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"Poesie pour reussir"

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fumeur (36 messages) Envoyer message email à: fumeur Envoyer message privé à: fumeur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-02-03, 21:34  (GMT)
"Poesie pour reussir"
Poésie pour reussir
Pas ici pour reunir
Tristesse delire et stress
Distance de l`humain sec
Oui voulant conquerir
Ne pouvant que guerir
ne pouvant qu`aquerir
ces faux rire , pourquoi y faut rire?
l`ame faufile ses terre pret a fournir
Des hallucination former par les cellules informer
Sans salut si l`action forme une parti , venu performer
Un poeme , un poete , comme un peintre alphabete
un monde un pay comme un meme mal a mettre
De coté mais c`est trop dure
Alors lors de la ruée vers l`or l`organisme est cocus
Cul de sac , faculté satisfaite?
Comme un sage j`ai compris que tu fait
Quoi que ce soi , quand qu`on decoit la vie
Impossible de changer de la maniere qu`on percoit cette proie sur la croix qu`est la vie.....
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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 Le couloir plomb95 01-06-04 1
   RE: Le couloir oz 03-06-04 2
   RE: Le couloir amateur 04-06-04 3
   RE: Le couloir amateur 02-07-04 12
 RE: Poesie pour reussir olivier6 04-06-04 4
   RE: Poesie pour reussir plomb95 26-06-04 5
   RE: Poesie pour reussir plomb95 26-06-04 6
       RE: Poesie pour reussir plomb95 26-06-04 7
           RE: Poesie pour reussir amateur 28-06-04 9
       RE: Poesie pour reussir oz 26-06-04 8
           Certains soirs... plomb95 30-06-04 10
               Sans façon... plomb95 01-07-04 11
                   RE: Sans façon... sergi 04-07-04 13
                       RE: Sans façon... plomb95 06-07-04 14
                           Il y a des soirs... plomb95 07-07-04 15
                               Inconditionnellement plomb95 08-07-04 16
                                   RE: Inconditionnellement D_Dupagne 08-07-04 17
                                       Le tango de la mer... plomb95 12-07-04 18
                                       La mer et moi... plomb95 12-07-04 19
                                           Je meurs ... plomb95 13-07-04 20
                                               Que nos larmes sont belles ! plomb95 02-09-04 22
                                                   La maison du Refus... plomb95 02-09-04 23
                                                       A la ville vile vile... plomb95 02-09-04 24
                                                       RE: La maison du Refus... amateur 02-09-04 25
                                                           RE: La maison du Refus... Laurence2 03-09-04 26
                                                               Poète... Sale type ! plomb95 05-09-04 27
                                                                   Les poètes à mi-temps plomb95 05-09-04 28
                                                                       Si "Je" se disait "Tu"... plomb95 05-09-04 29
                                                                           Sans visage... plomb95 05-09-04 30
                                                                               Moi Moi Moi plomb95 05-09-04 31
                                                                                   La poésie ça me regarde... plomb95 05-09-04 32
                                                                                       La ronde plomb95 19-09-04 33
                                                                                           La démence plomb95 03-11-04 34
                                                                                               l'ailleurs oz 03-11-04 35
                                                                                                   RE: l'ailleurs.... Entends plomb95 04-11-04 36
                                                                                                       RE: l'ailleurs.... Entends thyraguselo 05-11-04 37
                                                                                                           RE: l'ailleurs.... Entends plomb95 05-11-04 38
                                                                                                               RE: l'ailleurs.... Entends plomb95 05-11-04 39
                                                                                                                   Je sais... plomb95 05-11-04 40
           RE: Poesie pour reussir plomb95 06-11-04 41
               RE: Poesie pour reussir sergi 03-01-05 42
                   RE: Poesie pour reussir plomb95 03-01-05 43

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Texte des réponses

plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-06-04, 08:28  (GMT)
1. "Le couloir"
Modifié le 26-06-04 à 14:34  (GMT)


Tu ne crois pas avoir dormis longtemps dans la chambre glacée d’un impossible rêve
Les fibres du sommeil ont due le retenir
Et te voilà livré pour un autre combat…

Ce qu’il reste de toi pour avancer, courir…
A chaque instant de vie, la vie qui recommence
Combien d’autres moments
Où sait battre ton cœur
A l’horloge du dedans à reculer les heures

Combien d’autres néants relèvent du venin
Combien de tes pensées si près de la bataille
A rendre coup pour coup
Aux armes du destin
Avec tous les langages esquissés de patience

Avec tous les déserts les chemins rocailleux
Aux portes sans issues avortées de questions
Combien de temps sans voix à lire au fond des yeux
Les mots qu’on ne sait pas…
Les mots qu’on n’entend pas…
Les mots comme des peurs…

Les mots toujours les mots… Ô ! Ma tendre pitance
Le temps semble si long, et moi si mal venu…
Tes mots pour me nourrir... Ô ! Ma douce impatience
Moi qui t’attends déjà pour un autre début

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oz (5 messages) Envoyer message email à: oz Envoyer message privé à: oz Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-06-04, 00:54  (GMT)
2. "RE: Le couloir"
Bonjour,

ton poème est merveilleux, je suis si heureux de l'avoir lu ... ce serait une joie pour moi de pouvoir en lire d'autres.

Je retiens un mot, que je réécris à ma façon, les fibres du rêve,
je n'ose rien ajouter par peur de briser le charme.

bien à vous,

Oz

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-06-04, 20:39  (GMT)
3. "RE: Le couloir"
>
>Tu ne crois pas avoir dormis longtemps dans la chambre glacée
>d’un impossible rêve
>Les fibres du sommeil ont due le retenir
>Et te voilà livré pour un autre combat…
>
>Ce qu’il reste de toi pour avancer, courir…
>Pour chaque instant de vie, la vie qui recommence
>Combien d’autres moments
>Où sait battre ton cœur
>A l’horloge du dedans à reculer les heures
>
>Combien de tes silences relèvent du venin
>Combien de tes pensées si près de la bataille
>A rendre coup pour coup
>Aux armes du destin
>Avec tous les langages jalonnés de patience
>
>Avec tous les déserts des chemins rocailleux
>Aux portes à mille issues avortées de questions
>Combien de temps sans voix à lire au fond des yeux
>
>Les mots qu’on ne sait pas, Les mots qu’on n’entend pas,
>
>Les mots comme des peurs…
>
>Ces mots toujours ces mots… Oh ! Ma tendre pitance
>Le temps semble si long, et moi si mal venu
>Des mots pour me nourrir, Oh ! Ma douce impatience
>Moi qui t’attends déjà pour un autre début

Oh oui, s'il vous plaît, un autre début
Car vos mots sont doux à nos oreilles

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-07-04, 22:49  (GMT)
12. "RE: Le couloir"
Bonsoir,
Ce soir, mélancolique, solitaire en cette fin de semaine - de par mon choix - je relis tes poèmes et je m'interroge. Qui es-tu?
Plomb car imprimerie ou par analogie avec le métal?
95? pourquoi cette date?
Tes mots sont beaux mais révèlent bien peu de toi, de vous devrais-je dire puisque je ne vous connais point.
Je croyais être insensible à la poésie. Je me trompais.
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olivier6 (121 messages) Envoyer message email à: olivier6 Envoyer message privé à: olivier6 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-06-04, 23:25  (GMT)
4. "RE: Poesie pour reussir"
Il manque la musique pour en faire une chanson!
olivier
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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-06-04, 12:47  (GMT)
5. "RE: Poesie pour reussir"
Ecrire un jour écrire demain... Et puis…

Ecrire un jour ...

Avec la profondeur des mots mouillés, liquides des pensées. Les clapotis de l'eau, nos haltes de silence... Ces mémoires immobiles et rondes, qui nous emmènent au loin, avec nos yeux fardés sur l’inconnu… Cette voix douce et tendre... Cette voie d’eau, celle d’un ventre tiède, illuminé. Cette voix blanche et mate en résonance… Qu’un souvenir vient s’y noyer…

Ecrire demain ...

Les plis de l’âge oblitérés, dans ses figures… Ses veines bleues, dans les fêlures anonymes… A ses sans ombre si vide de murmures et de liqueurs. Tant de promesses évaporées, d’exsudes, de mur en mur, de geste en geste, de lit en lit… A cette main jamais posée, des mots d’amour, et de tendresse, dans les carnets de bals … Du temps toujours inachevé, de rêve en rêve… L’attente de futur, un cœur en souvenance...

Ecrire le temps d’un autre...

Les symphonies de Mai et les matins qui chantent, la rue, la nuit, le jour, où vont battrent les cœurs... La ville qui s’éveille, qu’à l’aurore s'éventent, les odeurs au printemps, enrobé de douceur…

Et puis les roses bleues...

Aveugle à petit feu, à marcher dans les lignes, couturé sans un titre, à l’encre, à cœur battant…

A mordre dans sa tête, la vie à pleines dents, le passé au présent…

Comme pour se résoudre, d’un impossible rêve, le temps d’infiniment…

Dans le vers déployé, des " non dit " aux " non lire "… Au diable son talant !

A supposer l’étrange, quand son verbe vous pousse, quand chaque mot bouscule, ridicule où baroque, un monde à bout de sang…

Au verso d’une rime, aux mensonges, aux respires, tous les dieux nés sous X, un monde irrespirable, sapé dans ses chansons, au rougi d’une gorge, à phrases dénudées... Poétiqu'ment parlant…

D’éternels artifices, bâtis à mot couvert, à l’heures des néons, issues des idées noires…

Les nuits des sans issues, aux nuits qui s’enveniment, dans la déséccriture, méandre dans sa larme

Aux jours, de jour en jour, d’écrits comme on s’en va , d’écrits comme on se quitte, des cris quand tout fout l’camp…

Dans ses miséricordes, défunt d’une esthétique, coupable sans une arme…

Avec les roses bleues, d’amour à condition…


Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-06-04, 12:47  (GMT)
6. "RE: Poesie pour reussir"
Viens...

Viens avec moi longtemps, effleurer de tes ongles, nos pages non écrites


Je sais, d’encre asséchée, faire jaillir des fontaines
Les chemins dilués, au pâle à contre jour


Humant dans les étoiles...
Les fleurs que l’on sème
Désordonné du temps
Des larmes et de l’amour

Je sais, tant de mystères, aux courbes de mes songes
Au noir des verrous, chaque nuit, qui m’attend


Là où porte les voix
Tant, mes visages blêmes
Tant, de pages effacées
Où l'emporte mon chant

Viens avec moi longtemps
Surprendre tous les ciels
L'envolée de tes heures… Où te pousse le vent


Reviens-moi comme une ombr' pour étouffer le sombre
Avant que la nuit meure

Viens avec moi... Longtemps
Viens chez moi... Comme un cygne
Cachée là.. sur mon coeur
Sur la lame du temps

Que se figent les ans
Que se figent tes peurs
Viens chez moi comme avant

Viens chez moi... Pour longtemps
Avec ta peau parée...
Sur la beauté du monde.

Je te murmurerai…
Un feu... là... Sous la pierre
L'âme nourrie de toi

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-06-04, 21:52  (GMT)
7. "RE: Poesie pour reussir"
Modifié le 11-07-04 à 22:44  (GMT)

Compte à rebours


Avec les nuits fardées d’étoiles inodores
Avec les yeux mouillés comme un dernier printemps
Au soleil trop mordu
Salé des métaphores
Les jours en pointillés
A bout de sentiment

L’ironie murmurée dans un dernier « je t’aime »
Qui te disait hier « il est si beau ton chant »
Les mots à en mourir…
Tant les mots que l’on sème
D’amour au vent debout
Dans sa marche en avant

Le temps qui s’actualise
Et du plus bel accord
Sur les écrans vernis de l’aube et des distances
En cet air alangui pour nous nourrir encore
Des couleurs de demain
Dans nos flaques d’étoiles

A peindre l’impossible à l’ombre des néons
Réinventer la vie...
La vie qui recommence
A nos diables d'hier
Le temps semble si long
Aux horloges du dedans... Du souffle loin des voiles

A nos clochers conquis d’orgues électroniques
Nos lèvres au goût de pomme imbibées de serments
Nos miroirs, nos reflets, irréels, synthétiques
Nos musiques gravées
Mêlées de sentiments

La brume ainsi posée…
De toi…
Là… Comme une ombre
Dans sa vague, pliée… le temps de recueillir
Un coeur évaporé… confins d’une légende
Telle celle d’un livre… Le soir luminescent

Le rêve enfin brodé quand les mots se racontent…
Les voix qui te contaient en vers un chant d’amour
Des pluies d'aérolithes...
Au ciel...
Et d’où s’évente...
L’indécence de l'âge en un compte à rebours

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-06-04, 08:24  (GMT)
9. "RE: Poesie pour reussir"
Bonjour JG,
Merci pour ces vers magnifiques. Je vous souhaite encore beaucoup de pages blanches où viendront se griffer vos mots enchanteurs.
C'est un plaisir de vous lire,
Bonne journée
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oz (5 messages) Envoyer message email à: oz Envoyer message privé à: oz Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-06-04, 22:35  (GMT)
8. "RE: Poesie pour reussir"
Bonjour plomb,

que j'aimerais pouvoir écrire des poèmes aussi beaux que les votres, toujours frais, toujours renouvelés, libres, j'ai envie de te demander d'en écrire d'autres tant ils m'apaisent, tant en les lisant, j'ai l'impression d'être moins fou, tant ils me sortent de la médecine,

un lecteur heureux, bien à vous,

Oz

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
30-06-04, 00:39  (GMT)
10. "Certains soirs..."
Modifié le 01-07-04 à 16:53  (GMT)


Certains soirs où la lune invite ses fantômes
Des langues se délient
Et la lueur jaune y consume les cendres
Des terres agonisant
Des mots évanouis

Une lueur froide accoste les rivières
Les torrents et les fleuves
Les voiles au vent salin
Hante le transparent de souvenirs opales
Et des spectres de feu la mer aux chants marins

Les ciseaux de la nuit découpent les maisons
Qu’aux premiers rayons vagues on devine le port
Le clocher de l’église ajusté d’horizon
D’infinis points de mire où l’eau grise s’endort

D’innocentes lumières vagabondent et s’enfuient
Sous le phare incertain survolé des étoiles
Les écumes avalées amarrées à la nuit
Sont qu’une ombre de l’ombre où l’eau tisse sa toile

A la grève se lisse un faisceau rocailleux
Des galets policés aux rondeurs encéphales
Et les sables blanchis ont cet air capiteux
Que la mer envahit dans la nuit qui s’affale

Certains soirs où la lune invite ses fantômes
Des langues se délient
Et la lueur jaune y consume les cendres
Des terres agonisant
Des mots évanouis

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-07-04, 20:46  (GMT)
11. "Sans façon..."

Sans façon...


Tu es là sans façon, dit, poète et sans gloire
Dissipé dans les mots les maux dits autrement
Aux mémoires qu’on prête et d’une encre si noire
Les éclats de silence un cristal résonnant


A humer le printemps les parfums de rescousses
Te reviennent les mauves une idylle sans nom
Un passé composé de douceur et de mousse
Les pensées consumées dans tes vertes chansons


Tu te cherches d’urgence un raisin capiteux
Tu fabules des suites en un ciel amoureux
Maquillé de lumières écrivant sous le fard
Les accents d’une lettre où ta rime s’égare


Les écrits et les pleurs que tes mains se racontent
Couturé dans le triste et la lame du temps
Tant de ponts tant de vide où la plume va boire
Tant de voies tant de routes où des âmes s’en vont

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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sergi (90 messages) Envoyer message email à: sergi Envoyer message privé à: sergi Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-07-04, 12:52  (GMT)
13. "RE: Sans façon..."
Bonjour Plomb95,

Tes poèmes sont vraiment excellents !
Vraiment très bon.
J'aimerais en lire d'autres.
J'ai une envie de les mettre en musique si l'inspiration vient, tu me permets ?
Merci à toi.
Bien amicalement.
Serge

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-07-04, 21:10  (GMT)
14. "RE: Sans façon..."

Oui bien sûr ! Si t'y arrives, tiens moi au courant...

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
07-07-04, 00:23  (GMT)
15. "Il y a des soirs..."
Y a des soirs comme ça
Que tu ne connais pas
Des soirs si lents si las

Des soirs si froids sans toi…
Tout à coté de moi
Tout à coté de toi
Quand tu me laisses là
Errant sur l’avenir

Quand tu me laisses seul… Si seul, tout bas, sans voix
Rien qu’à te regarder
Debout… devant la porte de la chambre
Au seuil de mes envies
Qui te laissent dormir

Les soirs où tu t’en vas... Toute seule, avec la nuit
Dans tes robes infantes
Sur les routes inconnues
Au ventre de la nuit

Les soirs illuminés
De rêves immobiles
Du temps du temps passé
Les draps tout éclairés
Au vent du souvenir

Des soirs où tu venais
Les hivers en été
Sous tes robes légères.
Dans mes rêves brodés.

Aux soirs où tu t’en vas

Que je ne connais pas...

Quand tu me laisses là
Quand je te reste là
Le cœur à l’imparfait
Des mots que tu comptais

Les soirs tout comme toi
Les soirs tout comme moi
Au froid de nos quartiers
Si loin de nos baisers
Avec les yeux fardés
Sur la mélancolie

Tant de soirs qu’on sème
Sans les mots
Sans je t‘aime …
Et les gorges noyées
Dans nos vagues d’ennui

Tant de soirs comme ça
Que tu ne connais pas
Quand tu me laisses là
Errant sur l’avenir

Des soirs si lents si las
Quand tu me laisses seul… Si seul, tout bas, sans voix
Tout à coté de toi
Tout à coté de moi
Rien qu’à te regarder
Debout… devant la porte de la chambre
Au seuil de mes envies
Qui te laissent dormir


Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-07-04, 19:46  (GMT)
16. "Inconditionnellement"

J’aurais tout pris de toi
Toi de ma résonance ondulant dans la liane
Tous les chemins mouillés vibrante dans ma voie
J’aurais tout fait de toi et de toi tout aimé

Nous aurions pris en nous tout l’orgueil de l’hiver
Les soleils et le givre
Tous les lacs gelés
Sous la blanche voilure à l’aurore nouvelle
Les guéables étangs sous nos pas rapprochés

Aux lueurs de l’aube et des branches vivantes
D’arbre en arbre ancestral dans nos yeux arrêtés
Partirons des oiseaux en poussière de cendre
Dans un ciel insolent vague d’éternité

Tant de mauves et de tendres
Dans nos ciels associés
Tant mes mains pour te prendre
Comme une ombre… Eclairé

Tant nos gestes insensés
De toi
De moi
De toutes nos figures

Cette géométrie de nous
Nous aurions tout appris
Du temps du temps passé
Des matins

Des blessures

Tant les gouffres amoureux qu’à la nuits vient se fendrent
Les sommeils inconscients de nos fibres de feu

J’aurais tout pris de toi
Et toi... Belle savante
Tant de vague à mes yeux

Toi de ma résonance
De toutes mes ruptures
Maudissant que l’absence
D’aube échevelés

Toi et moi des silences
Du café qui enfume
Aux odeurs mélangés
A ne savoir qu’aimer

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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D_Dupagne (14037 messages) Envoyer message email à: D_Dupagne Envoyer message privé à: D_Dupagne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-07-04, 19:54  (GMT)
17. "RE: Inconditionnellement"


Dr Dominique Dupagne

Administrateur du Forum

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-07-04, 19:15  (GMT)
18. "Le tango de la mer..."

Nos voilures océanes …
Dans les creux de leur eau…
Nous embarquent d’ennui

Et nos pôles à distance
Sont des rêves d’alarme

Les copeaux de la mer
Ont l’accent de la nuit

Sur la pointe les mots…
Sont un feu...
Sont une arme

Les candides louanges,
À nos coeurs asséchés

Font silence et s’enferment …
Et je meurs en écho

D’un félibre peut-être …
À mes mains empêchées

d'Of a dark melody …
Qui me tangue en solo

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-07-04, 19:15  (GMT)
19. "La mer et moi..."
L’amer et moi c’est comme la Mer

Et moi la mer…
Je te la prends
je te la sers
je te la voile
Je te la pisse de ma hauteur
Pour qu’on la r’trouve dans un canal

La mer amère comme on se quitte
La nuit le jour quand elle vient…
La mort en ligne quand elle s’invite
Des profondeurs et du chagrin

Avec ses fronts rebondissant dans l’air béant de l’esthétique
Entre les mailles ses ossements de fil à fil
Aux restes d’îles et de fantômes communiquant dans ses dentelles
Aux processus dans ses courants à nos messages dans ses poubelles
Dans ses lambeaux dans ses tessons sur fond de rires… D’humilité...
Derrière les vitres qu’au jusant résonne un chant d’éternité

Quand ça remonte au d’ssus des quilles
De voile en voile comme des mains
L’amour en moins, pour une fille
Au ciel d’hier sans lendemain

Comme tu crois comme tu pense
La mer et « Je »… La mer et «Tu »

Comme tu vas comme elle danse
L’amer et toi comme tu peux

L’amer et « il » dans sa rafale
La mer et saoule à vague lente
Au goutte à goutte pour qu’on avale
La mer à boire comme le vin

La mer et Toi… Si ça te chante, si ça te dit, quand ça te pleure
Même la Rouge, je te la trempe, je te la vire en quat’e couleurs
Quand sous le fard l’amer enlise, quand t’as la gueule du mauvais temps
Quand le bonheur dans ta valise se fait les ongles avec les dents

Quand ça descend
Comme une rampe
Je te la Alpe je te l’abuse

Je te la menthe
Sur fond d’odeur
Je te la brode
Dans mes crayons

Je te la hisse pour qu’tu t’éventes
Jusqu’aux épaules en cas malheur

Je te la grise avec la langue
La mer en bleu pour pas qu’tu pleures….

Tu l'avais déjà vu, comme ça, toi, la Mer ?


Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-07-04, 22:53  (GMT)
20. "Je meurs ..."

Quand monte la marée…
Au dernier rayon vague
Où vient la vague battre
Aux tempes d’une grève

Comme un jour finissant…
Haletant à la nuit
Un air d’infiniment …
Mélodique à l’ennui

Je meurs des remords
Au chagrin qui me traîne
Comme un rêve s’en va
Comme s’use ma peine

Je meurs à mes décors
Quand l’aube se fait blanche
Quand s’émousse le ciel
Au soleil des dimanches

Je meurs
Aux souvenirs…
Au temps du temps passé
Au temps qui fait sa ronde
Aux portes d’un été

Et des matins salés
Des néons et des lunes
Un rêve éclaboussé
Aux odeurs de bitumes

Je meurs…
De voile en voile
A l'enfance à nos portes
Aux balais incessants
Quand le diable l’emporte

Je meurs des vindictes
Au nom d’une autre cour
Aux chaises électriques
Aux portes de secours

Je meurs au sang d’amour
Aux fièvres monotones
Au silence contre jour
Aux chancres de l’automne

Au soufre au vent de tout
Quand s'essouffle mon chant
Funeste à perdre haleine
Au soleil des vivants

Je meurs à chaque pôle
Là où coule la Seine
Aux gueules d’indigents
Des faveurs et des reines

Je meurs de l’étrange
Au jardin des chimères
Aux couleurs qui dérangent
A leurs mines Etrangères

Je meurs à l’article
Du code de la haine
Et des hymnes à l’amour
Pour nous faire croire qu'on aime

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-09-04, 22:52  (GMT)
22. "Que nos larmes sont belles !"

Croirais-tu seulement l’étrangeté du mal…
Celui qui vit de l’autre, celui qui vit que pour ton bien
Croirais-tu la faiblesse, celle qu’on t’offre nuit et jour, en million de couleurs
Celles des arbres morts, que tu regardes près du feu, dans l’âtre de la télévision
Croirais-tu seulement, qu’il faut que je te dise…Que tes larmes sont belles !

Et ces amis que tu reçois, pour réchauffer tous les silences
Leurs traîtres mots qui se confondent à ceux qui te font rire, quand tu te sers à boire
Cette amitié qui te rassure au-delà de ses phrases…
Celle d’avoir comme elle, suffisamment pleuré
Le croirais-tu, alors, l’étrangeté du tout, celle fondue en toi
Cette belle arme douce, qui pourtant te fait vivre…
Et celles des grimaces… Et celles des grimaces ! Le croirais-tu encore ?

A toi, qui ne vois pas… A toi, qui ne sais pas !
A toi, qui ne crois pas, à ces chambres glacées... A d’impossibles rêves !

Toi, qui pour avancer, s’inventes la rumeur… Du temps, qui recommence !
Toi, de tous les néants, toi de tous les venins…
Avec tous les déserts, les chemins rocailleux
Aux portes sans issues, avortées de questions
Toi de tous les moments, à lire au fond des yeux, les blessures en plein cœur…

Toi d’un autre langage et de suaves pitances
Qu’un monde ne sait pas…
Qu’un monde n’entend pas…
Un monde comme des peurs…

Et si je te disais, que le mot liberté, fracasse tous les murs...
Le croirais-tu vraiment ?
Et si les murs ne l’entendaient pas ?
Et si les murs ne s’entendaient pas ?
Le croirais-tu vraiment, que le mot liberté, efface chaque mur et qu’un autre l’entende ?
Croirais-tu seulement, qu’il faut que je te dise… Que tes larmes sont belles !

Faut-il que je te dise, l’étrangeté de moi
Faut-il que je te dise que plus rien me fait mal…
J’ai remplis tous les verres… « Aux armes mes amis !!! »

Faut-il que je te dise
La peur de te faire mal
Mais toi ! Me croirais-tu ?
Faut-il te l’entendre dire…
Que mes larmes étaient belles !


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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-09-04, 23:04  (GMT)
23. "La maison du Refus... "
(La maison du Refus, vient d'une certaine vision de la vieillesse en maison de retraite...)


Ici même les plâtres ont le souffle coupé…
Il y a si longtemps que tout sommeil en eux…
Ici tout est faiblesse, qu’au vent s’en est allé…
La parole et le chant…

Ici de jour en jour
A longueur de silence, les jours se confondent
Si bien que chaque jour, se fabrique des mondes
Qui ressemblent à la nuit…

Ici même le temps, à perdu la mémoire
Pour que chaque seconde, s’étende comme l’heure…

Ici plus rien ne sert, rien ne sert de croire
Ici tout vient à point, avec ou sans le coeur…

Ici, il n’y a rien, y'a même pas d'horloge, il y à juste moi…
Même plus un chagrin…
Même plus d'éphémère
Mais de quoi vous l’écrire…

Juste moi et rien d’autre, sur les os qui me portent
J’ai les os d’un oiseau…

Un oiseau qui avance, pour aller nulle part
Dans le tempo de l’eau, qui coule goutte à goutte…
Des larmes et puis des larmes, rien que des larmes d’eau
Qui me brisent la tête, qui le courbe le dos

De l’air... Il n’y'a que de l'air
De l'air comme d'un désert
De l'air et du silence
Où y’a même plus de sons
Où y’a même plus de voix
Même plus de musiques…

Y’a même plus le chat…
J’ai fermé les volets !

Ici tout est langueur, ici tout est pâleur, ici tout est unique
Ici tout va longtemps
A longueur de détresse
Mais à force d’y croire… A longueur des peurs

Comme plus rien ne vient, comme plus rien ne va…
Comme rien n’a été…
Comme rien ne sera…

Puisqu’on n’me connaît plus !
Puisqu’on n’m’a jamais su
Puisqu’on ne sait pas !
Puisque tout est froidure

Puisque je ne suis plus !
Qu’un fantôme de plus !
Qui marche dans le noir

"Je n’ai plus de mémoire !"... "J’ai tué mon passé… !"

"Montent les idées noires, naisse l’éternité"

Puisqu’il n’y’à plus personne…
Puisque tout est lassé
Puisque tout est lassant
Qu'il n'y a plus d'été
Qu'il n'y a plus d'avant
Puisqu'il fut un soir
Qu’il fut un matin
Qu'il ne reste plus rien

Qu’il n’y a plus de mains
Plus de gestes
Plus de gloire
Qu'un souffle assassiné

Plus de mots superflus
Même plus de désirs
Même pas de regrets
Même plus de blessures

Que pourtant je demeure…
Ici…Seul… Ou Ailleurs…

« Qu'Ailleurs » c’est « Demain »

Seul, entre quatre murs, un miroir éclaté…

Ici, seul et sans âge…
Et pour conversation…
Seulement le Refus


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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-09-04, 23:11  (GMT)
24. "A la ville vile vile..."
Tu n’es pas seul au monde à te prétendre humain aux portes de nos villes fermées de l’intérieur…
Les gens de mauvais genre sont des mutants d’ailleurs…


Tu n’es pas seul au siècle à vendre l’incroyable, t’es mains d’or et de sang, tes regards de légendes, de voleur et de honte, à nos anges de paix…


Les navires de banlieue ont percé tous les ports des accents ironiques
Les saillies de leurs mots calculés sur la haine


Les sous sols dans nos villes sont des ventres à tickets
Avaleurs d’anonymes
Propriétés des chiens muselés sur contrat
L’arme conventionnelle des républiques et des lois


Ici les étrangers ont des rêves à revoirs


Ici tous les trésors dorment dans les pénates… Leurs volets sont fermés


Dors-tu mieux maintenant à l’auberge du ciel, le cœur comme une borne
Berceau de tes orgasmes et des voilures, à l’Alpine frontière de ton unique Europe
Tu la vois bien ta ville, nouvelle et toute en bleue
Ta ville parnassienne, aux fronts des malvoyants, leurs préaux de faciès gardiens des cécités...


Regarde-là ta ville... Au fond de nos bastilles, te garder la vie belle
Regarde-la ta ville... Et des faces cachées d’indigences indignes
Regarde-là ta ville... Etrange d’ironies… "Comme elle a de l’allure !"
Regarde-là ta ville... Regarde-là ! Comme la vie, comme ci elle était belle


***

A la ville vile vile, je n’veux plus y’aller maman
Les gens de la ville vils vils
N’sont plus comme avant maman
Les gens de la ville vils…….
N’sont plus comme avant

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-09-04, 23:14  (GMT)
25. "RE: La maison du Refus... "
Bonsoir JG,
que vous dire? je vous l'ai déjà dit. C'est trop beau ce que vous écrivez. N'avez-vous pas envie de publier ou l'avez-vous déjà fait? Si oui, dites-le nous. Cela me plairait de vous lire pas seulement sur le web...
Très bonne nuit dans la maison du poète

Alexia
Trop loin à l'est, c'est l'ouest
Lao-Tseu

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-09-04, 21:52  (GMT)
26. "RE: La maison du Refus... "
Bonsoir Amateur,

je ne veux pas jouer les rabats-joie, mais publier de la poésie est quasi mission impossible. Elle n'a plus le prestige qu'elle avait encore au début du XXème siécle, et si on n'est pas déjà un auteur reconnu dans d'autres domaines, il ne reste presque plus que la solution de publier à compte d'auteur.
Quand les représentants nous proposent de la poésie, on n'en prend qu'un exemplaire, et encore c'est plus pour leur faire plaisir car on sait que dans 99% des cas ça finira au retour.
Ceci dit, qui ne tente rien n'a rien!

Amitiés,

Laurence

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-09-04, 23:03  (GMT)
27. "Poète... Sale type ! "
T'as les mots qui racolent sur une gueule d'inventaire
Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous
Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères
Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux

C'est la rime qui t'efface dans tes nuits de lumières
Sous la lampe à déprime quand t'arrives contre jour
Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère
Pour du vent qu'on imprime sur papier de velours

Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine.
Plein tes rêves d'insensés, pour un coin dans ton cœur.
Quand ta voix pour casser fait sa rime assassine.
Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres .

Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant.
Quand tes mains te retiennent des claviers trop grinçants.
À fouiller dans ta lettre les humeurs dans ta veine .
À nous tendre des miettes à nous tendre du vent .

Dans ta langue sans faux-pas découpée de rancunes.
Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel.
L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument.
Aux visions camouflées sur fins fonds d'aquarelles.

T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre.
Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats.
Pour ton bec azuré des ivresses des encres.
Pour ta mine crève-coeur à la tête des rois.

T'as l'cheveux Rock n'roll et ta danse de derviche.
T'as du rêve maquillé des faux airs du printemps.
T'es du poil à gratter qu'a bouffé du caniche.
À toujours rechercher dans la Rose des vents.

C'est la clope que t'oublies en fumées de prières
C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi
C'est la trace dans tes lignes qu'ont fait l'tour de la terre
Poursuivant ton nuage à demeure sous un toit

T'es la mer bavarde quand les mauves transpirent
Comme un cri qu'on effleure les matins rouges sang
Des goélands au ressac où les gueules chavirent
Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents

À saper du kaki dans tes vertes rengaines
À défendre ta plume… Il faut bien que tu vives…
À la Une à la haine ton drapeau pour les cons
Brancardier dans tes veines comme coule l'eau vive

Aux syllabes noyées et la mort en sourdine
Aux satires de l'ode dans tes sables mourants
Au bastringue de Berlioz… d'Ophélie sa copine
T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan


T'es pas toi, tu t'consoles
T'es tout l'monde et pourtant
On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout le camp


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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-09-04, 23:08  (GMT)
28. "Les poètes à mi-temps"

Regardez-les glisser la parole éphémère
Sur leur ventre glacé d’académique amour
Entendez-les nier leurs folies conseillères
Ecoutez-les chanter…
Nébuleux… Des discours

A faire parler les mains des langues que l’on coupe
A faire parler les ang’s… dans les ailes d’un Boeing
Le monde écartelé et les dieux à la loupe
La mort électronique
Celle qu’on ne voit pas

A vous créer des vagues
Du vent
Et des soupirs
A vous gueuler les armes, apprises de nos guerres
A paris… Stalingrad… Toulouse ou Monaco
Des Poètes... Au printemps
En leur nom sous la terre

A tous les mots noyés au bout des langues en feu
A vous faire avaler la valse à 18 ans
Au vers et des prières…

A s’excuser du peu
Poétiser l’hiver…Modernes… A tous les sangs

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-09-04, 23:10  (GMT)
29. "Si "Je" se disait "Tu"..."




Je t'imagine tellement, avec ta plume au poil, te déhanchant la nuque
et parc'que tes lunettes, sont pas des varie-lux…

Avec l'écran total.... Eteint ! Pour qu'il t'allume !
D’un peu de certitude, sur la table des mots…

La vaseline pour le verbe, à rentrer dans ta tête, en surveillant l'gréfier,
miaulant l'amour en BOITE !.

Du Verbe, du Verbe et de la métaphore, à défaut d'un cachet.
Peaufinant l'adjectif, façon con christ-adore…

A faire bander les nouilles... et les fleurs d'artichaut,
branchés sur le secteur, en poète dit MODERNE !

A faire sortir les larmes, des syntaxes qu'on injecte,
au monde qu'à plus d'mouchoir...

Parc'qu'on ECONOMISE !
Sur la misère des mômes, bridés d'la tête aux yeux…

Parc'qu'on marche au KLEENE ! et qu'c'est pas prés d'finir.

Parc'que faut bien des cons, pour faire marcher l'COMMERCE. !

Je t'imagine VraiMENT !

Jouant à l'acrobate, sur des paroles en l'air
Ou y'a vraiment pas d'quoi, monter son chapiteau...

Quand les regards s'éloignent, à tous les temps qui passent…
Quitte à te retourner, la veste au portemanteaux...

A te r'garder l'nombril, des fois qu'il n's'rait plus là…
A te dorer la face, quand le ciel se fait bas…

D'te savoir dégainer, la larmes aux conjonctures
Quand seuls les mots s'enlacent, quand l'amour ça fout le camp..

Ta muse en bandoulière, quand elle te fait ceinture…
Quand ta brume se fait dense, fatale à tous le temps...

Poète ? ah ah ah ! Moi aussi !

J'avais deux mots à t'plaindre…Il y a si longtemps que tu me fais MARRER !

Ouais ! il y a des soirs comme ça…

Il y a même des jours, dans ton coeur supposé..
Ou j'aimerais te rire… Puisque l'âme se vend…

Combien tes maux ça-lassent... plus le cul ça fout l'camp

Et j't'imagine encore !

Tremper du pain dans ton Whisky et du chagrin à porté d' PUB !
Du d' scoop en vrac et en l’armes !

Et la rime pour la soupe !

Avec l'ego en chiffres, crédité d'alphabet

Oui Toi ! Le pouet pouet !

Mais il va nous pondre un vers, Le poète !

Au pied d'l'a statistique, dans ses copiés-collés ?

T'es POETE ! Moi non plus!...


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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-09-04, 23:13  (GMT)
30. "Sans visage..."
On cachera nos airs essoufflé des visages !
A nos gueules semblables
Vomissant sous nos pieds

Des mois d'Avril à Mars dans les jours de messages
Déguisés d'un printemps aux cils de nos pensées

On aura pour convaincre
Des semblants pour survivre
A nos gueules sans visages
Pour solo la douleur


L'été sera bientôt brûlure loin des livres
Et les genoux qui blessent, un secret, loin des pleurs

Nous n'aurons que des gestes affichés aux mémoires
Des fantômes d'horreur aux odeurs de nos pluies

Son visage pour des lèvres obligées dans le noir
Et la tronche cachée aux alarmes d'oubli

On cachera nos mains à mordre dans nos têtes
A feindre des sourires à l'émail de ces gens


Personne n'en saura rien
D'un visage qui s'entête
L'apothéose en somme, enfoncée jusqu'aux dents

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-09-04, 23:15  (GMT)
31. "Moi Moi Moi"
Moi mon nombril…

Et mon style...

Et mon arbre…

Et mon vers…

Il est probable que nous n'avons pas la même vision de l’Inutilité des sentiments

lorsque l’homme et sa loi montrent sa vraie nature.

Moi, qui me définis, d’une langue inventée, vocabuloscopique, hostile à tout un monde, à mes gueules d’improbable.

Moi, ce loup solitaire, délégué des morsures, aux juges, à leurs calendriers, aux iniques manœuvres, du Bien comme du Mal !

Moi ce moellon dans l’astre, aux galeries de Neptune, aux routes d’androgynes, dispersé d’idées noires…

Moi, d’ici ou d’ailleurs, à tailler ses crayons, aux fissures de l’arbre…
Mon arbre et comme moi, au planning du vent, mon arbre séculaire, aux cotés d'autres chênes, avec le même sang…

Mon Arbre et comme un Double
Et d’une vue plus saine et qui indiquerait, là, où je me suis planté !

Aux gestes dans ma tête, à arme inégale.

Aux noyades du rire, à l’émail de l'enfance, aux airs démocratiques, dans leurs jouets adultes.

Au passé composé, d’instants de contorsions, au prix de tout silence, derrière chaque serrure.

D’un tableau dans l’image.

Moi, libre et vindicatif, à ma propre nature.

Moi d’un air attachant, d’un paysage mouvant, éloigné des tempêtes où mon regard statique, viendrait prendre l’hiver, au bout d’un été bleu.

Aux portes sans issue, issues des essayages, roulés dans l’écriture, d’écume à fleur de peau, au noir d’une maison, les nuits de commissures…

Avec pour seul ennui, d’inavouables extases, aux vagues épidermes, l’odeur des plaisirs…

Et des genoux meurtris, cachés sous une larme
Du faux sous l’apparence, au compte des désirs…

Moi, des desseins instables, aux lignes illisibles.

Moi des "Hier "et de "Rien", sinon d’un pacte habile, avec le sentiment et je ne sais quelle brûlure.

L’autre coté d’ma tête, caché derrière un double, qu’invisible au présent, un autre âge s’embrase, quand le vers me rallume…


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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-09-04, 23:16  (GMT)
32. "La poésie ça me regarde..."
La poésie ça me regarde, j’ai mes espaces d’intimité, à me dénouer de mes névroses, en faces cachées des libertés.

Je suis à moi tout seul, une maladie... Une maladie qui soigne...
Pour me guérir des différences, à me nourrir d’extravagances, de la tête à mes pieds, poétiquement parlants.

Un amoureux d’moi-même, figé dans le regard, de cet autre moi-même, où je me sens cet autre, cet autre-ci ou bien cet autre-là, qui passe, sans ne jamais bien regarder.

Celui qui comme moi, ne regarde que lui…
Que ce qu’il aime, que ce qu’il aime à détester…

Je suis le con des cons, qui marche dans la lignée du con suprême, narcissiquement parlant, le doigt pointé sur l’esthétique, poétiseur qu’en ma faveur, comme un revers à mon propre défaut et d’une mise à l’index…

Je suis le rouge, je suis le blanc, le clown qui joue de la grimace et qui se soigne solo !

Dans mes rapports intimes avec les glaces des salles de bains…

Dans les vitrines, qui ne vitrinent plus rien, qu’un semblant de mon spectre.

Dans les miroirs des ascenseurs, conditionnés de mon unique présence.Histoire de me tirer la langue, sans y mettre les formes, histoire de supporter, l’idée insupportable, de ne pas être encor, maître de ce putain d'monde...

De ne pouvoir m’identifier à l’image d’idéale, au moyen du langage et du rapport aux autres…

Je poétise au face à face, de miroir en miroir, pour prouver que j’existe, à m’envoyer en l’air, dans l’air d’un psychotique.

A mélanger le rire, l’amour et le dégoût, sous le trait des grimaces, à larmes déployées…

Pour m’isoler d'la vie, et d’une idée d’la mort, cette source permanente de frustrations latentes.

Avec un univers que l’on se doit de conquérir…
Je suis un Chat ! Un chat qui n’connaîtra jamais, la phase du miroir…

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-09-04, 19:01  (GMT)
33. "La ronde"

Nos regards dissipés et les paroles vaines
L’amour t’en souviens-tu... Tout est bien loin déjà
L’alliance aux mille feux tant d’années qui nous mènent
Aux Roses annuelles où le rose s’en va

Des rides qui trahissent l’infini sous l’étoile
L’agonie dans son ciel où ton âme se voile
D’un silence haletant chaque nuit d’infortune
A mon pas de géant qui n’atteint pas la lune

Sous le phare des néons chaque jour finissant
Au tissé de nos draps à recoudre le temps
Où se couchent les anges... Où se glisse ta peine
Dans ton ventre en sursit du maillon qui t’enchaîne

Mille années de lumière au brillant de tes doigts
L’imparfait de ton rêve à nos lèvres sans voix

Tant de lustres et sans yeux
Tant de froides lueurs
Tant de gestes effacés dans nos lits sans le cœur…

Tant de nords et de vides aux aurores opalines
Tant d’hivers… Et puis toi… Dans mes mains orphelines
Où ton ombre s’étire
Un fantôme à l’étroit
Où sa ronde se mire au miroir de toi…


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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-11-04, 22:04  (GMT)
34. "La démence"
Modifié le 07-11-04 à 00:27  (GMT)


La démence c’est ça…
C’est tout ce que je vois de sept heures à minuit
C’est le jour qui se lève et sa mélancolie
C’est le bouton pressé de la télévision
C’est la mort en direct qui montre ses jupons

Avec la folie… qui passe dans ma tête
Celle qu’on dit jolie… Aux douces épithètes
Celle que je m’écris comme on dresse un contrat
Qui me fait les mains lisses et qu’on ne lira pas

La démence c’est ça…
Toujours la même chose
L’inconscience public rejoignant la psychose
C’est l’accent basané qui pose nos alarmes
C’est la peur qui nous fringue au cœur comme une arme

C’est celle qui se vend au journal de vingt heures
La mort à tous les sangs qui compte pour du Beur
La misère vitrinée qui règle tous ses comptes
Qui sert d’apéritif pour avaler la honte

C’est Jésus et Marie qui font leurs commissions
Lazare ressuscité dans les microsillons
C’est le mur qu'on rase et qui fiche la barbe
C’est la haine dans l’urne où le droit se lézarde

La démence c’est ça…
De l’ordre et du sermon
La gloire de nos pères à fuir les démons
Dans le sein d'Abraham aux prochaines croisades
Dieu Made in USA superman in parade

La démence c’est ça…
La démence c’est moi…
Toujours la même chose
C’est tout ce que je vie et le monde et puis rien
Qui garde sa folie à l’encre de ses mains
Qui couche dans un rêve avec ses idéaux
D’un soleil à la nuit qui rode sur ma peau

Ma maladie qui marche dans les pas de Ferré
Le chant de sa musique où traînent ses pavés
La symphonie vocable halée dans son alcool
Toujours cette folie qui signe ses bémols

La démence c’est ça…
La démence c’est moi…
La démence c’est toi…
Toujours la même chose...


Jacques Gourvennec

*Musicalité de mots empruntés à Léo Ferré

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oz (5 messages) Envoyer message email à: oz Envoyer message privé à: oz Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-11-04, 23:57  (GMT)
35. "l'ailleurs"
Bonjour,

c'est toujours un grand bonheur pour moi de lire vos poèmes, j'avais peur que vous n'en postiez plus. Je viens d'acheter les "poèmes à la nuit" de Rainer Maria Rilke, en réponse aux votres, voici celui là qui est malheureusement traduit mais dont je possède l'original en allemand si vous voulez. C'est ce poème qui est à l'origine du film : les ailes du désir de Wim Wenders.

Au coeur de la nuit je veux m'entretenir avec l'ange
pour savoir s'il reconnaît mes yeux.
S'il me demandait soudain : regardes-tu l'Eden ?
et je devrais dire : l'Eden brûle

Je veux élever ma bouche vers lui,
dur comme celui qui n'a pas de désir.
Et l'ange dirait : pressens-tu la vie ?
et je devrais dire : la vie tenaille.

S'il trouvait cette joie en moi,
Qui, en son esprit, devient éternelle
et s'il l'élevait dans ses mains,
et je devrait dire : la joie s'égare

Bien à vous,

Oz

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-11-04, 18:07  (GMT)
36. "RE: l'ailleurs.... Entends"
Entends le transparent des muses, celui qui rode sous mon masque
Celui désigné à ma cause, qui m’abreuve d’un souffle, l’esprit baigné d’une lueur…
Entends le scintillant du verbe et de sa poésie…
Entends briser les forteresses de l’appartenance solitaire et celles des pléiades…
Entends la lettre
Entends les mots qui volent dans la phrase…
Entends ma solitude
« La solitude bêle… »
Ecoute un chant, écoute un vers, écoute un silence qui passe…
Ecoute tous les mots…
Je leur fais prendre l’air…
Qu’enfin nos lèvres se délient de leurs reflets changeants
A ton eau répandue… Toi seulement de l’aurore
Qu’enfin viennent encore s’assoire à notre table
Les statues de nos âmes
A perdre la raison


Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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thyraguselo (65 messages) Envoyer message email à: thyraguselo Envoyer message privé à: thyraguselo Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-11-04, 18:33  (GMT)
37. "RE: l'ailleurs.... Entends"
Bonjour Plomb95,

Je ne suis pas particulièrement fan de poésie, et je dois vous avouer que je trouvais que vos poèmes étaient surtout des assemblages de mots hétéroclites sans grande valeur et dont le seul intérêt était de produire une beauté facile avec des phrases élégantes, des jolis mots et une syntaxe qui s'éloignait du langage traditionnel. Mais je dois vous dire que ce dernier poème m'a bluffé, je viens de comprendre que les images que vous créez ne sont pas si faciles à faire, méritent une attention particulière, et je réalise qu'il faut vraiment savoir lire, vivre et se représenter chaque mot pour comprendre votre poésie.

Amicalement,

Nicolas.

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-11-04, 19:10  (GMT)
38. "RE: l'ailleurs.... Entends"
Merci Nicolas, c'est très gentil de ta part ...

Jacques


Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-11-04, 19:10  (GMT)
39. "RE: l'ailleurs.... Entends"
Modifié le 05-11-04 à 19:12  (GMT)


Comme une alliance...

Quand vient battrent à la nuit tous nos soleils fondus
Au deuil de nos gestes aux secondes perdues
Cette partie de nous en sommeil à la traîne
A l’autre bout du jour…
Un seul sang dans nos veines

Où va jusqu’à ta lèvre un souffle qui s’allonge
L’eau de tous tes baisers… l’érosion de tes songes
Du « Yes » sur ta bouche à me laisser sans voix
Mes mains en vagues douces…
Jusqu'au bout de mes doigts

Quand l’aube te fait blanche à mes yeux aveuglés
Au vitrail de toi s’allumant au passé
Où nos langues muettes emportaient tous les mots
En folles vaguelettes… En toi…
Comme un écho

A ma peau à ta peau où brûlait mon destin
Au germe d’une fièvre à noyer ton chagrin
Cette blessure ouverte à coudre du désir
Comme une lettre ouverte… En toi…
Et même pire

Aux jours qui chaque jour sans cesse se souviennent
Des cris de ton amour qui flotte dans le vent
Aux pleurs de ton chant l’albâtre de ta peine
Aux fleurs d’une pierre
Où passeront les gens

Pour une alliance

Au parking des cailloux ruisselant mes « je t’aime »
A tes lettres gravées de l’or et de ton sang
Qui me dira sans voix tout les mots que l’on sème

Comme une alliance
« A toi… »
Tout simplement

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-11-04, 19:16  (GMT)
40. "Je sais..."
Modifié le 05-11-04 à 19:17  (GMT)


Je sais les heures basses où le rêve se hisse
Je sais tous les visages à la nuit consumés
Des femmes pratiquantes et de mauve et de parme
Fleuries de lit en lit d'infidèles pensées

Je sais un peu d'aurores et je sais des poussières
Je sais vingt ans déjà.
Je sais bien mille années

"Je sais aussi d'autres matins"

D'une étoile et d'un siècle un tissé de lumières
Un champ haut comme un ciel vide d'éternité
Avec les mots touchant
Avec comme une offense
Avec comme un chagrin
Avec... comme une idée
Des lèvres et puis des mains bavardes d'indolence
Avec un chant d'hier le coeur assassiné

"Suivant parfois d'autres chemins"...

Je sais comme tu sais, un jour, comme une alarme
Du rouge mit aux lèvres et des airs maquillés
Un crayon fleurissant d'artifice la larme
A son bleu soulignant la place d'un passé

"Je sais bien d'autres vies" tu sais..."
"Avec en souvenir"
"Bien d'autres lendemains"
"Je sais... Tout ça, tu le sais bien "

Je sais les yeux voyants de nos joyaux perdus
Je sais comme une trace comme un vague refus

Je sais le temps d'un autre au bout de la patience
Dans les mains de Cassandre indexés à alliance

Je sais un coeur si haut sans gestes de secours
Des langues assoiffées et des comptes à rebours

" Où passe le destin "

Une autre destinée d'invisibles tendresses.
Avec tous tes baisers venus les ramasser

Avec... une tiédeur... et le temps qui se venge
Avec... une paresse et des servilités
Des matins en retard et des soirs où se range
Au fond de nos placards toute une éternité

Avec... des lits tranquilles un fantôme qui passe
Avec ses humeurs... en phrases éternuées
A peine des silences et puis des mots de passe
Avec bien mille choses
Aux heures à pas comptés

"Je sais comme tu sais, mais il se fait tard "
"Avec tous mes... je t'aime"
"Et c'est déjà demain ! "


Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-11-04, 23:41  (GMT)
41. "RE: Poesie pour reussir"
Modifié le 07-11-04 à 00:36  (GMT)

Oz
j'ai essayé de voir qui tu es et de t'écrire sur ton Email, mais tout est désactivé... J'ai plein de choses à te dire...

bise (pas grave si t'es un mec on s'en fiche)

Jacques

poete.sale.type@neuf.fr

Oz

Entends le transparent des muses
Celui qui rode sous mon masque
Celui désigné à ma cause
Entends ce qui m’abreuve de son souffle,l’esprit baigné d’une lueur…
Entends le scintillant du verbe et de sa rèsonance…
Entends briser les forteresses de l’appartenance
Celle du solitaire et celles des pléiades…
Entends la lettre
Entends le mot qui vole dans la phrase…
Entends ma solitude...

« Ma solitude bêle… »

Ecoute un chant, écoute un vers, écoute un silence qui passe…
Ecoute tous les mots…

« Je leur fais prendre l’air… »

Qu’enfin nos lèvres se délient de leurs reflets changeants
A ton eau répandue… Toi... seulement de l’aurore
Qu’enfin viennent encore s’assoire à notre table
Les statues de nos âmes
A perdre la raison

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sergi (90 messages) Envoyer message email à: sergi Envoyer message privé à: sergi Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-01-05, 20:05  (GMT)
42. "RE: Poesie pour reussir"
Salut Plomb 95,

Alors t'écris plus, panne d'inspiration ou ta muse fait la grève.
Amitiés.

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plomb95 (17 messages) Envoyer message email à: plomb95 Envoyer message privé à: plomb95 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-01-05, 21:09  (GMT)
43. "RE: Poesie pour reussir"
si si ! Mais ici personne ne passe ou presque...


Ici depuis longtemps déjà était la solitude
Puis un jour, vint le texte.

Je n’ai que la tendresse affichée en offrande, rien que du sentiment toujours inachevé.


J’ai découvert un ange, païen, mais passionné, éloigné de mon sexe, qui couche dans ma tête et meure en chaque phrase.


J’en vibre de sa voix, des mots imaginaires, un instant de sa bouche qu’un silence m’envoie.


Je sais de lui qu’un homme, est aussi une femme, et que la femme ne le sait pas...

Et je sais vice-versa.


Je suis comme nous sommes ; Humain !
Humain comme un jouet à nos remparts, nos soleils inversés, l’angle félon d’un miroir.


J’éclaire un présent de ma langue, mes spectres indécences narguant le fond de l’âme.

Cette roulure en moi, qui suinte des plaisirs, un creusé d’inconscient, chiné dans son sommeil...


Je suis le visionnaire de la première minute, qui suit la mort de tous les cygnes.


Je n’écris pas… Je torche et j’éjacule de la syntaxe.


Je suis de l’onanisme, en phrases dénudées, la triste d’équivalence...


Cependant que l’unique dans son art, n’avance que de l’Art lui-même, les mots de tous mes maux, ne sont que la copie d’une longue agonie...


La faculté de composer, reste qu’un art plagié au temporel, dans le cumul des lectures.
La vaporeuse orgie de la mémoire et du savoir enfin constitué...


Un étalage manichéen de tous les manuscrits connus, avec leurs mots appris dans les livres et les bibles...


Ainsi comme un auteur qui naît, je ne deviens que ce nouveau disciple, une copie de cent mille autres apôtres


Un faux dieu démuni.

Une page blanche et plus rien d'impossible (JG)

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