Bonjour à tous,Etant nouveau sur le forum, je présente le faits.
Il y a maintenant 5 ans (j'avais 25 ans), j'ai eu un gros pb de santé. Santé mentale pour être plus précis. Cela a commencé un soir subitement sans raison apparente par des voix qu'à l'époque je croyais venir de je ne sais ou. Petit à petit, je me suis enfermé dans l'idée que ces dernières étaient d'origine extracorporelle et ne venaient pas de moi mais bien de l'exterieur. S'en sont suivis des troubles psychotiques tels que paranoia, délire de persécution, délire de complot... Enfin bref, une perte total de contact avec la réalité, une navigation dans un monde imaginaire sans tenant ni aboutissant, où coexiste mille explications pour une non rationalité ou tout du moins l'image que j'en avais.
Ces faits sont d'autant plus extraordinaires que je n'avais jamais eu auparavant le moindre pb de ce côté là. Vivant à l'époque seul, je n'ai pas pu supporter et j'ai du me résoudre à quitter les lieux et retourner habiter chez mes parents pour trouver du réconfort. C'est à peu près les seules personnes que je supportais.
Devant l'insistance de mon père alors gravement atteint d'une maladie cardiovasculaire et de ma mère, je suis rentré trois mois après le début des voix dans un service de psychiatrie.Je précise avant de poursuivre que je n'ai jamais eu de comportement agressif envers qui que ce soit et c'est important pour comprendre la suite.
Pour moi, j'étais alors possédé, ce que je n'ai pas manqué de dire aux médecins. Leur réponse rapide : une dose massive de neuroleptique (2200 mg de Solian/jour). Naturellement, s'en sont suivis des effets secondaires (effets pyramidaux pour être plus exacte), qui bien au contraire d'éliminer mes troubles, les augmentaient (Une personne qui se croit possédé et dont les muscles se contractent tout seuls est persuadée qu'on la mannipule). Ma mère est venu le lendemain et voyant mon état s'est plainte à l'infirmière qui ne souhaitait pas réagir. Aussi, elle a menacé le service. La peur aidant, il m'ont donné du lepticure (histoire d'éliminer les effets secondaires) tout en continuant à me "légumiser".
Cela a duré 3 semaines durant lesquelles je reprenais petit à petit pied dans la réalité mais je somnolais toute la journée.
Mon état de santé s'est largement améliorée durant ces semaines. Vers le 15 juillet 2000, j'étais largement en mesure de quitter l'hopital (les troubles avaient entièrement disparus). Le seul pb, était que ces messieurs de l'hopital ne considéraient pas mon état comme stabilisé. Ils refusaient de me laisser sortir et voulaient même m'envoyer dans un hopital spécialisé. Ma mère les a menacé une nouvelle fois, j'ai pu sortir après moultes discussions.
Après les vacances, j'ai repris le travail continuant à me faire suivre par les psys de l'hopital. Les doses ont été diminuées petit à petit en un an jusqu'à un arrêt complet du traitement de mon fait. Je n'ai alors plus eu de soucis durant 5 ans.
Suite à ce rapide exposé de la situation, je poserais donc deux questions.
1) Comment se fait-il qu'on administre des doses aussi massives à des patients sans que cela soit nécessaire?
2) Quels sont les droits des médecins sur la vie du patient?
On ne m'a jamais dit que j'étais schizophrène, or d'après les symptomes, il s'agit bien de cette maladie, j'aimerais qu'on me le dise enfin. Tous le monde reste muet.
Je poursuis mon histoire et j'arrive ainsi au coeur du sujet. Après ce triste épisode psychotique, j'ai donc repris mon travail. Avec les doses massives que je continuais à prendre après l'hopital, il était difficile de travailler (même lire m'étais impossible, je ne comprenais pas les phrases).
Pour placer le décors, cela faisait un an que je préparais une thèse en sciences humaines. Naturellement, mon directeur de thèse, peu compréhensif et surtout étant au courant de mon hospitalisation en psy et de mes voix, m'a demandé d'arreter sous prétexte que je n'étais pas fait pour ça.
J'ai tenu bon, en lui affirmant que j'arriverais au bout, quoiqu'il arrive. Ce que j'ai fait. Cela a été possible en raison de la diminution progressive des doses de mon fait.
3 ans plus tard, j'ai donc soutenu ma thèse de doctorat (mention très honorable). A ce qu'on m'a dit, seulement 3 personnes en France, sont capables de déchiffrer mon travail qui est jugé très formaliste et quantitativiste.
1 an plus tard, j'ai obtenu un poste de chercheur contractuel dans un laboratoire de l'ENPC (Ecole Nationale des Ponts et Chaussées) et c'est ma situation actuelle. Depuis, juin, j'écris des articles en masse, j'ai crée un site sur mes travaux, j'ai publié, je me suis impliqué dans la vie de mon ancien laboratoire (pages perso), j'ai même fait référencer quatre modèles mathématiques sur un site de ma discipline et tout cela dans le but de me faire connaitre pour obtenir un poste de titulaire.
Tous allait pour le mieux et puis le 30 octobre, accident suivi d'une repise des hallucinations auditives. J'ai donc reconsulté un généraliste
puis un spécialiste. J'ai repris un traitement mais avec des doses faibles que je contrôle (elles ne servent qu'à éliminer les voix). Ma question est alors
Un accident peut-il entrainer une réactivation?
Maintenant, concernant le travail et compte tenu de la relative précarité de l'emploi, je me fais beaucoup de soucis (aux vues des réactions antérieures).J'ai toute ma tête, et poutant j'ai peur d'un rejet à cause de ma maladie.