Bonjour Nora,Ca ne vous apportera pas grand chose peut être, mais parent, nous avons tous cette crainte "enfouie", mais nous l'avons. Mon fils est très réservé à l'extérieur (seulement..., ici plutôt "gueulard") c'est ainsi qu'il est ressenti, en vérité timide, mal à l'aise et encore plus depuis la maladie de sa soeur, c'est ainsi, difficile d'en parler avec lui, il se bute, n'accepte pas le déni de sa soeur, lui met "les points sur les i". Et pourtant il connaît la maladie, par ce que je lui en ai dit.
Ce week end, j'étais absente et eux chez les grands parents paternels, ça n'a pas été facile cette fois, et hier soir quand nous sommes rentrés, (crevés), ma fille s'est levée, lui était debout, il l'a critiquée, devant elle, l'a traitée de "folle", calmement, en énonçant les actes et paroles qu'elle avait pu faire et dire...
J'en avais gros sur le coeur, je suis intervenue, mais il ne pouvait rien entendre, me disant que comme je n'étais pas là pour voir ni entendre etc.
Parfois, on soupçonne sans vouloir s'y attarder chez l'autre enfant également un problème, parce que nous avons déjà un malade à la maison et l'autre malgré tout est également fortement touché par le comportement (acte, parole, manque d'attention, irréalisme) de la personne malade, le deuxième enfant est également touché par notre comportement de parents vis à vis de notre enfant malade. Et à l'âge de l'adolescence, ils se cherchent et ça ne doit pas être facile à vivre.
Malgré tout, je crois qu'ils ont leurs défenses qui parfois ne facilitent pas la vie courante. Mais il leur en faut.
Une des difficultés chez moi est de ne pas trouver les mots justes qu'il "accepterait" d'entendre. Je l'ai conduit voir un psy (sur conseil d'assoc de famille...) afin qu'il arrive mieux à vivre avec. Ca n'a pas duré, je ne sais pas si c'est bien, il était "buté" contre ça. J'espère qu'il aura assez de défenses pour vivre avec, sans trop toucher son évolution. Une chose certaine, il évite sa soeur la majorité du temps, ça fait mal, mais c'est ainsi. Un jour quelqu'un m'a prévenue qu'il me dirait qu'il n'avait jamais demandé à avoir une soeur malade.... on verra. Pour me rassurer, je pense que c'est une espèce d'auto défense, je me trompe peut-être, mais faut faire avec.
Nora, je vous souhaite plein de courage, comment va votre petite au boulot depuis ?
Je vous embrasse
dominique