Bonjour Johanna,je sais exactement ce que tu ressens, j'ai vécu ça aussi avec beaucoup de gens. Les remarques style "le plus important est de vivre naturellement" (donc sans médoc), "arrête tes médicaments" dès que je me plains d'avoir grossi ou que je refuse de boire de l'alcool, ou "tu ne reprends pas tes médicaments j'espère?", j'en ai soupé de la part de ma famille et d'amis, et là rien que d'en parler je suis en train de m'énerver.
Résultat, je n'en parle plus qu'à une seule amie.
Le problème, c'est que les gens pensent qu'on abuse de ces médicaments parce qu'ils ne prennent pas au sérieux les troubles mentaux et pensent que ce sont des médicaments de confort aux effets secondaires dangereux dont on pourrait se passer aisément.
Quand j'ai parlé de cette incompréhension à ma psy, elle était indignée et était prête à parler aux gens pour qu'ils ne me prennent pas pour une toxicomane qui prend des neuroleptiques depuis cinq ans juste parce qu'elle en a abusé et ne peux plus s'en passer. Je lui ai dit de laisser tomber, j'ai décidé que je ne parlais plus de ça aux gens qui ne veulent pas comprendre, j'ai assez essayé, tant pis si ça m'éloigne d'eux, ils m'ont fait assez mal avec leurs remarques, et vraiment l'incompréhension, le rejet, voire le mépris qu'ont les gens envers les maladies mentales est quelque chose qui me révolte tellement que je dois m'en protéger à tout prix.
Mais évidemment quand cette incompréhension vient du conjoint, c'est encore plus difficile à vivre. Je n'ai pas de réponse malheureusement, mais je comprends ce que tu ressens et je voulais te dire que cette incompréhension est très fréquente.
As-tu déjà essayé de décrire tes angoisses à ton ami? Peut-être accepterait-il mieux ces médicaments s'il se rendait compte de l'ampleur de tes angoisses.
Amitiés,
Laurence