Modifié le 27-08-04 à 13:41 (GMT)Bonjour Ksandre,
Ce que dit Charly est important. J'ai été plusieurs fois surpris de me rappeler certaines choses bien après le moment où il aurait été souhaitable qu'elles me reviennent. De manière générale, c'est quand je suis en face de quelqu'un que j'ai le plus de problème de mémoire, probablement à cause de mes angoisses. Pour y remédier, j'essaye de me dire que l'essentiel n'est pas de bien parlé ( c'est un problème personnel : je porte beaucoup de considérations aux mots ) mais d'abord de savoir se faire comprendre. Souvent donc, j'utilise des structures de phrases assez simples et cherche des exemples plutôt que de n'avoir plus rien à dire ( car lorsque j'ai un trou de mémoire, il m'arrive aussi d'oublier de quoi il était question dans la conversation ). Parfois, je bégaye, quand je sais qu'il faut faire vite, que je n'ai pas le temps de parler calmement ( je crois ).
Ce qui est sûr, c'est qu'il y a des moments où je n'ai pas de problèmes d'élocution. Là, je réalise que ma mémoire n'est pas complètement défaillante.
Ceci étant, mes problèmes d'attention m'empèchent souvent de reconnaître des visages ( même si j'ai pu discuter longuement avec une personne, car je suis tellement concentré sur le sujet de conversation que je ne fais pas attention à son physique, et quand j'y fais attention, je ne peux plus rien dire. Je dois être un peu maniac en fait ), de me repérer dans l'espace ou encore de retenir des noms propres ou qui sortent de l'ordinnaire ( là, je crois que je ne suis pas capable de trouver des procédés mnémotechniques efficaces ou bien j'y apporte trop d'attention, ça dépend, et c'est pourquoi, entre autres, j'ai pu dire par ailleurs que mon intelligence était limitée par moments ).
Comme l'ont dit David et Alexia, je pense aussi que certaines activités favorisent la mémoire et que les moyens mnémotechniques sont utiles. D'ailleurs, ces derniers entretiennent notre mémoire également, quand par exemple au bout de plusieurs mois je n'étais plus obligé de me référer à mon aide-mémoire pour mettre à jour ma situation professionnelle à la CAF ( ou aux ASSEDIC, je ne sais plus ??? ).
A propos des anciens cours, je crois qu'il est normal d'oublier peu à peu ce qu'on a appris, notre mémoire se renouvelle en fonction de nos besoins ( si l'on ne fait plus de divisions, on fini par ne plus savoir en faire une ).Mais, et c'est important, on aura retenu l'essentiel. On saura par exemple en quoi consiste une division, ce qui nous permettra , en outre, de trouver différents moyens d'obtenir un résultat. Je prends un autre exemple : je ne me souviens plus du PIB moyen de la France durant les Trente glorieuses, mais je sais au moins qu'il était particulièrement élévé.
Sortir, écouter de la musique, aller au cinéma ... permet aussi à notre mémoire de rester active. Il me semble que l'important est d'abord de lui donner de bonnes raisons de se manifester. C'est étonnant, il y a des noms de musiciens que j'adore mais que je n'ai pas écouter depuis longtemps, et bien ces noms, je ne m'en souviens pas toujours. Dans ces cas là, je jette un oeil à ma discothèque, réécoute un album de l'un de ces artistes, et je réalise que je suis de nouveau capable d'énumérer tous les titres de ses chansons ( et de tous ses albums ) ! Pour ce qui est des cours, comme j'y vois moins d'utilité aujourd'hui, beaucoup de choses ne me reviennent pas.
Je crois que nous avons de réels problèmes de mémoire ( à cause de notre maladie et du traitement ), mais je sais aussi que le manque d'intérêt dans la vie ( le manque d'activités par exemple ) nous rend amnésiques.
Felipe.
P.S : sur le topic " mère schizophrène ", je suis parti de ton idée David ( étant d'accord avec toi, avec cette idée ). Ici encore, j'insiste sur ce que tu as dit ( ce qui ne signifie pas que tu es d'accord avec tout ce que je dis, y compris sur ce sujet ) car cela me paraît important. Bien à toi