Bonjour à tous,Un petit mot pour dire que je suis diagnostiquée schizo depuis l’âge de 19 ans (j’en ai 30 aujourd’hui), et que je n’avais jamais fumé de cannabis avant la « première crise » qui m’a conduite en H.P. et aux neuroleptiques.
Avec l’accord de mon médecin de l’époque, j’avais arrêté ces neuroleptiques et n’avais qu’un A.D., j’avais 26 ans et j’étais en pré-orientation COTOREP, et assez stabilisée. C’est alors que j’ai eu la bêtise de commencer à fumer du shit et de l’herbe. Au bout de quelques mois, et à mesure que ma consommation augmentait, j’ai décompensé de plus en plus, voulant que la réalité se plie aux rêveries de mes défonces : j’en ai été jusqu’à harceler quelqu’un, dont j’étais folle amoureuse, et surtout à faire un gros délire de persécution, comme j'en avais rarement connu. Et là, H.P. et neuroleptiques : en fait, je crois que j’ai raté la formation que j’avais trouvée grâce à la pré-orientation en grande partie à cause de ça. Donc, gros gâchis.
C’était pour moi plutôt le paradis en enfer, jusqu’au moment où la bulle de mon paradis a crevé et m’a laissée par terre.
Comme l’a dit Zarathustra, le cannabis c’est clairement mauvais, surtout pour les sujets déjà fragiles à la base.
J’en suis à une consommation d’une douzaine de joints par jour, et parfois je ne fume que ça, à la place des clopes. La raison qui me pousse à arrêter, c’est que je deviens de plus en plus bête, enfin j’ai du mal à raisonner et à mémoriser. Insupportable. Et puis, je n’y prends quasiment plus aucun plaisir, sauf peut-être « gustatif » ; je fume uniquement par manque.
Beaucoup de discussions à ce sujet sur le forum Arrêter de fumer, dont http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID5/2887.html , sur l’accoutumance au cannabis et la difficulté d’en sortir : mise en garde supplémentaire pour ceux qui seraient tentés par une consommation abusive.
P.S.: je pense qu'il en est du cannabis comme de l'alcool ou des autres drogues : nous ne sommes pas égaux devant l'addiction. Resterait à savoir pourquoi...