Bonjour Dom,j'avais pris le soin de peser mes mots et le ton employé dans mon message avant de le poster.
Il ne s'agissait pas d'être dur pour être dur, mais de susciter un questionnement, à tout le moins un débat. Pourquoi m'en vouloir d'avoir secoué celui qui voulait secouer son pote schizo ?
Après tout, si ça fait réfléchir.
Et puis...mon fils est dans le même cas que l'ami de Bounou. Bouffée délirante, hospitalisation, traitement qui rend apathique (au passage, le diagnostic de schizo me paraît fort prématuré en tout cas pour mon fils il n'est pas posé).
Ses amis, il les avait perdu avant, durant de longs mois de repli sur lui -même, de "parano", d'excès cannabiques. Et je ne leur jette pas la pierre. L'amitié, ça va, ça vient et parfois ça ne revient pas.
Pour ma part, je n'ai pas gardé tous les amis de mon enfance, ni tous ceux de mes 20 ans ou de mes 30.
Il en va de même pour beaucoup d'entre nous et les personnes atteintes de schizophrénie peuvent aussi voir leurs amis s'éloigner, pas parce qu'ils sont schizo mais parce que l'existence est ainsi faite.
Pourtant depuis "l'accident", certains des amis de mon fils qui avaient pris leurs distances sont revenus, comprenant qu'il n'avait pas été maître de lui durant cette période où il était "désagréable".
D'autres ne l'avaient jamais laissé tomber. Leur discours : t'es mon copain quoi qu'il arrive, point barre ! (comme on dit aujourd'hui)
Parce que l'amitié, c'est quand même "prendre les gens comme ils sont", voilà ce qu'ils disent les amis de mon fils, et je crois que du haut de leurs 17-18 ans, ils font là oeuvre de sagesse.
"Ami-de-schizo" ou "copain-de-psychotique" n'est pas une variante supérieure de l'amitié requérant une formation ou des qualités spécifiques tout de même !
Comprenez bien que je n'attaque pas personnellement Bounou que je ne connais pas.
Je ne me permettrai pas non plus de douter de l'amitié qu'il porte à son ami que je ne connais pas non plus.
Je n'ai même pas voulu le culpabiliser (au nom de quoi ?).
Je voulais parler de l'amitié.
Bien à vous tous, et en particulier à Dom et Bounou qui auraient pu se sentir inutilement agressés par mes propos.
Olivier