Bonjour Yan Tan,Quand je me suis fait hospitalisée sur la demande de ma famille, j'avais un sac avec toutes les affaires auxquelles je tiens car dans mon délire je pensais qu'on voulait me les voler. Arrivée à St Anne, les médecins ont bien voulu que je garde mes affaires. Les chanbres étaient soient de 1 personne, soit pour trois, mais dans tous les cas il y a avait un placard personnel, par contre le cadenas était à la charge des malades. Mes parents m'ont apporté un discman, des cd et des livres, et biensur des vétements. Tous les patients avaient des vetements normaux, sauf deux déments. Il y avait une salle commune ou on pouvait fumer et regarder la télé (pas de tv dans les chambres), mais jusqu'a 10 h du soir.
Quand je suis arrivée mon portable m'a été retiré, heureusement mes parents l'ont gardé (sinon c'est l'hopital qui le garde en attendant) et je me suis appercu que plusieurs patients en avaient un, et je l'ai recupéré, en fait il suffisait d'être discret, et de ne pas tenter qui ne peuvent pas en avoir un à cause de leur état.
Sinon les journées s'organisaient ainsi :
7h levé, distribution des médicaments, 7h30 petit déjeuner
10h ergothérapie (dessin, poterie) non obligatoire
12h distribution des médicaments
12h30 déjeuner
19h diner
20h distribution des médicaments
22h distribution des médicaments, puis coucher.
Sinon aucune autre activité, mais si tu vas dans une maison de repos, il y aura peut-être plus d'activités.
Je ne garde pas un bon souvenir de mon suivis médical. Je ne voyais pas le psychiatre tous les jours, et il fallait que j'attende des heures dans le couloir pour pouvoir le voir et à chaque fois ça durait 5 min, donc pas moyen de discuter, en fait il ne faisait que surveiller le traitement. Les infirmiers passaient leur temps dans leur salle de repos, et ne discutaient pas non plus avec les patients.
En plus de l'ajustement du traitement médical qui a mis un terme à mon délire, mon séjour à l'hopital m'a permis de me reposer psysiquement en retrouvant enfin le sommeil, de bien manger, bref de reprendre des forces.
Au bout de deux semaines j'avais des permissions dans le parc et au bout d'un mois j'ai pu faire ce que je voulais à l'extérieur dans l'après-midi. Pour toi ça sera surement moins long car tu vas te faire hospitaliser volontairement. J'ai beaucoup regretté de ne pas avoir eu conscience de mon délire, et d'avoir été hospitalisée contre mon grés. Au début je pensais que c'était une machination contre moi, j'ai vécu des jours difficiles. Il faut que tu vois ton hospitalisation comme une chance. Ca va te permettre de ne plus délirer, ni entendre de voix.
Au début de mon hospitalisation, un jour ils m'ont trouvé un peu agitée alors le psychiatre m'a prescrit du valium (je me suis apercu que le traitement avait changé à cause du gout des gouttes) et j'ai été un vrai zombie. Après ça je suis allée voir le psychiatre, je lui ai demandé de me dire précisément ce qu'il me donnait (nom et dosage), ce qu'il a fait, et de toujours m'informer des changements.J'ai aussi demandé à n'avoir plus de valium, et il ne m'en a jamais represcrit. Je te dis ça car tu ne sera pas passif par rapport à ton traitement, tu peux toujours donner ton avis.
Sinon j'ai rencontré pleins de gens sympas et pas fous tel qu'on se l'imagine sauf quelques cas désespérés. Je me suis meme fait un bon ami.
Niveau visite, ça m'a été autorisé toutes les aprés-midi dés le début.
Si je peux te donner un conseil, ce serait de demander au psychiatre qui te suis d'aller plutot en maison de repos (si tu as une bonne mutuelle), car d'après ce qu'on m'a dit il y a plus d'activités proposées qu'à l'hopital.
Amités.
Maria