de ce fait, mérite le respect.
Mais, cher Felipe, vous êtes en train de m'entraîner sur des chemins "pontifiants" que je déteste (là, je ne parle pas de vous, mais de mon attitude).
Amicalement

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-04-04, 21:23  (GMT)
6. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
bonsoir felipe,
non ce n'est pas confus votre message, mais je me suis fait une réflexion en le lisant, c'est que nous sommes maître de l'apparence que nous donnons, nous transpirons par des attitudes ce que nous ressentons et pensons vraiment sans vraiment en être conscient, et les gens le traduisent telle que nous l'exprimont en parole ou en gestes, personnes n'est parfait mais, mettre tout sur le dos des gens, ne nous aidera pas non plus, à nous responsabiliser. il faut tout simplement, accepter, d'être ce que nous sommes, au lieu de vouloir ressembler à monsieur parfait. Nous avons tous, des imperfections, plus ou moins prononcés, mais apprenons à être tolérant, car il faut être avec les autres, comme on voudrait qu'on soit avec nous. j'aime les gens, et je ne leur cache rien, car je veux qu'il découvre, ce que je suis réellement, plutôt que de jouer un personnage, pour être accepté, je suis moi même, avec mes imperfections, et j'ai réussit à les corriger grâce à l'acceptation des autres, qui admettent eux aussi, à avoir des imperfections, ce qui les rapprochent de moi, et les aident à être eux aussi tolérant. Pour la 1er fois de ma vie les gens m'apprécient pour ce que je suis. et les gens acceptent la maladie si on leur présente correctement en apprenant dabord à nous connaître avant de se dévoiler. les gens sont comme nous, ne l'oubliez jamais, ce qu'ils sont, nous le sommes.

amicalement, charly!

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-04-04, 08:21  (GMT)
7. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Salut Charly,

Tu as raison. çà me fait plaisir ce que tu dis à propos du travail que l'on doit faire pour accepter la maladie. C'est pas évident ! Surtout quand on arrive d'une île où l'on a toujours vécu et où des liens affectifs avaient vu le jour au fil du temps. Faire des rencontres, y compris quand on n'est pas malade, n'est pas facile. C'est surtout ce que je voulais préciser. Oui, nous avons des difficultés à communiquer. Mais je ne suis pas le seul à penser que la société dans son ensemble connaît le même problème, à un moindre degré. Et c'est d'autant plus difficile pour nous.
N'oublions pas que nos jugements ne sont pas toujours pervertis par la maladie. Personnellement, je m'efforce de rester dans le doute avant de trouver la preuve que mes propos sont ou non justifiés. Je ne pense pas qu'il soit bon, quand on n'est pas en pleine crise, de refouler les reproches que l'on peut faire à la société. Sachons aussi exprimer ce qu'il y a de normal en nous !
Mais je suis d'accord avec toi. Je me bat encore trop souvent de manière excessive contre cette injustice. J'aimerais qu'une autre personne que ma mère et mon père me disent " je t'aime ". Dans l'amitié, on ne se le dit pas. C'est normal. Enfin... tu vois où est le problème.

Pour te répondre, Amateur ( puis-je vous tutoyer ? ), il est en effet intéressant de constater que la schizophrénie touche des populations de tous horizons. Le monde moderne est sujet à de nombreuses critiques ( mais ce fut peut-être le cas à toutes les époques. Les inégalités et la souffrance sont la richesse de la vie, d'un certain point de vue ). Certains nostalgiques et idéalistes cherchent peut-être des explications là où il n'y en a pas. Allons-nous réellement vers le chaos, comme le prédisent par exemple les auteurs de Science-Fiction ? Finalement, toutes ces polémiques ( sur les orientations plus ou moins néfastes de nos sociétés ) ont au moins le mérite de nous remettre en cause, et par là même, de projeter nos comportements actuels dans un avenir assez lointain. Un avenir qui sera celui de nos enfants.
Je lis peu, en ce moment. Que peut-on tirer comme enseignement de la généralisation ( ou du caractère universel ) de la schizophrénie ? Avez-vous un avis sur la question ? Pouvez-vous m'orienter vers des posts ayant aborder ce sujet ?

A plus.

Felipe.

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-04-04, 07:14  (GMT)
8. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Bonjour Felipe,
Oui, tu peux me tutoyer. Pour des ouvrages qui traiteraient de ce problème de la schizophrénie, je n'en ai actuellement pas en mémoire. Je sais qu'il existe en tous cas des études sur le sujet. Mais cela fait maintenant quelques années que je ne m'y suis pas replongée. Si je retrouve de la doc, je t'en ferai part sur ce forum. (J'ai rencontré le médecin chef de l'hôpital psychiatrique d'un état africain, et ce qu'il m'a raconté était passionnant.)

Je trouve que Charlie et toi avez raison: la difficulté d'être existe pour tout individu, et nul n'est parfait. Aimer est peut -être inné dans certains cas (l'amour parental, par exemple). En revanche l'amour entre deux êtres s'apprend, il n'est qu'à lire la nombreuse littérature sur le sujet. D'abord on aime être aimé, puis on apprend à aimer l'autre sans ne rien attendre en retour et en l'acceptant pour ce qu'il est, avec ses imperfections. Du moins est-ce ainsi que j'imagine aujourd'hui ce parcours, car je suis plutôt ignare en la matière. (Avant, pour moi, cela n'avait de sens que dans le coup de foudre, le feu qui enflamme et brûle tout, l'amour-passion).

Mais, bizarrement, j'ai aussi dû apprendre l'amitié. Le lien qui n'existe pas par hasard, mais que l'on entretient, et que c'est ce qu'on en fait au cours des ans, avec ses hauts et ses bas, qui lui donne de la valeur.

Amicalement


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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-04-04, 07:14  (GMT)
9. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Désolée, j'ai mal lu ta question et je crois que j'ai répondu à côté. Je suis fatiguée actuellement.
A vrai dire, je n'ai pas d'opinion sur cette universalité de la schizophrénie. Mais c'est comme la dépression, qui se retrouve également sous toutes les latitudes.

Mais comme je te l'ai dit sur le message précédent, si j'arrive à trouver quelque chose d'intéressant, je te le ferai savoir.
Amicalement

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-04-04, 16:50  (GMT)
10. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Merci Amateur. Ne sois pas désolée. J'ai tendance à tout compliquer ( mais je ne doute pas que tu étais fatiguée ). Ecrire est pour moi un exercice stimulant, dans lequel j'essaye constamment de dépasser mes limites. Et ce, un peu malgré moi.

Ta réflexion sur l'amour fusionnel ( dans un autre post ), m'a rappelé 3 ans de mon existence durant lesquels une femmes s'est abandonnée pour moi ( le mot est juste ). Je t'invite à revenir sur ce sujet ( si mes propos t'inspirent bien sûr, car je peux comprendre que l'on n'ait pas toujours envie de discuter de tout à tout moment ).

Cordialement.

Felipe.

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-04-04, 23:06  (GMT)
11. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Bonjour Felipe,
que veux-tu dire par "abandonnée", si ce n'est pas trop indiscret de le demander.
Pour la question de fusion, je réponds sur l'autre post...
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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-04-04, 09:07  (GMT)
12. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
...ma réponse sera également dans le post "déconnage sur la fusion"

Felipe.

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leovie (8 messages) Envoyer message email à: leovie Envoyer message privé à: leovie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-05-04, 18:49  (GMT)
13. "RE: Quel statut pour un schizophrène ?"
Modifié le 10-05-04 à 12:50  (GMT)

bonjour felipe,

je suis assez d'accord avec toi sur ce penchant à idéaliser.
alors pourquoi une statue pour les schizophrènes ?

amicalement leovie

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-05-04, 01:58  (GMT)
14. "RE: Une statue pour les schizphrenes ?"
Bonjour Leovie,

Une statue. C'est interessant. a ne me deplairait pas, au fond. Cela me fait penser a des propos de Oz quand il affirme que " le monde a a gagner de l'experience des schizophrenes " ( cf " Qu'est-ce qu'une vie reussie ? " ). Un jour, le monde realisera a quel point nous avons ete indispensables. Ce statut nous aura completement renvoye au rang d'incapables, vivants sur le dos des autres, car il ne nous aura pas permi de nous exprimer autrement que par la contrainte ( Les autres doivent nous accepter, ce statut atteste que nous avons le droit d'exister ). Nous pourront alors vivre comme tout le monde, dans l'indifference totale ( je pense par exemple a ces "chomeurs" devenus " sans emploi " ). Une statue pourra alors etre erigee a notre effigie, en souvenir de ces longues annees de lutte. Les gens n'auront plus peur de nous, mais ils continueront de nous fuir, comme on n'ose pas frequenter un " demandeur d'emploi ". Attention ! ce sont mes propos, et non pas ceux d'Oz.

Nos illusions seront figees a jamais.

Soyons humbles. Apprenons a nous satisfaire de notre entourage proche. Luttons contre la faim, la guerre ou l'humiliation. Les grandes luttes des pays riches n'ont pour but que de trouver un bouc emissaire a des problemes qui proviennent en realite de la suffisance de beaucoup d'entre nous. Pourquoi etre solidaire quand nous ne manquons de rien ? Restons en famille, c'est amplement suffisant. Mais nous oublions que la prosperite vient du fait que nous nous sommes tous impliques dans la societe. Notre individualisme ronge progressivement les rouages du systeme, qui devient chaotique.

Evidemment, c'est d'autant plus dur pour ceux qui sont dans le besoin ( quelqu'il soit, ce besoin ). Malheureusement, la schizophrenie n'est pas une " cause commune ", et ne le sera peut-etre jamais. Alors, dans ces conditions, je pense que le mieux est de profiter comme tout le monde de l'amour de nos proches. En tous cas, les demarches actuelles, a propos des handicaps, ne visent pas a nous reconcilier avec la population. Que l'on soit technicien, ingenieur, homosexuel, heterosexuel, du sexe masculin, feminin, handicape, apte a travailler ... ou pas, le bonheur se vit en communaute, en famille, et non pas a travers l'ouverture sur le monde. C'est un fait. Aujourd'hui, si certains ont compris qu'il etait bon d'elargir leurs connaissances, c'est encore pour satisfaire des besoins personnels. La solidarite que l'on rencontre dans des situations extremes ( guerre, famine... ) n'est plus de mise.

Je suis un peu sorti de la thematique du forum, mais cela me permet aussi d'eclaicir des propos tenus dans d'autres posts ( ainsi que celui-ci ).

A bientot.

Felipe.

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leovie (8 messages) Envoyer message email à: leovie Envoyer message privé à: leovie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-05-04, 21:13  (GMT)
15. "RE: Une statue pour les schizphrenes ?"

bonjour felipe,

si je peux me permettre je crois ce statut existe déjà.
il existe de surcroit des professionnels pour nous venir en aide.
merci d'avoir repondu à ma blague sur la statue. Je pense
comme toi. Ca me fait penser aux anciens combattants qui
célèbrent chaque année leurs souvenirs. Pour le coup, ils ont vécu une cause commune, ou plutôt un cauchemar commun.
mais ce n'est pas sujet à plaisanterie, ...quand j'écoute ma grand-mère qui vivait l'occupation allemande, elle me disait qu'on faisait avec et qu'elle était heureuse avec mon grand-père, malgrés
tout.
je te souhaite une bonne soirée leovie

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-05-04, 14:19  (GMT)
16. "RE: Quel statut pour un schizophrene ?"
Oui, Leovie. J'ai pas mal extrapole dans mon dernier message pour etayer l'idee qu'il etait vain de vouloir a tout prix populariser ce qui touche a la psychiatrie ( ou au domaine medical en general ). Je me mefie beaucoup des medias. Ils fonctionnent pour beaucoup comme une entreprise n'ayant comme objectif que l'accumulation de richesse pecuniere. La ligne editoriale d'un journal, par exemple, est souvent appauvrie par la necessite economique de publier des articles racoleurs ( par exemple, expliquer comment maigrir dans un magazine d'actualite ). Cela explique peut-etre pourquoi les editorialistes d'un meme journal sont de plus en plus nombreux, si c'est reelement le cas. Le ton qui sera donne a un sujet dependra uniquement de sa capacite a attirer l'attention du plus grand nombre, en depis de la valeur oblective du phenomene traite ( "objective" dans le sens ou un editorialiste est fidele a ses principes, ... ). Pour etre plus clair, je peux prendre aussi l'exemple de la dramatisation d'un fait divers dans le but de diffuser des reportages en rapport avec ce fait divers, reportages dont l'audimat sera par consequent assure. Je reviens desormais a ce qui a ete affirme dans ma premiere phrase: Aider les malades a ne plus etre victimes de discriminations en faisant de leurs handicaps un sujet d'actualite ( comme il a ete question de relativiser publiquement l'absence d'activite des sans emplois ) n'empechera pas la population de garder ses distances vis a vis de ces malades. Je precise que le " statut " est ici aborde dans le sens d'une recherche de reconnaissance des problemes poses par la schizophrenie.

Cette reconnaissance n'est possible que si la vie du malade est mieux comprise par les autres. Informer, faire taire les prujuges, n'est pas une mauvaise chose. Il ne faut pas reduire quelqu'un a sa maladie. Pour autant, est-il vraiment necessaire d'affirmer haut et fort que nous menons a bien des egards une vie ordinaire ? De la sorte, ne risque t-on pas plut™t de nous caracteriser uniquement par la maladie ? On parle beaucoup de communautarisme ces temps-ci ( pour differents phenomenes ). N'est-ce pas la preuve que chacun d'entre nous ne croit plus qu'il est possible d'obtenir des satisfactions en " travaillant " tous ensemble ? ( je parle d'un phenomene de societe, ici ) Nous nous replions sur nous meme ( " nous " etant la population dans son ensemble ) et, pour se donner bonne conscience, venerons les medias qui semblent reconcilier tout le monde en insistant sur les problemes de notre societe ( les valeurs de la nation sont condensees dans le petit ecran, elles ne sont pas partagees, ou ne le sont que trop, si elles se limitent a l'individualisme ).

Quels statuts pour les handicapes ? Quelle image donner d'eux aux " bien portants " ? Les medias ne sont pas les seuls a orienter les sentiments des uns et des autres. Les textes a valeur juridique ont aussi leur importance. Ils dependent des actions menees par tous ceux qui sont concernes par la maladie. Les medecins, le personnel medical, les services sociaux, les associations, les medias ( ? )... et les malades bien entendu. Les malades qui sont aussi des etres vivants. Qu'avons nous a revendiquer ? Un peu d'attention, de comprehension, d'amour. Quelle image nous voulons nous vehiculer de nous meme ? Aussi etonnant que cela puisse paraitre, je pose la question.

Personnellement, je prefererais me fondre dans la societe, ne pas devoir systematiquement justifier de mes capacites a avoir un travail, une femmes et des activites qui me plaisent. Car avoir une vie quelque peu ordinnaire pourrait en etonner plus d'un, si nous etions sujets a la deferlante mediatique. Etre reconnu par des proches est encore ce sur quoi on devrait s'attacher.

Quelles demarches ( " statut " ) peuvent y contribuer ?

Felipe.

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-05-04, 22:20  (GMT)
17. "RE: Quel statut pour un schizophrene ?"
Bonjour Feripe,

changer le regard des gens sur les maladies mentales est une entreprise tellement immense qu'on se sent désemparé quand on y pense.
Tu parles d'en faire un sujet d'actualité, et ça me rappelle qu'il y a deux ou trois ans, c'était l'année de la Santé Mentale en Belgique. Il y a eu beaucoup de bonnes initiatives (expos, articles dans la presse, émissions télé, initiatives de patients, etc...). Mais ça n'a bien sûr pas changer le regard de la population en général, ne rêvons pas! Et pourtant c'est quelque chose qui a certainement demandé beaucoup de temps, d'argent, c'était une opération de grande envergure. Mais si ça a changé le regard de quelques personnes, c'est déjà ça, il y a tellement à faire! Pour changer vraiment l'opinion des gens, il faut répèter la même chose tout le temps et partout, un peu comme la campagne contre le sida dans les années 90, et encore, ça n'a pas été totalement efficace.

Amitiés,

Laurence

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-05-04, 10:48  (GMT)
18. "RE: Quel statut pour un schizophrene ?"
Bonjour Laurence,

Je ne suis pas du tout d'avis de faire de la schizophrenie un sujet d'actualite ! J'ai d'ailleurs du mal a croire que de ressasser tout le temps la meme chose pourrait changer le regard des gens " normaux " sur cette maladie. A propos du sida, les jeunes sont surement plus prudents aujourd'hui, ils savent aussi que a ne s'attrape pas par la salive ou en touchant le corps de l'autre, mais les malades sont-ils pour autant moins exclus ? D'un certain point de vue, oui. Peut-etre depuis que l'on craint autre chose que le sida, depuis que l'on parle moins de ce fleaux. Car si les gens sont moins preoccupes par le sida, c'est aussi parcequ'il n'est pas une fatalite. La pandemie s'essouffle ( encore que ? ), la " psychose " cesse. Les malades peuvent enfin ne plus se voir comme des victimes mais s'ils avouent qu'ils sont seropositifs, ils risquent toujours l'opprobre. Ce qui a change, c'est l'opinion generale sur la maladie, pas les comportements individuels.

Revenons aux medias. Ceux qui s'adressent a l'ensemble de la population traitent l'information comme on prepare une campagne publicitaire. C'est comprehensible, le but etant surtout de divertir. Les autres, qui veulent avant tout eveiller la curiosite et montrer la pluralite des opinions, ont malheureusement un public plus restreint. Pour prendre l'exemple de la television, ils sont d'ailleurs obliges de creer des chaines thematiques pour obtenir un public fidele. Un public reel, mais toujours restreint et pas forcemment interresse par d'autres thematiques.

C'est deja a, je suis d'accord avec toi. Mais si la schizophrenie devenait un sujet d'actualite, repris par tous les medias, je crois qu'au contraire, nous aurions encore plus de mal a nous faire accepter. Meme si le message etait de dire que nous sommes comme tous le monde, cela n'est pas totalement vrai et il y aurait de nouveaux prejuges. Les medias les plus populaires font souvent de la retention d'information. Les reportages doivent emouvoir, toujours sur le meme registre, car il faut susciter un phenomene de mode, tres rentable.
Aujourd'hui, nous savons que le chomage touche aussi des personnes tres qualifiees. Nous savons que c'est provisoire et qu'il faut etre tres actif pour s'en sortir ( on ne vit pas avec le RMI !!! ). Mais nous croyons dur comme fer qu'il remet en cause les competences de celui qui en est la victime. Les reportages concernant les " restructuration " ( avec humour ) de grandes entreprises ne nous montrent que des salaries en fin de carriere. Les autres, plus a meme de s'adapter a de nouvelles conditions de travail ( en theorie ), meme s'ils n'ont pas beneficier d'un reclassement, ne sont pas forcemment condamnes a ne plus travailler.

Bref, trop d'informations tuent l'information.

Amicalement.

Felipe.

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