Bonjour Pol3Je vois des choses très positives dans tes messages, tu as du mal mais ce n'est pas encore trop le fond, tu t'y prends à temps.
>Je vois mon psychiatre après demain je lui en reparlerai VERY GOOD
(je lui en avais déjà parlé mais il m'a juste répondu
>que cela était un symptôme de la maladie) Il faut bien que tu en reparles posément, lui il te voit peu dans le quotidien, l'extrême lassitude il ne l'a peut être pas encore sentie lors de vos entretiens. Cette extrême lassitude, tu as bien raison de t'en inquiéter, on peut aussi t'aider pour cela. Il ne faut pas que ce sentiment s'installe en plus de ton manque "moteur" je dirai, dû à la schizophrénie, ta maladie.
Pour Léo, mon beau-frère, son médecin a mis du temps à la voir cette extrême lassitude (c'est pas un reproche, il faut du temps pour bien connaître un patient je pense, pour le situer aussi dans "son" environnement, pas facile s'il parle peu), et il la traite sa dépression.
Autant les neuroleptiques, qu'il prend en continu, sont vitaux, je crois qu'à moins de nouvelles découvertes en médecine, Léo malheureusement en prendra à vie, c'est comme cela mais au moins il pourra être HEUREUX de vivre.
Autant les antidépresseurs anxiolytiques sont eux prescrits ou non en fonction de son état moral, je ne pense absolument pas qu'il force les doses ou aurait tendance à en donner systématiquement, les médecins connaissent aussi tous les effets secondaires indirects, ils soignent, ils ne rendent pas malades par leur traitement, je parle des bons médecins.
L'état moral de Léo est bas, car on peut dire qu'il a été petit à petit miné, par toutes les difficultés sociales d'insertion qu'il a rencontrées, il n'y a pas assez de concrets en ce domaine. En plus cela n'aide pas, il manque d'amour et ce n'est pas du tout sa maladie qui le rendrait plus exigeant. Il est comme tout homme, il a besoin d'amour et il en connaît très peu d'hommes (des femmes encore moins). Pour supporter ces sentiments d'exclusion, de solitude, il n'a pas assez de force par lui-m^me et se fait aider par les médicaments, qui eux vont lui donner la force d'en parler de tout cela, quand il commence à parler, du coup il pense à agir, la force revient et les médics pour la dépression diminuent. Il avait même en accord avec son médecin, arrêté, aujourd’hui il est amené à en reprendre un peu plus.
Dernièrement, j'ai rencontré son psy avec Léo, Léo prenait un somnifère pour dormir systématiquement bien que le médecin lui ait dit si nécessaire. Un jour la pharmacienne, lui a donné un générique et il a lu la notice, tous les effets secondaires pour lesquels il faut être vigilant, lui ont rappelé ce dont il souffre et du coup il a eu peur de prendre ce somnifère. C'est ainsi que je lui ai dit, le médecin a dit "si nécessaire, tu as peur, n'en prends plus pour l'instant, par lui en quand tu le reverras, en attendant si tu veux pour dormir sans risque nous pouvons aller en pharmacie, trouver quelque chose qui te convient, il y a le choix, nous allons demander conseil ensemble si tu veux. Nous sommes revenus avec des comprimés anti stress Aubépine-Mélisse.
Il a revu le médecin plus tôt que prévu, avec moi, car entre temps il a fait "un épisode dissociatif", pour une fois que je voyais son médecin, hors de question de le voir souvent, c'est Léo qui soigne pas moi, je n'ai pas manqué de lui demander ce qu'il pensait de cette Aubépine-mélisse.
Il m'a dit qu'il était tout à fait ouvert à tout complément phytothérapique pour justement permettre d'alléger le traitement de la dépression, qu'il encourageait ses patients à le faire, s'ils le désiraient, (ce n'est pas lui qui propose, mais il n'a rien contre)
Moi, je ne suis pas médecin, avec Léo je ne me risquerai pas à de l'automédication, lui tout seul, il n'y connaît rien, ne sais pas où chercher. Nous sommes donc allés voir mon médecin traitant généraliste homéopathe.
Il prend donc en plus maintenant quelques granules pour son état dépressif, son médecin psy hospitalier, auquel j'ai donné l'ordonnance et Léo lui a parlé de cette visite, continue tel que son traitement pendant trois semaines avec en plus les granules. RDV, dans trois semaines, selon comment il se sent il diminuera peut être un peu les antidépresseurs, anxiolytiques. Par contre là, il lui a prescrit un peu plus de neuro, pour que l'épisode dissociatif ne se renouvelle pas, peut e^être aussi que par la suite il diminuera un peu.
Si une augmentation de mon traitement (en dosage) pouvait
>me permettre de retrouver goût aux choses simples et aux
>activités intellectuelles et artistiques (là je "cale" le plus en
>ce moment) je serai heureuse, je n'en demande pas
>plus.
Il faut en discuter de cela, t'y penses toi, Léo il ne peut m^me pas y penser, son idée c'est un jour je vais tout arrêter (il a bien le droit d'espérer) mais du coup il ne s'écoute pas du tout et ne pense qu'à diminuer les doses, des fois trop précipitamment.
Je veux retrouver mes passions d'autrefois qui faisait bouilloner
>mon petit esprit Tu vois là tu n'es pas au fond du gouffre, rien que par cette phrase tu luttes
En plus tu penses aux autres, çà c'est m^me du dynamisme.
>Bon courage à vous et à votre fille.
Bon courage à toi et à tous
Cordialement Fleur