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"difficultés liées au maintien à domicile"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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elisabeth (6 messages) Envoyer message email à: elisabeth Envoyer message privé à: elisabeth Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 00:44  (GMT)
"difficultés liées au maintien à domicile"
Bonjour à tous et toutes,
je suis la maman d'un jeune garçon de 16 ans, Romain qui vient de passer 3 mois à l'hôpital Ste Anne pour une bouffée délirante aigüe. Il est à nouveau à la maison depuis une quinzaine de jours mais il résiste au traitement (haldol 3 fois par jour). J'ai arrêté mon activité professionnelle pour m'occuper de lui et je pense reprendre en janvier. Il est suivi par un psychiatre en ville et jusq'à ce soir, il était relativement calme. Nous avons rendez-vous avec l'équipe pédagogique du lycée pour que Romain tente une intégration avec des horaires aménagés.
Ce soir, nous avons dû appeler la police car il nous a enfermé dans l'appartement menaçant d'y mettre le feu si nous ne lui disions pas la "vérité" (il se sent épié et filmé en permanence).
Mes espoirs se sont effondrés : pourra-t-il continuer à vivre avec nous s'il devient violent? Une nouvelle hospitalisation ou le placement en institution sera-t-elle nécessaire ? Je dois en parler avec le psy demain, encore faut-il que Romain accepte d'aller au rendez-vous, ce qui n'est pas gagné...Parfois, je me demande si le maintien dans le milieu familial est le plus apte à gérer ce type de situation tant son agresivité est grande. J'aimerais avoir l'avis de professionnels et de malades à ce sujet.
Mon fils m'a demandé si d'autres personnes avaient des troubles identiques au sien (être filmé et se voir à la télé). Si c'est le cas de certains d'entre vous, vous seriez gentils de me le signaler et mon fils pourrait alors peut-être dialoguer avec vous. Merci de votre aide.
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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: difficultés liées au maintien à domicile charly 12-12-02 1
   RE: difficultés liées au maintien à domicile elisabeth 13-12-02 4
 RE: difficultés liées au maintien à domicile misset 12-12-02 2
   RE: difficultés liées au maintien à domicile remi 12-12-02 3
   RE: difficultés liées au maintien à domicile elisabeth 13-12-02 5

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Texte des réponses

charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 07:54  (GMT)
1. "RE: difficultés liées au maintien à domicile"
Modifié le 12-12-02 à 08:00  (GMT)

je suis passée par là et je sais que c'est éprouvant pour les parents, je suis schizophrene depuis 8 ans maintenant et ma mère m'a fait hospitaliser la première fois au moins 2 mois et j'ai moi aussi pris de l'haldol avec ses effets secondaires, ma vie à changer quand j'ai pris un autre neuroleptique. le problème je pense avec votre fils et c'est normal vu ce qu'il a c'est qu'il aura du mal à prendre ces médicaments, c'est la maladie qui veut ça.on peut l'aider sur internet mais ici il faut être non violent dans les paroles et mesurer ce que l'on dit car nous aussi on est pas à l'abrit d'une rechute (minim soit elle).vous devriez peut être changer ses médicaments, personnellement je prend du solian mais il y en a d'autre, qui ne laisse aucun effets secondaires.car n'oublier pas qu'il se rends compte de tout ce qui lui arrive même si il ne peut pas l'exprimer correctement il a compris ce qu'il a, a ça façon.la psychothérapie l'aidera aussi surement.quand a ne pas le garder chez vous , on ne peut vous donner des conseils car c'est à vous de sentir ou sont vos limites.
d'autre part vous aurez difficilement un diaggnostic des spy, je ne peux vous dire pourquoi mais je pense qu'il doit y avoir une raison, il faut les bousculer un peut pour le savoir mais peut être est il trop tôt pour votre fils.

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elisabeth (6 messages) Envoyer message email à: elisabeth Envoyer message privé à: elisabeth Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-02, 13:09  (GMT)
4. "RE: difficultés liées au maintien à domicile"
Merci pour votre témoignage. Je suis très inquiète quant à l'avenir de mon fils. Nous avons rendez-vous aujourd'hui avec l'équipe pédagogique du lycée pour tenter une intégration avec des horaires aménagés. Mais son état n'augure rien de bon (il se croit épié et filmé en permanence par des satellites, il se voit à la télé, il a perdu la notion de ses limites et je ne vois pas comment il pourrait suivre des cours dans ces conditions). Nous tentons l'impossible. Par ailleurs, il va au centre d'accueil de la rue de Nazareth où l'équipe est très bien et qui pourra éventuellement décider une nouvelle hospitalisation si nécessaire.
Pourriez-vous me dire si vous aussi vous avez été envahie par des sensations de ce genre, et au bout de combien de temps cela vous a-t-il lâché ? Je ne supporte plus de voir mon fils souffrir en permanence.
Il cherche auprès de nous une réponse que nous ne pouvons lui donner et cela le met dans un état de souffrance extrême. Est-ce que je peux espérer qu'il cessera un jour de souffrir continuellement ?
Merci de me répondre,
Elisabeth
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misset (42 messages) Envoyer message email à: misset Envoyer message privé à: misset Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 09:12  (GMT)
2. "RE: difficultés liées au maintien à domicile"
Bonjour Elisabeth,

Votre fils manifeste des délires d'ordre visuel apparemment. Il existe des delires du même type, mais d'ordre auditif. Mon fils, Guiv, entendait des voix à la radio et à la télévision qui s'adressaient à lui. Il disait que ce qu'elles lui disaient le concernait directement.

Tout se passait donc comme si "on" était au courant de ses pensées les plus intimes. Dans ses rapports avec nous, il n'a jamais cessé de nous demander de lui avouer que nous savions ce qu'il pensait ; ce que nous ne pouvions pas faire évidemment... A l'époque nous tombions des nues en entendant ses demandes répétées. Nous ne comprenions pas que ça correspondait chez lui à un sentiment d'insécurité insupportable.

Il n'était pas concerné par le monde extérieur de la même façon que nous, ce qu'il nous disait ne correspondait pas à l'expérience que nous avons du monde et des autres.

Je suis d'accord avec ce que dit Charly.

Vous n'êtes pas seule à vous trouver confrontée à une telle situation, c'est l'expérience de très nombreux parents, bien que les détails de leur expérience sont presque tous différents.

La suite est imprévisible, mais ne perdez pas courage, de votre attitude dépendra beaucoup le comportement de votre fils. Ne mettez pas en doute la réalité de ce qu'il vous dit, il ne peut pas l'accepter, dites lui simplement que ça ne correspont pas à ce que vous, vous vivez. Dans toute la mesure du possible essayez de garder une apparence calme.

Amitiés
misset

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remi (444 messages) Envoyer message email à: remi Envoyer message privé à: remi Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-02, 11:43  (GMT)
3. "RE: difficultés liées au maintien à domicile"
Bonjour,

Vous pouvez dire à votre fils qu'il est bien le seul à se sentir tel quel. Cependant les symptomes que vous décrivez sont courants.

Je veux dire que d'autres malades sont dans cette situation, mais qu'il est seul à voir ce qui se passe dans sa tête. Personne n'est à sa place.

Rémi.

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elisabeth (6 messages) Envoyer message email à: elisabeth Envoyer message privé à: elisabeth Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-02, 13:36  (GMT)
5. "RE: difficultés liées au maintien à domicile"
Bonjour et merci de votre réponse,

tout ce que vous me dites de votre fils s'applique aussi mon garçon : en fait ses délires ne sont pas visuels (il se sent épié et filmé mais il ne voit pas à proprement parler les caméras, il sait qu'elles sont là mais il ne les voit pas, d'ailleurs il parle maintenant de satellites mis au point par le gouvernement pour l'épier en permanence).

Mon fils aussi entend des voix à la radio et à la télévision qui s'adressent à lui et le concernent directement.De la même façon, mon fils ne cesse d'exiger de nous une "vérité" que nous ne pouvons lui dévoiler mais qu'il nous soupçonne de connaître, et le malaise que nous éprouvons ou les explications du genre "je suis convaincue que tu ressens toutes ces choses, qu'elles sont vraies pour toi mais nous n'y avons pas accès", cela ne suffit pas à le calmer, il entre parfois dans un état de fureur qui devient difficile maîtrisable (je vous passe les détails qui sont trop durs à évoquer).

Nous avons aujourd'hui rendez-vous au lycée pour tenter une intégration progressive avec horaires aménagés. Il fréquente par ailleurs le centre d'accueil psy du 1er arrondissement. Notre souhait est de lui éviter une nouvelle hospitalisation en milieu fermé, parfois nécessaire mais toujours traumatisante. Le milieu ouvert nous semble plus propice à l'instauration de la confiance et à une certaine douceur dans les relations. A plus long terme, nous envisageons de le confier à un établissement proche de Montpellier que nous a conseillé le psychiatre de Ste Anne, mais il faut l'adhésion de l'intéressé... J'aimerais savoir où en est votre fils de ses études et de son état : a-t-il passé la phase du délire permanent, connaît-il des moments de sérénité ou d'accalmie ?
Merci de votre soutien.
Elisabeth

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