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"Relations entre les schizophrènes et leurs parents"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 11:03  (GMT)
"Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour à tous,

Je lance cette conversation non pas pour à nouveau débattre de la façon dont parents et schizophrènes doivent s'y prendre pour combattre la maladie mais pour comprendre les véritables relations entre parents et schizophrènes en dehors de cette maladie.
En lisants les nombreux messages des patients, je m'aperçois que nous avons tous soufferts, moi la première, de nos relations avec nos parents.
J'aimerais avoir vos témoignages et vos impressions. Quant à moi avant que je n'aie ma première crise, je n'avais aucun signe précurseur de schizophrénie ou symptômes y ressemblant et pourtant mes relations n'étaient franchement pas saines entre mes parents et moi (elles ne le sont toujours pas d'ailleurs). Dans mon cas je ne pense pas que cette maladie soit venue parasitée nos relations.
Je m'adresserai aussi aux parents, à savoir quels sont leurs sentiments profonds envers leurs enfants.
Mes parents m'ont toujours aidé matériellement, financièrement et aussi par leur présence mais je dois faire face à une certaine ambiguïté. Ils expriment parfois de l'indifférence vis à vis de moi, des critiques déguisées sous forme de fausses plaisanteries et surtout jamais de compliments d'où un certain sentiment de dévalorisation. Et je me demande souvent quel est leur amour pour moi.
Je ne veux pas accuser les parents mais étant donné que je vais le devenir bientôt, je ne souhaiterais pas reproduire les mêmes erreurs.

Mireille

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents charly 06-12-02 1
   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 06-12-02 2
       RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents misset 06-12-02 3
           RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 06-12-02 5
               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 06-12-02 6
           RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents D_Dupagne 07-12-02 12
               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Laurence2 07-12-02 15
               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents misset 08-12-02 20
                   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 08-12-02 21
                       RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents misset 08-12-02 22
                           RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 08-12-02 23
                               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents HATHOR 08-12-02 24
                               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Laurence2 08-12-02 25
                                   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 09-12-02 26
               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents misset 09-12-02 27
       RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents charly 06-12-02 4
           RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents ml1 06-12-02 7
               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents charly 06-12-02 8
                   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Isa 06-12-02 9
                       RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents HATHOR 06-12-02 10
                           RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents misset 07-12-02 14
                               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents HATHOR 07-12-02 17
                                   re précision ml1 07-12-02 18
                                   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Laurence2 07-12-02 19
               RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents HATHOR 18-12-02 35
   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents juiel 18-12-02 36
 RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Laurence2 06-12-02 11
   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents Michael1977 07-12-02 13
       RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents charly 07-12-02 16
 Ai-je bien compris? l_odie 09-12-02 28
   RE: Ai-je bien compris? ml1 09-12-02 29
       RE: Ai-je bien compris? lanzac 10-12-02 30
           RE: Ai-je bien compris? charly 12-12-02 32
               RE: Ai-je bien compris? lanzac 13-12-02 34
 RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents igaluck 12-12-02 31
   RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents HATHOR 12-12-02 33

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Texte des réponses

charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 11:49  (GMT)
1. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
j'ai egalement le même genre d'expérience que toi avec mes parents qui ne m'ont jamais encouragé ni félicité, juste des réprimandes, beaucoup de choses était tabous (dite normale pour la plupart),et mon père se déchargeait malsainement sur nous en nous rabaissant sans arrêt ce qui était une torture morale car en plus il me faisait comprendre sans arrêt que mes erreurs d'adolescence était de ma faute et me le rappelais à chaque occasion sans oublié les critiques spécialement quand il y avait du monde, les autres était meilleurs que sa famille (lui pas compris), alors je peux te rassurer car moi j'ai fait exactement le contraire avec ma fille, dailleurs elle est plus équilibrée que moi. je pense qu'il doit y avoir une relation entre les relations parents enfants et la maladie car certains qui l'on évoqué était dans ce shéma (conflits parents enfants) et incompréhension. une psychothérapie ma fait beaucoup de bien à ce sujet, elle m'a déculpabilisé, ce qui à fait de moi une personne beaucoup plus sure de moi et plus forte pour pouvoir les contrer. maintenant je ne souffre plus des relations parents enfants car quand ça ne va pas je leur met les points sur les i et je leur ais également dit ce que je pensais de leurs agissements surtout mon père.personnelement je n'attend plus rien de sa part et on ne peut pas dire que je l'aime comme on aime son père, et je ne suis même pas désoler. je constate c'est tout.
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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 12:22  (GMT)
2. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:28  (GMT)

.

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misset (42 messages) Envoyer message email à: misset Envoyer message privé à: misset Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 12:54  (GMT)
3. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour à tous,

Pardonnez-moi, peut-être que ce thème s'adresse d'abord aux enfants des parents, et moi je suis parent, donc je ne peux pas discuter du même point de vue.
Mais à vous écouter j'ai un peu l'impression que vous êtes en train d'alimenter l'argument qui a fait florès naguère : parents et surtout mamans de schizophrènes, battez votre coulpe, qu'avez vous fait à vos fils et à vos filles pour qu'ils en soient arrivés là...

Moi, je n'ai pas vécu la maladie de mon fils de cette façon-là, je veux dire sur le mode du conflict, avant comme après.

J'attendrai que le thème ait pris un autre tour pour intervenir...

Bien amicalement tout de même.

misset

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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 13:14  (GMT)
5. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:28  (GMT)

.

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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 14:01  (GMT)
6. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:29  (GMT)

.

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 07:28  (GMT)
12. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Misset,
Comme vous avez pu le constater, votre message a provoqué de vives réactions.

Ce forum n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il sort du politiquement correct pour aborder les sujets dérangeants, trop souvent éludés ailleurs.

Pendant longtemps en effet, le doigt accusateur du psychiatre était pointé vers les parents, accusés de tous les maux.
Il est clair maintenant et admis par tous que la schizophrènie est la rencontre d'une part de biologie et d'une part d'environnement. Cette part respective doit être extrèmement variable suivant les cas sans jamais atteindre à mon avis 100 - 0 ou 0 - 100 (ce n'est que mon avis). Par ailleurs, l'environnement ne se résume pas aux parents.

Personne ne doute ici qu'il puisse y avoir des parents de schizophrènes aimants, valorisants, ayant tout fait pour le développement harmonieux de leurs enfants. Il est d'ailleurs probable que ceux qui font l'effort de venir sur ce forum et d'y rester malgré la souffrance ambiante et les rebuffades font partie de cette catégorie.

Mais avez-vous songé aux conséquences de la théorie biologique ?
Si les parents ne sont plus stigmatisés par l'établissement psychiatrique, c'est le malade qui est pointé du doigt. Il est génétiquement modifié, taré, biologiquement incapable. Il vit ce pour quoi son ADN l'a prédestiné et ses pauvres parents n'y sont pour rien. D'une certaine façon "il est seul responsable de sa maladie". J'ai noté dans les échanges anciens que si les parents sont très intéressés par la génétique de la maladie, les schizophrènes s'y intéressent peu, voire la rejette, car elle les enferme dans une souffrance solitaire.
Or comme vous pouvez le constater dans les nombreux témoignages de cette discussion, beaucoup de schizophrènes ont des griefs vis-à-vis de leur parents.

J'ai l'impression que la demande des schizophrènes ayant gardé de bonnes capacités cognitives (qui sont majoritaires sur ce forum), est que la barre soit mise au milieu, c'est à dire par exemple que le diagnostic de schizophrènie soit l'occasion pour les parents de sortir de leur rôle de victime, voire d'assistant du psychiatre, pour accéder au moins à l'interrogation sur leurs comportements passés ou actuels.

La théorie biologique, si elle a permis d'enlever de la souffrance aux parents, l'a reportée sur d'autres qui souffrent aussi, à savoir les schizophrènes.
Les schizophrènes auraient peut-être envie d'entendre, à un moment ou à un autre, leurs parents s'ouvrir avec eux de leur sentiment de culpabilité. Ne serait-ce qu'une fois, ou que sous une forme d'interrogation.
Je pense que si j'étais schizophrène, j'aimerais que mes parents me disent un jour "Cette saloperie de maladie a altéré nos vies, surtout la tienne. Je me demande si j'ai pu participer à son éclosion ; c'est très douloureux pour moi mais nous devions bien en parler un jour. Qu'en penses-tu ? Trouves-tu mon comportement actuel adapté ? Veux-tu que nous allions voir un psy ensemble pour en parler ?"

Il est clair que je vois tous les jours des comportements parentaux générateurs de souffrance, et qu'heureusement les schizophrènes sont moins nombreux que ces enfants victimes, parce que l'anomalie biologique est nécessaire à l'éclosion de la maladie. Je connais des schizophrènes, dans mon entourage personnel ou chez mes patients, qui n'ont pas de griefs vis-à-vis de leur parents, que je connais et dont le comportement ne m'a jamais choqué. L'élément environnemental déclenchant peut très bien être extra-familial.

Je vois aussi de très grands pervers chez des parents de schizophrènes, et je suis alors tenté de penser que la partie biologique était bien modeste.

Tout existe, et un débat sur ce sujet, aussi douloureux qu'il soit pour les parents, est inévitable sur ce forum. Y participera qui voudra ou qui s'en sentira la force. Nier cette problématique est impossible, car cela accentue le clivage entre le monde réel, "normal", et le schizophrène "malade". Il y a souvent de la maladie partout, et névrose et psychose se retrouve autour de l'état "borderline".

Je n'ai pas de formation psychiatrique poussée, je ne donne que des impression et dit peut-être des banalités ou des inepties, mais je me demande parfois si les grandes névroses ne surviennent pas chez des personnes qui ont trouvé ainsi le moyen de se protéger de leur terrain psychotique. Cela me permettrait de mieux comprendre l'association et l'interaction fréquentes dans une même famille entre les psychotiques et les grands névrotiques.

Participer à cette discussion pour des parents me paraît difficile, et je comprends votre réticence et votre retrait Misset. Comme pour les schizophrènes, chacun doit participer dans les limites de ce que sa souffrance lui permet.
Mais après les nombreux témoignages de schizophrènes sur leur maladie, leur HDT, leurs médicaments, leurs rêves brisés, ce qui manque sur ce forum pour fermer la boucle, ce sont des témoignages de parents :
- Comment ont-ils vécu leur remise en question ?
- Comment se sont-ils faits aider ?
- Comment ont-il abordé le sujet avec leur enfant ?
- Comment se sont passé ces discussions ?
- Comment s'entre-aider mutuellement ?
- Comment ont-ils fait la paix lorsque le conflit était là ?
- Qu'ont-il appris de ces interrogations ou de ces expériences ?

Voilà qui intéresserait certainement beaucoup les schizophrènes.

Bien à vous,


Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 12:25  (GMT)
15. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Dr Dupagne,

je partage tout à fait votre point de vue sur le fait que la schizophrénie est due en partie aux facteurs biologiques, en partie aux facteurs environnementaux ou autres. Il n'y a plus que certains parents pour croire que la schizophrénie s'explique uniquement par la biologie alors que les recherches ont prouvé le contraire, car ça leur évite de se remettre en question et tant pis, si comme vous dites, ça nous enferme dans une maladie qui devient une fatalité.
Laurence.

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misset (42 messages) Envoyer message email à: misset Envoyer message privé à: misset Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-02, 11:32  (GMT)
20. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Docteur,

Je n'avais pas lu votre message lorsque j'ai répondu à Hathor.
Quand je parle d'accès aux soins, j'espère que chacun aura compris que je parle de tous les soins possibles, et pas seulement ceux de l'hôpital et à l'hôpital.

Dans l'ensemble je suis assez d'accord avec tous vos propos et avec vos propositions.


Sur le rôle éventuel des parents comme assistants des psychiatres je manque tout à fait d'expérience, je verrais plutôt les psychiatres comme ayant vraiment besoin de l'expérience et de l'assistance des parents.
Sur ce sujet je ne présente qu'un argument (qui pourrait aussi faire l'objet d'une discussion étendue, car le sujet est absolument vièrge) sous forme d'une question très simple :
"Qui peut prétendre que les troubles schizophréniques sont gérables sans les parents en France et ailleurs ?"

Parents à vos plumes, c'est le moment de dire ce que vous savez !

Je vous remercie de ce que vous faites sur ce forum, c'est très important qu'un forum comme celui-ci existe et perdure.

Amitiés à vous et à tous.
misset

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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-02, 11:36  (GMT)
21. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:29  (GMT)

.

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misset (42 messages) Envoyer message email à: misset Envoyer message privé à: misset Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-02, 11:45  (GMT)
22. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Chère Isabelle,

Soyez assurée que je suis le premier à me réjouir de votre fierté et que je souhaite du fond du coeur que tous les schizophrènes puissent le faire un jour.

Mais bien entendu, je maintiens ma question sans modification.

Très amicalement
misset

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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-02, 14:01  (GMT)
23. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:30  (GMT)

.

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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-02, 21:40  (GMT)
24. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonsoir Misset et Isabelle,

Je voulais vous remercier Misset pour votre participation. Vous êtes le seul parent pour l'instant à être présent dans ce débat.

J'ai été hospitalisée trois fois.
Lors de ma première hospitalisation, j'ai demandé à mes parents de faire quelque chose pour arrêter mes souffrances. Je ne savais pas ce qui m'arrivait et je ne connaissais pas la schizophrénie. Le médecin de famille est venu et a tout de suite compris, cerner la situation et fait ce qu'il fallait.
La deuxième fois il a fallu que j'insiste auprès de mon frère et de ma mère pour qu'ils m'emmènent à l'hôpital. Ma mère ne m'a même pas accompagné et mon frère m'a planté devant la porte de l'hôpital. C'était un dimanche, mes parents sont venus me rendre visite l'après-midi en me demandant furieux pourquoi j'étais revenu là.
La troisième fois, ils n'étaient pas là et je m'y suis rendu seule sur les conseils de mon psychiatre qui en avait bien senti la nécessité. Suite à cette dernière hospitalisation, j'ai décidé de reprendre mon indépendance, ce qui n'est pas un mal, dans mon propre appartement.
J'aime mes parents mais il est clair que pour mon bien, j'aurais pris largement mes distances avec eux tout comme Isabelle l'a fait, s'il n'y avait l'importance pour moi de garder un lien à travers eux avec ma nombreuse famille que j'appellerais élargie (en Italie où sont mes racines).
Des parents bienveillants, cela peut-être un plus, ça ne remplacera jamais un bon professionnel ( et je pense au médecin de famille) ni un bon psychiatre. L'un a eu le bon reflex et m'a évité le pire et l'autre, avec beaucoup d'intelligence, m'a responsabilisé petit à petit par rapport à ma maladie, sans parler du soutien psychologique. En prenant connaissance des histoires vécues par d'autres schizophrènes, je pense avoir de la chance d'être tombée sur eux.
C'est à eux seuls que je dois mon équilibre actuel.

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-12-02, 23:26  (GMT)
25. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonsoir Isa,

je suis tout à fait d'accord avec toi , et j'aimerais bien savoir moi aussi ce que mes parents pourraient apprendre à ma psy, c'est quand meme moi qui connait le mieux la schizophrènie, eux n'y comprennent pas grand-chose.
Et je crois que si j'arrive plus ou moins à gérer ma maladie, c'est aussi parce que je me prends en charge et qu'ils ne s'en melent pas. Je suis une adulte et c'est à moi de me soigner sans avoir quelqu'un qui met son nez dans mes affaires tout le temps. Tout ce que je demande à mes parents est de ne pas me considérer comme une malade ou une assistée qui ne peut pas se soigner sans eux, pour le reste je me débrouille avec les psy et moins mes parents sont présents là-dedans mieux c'est. Par exemple, je vis beaucoup mieux mon suivi psy depuis que je peux l'assurer financièrement moi-meme et que je ne dois pas toujours mettre mes parents au courant chaque fois que je vais en consultation.
Laurence.

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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-12-02, 07:39  (GMT)
26. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:30  (GMT)

.

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misset (42 messages) Envoyer message email à: misset Envoyer message privé à: misset Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-12-02, 11:51  (GMT)
27. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Docteur,

En relisant ma dernière réponse où je vous disais que j'étais dans l'ensemble d'accord avec vos propos et à la suite d'un échange de vues avec un ami, je me suis dis que cet accord pouvait être confirmé sur certains points mais revu sur d'autres et c'est ce que je vais essayer de faire ici en utilisant le mode citation pour la première fois.

Vous dites au début :
>
>Ce forum n'est jamais aussi intéressant que lorsqu'il sort du politiquement
>correct pour aborder les sujets dérangeants, trop souvent éludés ailleurs.
>
Je ne puis qu'aprouver sans réserve ce préambule et c'est en faisant usage de cette liberté trop rare ailleurs que j'aimerais continuer à intervenir sur le site ; mais comme j'ai bien conscience que c'est en respectant certaines règles (voir la Charte) et surtout en respectant les schizophrènes je vais m'efforcer de bien faire attention à la portée de tout ce que je dirai.
C'est extrèmement difficile, je vois bien ce qu'a suscité de réactions vives mon propos de montrer que les psychiatres ont besoin des parents, parce que ceux-ci disposent d'une expérience (je dirai par la nature des choses) qu'eux mêmes n'ont pas et ne peuvent pas avoir d'ailleurs.

Mais je remets ce dernier point à plus tard, car il faut le préparer très soigneusement, et j'en viens aux autres points de votre propos.

Vous dites :

>Il est clair maintenant et admis par tous que la schizophrènie
>est la rencontre d'une part de biologie et d'une part
>d'environnement. Cette part respective doit être extrèmement variable suivant les
>cas (...). Par
>ailleurs, l'environnement ne se résume pas aux parents.

C'est ce que l'on appelle l'hypothèse pluri factorielle qui exprime l'état des connaissances actuelles. La dessus je ne vois rien de particulier à ajouter.

En revanche lorsque vous dites :
>
>Mais avez-vous songé aux conséquences de la théorie biologique ?
>Si les parents ne sont plus stigmatisés par l'établissement psychiatrique, c'est
>le malade qui est pointé du doigt. Il est génétiquement
>modifié, taré, biologiquement incapable. Il vit ce pour quoi son
>ADN l'a prédestiné et ses pauvres parents n'y sont pour
>rien. D'une certaine façon "il est seul responsable de sa
>maladie".

Pardonnez-moi, là je ne vous suis pas. Outre le fait qu'une théorie n'est qu'une théorie, les enfants ne sont pas le fruit d'une génération spontanée. Et je ne vois ni en quoi la théorie biologique libère, comme par enchantement, les parents de leurs responsabilités et de la stigmatisation qu'ils éprouvent, ni, et encore moins, en quoi c'est le malade qui est pointé du doigt.
Moi je constate que ce qui est pointé du doigt, stigmatisé, tabouisée, - presque partout et tous les jours - c'est la maladie elle-même dans tous les cas, et qu'elle fait peur, et en particulier au psychiatre qui est censé savoir et qui est censé trouver des solutions.
Henri Grivois, psychiatre de renom, dit à la page 30 de son livre "Tu ne seras pas schizophrène" : "Si les médicaments n'avaient pas été découverts, il y à cinquante ans, par hasard, hors du champ psychiatrique et s'ils ne s'étaient pas avérés ensuite, mais fortuitement, actifs sur les psychoses, il y a fort à parier que les psychiatres de nos jours seraient discrédités".
Or le médicaments ne guérissent pas, comme dans d'autres maladies, mais ils rendent aux psychotiques une liberté que la maladie a oblitérée.

Vous dites :
J'ai noté dans les échanges anciens que si les
>parents sont très intéressés par la génétique de la maladie,
>les schizophrènes s'y intéressent peu

Moi je vois dans cet intérêt des parents d'abord un espoir tourné vers les résultats des recherches, mais pas seulement des recherches génétiques, et comme ces recherches ne peuvent pas avoir d'effet immédiat, je comprends bien que les schizophrènes veuillent du concret, tout de suite, c'est tout à fait légétime.
Ensuite quand vous dites :
, voire la rejette, car elle
>les enferme dans une souffrance solitaire.

Je ne vois pas en quoi c'est l'idée véhiculée par cette théorie qui isolerait le malade, c'est plutôt la nature de la maladie qui enferme dans "la double peine", si vous me permettez ce mauvais jeu de mot, de la solitude et de la souffrance, et de leur interaction en boucle.


>Or comme vous pouvez le constater dans les nombreux témoignages de
>cette discussion, beaucoup de schizophrènes ont des griefs vis-à-vis de
>leur parents.

Oui en effet, mais je ne les ai pas entendu dire que c'est parce que leurs parents se disculpabilisaient en invoquant la théorie génétique. Quant au propos suivant :
>
>La théorie biologique, si elle a permis d'enlever de la souffrance
>aux parents, l'a reportée sur d'autres qui souffrent aussi, à
>savoir les schizophrènes.

Je répète que je suis pas d'accord, je crois avoir expliqué plus haut pourquoi. Et ensuite, et je m'arrêterai là pour aujourd'hui :

>Les schizophrènes auraient peut-être envie d'entendre, à un moment ou à
>un autre, leurs parents s'ouvrir avec eux de leur sentiment
>de culpabilité.
>
>Là je suis tout à fait d'accord mais je ne vois encore aucune raison que ce soit leur sentiment de culpabilité seulement, je dirai leurs sentiments tout court, sentiments de compréhension, d'amour, de compassion, oui tous ces sentiments et d'autres (et parmi ceux-ci d'éventuels sentiments de culpabilité aussi), chacun selon son courage et la grâce du moment, car ce n'est pas un mot trop fort pour exprimer le caractère des rencontres entre les parents et les schizophrènes.

Pardonnez-moi, je n'ai pas pu faire plus court.

Amicalement
misset

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 13:01  (GMT)
4. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
je pense que les parents devraient également se faire suivre. car a près tout on voit le monde à travers nos parents et de 1 a 3 ans on se construit mais si les parents sont déficients alors les enfants le deviennent et je pense que si on rompe pas la chaine à un moment donné en se soignant ça va de mal en pire et donc la schizophrénie peut apparaitre par des contradictions celle des parents, celle que la vie nous inculque, et nos propre idée sur la vie, quand tout ce contrarie parce que nos parents nous ont montré la vie d'une façon et qu'elle en est d'une autre on se ramasse on se révolte et là les problèmes commencent et la schizophrénie apparaît.et maintenant je comprends mieux mon agressivité qui était latente ainsi que ma révolte et mes bétises pour les contrer ou les contrarier qui m'a ammener là ou je suis.a mon avis mon père à également un problème. pouquoi ne soigne t'on pas l'ensemble au lieu d'un élément car après tout si on est ce qu'on est c'est dû à notre entourage aussi et surtout.
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ml1 (347 messages) Envoyer message email à: ml1 Envoyer message privé à: ml1 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 16:42  (GMT)
7. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonsoir Misset,
Lorsque comme moi, vous n’êtes pas parent de schizophrène et que vous parcourez le forum, à partir de certaines questions posées, ATTENTION pas de manière générale, il y a des impressions qui s’imposent :

Ceux qui s’en sortent, semblent dans l’ensemble, bien avoir rompu les liens (chacun a sa façon). Etre adulte et construire sa vie ne nous oblige t-il pas tous à rompre le lien? Pour certains, il est nécessaire de le faire plus brutalement et plus nettement !
Il transparaît souvent une appréhension de l’enfant comme un malade (avec une certaine absence de la relation de confiance) plus que d’un adulte dans sa globalité, dans un 'devenir'.
Quelquefois, je suis perdue ne sachant plus si la souffrance dt, on parle est celle de l’enfant ou celle du parent. Impression que se forme à travers elle une sorte de bloc, comme si l’une se fondait ds l’autre.
Je sens, une énorme culpabilisation de la part des parents et cela me semble tout à fait normal. Lorsque l’adolescent, par exemple commence à poser des pbs, que le conflit surgit, les questions que nous nous posons c’est " qu’est ce que nous avons mal fait " " qu’est ce que nous devons faire ". Intellectuellement nous savons que la culpabilité ne fait pas avancer, mais la nier me semble plus grave, il faut essayer de l'assumer et la dépasser.
En ce qui me concerne, je ne considère pas le conflit de manière négative, à travers celui-ci il y a l’affirmation de deux identités, je le crois même nécessaire.
Ce n’est pas un jugement, nous avons tous avec nos enfants des relations pas très simples, ils naissent avec une histoire familiale et grandissent ds/avec celle-ci. Je partage l’avis de Charly, lorsque nous sommes dépassés, que la vie familiale commence à s’articuler autour du pb d’un des enfants, je pense que chaque membre de la famille a besoin d’aller exprimer sa propre douleur, de se faire aider cad de se faire soigner. Cela ne concerne évidemment pas seulement les familles dont l’un des membres est atteint de schizophrénie. Les messages de Charly m’ont touchée, au travers de ces mots quelquefois un peu désordonnés, il y a de la détresse, de l’espoir, et un immense appel à la vie. Contrairement à vous, je pense que la manière dont ce thème est abordé me concerne et m’apprend beaucoup. Je les trouve très courageux.
Tout ceci n’ est qu’un ressenti, un avis...
Amicalement
Mary

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 18:03  (GMT)
8. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
mary,
je vous avoue que cela fait du bien qu'on puisse quelque chose de positif sur vous merci beaucoup ça fait vraiment plaisir, effectivement je suis devenue positive car je croyais être bonne à rien comme le disais mon père, et quand je suis tombée malade ça été le combat de ma vie et là je me suis rendue compte que j'étais capable de surmonter tous cela en acceptant de me faire aider par des professionnels et là ma guérison à commencée,car j'ai entièrement livré mes angoisses mes joies mes peurs sans retenues et sans peur d'être jugé et cela m'a libérer d'une chappe de plomb et rendue plus forte du cout j'ai continuer après m'être stabiliser j'ai décidé d'arrêter de fumer, maintenant chose faite depuis 1 an et maintenant je me suis fixé le but de travailler comme tout le monde mais ça c'est encore très difficile emotionnellement car là ça coince un peu, mais avec de l'aide pourquoi pas.

alors si j'y suis arrivée pourquoi pas d'autre.

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Isa (741 messages) Envoyer message email à: Isa Envoyer message privé à: Isa Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 19:06  (GMT)
9. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Modifié le 05-12-03 à 18:31  (GMT)

.

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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 21:40  (GMT)
10. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonsoir à tous,

Mon intention n'était pas de semer la zizanie entre parents et enfants schizophrènes mais de comprendre la problématique du schizophrène qui à mon avis est aussi liée à sa famille.
Je suis d'accord avec Isabelle, se réfugier dans le déni serait un tort. Misset, vous nous renvoyer uniquement à notre statut de malade sans nous laisser la possibilité d'exprimer notre mal-être. Bien des enfants ont des problèmes avec leur parents et se réfugient dans la violence, la délinquance ou bien d'autres choses. Nous les schizophrènes, parce que nous sommes trop sensibles, rarement violents, avons des vertus morales, nous nous réfugions dans nos délires, notre mutisme ou nos déviations.
Engageons le débat ouvertement sans fausse pudeur même si cela peut être douloureux pour vous parents de remettre cette question sur le tapis. Soyez plus courageux que nos parents avec qui le dialogue est souvent inexistant et je suis sûr que nous vous en seront reconnaissants.
Nous avons certainement des prédispositions à la schizophrénie mais cette maladie est tellement complexe et la solution à nos problèmes n'est pas uniquement moléculaire mais regroupe bien des facteurs.

Je me retrouve dans les propos d'Isabelle et Charly. J'ai eu beaucoup de problèmes avec mes parents pendant mon adolescence, des critiques, de la violence verbale et physique qui se sont transformés à l'âge adulte en relations chargés de non-dit et de petites phrases vexantes, dévalorisantes, irrespectueuses. Chaque fois que quelqu'un me fait un compliment, je me demande s'il m'est vraiment adressé tellement cela me renvoie peu à l'image que je me suis forgée de moi et que me renvoyait mes parents.
Ce n'est pas un procès de mes parents mais il m'arrive de comparer mes relations et celle que j'ai observé avec d'autres parents et de m'apercevoir que j'ai des manques.

Ces manques nous cherchons parfois à les combler avec d'autres personnes et ils nous arrive de ne pas pouvoir le faire. Ce qui expliquerais notre repli sur soi, notre solitude qui nous renvoie à nous-mêmes, notre auto-culpabilisation.

Parents nous avons besoin de vous. Moi je suis avide d'en savoir plus sur votre vécu avec vos enfants. Je suis bien consciente que les parents ne sont pas parfaits et tout le monde a le droit de faire des erreurs. L'éducation d'un enfant n'est pas facile.

Chers parents, merci d'avance pour vos contributions constructives.

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misset (42 messages) Envoyer message email à: misset Envoyer message privé à: misset Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 12:02  (GMT)
14. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour hathor et à tous,

Si vous avez pu penser que je refusais des explications, vous vous trompiez, que pensez-vous que je fais ici? Pourquoi fait-on appel ici ou là à du non-dit. Le non-dit c'est du supposé. Je veux bien répondre de ce que je dis mais pas de ce qu'on suppose que je ne dis pas ou de ce qu'on suppose que je refuse.

Hathor, Charly, Isabelle, Ml1 ou Laurence2, je ne veux pas ignorer les difficultés que vous avez éprouvé avec vos parents respectifs, ce que vous en pensez vous appartient et ça n'est pas discutable et surtout par quelqu'un comme moi qui n'ai pas vécu quelque chose d'analogue avec mes enfants. C'est infiniment regrettable que certains parents ne se rendent pas compte qu'ils font du mal à leurs enfants. Et moi qui vous parle, en père lambda, ni meilleur ni pire qu'un autre, il est probable qu'à certains moments j'ai dû leur faire du mal aussi, sans en avoir conscience mais il est probable aussi, du moins je l'espère, que ce mal n'a pas dû dépasser certaines limites, disons normales, faute de savoir le dire autrement. Mais sur mes trois enfants, ayant vécu dans le même cadre familial, il y a eu un schizophrène, pas trois, çà c'est banal, c'est l'expérience de beaucoup de parents.

Mon fils Guiv, atteint de schizophrénie, m'a reproché d'aimer mieux ses soeurs que lui et à l'appui de ce reproche il me donnait un exemple d'une circonstance ou d'une autre dont je n'avais même plus l'ombre d'un souvenir. Guiv, dans le mythe qu'il vivait et dont il souffrait, ne me reconnaissait plus comme son père, à la suite d'une greffe cardiaque qu'a subi sa jeune soeur il a fini par dire qu'elle aussi on l'avait changée et qu'elle n'était plus sa soeur, que les extraterrestres qui petit à petit prenaient possession de la terre installaient des sosies partout. On lisait dans ses pensées, on voulait lui voler son cerveau, les gens se transformaient sous son regard. A certains moments, il entendait des voix aussi...j'ai vraiment eu l'impression que mon pauvre Guiv, il avait "ramassé" la totale.

Je sais l'histoire de parents, dit normaux (?), qui se sont déchirés en utilisant leurs enfants ; ça me paraît monstrueux, je ne peux même pas comprendre comment c'est possible. Et ces enfants là ont été profondément perturbés mais ils ne sont pas devenus schizophrènes...

Je n'ai vécu comme parents face à mon fils atteint de schizophrénie que trois ans et demi, c'est court 3 ans pour prendre la mesure de la maladie, de ce qu'il faut faire et d'apprendre à comprendre l'autre, pour trouver une attitude secourable, et utile. Un parent qui se trouve confronté à cela , du jour au lendemain, c'est comme si le ciel lui tombait sur la tête, il n'y avait jamais pensé, il n'avait même pas pensé vraiment ce que ça représentait, "La schizophrénie ? c'est bien connu, c'est un dédoublement de la personnalité ; vous en connaissez vous des gens comme çà ?"
Il faut croire que c'etait pourtant encore bien trop long pour lui, puisqu'il a préféré mettre fin à sa vie et à sa souffrance, pour moi inimaginables.

Je n'ai pas su en si peu de temps engager un dialogue avec lui ; je n'ai jamais vraiment osé parler de ce qu'il éprouvait, en particulier quand il était très mal, quand il avait un regard noir, profond presque halluciné ; çà me faisait souffrir au point de rester comme paralysé tellement j'étais mal à l'aise.
Aujourd'hui, je crois que je saurais le faire.

Il est resté plusieurs mois en refusant de prendre des médicaments ; son studio dans la vieille ville était dans un état inimaginable ; le médecin généraliste que j'avais pu amener auprès de lui à un moment donné pour essayer de le persuader m'a dit : "Je n'avais jamais vu cela de ma vie".
Lorsque Guiv a mis fin a sa vie, il a voulu que ce soit moi, qui le trouve, il a préparé sa mort méticuleusement, il m'a appelé au téléphone par, deux fois, à Paris pour être sûr que je serai bien à Montpellier au jour dit, celui qu'il avait choisi : sa voix était d'un calme qui m'a semblé absolu. Pauvre enfant, je t'admire et je le dis publiquement.
C'est ce que tu as souffert, abandonné par tout ceux qui auraient dû savoir, qui guide mon action aujourd'hui.

Mais pardonnez moi, si vous voulez, je ne me sens pas coupable et mes filles non plus, autant que je sais.

Le jour où je suis descendu par le train pour le retrouver j'ai lu dans le journal un article sur le cinéaste iranien Kiarostami, du pays de sa maman et Kiarostami citait Montaigne :

"Il est incertain où la mort nous attende,
"Attendons la par tout.
"La préméditation de la mort est préméditation de la liberté.
"Qui a appris à mourir, il a désappris à servir.
"Le savoir mourir nous affranchit de toute subjection et contrainte.

Je ne savais pas ce qui m'attendait, mais ce sont cette citation de Montaigne et le calme de la voix de Guiv qui m'ont fait accepter sa mort.

Maintenant les articles de mon credo sont très simples :

Premièrement, accès aux soins ;
deuxièmement , accès aux soins ;
troisièmement, accès aux soins.

Prenez le problème comme vous voudrez, le salut des schizophrènes est lié à cela. Tout ce qui s'oppose à cela est inconscient, malveillant ou criminel.

Bon dimanche à tous.
misset


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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 14:58  (GMT)
17. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Misset,

Je ne connaissait pas en particulier votre histoire ni celle de votre fils. Je comprends toute la souffrance qui est la vôtre. En aucun cas vous ne devez culpabiliser pour la mort de votre fils. C'est sa schizophrénie qui l'a plongé en dehors de la réalité et l'a poussé au suicide. C'est certain. Je suis passée aussi par cette phase et il est vrai qu'en période de crise on est prêt à tout. C'est certain aussi que le schizophrène doit se soigner, être suivi par un psy pour éviter le pire et apprendre ensuite à se reconstruire. Mais le traitement par médicament ne fait pas tout. Pour vivre au mieux sa maladie, le schizophrène a énormément besoin de son entourage et il lui faut aussi résoudre ses problèmes relationnels quels qu'ils soient avec qui que ce soit. Sinon je peux vous l'affirmer les vieux démons remontent à la surface et réactivent la maladie. Et je peux vous affirmer que pratiquement chaque jour je me bats contre ça.
Notre débats ici, c'est comprendre ce qui nous fragilise et, il y a, si vous lisez les messages des points communs dans notre vécu de malades.
Si nous arrivons à nous entraider et éviter certains écueils, comprenez que ça ne fera que nous aider.
Dans mon cas bien qu'ayant des relations suivies avec mes parents, nous ne discutons jamais de ma maladie. Ils ne se rendent pas compte qu'ils me font parfois souffrir. C'est à moi d'accepter puisque de toute façon je suis malade et que je prends des médicaments et là-dessus je rejoins le témoignage de Laurence.
Voilà tout ce que je voulais vous dire et j'insisterai sur le fait que je ne cherche pas à culpabiliser les parents et surtout pas les miens.

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ml1 (347 messages) Envoyer message email à: ml1 Envoyer message privé à: ml1 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 15:47  (GMT)
18. "re précision"
Modifié le 07-12-02 à 16:24  (GMT)

Bonjour Misset,
Je suis très étonnée de votre méprise, depuis toujours j’ai précisé que je n’étais pas schizophrène, Laurence le rappelle par exemple dans http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID20/187.html
Je suis intervenue dans ce débat en tant que mère tout simplement. Je pense que dans mon message, je ne parlais pas des relations avec mes parents, mais très clairement, des relations avec nos enfants en tant que parent.
Amicalement.
Mary


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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 16:29  (GMT)
19. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Hathor,

je suis d'accord, il ne s'agit pas de culpabiliser les parents mais plutot de leur faire comprendre qu'ils ont un role à jouer eux aussi mais que pour ça ils doivent accepter de se remettre en question. C'est trop facile de se réfugier uniquement derrière le fait qu'on doive se soigner et bien prendre nos médicaments et tout s'arrangera, que c'est nous les malades, qu'ils n'ont rien à voir là-dedans, qu'ils n'ont absolument aucune raison d'aller voir un psy.
Certaines personnes ici ont déjà précisé que la thérapie d'un de leurs proches les avaient beaucoup aidé.
C'est un peu lourd d'etre considéré comme le "fou" de la famille par les autres membres qui se croient blancs comme neige et se font souvent passer pour victime.
Laurence.

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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-12-02, 15:32  (GMT)
35. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour Mary,

J'ai relu ce message ainsi qu'un autre que vous avez posté plus récemment.

Je trouve que ce que vous dites est très vrai. La souffrance vient souvent d'un manque de dialogue malheureusement initialisé souvent dans l'enfance ou à l'adolescence.

Je ne sais pas si c'est un trait de personnalité chez les schizophrènes (parlons d'hérédité pourquoi pas), mais je pense que nous haïssons la violence qu'elle soit verbale ou physique ou même psychique. En période de crise et donc de grande souffrance où le délire paranoïaque est parfois insurmontable nous nous en prenons rarement aux autres (même si cela peut arriver) plutôt à nous-mêmes d'où ce fort taux de suicide chez les schizophrènes. Je ne raconterais pas mes propres délires parce qu'ils me font encore pleurer même si j'en ai oublié la douleur, heureusement (je pense en avoir compris le sens.)
Face à la violence nous n'avons malheureusement aucun rempart. Nous la subissons de plein fouet. Nous n'avons pas la force de réagir à la violence, ni de prendre des distances. Elle peut finir par nous obséder et par réveiller nos angoisses.
C'est pourquoi aussi une hospitalisation permet de nous isoler du monde extérieur, de possibles agressions et que cette hospitalisation s'avère alors être un moindre mal même si elle est parfois difficilement supportable.

Merci Mary de nous comprendre et de comprendre nos faiblesses. Il y a des réactions de non-schizophrènes sur ce forum qui ont un fond agressif qui peut être déstabilisant pour les malades. S'ils arrondissaient les angles ce serait bien pour nous.

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juiel (0 messages) Envoyer message email à: juiel Envoyer message privé à: juiel Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-12-02, 19:52  (GMT)
36. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
bonjour
je trouvece forum tres interessant
moi je ne souffre pas de votre maladie mais j'y apporte une attention particuliere
en effet, je suis etudiante assistante sociale en derniere annee
dans ce cadre je dois effectuer un memoire Le ujet choisi est les schizophenes et leur famille
voila pourquoi je vous ecrit
j'ai besoin de recueillir des temoignages afin d'effectuer une etude plus approfondi
c'est pour cela que je vous sollicite
voici mon e mail personnel loridanjulie@aol.com
jespere avoir une reponse positive de votre part car cele me serai f'une grande utilité et une facon pour vous de vousexprimer egalement
merci de votre comprehension
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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-02, 21:52  (GMT)
11. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonsoir,

je me reconnais également dans les témoignages sur les relations avec les parents.
Chez moi, il n' y a jamais eu beaucoup de communication, peu de valorisation, comme chez Isa on ne parlait que de ma réussite scolaire, les messages sont parfois ambigus et quand je vais mal, on me le reproche car en gros le message est "après ce qu'on a fait pour toi, tu te dois d'aller bien pour nous remercier, en allant mal, tu fais preuve d'ingratitude".
Je reconnais aussi l'attitude de mes parents à travers le message de Misset qu'Isa a analysé: "on veut bien ton avis s'il est le meme que le notre, sinon tu te tais et si tu parles on ne t'écoutera pas".
Et mes parents, spécialement ma mère, refusent absolument de se remettre en question, c'est toujours moi qui ai tous les torts.
Laurence.

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Michael1977 (13 messages) Envoyer message email à: Michael1977 Envoyer message privé à: Michael1977 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 11:19  (GMT)
13. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Bonjour,

Je remarque que mes relations avec mes parents n'ont jamais été ce qu'il y a de plus "joyeux". Toujours rabaissé, toujours critiqué. Ma mère prenait un malin plaisir à me "détruire" devant toute ma famille, "il a fait ci, il a fait ca, il est insolent..." Mon père, lui, aurait voulu que je sois comme lui, assidu à l'école, ayant le gout du travail... du genre "moi, j'ai commencé à travaillé dès 14ans et patati et patata..." et "que compte tu faire de ton avenir ?"... résultat, je suis plus ou moins dépressif desormais, et même si je parle beaucoup de mes problemes psychologique avec ma psychologue, tant que ma mère ne m'aura pas compris, j'en serais toujours au même point, et ma "maladie" n'est pas là pour arranger les choses. Pour couronner le tout, je suis homo, et ma mère, même si elle m'a dit que maintenant elle l'acceptait, j'en doute fort. Avec mon père, elle a fait des enquètes sur mes copains, un de mes ex en est partit ne pouvant plus le supporter. Je suis actuellement célibataire, et je pense que quand je retrouverais quelqu'un, mes parents recommenceront.. Ils veulent gerer ma vie, et ma schizophrénie, si elle empire, sera une bonne excuse pour me controler encore plus.

Mika

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-12-02, 12:59  (GMT)
16. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
je pense que tes parents t'aiment un peu trop et qu'il t'étouffe et t'empeche de te concrétiser, si il te critique autant je pense que c'est parce qu'il veulent que dans la vie tu y arrive mais leur réussite n'est pas la tienne, vous avez pas les même vus sur ton avenir, quand à être homo soit un peu tolérant, ce n'est pas évident , c'est un état de faite mais c'est pas évident ça implique beaucoup de choses qu'ils rêvaient d'avoir comme des petits enfants et que pour eux c'est impossible maintenant et puis que vont dire les gens, car ils n'aiment pas non plus être malmené par le quand dira t'on, ça parait bête mais c'est des petite chose qui gache leur vie, car il t'aime sinon il se désintéresserait de toi. à toi de poser tes limites sur ce qu'il peut faire ou ne pas faire.
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l_odie (17 messages) Envoyer message email à: l_odie Envoyer message privé à: l_odie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-12-02, 21:21  (GMT)
28. "Ai-je bien compris?"
Bonsoir Mireille,

En lisant la fin de votre message initiateur, j'ai cru comprendre que vous alliez bientôt devenir parent.A mon avis cet événement est suffisamment important pour changer les donnes de votre demande. Elodie

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ml1 (347 messages) Envoyer message email à: ml1 Envoyer message privé à: ml1 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-12-02, 21:54  (GMT)
29. "RE: Ai-je bien compris?"
Modifié le 09-12-02 à 21:56  (GMT)

Modifié le 09-12-02 à 21:56  (GMT)

Bonsoir Elodie,

Je ne pense pas Elodie que beaucoup de personnes désirent vous voir sur le forum. Vous avez fait beaucoup de mal. Vous avez lu, je suppose tous les messages, vous constatez les dégâts. Ce n’est pas la peine de faire comme s’il ne s’était rien passé et parler d’autre chose.
Vous désirez quoi de +?
Je crois que cela suffit
Mary

C'est le seul et dernier message que je vous adresse, je n'ai pas envie de dialoguer avec vous!

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lanzac (82 messages) Envoyer message email à: lanzac Envoyer message privé à: lanzac Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-12-02, 11:24  (GMT)
30. "RE: Ai-je bien compris?"
Bonjour,
Si peu de parents sont intervenus peut-être qu'eux aussi souffrent, et davantage encore en lisant les messages. Inconsciemment ils se sentent coupables d'avoir engendré un enfant qui développe une maladie grave et de surcroit on leur explique que cette maladie se développe à cause de leur incompréhension, leur incommunicabilité, leur incompétence à élever leur enfant.
Il y a toujours eu des conflits de génération. C'est ce qui permet d'avancer, de définir sa personnalité et de couper le cordon. On m'a appris à ne pas juger mes parents ; ils ont su me rendre responsable de mes actes et de mes pensées en évitant de me juger et d'intervenir dans ma vie. J'ai appris cela à mes enfants. Je suis peut-être rétro, mais je crois aux valeurs de la famille qui "m'ont retenues très souvent quand je faisais des conneries" dixit ma fille.
Je souhaite que Julien n'ait pas eu la même opinion sur ses parents, bien que je sache que la maladie s'est déclenchée à cause d'éléments déstabilisateurs dans notre vie. Mais la vie sur terre n'est pas le paradis et la schizophrénie serait apparue plus tard s'il n'y avait pas eu ces éléments.
Je l'ai vu attaché sur son lit d'hôpital m'implorant de le faire sortir. J'ai vu ses yeux hagards. J'ai eu peur de lui. J'ai essayé d'accepter qu'il y avait deux personnes en lui, dont une qui lui faisait peur et qu'on ne connaissait pas.
Je savais qu'il voulait s'en sortir. Je savais qu'il ne comprenait rien à ce qui lui arrivait.
Je souffrais pour lui, différemment certes, mais c'était la chair de ma chair qui avait mal et ça, une mère le ressent physiquement, jusque dans son ventre.
Je message de l'infirmier d'Elodie relate la souffrance du schizophrène et, s'il a pu choquer, il faudrait faire 2 forums pour éviter que nous, parents, continuions à perturber par nos mots qui n'ont pas la même valeur.
J'éviterai de parler de la méthode employée pour exclure Elodie, surtout de la part d'une non schizo.
Elodie a des qualités humanistes qu'elle a l'air de mettre en pratique dans des associations. Il en faut des gens comme ça pour aider les exclus par les actes. Si on ne peut le faire par les actes on aide par les mots.
Mireille
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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 19:58  (GMT)
32. "RE: Ai-je bien compris?"
Modifié le 12-12-02 à 20:03  (GMT)

Modifié le 12-12-02 à 20:00  (GMT)

je comprend bien ce que vous dite car mes parents mon dit la même chose quand j'allais mieux,mais effectivement j'ai du mal à me mettre à votre place bien que j'ai un enfant et que je comprends quand vous dite que ça fait mal jusque dans votre ventre, ça m'ais arrivé, mais face à la schizophrénie je suis de l'autre côté et ma souffrance en temps de crise est énorme je panique, j'ai peur, les voix parce que moi c'était les voix vous dises des choses que comme par hasard c'est ce qui vous fait le plus peur ou le plus mal et en plus vous insulte en vous menaçant, alors en plus on a peur de tout le monde après on se méfie et notre imagination prend le dessus l'histoire qu'on croit est construite par notre imagination et plus on avance plus on tourne en rond. et tout ce passe intérieurement tout ça sans que les personnes s'en aperçoivent, il arrive à un moment ou l'on parle tellement mentalement qu'on à mal à la tête et mal aux yeux, on parle intérieurement parce que l'on a l'impression qu'on lit dans nos pensée, et en plus on ne peux dormir pour cause d'insomnie et j'ai même eu l'impression que quelqu'un d'autre dirigeait mon corps et qu'on parlait à travers mon corps on finit par se dire que il n'y a que le suicide qui arrêtera notre souffrance mentale. et notre souffrance physique.je ne sais si votre fils passe par les mêmes moments mais c'est l'horreur et moi je n'ais qu'une peur c'est que ça reviennnent alors j'ai pas le choix j'avance pour ne plus vivre cela.

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lanzac (82 messages) Envoyer message email à: lanzac Envoyer message privé à: lanzac Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-02, 11:43  (GMT)
34. "RE: Ai-je bien compris?"
Bonjour,
Mon fils a certainement dû passer par les mêmes moments. C'est du passé. Cliquez sur Recherche "lanzac" pour lire les messages sur lui que j'ai déjà postés dans différentes discussions.
Bonne journée
Mireille
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igaluck (9 messages) Envoyer message email à: igaluck Envoyer message privé à: igaluck Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 18:24  (GMT)
31. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
« Je m'adresserai aussi aux parents, à savoir quels sont leurs sentiments profonds envers leurs enfants.»
Mireille,
Votre soucis d'éducation de future, vous honore, prodigué lui beaucoup d'affection, cela sera un bon démérage, vous verrez un tout petit, c'est trés émouvant, après... c'est aprés !
Personnellement avec ma “moitié” je suis fier d'eux, ils ont fait front avec un grand courage, et les résultats sont là. Du soins médical suivit, et beaucoup d'affection, oui, et surtout qu'il se retrouvent dans leur propre “estime”.
sincèrement.

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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 21:01  (GMT)
33. "RE: Relations entre les schizophrènes et leurs parents"
Je vous remercie pour vos encouragements.

Oui, cet enfant est désiré depuis très longtemps bien avant que je sois malade. Mais du fait de cette maladie, je me pose beaucoup de questions sur l'hérédité mais aussi sur l'influence de l'entourage et éventuellement celle des parents.
J'ai lu vos témoignages et vous me semblez être un parent rempli d'amour pour ses enfants et ils ont bien de la chance de vous avoir. Moi j'ai l'impression qu'après une enfance plutôt heureuse et sans problème, j'ai perdu l'amour de mes parents à l'adolescence. Je ne comprends pas cette rupture qui est toujours là, latente. Ils sont aux petits soins avec moi comme s'ils avaient peur de me perdre définitivement surtout depuis que j'attends ce bébé et que je vais fonder ma propre famille. Mais ils ne se remettent pas en question. Ils continuent à reproduire le même vécu alors que j'aimerais bien, quant à moi, que ça change. C'est comme si la souffrance était imprimée définitivement entre eux et moi.
Si je ne peux malheureusement rien faire pour changer la situation, je ne veux certainement pas reproduire ce schéma avec mon propre enfant. Bien qu'il ne soit pas encore là, je commence à l'aimer de plus en plus en souhaitant que tout se passe bien jusqu'à sa naissance et après. J'espère vivre une belle aventure avec lui et rester près de lui tout au long de sa vie quoiqu'il arrive.

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