Bonjour Mousti171,Pour répondre point par point à ton post,
1) Hospitalisation. Quand j'arrivais à la clinique psychiatrique, j'arrivais dans ma chambre en secteur admission. On m'a soustrait certains objets et vêtements. Un psychiatre venait faire le topo, il m'écoutait surtout (moi en pleine décompensation). pas d'infos sur les médicaments.
2)Souffrance. Etant arrivé en hopital, en pleine décompensation, c'est l'enfer dans ma tête, mes paroles et mon comportement. J'ai parfois exprimé ma souffrance sous forme de journal intime avec des écrits très
décousus et délirants pendant des années.
Mon psychisme est tout le temps "tendu".
A lire mon témoignage tout autour du CV d'un schizophrène.
Je n'ai aucune explication à ma maladie si ce n'est d'avoir toujours été fragile.
Je crois que le forum et tous ses participants m'a permis de mettre des mots techniques et aussi une distance par rapport à des troubles, disons que je relativise (je suis angoissé, c'est rien ça passera, me dis-je)
3) Moyens non médicamenteux. Bien sûr les activités en CMP. Dessin, débat autour de l'actualité ou d'un film, après les hospitalisatins. L'hydrothérapie en hôpital m'a bien aidée.
Entretien avec un psychologue. j'ai fait une gestalt-thérapie pendant 1 an.
La pratique théâtrale m'a beaucoup aidée dans mes relations avec les autres.
Je travaille depuis 3 ans, et le fait d'exercer mon job dans un établissement scolaire m'a rétabli peu à peu dans la relation avec les autres.
4)Quelles aides. Ne pas se faire soigner quand on est schizophrène, je me demande comment cela peut-être supportable ?
5)L'entourage. Mes parents dans les crises ne comprenaient rien. Ils se demandaient ce que je faisais avec des trisomiques en Hôpital. Ils me visitaient régulièrement pendant les hospitalisations.
Les rencontres rares avec le psychiatre les troublaient.
J'ai une très bonne relation avec mon père avec qui je rigole souvent et où je partage nos centres d'intérêts, notamment le sport.
C'est grâce aussi à ma mère que je ne me suis pas découragé dans la recherche d'un job. Elle me bottait les fesses malgré la maladie.
Sincèrement mes parents ne savent pas ce que c'est la schizophrénie, je ne leur parle plus de mes angoisses, je laisse celles ci au psy.
Voilà mon petit témoignage, un peu décousu.
Amicalement
luc (40 ans)