Bonjour Laurence et à tous,Ma fille rencontre aussi ce problème, sans vouloir se l'avouer. Elle avait très envie d'aller en boîte, mais m'a appelée pour que j'aille la chercher, ses amies ne savaient comment réagir, plusieurs cas comme ça.
Maintenant, quand elle décide d'aller quelque part, je lui dis (je suis peut être un peu dure) que je ne serai pas disponible pour aller la chercher dans la demi heure, donc elle fait son tri. Je sais que même si elle va en ville avec ses copines, elle stresse, combat ses sensations, c'est comme ça, et peut être que ça n'est pas plus mal, je n'en sais rien. Et c'est elle qui choisit et qui subit aussi sans doute mais qui en retire aussi quelque chose.
Mais je sais qu'elle préfère être ici dans son fort intérieur mais qu'en même temps elle voudrait être comme avant, c'est difficile.
Aujourd'hui CATTP, colère au retour comme d'habitude, elle ne supporte pas les autres car ils sont "handicapés".
Et on n'est pas aidé.
Sa psycologue l'encourage à reprendre une activité, ça fait quelques semaines de ça, pourquoi pas ? elle s'y voit d'ailleurs, en même temps nous faisons des recherches sur des centres professionnels qui pourraient l'intéresser, mais rien ne débouche. La mission locale lui dit qu'actuellement il n'y aurait rien pour elle, sans "autorisation" du psychiatre (en vacances) et même avec, je n'en suis pas persuadée. Une personne de l'unafam faisant partie de la commission cotorep à laquelle j'ai demandé une liste d'établissements avec les activités ou bien les formations proposées, afin que ma grande ai un certain choix, ne m'a donnée aucune adresse, elle me dit d'attendre la commission d'orientation, qu'elle est encore jeune etc. Je n'appelle pas ça une écoute. C'est décourageant alors qu'elle est demandeuse (un peu forcée mais demandeuse) et les portes restent closes, du côté intérim, elle a fait de mauvaises preuves, normal pas facile, mais aujourd'hui peut-être que ça irait mieux, ne parlons pas de l'anpe.
Que de contradictions ! Malgré tout, les dires de sa psy l'ont fait bouger, du moins je lui ai dit que si elle ne supportait plus le cattp, il fallait trouver quelque chose, et je sais qu'elle en a marre d'être ici à ne rien faire de vraiment constructif, en même temps quand nous avons parlé avec sa psy d'une remise à niveau scolaire, elle a répondu que ce serait difficile pour elle.
Et aujourd'hui, qu'existe t'il d'approprié pour une personne psychiquement malade qui refuse la maladie, accusant le traitement ? Dans un centre de post cure ou resociabilisation, elle rencontrera également des gens malades, alors quoi faire ? Me fâcher avec sa psy, en lui laissant ma grande pendant quelques semaines, afin qu'elle la connaisse mieux ? du moins plus qu'une fois toutes les cinq semaines.
Là je me plains, parfois y en a marre.
En même temps je prends sur moi (la plupart du temps) ne voulant pas casser le processus, mais je n'arrive pas à suivre et cherche la cohérence dans tout ça. Je suis dépassée.
Un petit moment de désaroi, ça arrive.
Si quelqu'un peut nous donner un coup de mains, je suis à l'écoute.
Merci à tous.
dominique