Bonjour Isabelle,Vous écrivez "Ce qui m’attriste dans le suicide c’est que tout le monde s’accorde à dire qu’il aurait pu être évité. Que si chacun avait fait ce qu’il avait fallu, l’être aimé serait encore là."
Je ne partage pas votre point de vue. Ce qui permet aux familles, aux médecins aussi, de continuer à aider des schizophrènes ou des suicidaires, c'est de savoir que l'on ne peut pas toujours éviter le pire.
Ce qui est important, c'est de pouvoir se dire que l'on a fait de son mieux, que l'on a écouté, aidé, expliqué, soutenu, aimé.
Si malgré tout cela la personne refuse de se soigner, ou s'échappe de l'hôpital, il faut pouvoir accepter l'idée que la disparition de l'être aimé était inévitable, que l'on ne pouvait pas l'empêcher malgré avoir tenté tout ce qui était humainement possible.
Le droit à l'échec est fondamental pour aider l'autre, sans ce droit, la paralysie guette.
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Dr Dominique Dupagne Administrateur du Forum |