Bonjour Ambry,Votre situation est des plus délicates, car je comprends bien que vous ne souhaitez pas que votre frère décide de rompre totalement les liens qu'il s'efforce de renouer avec sa famille. Vous nous dites bien que vous " ne POUVEZ pas l'obliger à changer de lieu d'acceuil , à se faire soigner, etc .... "
Et pourtant, que faire, puisqu'il appelle à l'aide ? Je n'ai pas compris Jolaye moi non plus. Mais peut-être a t-il d'abord voulu vous aider en parlant de la mise sous tutelle ?
Ce genre de démarches demande cependant un minimum de compréhension de la part du malade. Dans le cas de votre frère, il est possible que ce soit un peu prématuré.
Ce que je vous suggère, c'est, comme vous le désirez, d'amasser un maximum d'informations sur les moyens existants de venir en aide à votre frère. Vous pourrez alors par la suite la lui proposer. Je crois que Nora a raison, il ne faut pas brusquer les choses. Qu'attend-il au juste ? D'après ce que vous nous dites, je pense qu'il aimerait pouvoir s'assumer, ne pas vivre au dépend de la société ou de sa famille. Alors il faut lui faire comprendre que ça n'est pas impossible mais qu'il doit d'abord accepter votre aide. Il faut lui assurer que les choses changeront avec le temps, le lui prouver. Si les relations avec ses parents sont conflictuelles, elles ne le sont peut-être pas avec vous et votre soeur. L'idéal serait de le ménager ( de lui donner confiance en lui, de le valoriser ) tout en lui communiquant les possibilités qu'il a de pouvoir se réinsérer socialement. Mais il ne faut pas insister là-dessus. Il faut juste y faire allusion de temps en temps, pas quand il semble vous demander de l'aide ( car dans ces moments là il doit être hors de lui ), mais quand vous pensez qu'il prête attention à vous, qu'il tient compte de votre amour pour lui.
Il serait bon que vous et votre soeur le voyez le plus souvent possible, physiquement, mais uniquement quand il accepte votre présence. Parlez-lui de vous si vous ne voulez pas qu'il se sente agressé. De vos peines comme de votre bonheur. Car il comprendra alors que vous n'existez pas que pour lui. Si vous donnez de vos nouvelles ( qu'il semble attentif ou pas ), la relation sera moins tendue. Essayez de partager vos joies aussi. Il est désemparé, mais il tient à vous, à votre amour. Vous savoir en bonne santé le fera moins culpabilisé, car il sait que son malheur est celui de toute la famille, la preuve, il est venu vous voir ( vos parents du moins ) pour trouver un peu de réconfort. Prenez de ses nouvelles comme si sa vie ne reposait pas que sur sa maladie, changez-lui les idées. Vous n'avez certainement pas beaucoup de temps à lui consacrer, et bein profitez-en pour lui faire partager vos moments de bonheur. Il verra que la vie est belle en votre présence, il vous fera confiance, vous écoutera ( je veux dire " partager verbalement ", par la parole ). Soyez vous-même, puisqu'il a compris que vous vouliez l'aider. Il sait aussi qu'il a perdu un peu de sa dignité ( il ne se lave plus, ne se brosse plus les dents ... ). Elle ne reviendra pas si vous le lui rappelez trop souvent car cette dignité consiste avant tout à prendre soi-même des initiatives.
Voila ce que je vous propose dans un premier temps : favoriser le contact. Mais je ne suis pas médecin, je suis schizophrène. Essayer de prendre contact avec les membres d'une association. C'est beaucoup vous demander mais c'est vous qui nous faites cette demande.
Personnellement, je ne peux pas vous en dire plus. Il y a cette association que vous pouvez contacter par le biais d'internet :
http://www.unafam.org/
Cordialement.
Felipe.