Bonjour Lunenoire,je crois qu'une des façons de concillier études et schizophrénie est d'avoir une vie stable. Ma psy me dit souvent qu'on a besoin de répères quand on est psychotique, d'une vie régulière et je pense qu'elle a raison.
Quand je faisais mes études, je respectais les horaires que je faisais à la lettre. Je parle des périodes où j'étais stabilisée, car pendant celles où j'étais en crise, il était impossible de respecter quoique ce soit.
J'étudiais déjà mes cours avant le blocus, mes périodes de blocus étaient hyper strictes ( 20 minutes de pause le matin, une heure à midi, etc... et pas question de dépasser ce temps d'une minute car sinon je n'avais plus envie de m'y remettre et il y avait la tentation de remettre tout à plus tard). La vieille de l'examen, je n'avais plus qu'à relire mon cours car je connaissais déjà tout sur le bout des doigts. Je me couchais tôt.
Je n'aurais jamais pu faire comme certains étudiants qui s'y mettaient au dernier moment, passaient des nuits blanches sur leurs cours. L'horaire que je m'imposait me permettait de ne pas être trop angoissée par l'urgence, j'avais des moments de temps libres dont je pouvais profiter puisque je savais que je maîtrisais ma matière, et surtout j'avais une bonne hygiène de vie, je dormais bien car je n'avais pas à m'angoisser puisque tout était bien réglé. Je stressais évidemment mais de façon normale, et même moins que d'autres étudiants.
Je ne séchais quasi jamais les cours non plus, et tous les jours je mettais mes cours en ordre, faisais mes plans, etc... Bref, tout était bien organisé pour éviter au maximum l'angoisse, la fatigue et le sentiment d'être submergée par la matière, et ça a marché.
Par contre, au lycée, j'étudiais le moins possible, faisais tout la vieille des examens, recopiais les devoirs de mes copains, avais des secondes sessions chaque année, etc... Comme quoi, on est capable de beaucoup de choses quand on le veut vraiment.
Amitiés,
Laurence