Modifié le 01-02-05 à 10:51 (GMT)Bonjour à tous, bonjour Pale
La transmission par les gênes, on ne sait pas trop, il y a des risques certes, mais aucun schéma de figure qui inévitablement se reproduise.
Les parents de Léo, n’étaient pas psychotiques du tout, grands-parents non plus à notre connaissance, il y a un grand-père inconnu, ses deux frères ne sont pas malades, leurs enfants (de 11 à 22 ans) non plus, une demi-sœur de 20 ans non plus, les cousins non plus, d’où vient la maladie schizophrénie de Léo ? des traumatismes de son enfance ??? de gènes plus lointains ????
Le décès subit de sa mère à la maison à l’age de 6 ans, une veille de Noêl, en quelques mois un changement de vie radicale, remariage « un nouveau frère » un an plus jeune, et lui tout seul là-dedans, sans aucune explication.
Son père avait, comment dire, tout coupé de ce qui était l’existence de la mère, famille maternelle, lieu de vie, dans la nouvelle vie personne n’en parlait, les photos de famille je les ai retrouvées éparses dans le grenier, je les ai « sauvées », pour la mémoire, plus tard quand le temps d’en parler viendra.
Toute la souffrance du deuil a été enfouie, la tombe personne n’y est jamais retournée, qu’est-elle devenue maintenant ?
Son père parler, il ne pouvait pas, pour lui c’était droit devant, à la dure, comme à la dure, les sentiments il ne faut pas s’en encombrer, cela ne l’empêchait pas d’avoir du cœur, mais il ne voulait pas le montrer, il avait trop mal.
La psychologie ce n’était pas son rayon, pour lui c’était un monde de gens qui se posent des questions là où il en faut pas. A tord !!! le psychologue scolaire il n’a pas voulu le rencontrer. L’école avait bien vu problème, quel problème, on le saura jamais, puisqu’il n’y a pas eu suite.
Sur ces photos, Léo est un adorable bambin heureux, le regard pétillant. Cela me conforte dans l’idée, que cette maladie n’est pas génétique forcément, que peut être des facteurs psychologiques peuvent la développer, mais pas forcément.
Les frères de Léo, plus vieux de 7 et 8 ans, ont vécu eux-aussi le même traumatisme, mais ils étaient plus grands, donc mieux armés pour la vie, ils sont partis très jeunes de chez eux.
Il y a des causes physiologiques, certaines, c’est bien pour les corriger que l’on donne des neuroleptiques, tant que Léo n’en prenait pas, la maladie s’est installée de plus en plus. ET ON l’A VU, amener aux soins, je m’en suis occupée seule, malheureusement.
Y a-t-il un lien entre des causes psychologiques et développement d'une maladie telle que la schizophrénie, je ne le sais pas.
Que des causes psychologiques, puissent développer des névroses, certainement, je crois, des maladies psychosomatiques aussi. Je ne suis pas du tout spécialiste, ne cherche pas à le devenir non plus, ce n’est pas un problème pour moi de tout connaître.
Ce qui compte le plus c’est d’agir dans un seul but ETRE HEUREUX, s’il y a maladie il faut chercher les bonnes aides et toutes les aides possible bonnes pour soi, savoir faire preuve de discernement, ne pas se laisser avoir par des charlatans, agir en confiance et toujours se dire je me guéris aussi beaucoup par moi-même, tout en ayant l’ouverture d’esprit de ne pas compter uniquement que sur soi-m^me, mais de s’en donner les moyens, l’aide extérieure n’est que favorable si bien choisie, "intégrer" par soi-m^me. C’est en ce sens, que personnellement je comprends le Guéris-toi, toi même.
Actuellement dans mon entourage, il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas bien dans leur peau, malades reconnus qui se soignent et d’autres qui sont envahies par les difficultés de leur vie, qui en sont devenues malades, mais ne le reconnaissent pas et donc ne se font pas aider pour en sortir. C’est le cas de mes parents, vieillissants, leurs sympt^mes ne s’arrangent pas (rien à voir avec la schizo mais des situations délirantes, il y en a…), d’autres comme moi-même, qui se sentent envahies par les souffrances des autres, parfois et qui en préviennent les dégâts pour leur santé mentale ou physique, en s’en donnant les moyens AVANT d’en devenir malade.
De toute façon,aujourd’hui, la maladie schizophrénie de Léo, d’où qu’elle vienne, elle est là, on la combat tourner vers l’avenir, on ne peut en changer les causes profondes antérieures que le regard tourner vers l’avenir, on ne vit pas dans le passé, mais dans un présent qui va de l’avant.
Le passé ne fait pas tout, le dénouer c’est bon, mais recréer d’autres nœuds avec, moi je dis NON, on en a assez souffert, si tout n’est pas dénoué, on peut avancer quand même, j’en suis sûre, c’est cela le principal pour moi.
Léo le premier aujourd’hui combat sa maladie, il n’y a que cela de vrai, lui, tout repose sur lui, ce combat on l’entretient moralement, on lui en donne des moyens matériels aussi, c’est cela juste le rôle de l’entourage.
Ton premier message Pale est clair, tu n'exprimes pas tout par écrit, (on ne peut, c’est douloureux aussi), mais l'on sent parfaitement que ta souffrance vient d'avoir vu, vécu et partagé la souffrance de ton père comme soutien, puis d'apprendre que ta mère était aussi une grande malade.
Mais, actuellement tu ne me semble pas du tout malade, du moins d’une psychose, je ne pense pas que tu aurais tenu le coup, par contre tu as été très affectée par leurs souffrances, cela peut rendre malade si l’on en a pas conscience, car il est impossible de lutter dans le bon sens contre quelque chose que l’on n’a pas bien défini, on s’y perd.
Nous pouvons lire entre les lignes, le « donc comme cela à été dur à vivre suivi de ….. », comment toi tu as réussi, tant bien que mal, à les garder les pieds sur terre et à ne pas te laisser aller malgré toi vers la maladie. Combien tu désires prendre du recul et chercher les véritables causes à ta souffrance.
Par les réactions de ton père, après le décès de ta mère, tu crains aussi que cette maladie se développe en « déteignant » sur l’autre, car par ses délires que tu n’avais pas connus avant, apparemment, tu penses qu’il avait la même maladie.
Mais là, je dis attention à ce que nous pouvons sans connaissance « interpréter », tu as dis que ton père a caché, ne se faisait pas soigner, donc de quoi souffrait-il vraiment, quel nom, seul un médecin aurait pu le dire.
Les délires ne sont pas seulement des symptômes de psychoses, il y a beaucoup d’autres choses qui peuvent faire « délirer » tout comme.
J’ai vu ma grand-mère entrer à 99 ans dans un délire de persécution, à l’hôpital, lorsque le chirurgien a failli l’amputer du pied, elle souffrait de septicémie (Ouf ! cela a été très critique, mais elle y a échappé et a pu revenir, dans sa maison de retraite finir ses jours plus sécurisée et mourir quelques semaines plus tard, mais elle avait bien perdue la tête, la pauvre, l’épreuve avait été trop rude)
Tu te demandes si ta souffrance ne viendrait pas aussi de toi, d'une schizophrénie que tu développerais sans le savoir, tu penses légitimement au risque dans les gènes dont tu as entendu parler, lu, ne vais-je pas la développer plus tard malgré moi ?
Aujourd'hui tu te poses plus la question si le fait d'avoir un proche malade ne pourrait pas à force déteindre et développer cette m^me maladie.
Le "donc cela a été dur à vivre, suivi de ...." prouve selon moi combien tu dois avoir les pieds sur terre et que ce n’est pas de cela que tu souffres, de schizophrénie, d’un mal être avec une vie si dure oui. C’est pour cela que tu nous touches.
Le fait d'avoir pu vivre avec ton père, malade ne se faisant pas soigné, et que tu dises "non conscient de SA maladie", prouve que tu sais discernée ce que vraiment est la perte de contact avec la réalité.
Toi, tu n'en souffres pas, tu ne l'écris pas, ne le précise pas, car ce n'est pas là ta vrai question (suis-je malade moi aussi ?) mais est-ce –que la maladie peut déteindre sur moi ?
Question qui fait preuve d’un grand bon sens et c’est pourquoi je t’ai répondu, je n’avais pas le temps d’en dire plus hier, HEUREUSEMENT nous ne somme pas tous malades .
Tu cherches à revoir un spécialiste pour parler, actuellement tu n’en as plus. Tu ne peux rien faire de meilleur que d’aller en parler de tout cela, de vive-voix, trouver des réponses, auprès de personnes compétentes en ce domaine, plus que des amies ou proches que tu apprécies.
Trouver quelqu’un de bien, de disponible, pas cher …où chercher ?
Il y a les CMP, il faut toujours y penser, y trouver la personne idéale, disponible, il faut toujours aller voir ce que tu pourras y trouver, mais peut être est-ce tout simplement trop loin de chez toi.
Je pensais aussi pourquoi pas à l’association « vivre son deuil »
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/bien_dans_sa_peau/ps_3188_deuil_article2.htm
qui de fil en aiguille c’est comme cela qu’on trouve toujours des solutions de plus en plus précises, adaptées à ce que l’on recherche,
t’orienteront certainement vers le bon soutien psychologique dont tu as besoin.
Cette association, je ne la connais pas, j’ai vu sur le net, c’est tout, je cherchais une aide pour une amie qui vient de vivre un double suicides dans sa famille et cherche donc à se faire aider. En premier, elle a été voir son médecin généraliste. Maintenant elle cherche plus loin.
Chercher de l’aide, surtout ne pas rester seul dans la souffrance, c’est un bon moyen de se guérir par soi-m^me.
Amitiés, courage, ne jamais envisager le pire (je parle en général, de ce que pour soi, on envisage comme pire, je ne vis pas du tout la schizo de Léo, comme un pire) tant que l’on y est pas dans le pire.
Il sera bien temps de réagir, ne pas amener en esprit vers soi ce qui n’existe pas pour le moment, mais ne pas oublier de réagir a ce que l’on s’en venir (m^me si on le cerne pas encore, se faire aider et s’aider)
Cela c’est ce que tu fais, Pâle, bravo, continue
Fleur
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