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"prise en charge après l'hp"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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Clementine (0 messages) Envoyer message email à: Clementine Envoyer message privé à: Clementine Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
30-07-03, 18:06  (GMT)
"prise en charge après l'hp"
Bonjour, nouvelle venue sur ce forum, je suis la maman d'Erwan,qui a eu 20 ans en juin dernier. J'ai aussi 2 filles de 23 et 13 ans.

Le père de mes enfants est décédé alors qu'ils avaient 3, 10 et 13 ans, suite à un cancer foudroyant (il est parti en 4 mois). A cette époque, les 2 plus jeunes ont eu besoin d'un soutien psychologique.
Erwan a une une adolescence très mouvementée. Il a suivi une scolarité normale, et passé un bac ES l'année de ses 18 ans. Il était en pension, à sa demande depuis la 2nde, à 20 kms de chez nous. Dès la 1ère et surtout en terminale, il a eu un comportement de rejet de la société actuelle, en déclarant vouloir vivre comme les hippies et façon 68, le mettant en application dès qu'il en avait l'occasion (musiques de l'époque, cannabis, alcool...).

J'ai été appellée un soir de janvier 2001 par l'internat,vers 23h, car l'attitude d'Erwan leur paressait anormale, mais il ne voulait rien dire sur ce qu'il avait, avait fait ou consommé. Devant son refus de nous expliquer son état d'agitation et d'une certaine exitation verbale, j'ai demandé a ce que l'on fasse venir un médecin, qui pendant plus d'1 heure a essayé de le raisonner pour qu'on sache ce qui se passait. La situation étant bloquée, le lycée voulait que je reprenne Erwan à la maison, lui ne voulait pas quitté l'internat, le médecin n'arrivait à rien, il était quand même déjà 1 h du matin ...., j'ai finalement demandé au médecin d'appeler le SAMU pour qu'il soit hospitalisé aux urgences. Je suis rentrée chez moi ou une voisine réveillée en urgence gardait ma plus jeune de 10 ans, sa grande soeur étant en fac, je ne voulais pas qu'elle soit seule à la maison.
Aux urgences, le lendemain matin, j'ai appris qu'il avait + de 2,80 g d'alcool et des traces de cannabis. Nous avons rencontré le psychiatre de service, qu'Erwan a presque réussi à énerver avec son discours et son attitude, à tel point qu'elle lui a sorti une phrase du style : la vie se chargera bien de te mettre de bonnes paires de claques !! Erwan a eu 3 jours d'exclusion du lycée et de l'internat, car il a promis de ne plus recommencer, fait amende honorable (!) et accepté un suivi avec le psychologue qu'il avait déjà vu après le décès de son père. Le lycée a été indulgent car c'est un garçon sympathique, dont la scolarité était correcte et qui était un pilier des activités artistiques organisées au collège: rôle principal de la pièce de thêatre de fin d'année, création et animation d'un orchestre dans lequel il jouait de plusieurs instruments et chantait des chansons des années 70 ou écrites et composées par lui et/ou un autre copain. J'avais oublié de vous préciser qu'Erwan a souvent été considéré comme doué dans de nombreux domaines, pas seulement par sa maman fière de son rejeton, comme l'anglais, la littérature dont la poésie, et bien sûr dans de nombreuses activités artistiques, sauf dessin.

L'année scolaire s'est terminée cahin caha en terme de comportement, principalement envers moi. Le suivi psy n'avait duré que 4 mois, le psychologue pensant que c'était l'attitude frondeuse normale chez beaucoup d'ados et que Erwan faisait parti de ces jeunes-là.

Aprés son Bac, nous avons eu une violente dispute, verbale, car Erwan avait souhaité se prendre en charge pour la pour suite des ses études en Fac, avait effectivement fait les démarches pour avoir un logement au crous et une bourse, mais avait tout simplement oublié de s'inscrire en fac (il voulait faire psycho). In extremis, j'ai réussi à l'inscrire dans cette 1ere année, mais la situation avait été tellement loin par rapport à son attitude envers moi et les paroles prononcées, que j'ai exigé des excuses qu'il n'a jamais voulu me faire, et que je l'ai mis à la porte, sachant qu'il avait trouvé un travail pour la saison, avec possibilité d'être logé sous la tente chez l'employeur.

L'été s'est passé sans que je ne le vois; il s'arrangeait pour venir quand j'étais au travail, pour faire ses lessives, se prendre un peu de bon temps dans du dur (musique, télé, frigo...) en faisant promettre à sa petite soeur de ne rien dire: elle a bien sûr craqué à un moment, car elle était très malheureuse de la situation.

En septembre, il est parti directement dans son chambre étudiante, aprés un passage pour ramener ses affaires de l'été et prendre ce dont il avait besoin pour s'intaller. Je l'ai revu en novembre, quand il est venu 1 journée pour me faire lire des textes de poesies et de chansons qu'il avait réalises et qui étaient l'ensemble de qu'était sa vision de la vie, de la vie qu'il voulait mener... Ce sont des textes superbes, très explicites, très poignants, qui m'ont un peu laissés sans voie, mais qui me semblaient parfois violents ou excessifs, même délirants. Nous avons réussi à parler et il a acceptéde comprendre que j'avais le droit de ne pas accepté son point de vue, qu'il avait des règles notamment de comportements à la maison et que j'avais le droit de ne pas accepter que sa chambre soit remplie de megots de joints, traces de brulures, miettes de tabac, le cannabis bien en vue, j'en passe et des meilleures...

Il est venu passer quelques jours a Noël, dont le réveillon et le jour de Noël avec nous chez mon frère qui était très proche de lui. Tout s'est bien passé et nous sommes rentrés chez nous en fin de journée.

Brusquement vers 21h, le jour de Noël, il est descendu de sa chambre très agité, avec un discours complètement incohérent, fort, violent, me disant que j'étais une conne de travailler, que lui serait le Al PACINO de la maison. Devant la violence, toujours verbale de son attitude, j'ai appelé mon père qui habite pas trés loin, en espérant que la présence de son grand-père calmerait le jeu (il aime beaucoup son grand-père et a beaucoup de respect pour lui et ma mère étant décédée 1 an auparavant, je savais qu'Erwan évitait de faire devant lui des choses qui lui auraient fait de la peine). En même temps, j'ai expediée la petite sour chez la voisine, toujours la même. Rien n'a calmé Erwan et quand il commencé à me jeter des billets de banques et des barettes de canabis dans la figure, plus defoncer la porte du sejour pour se défouler sur elle plutôt que sur moi, j'ai pensé appeler le samu, mais ai finalement, sachant qu'il était dans un mouvement de protestation pour manque de moyens, surement en effectif réduit un soir de Noël, j'ai appelé la gendarmerie: je me suis fait envoyée sur les roses, malgré une explication précise de la situation avec une petite phrase assassine: on n'est pas là pour vous dire comment éduquer vos enfants.

Erwan est finalement remonté dans sa chambre environ 1 heure après, à peine calmé, et dès le lendemain matin il est reparti sur rennes.Il n'a pas de portable( il n'en voulait) pas, et n'a pas répondu à 2 messages que j'avais laissé à l'étage de sa cité U.

2 semaines plus tard, en rentrant du boulout, j'avais un message sur mon répondeur, pour me dire qu'il fallait que je rappelle mme X, à l'hopital psychiatrique, car mon fils était interné, sous hdt à la demande d'un de ses copains qui s'était inquiété du comportement d'Erwan, ayant lui-même un frère schizophrène : cétait en janvier 2002. Depuis plus d'1 an 1/2, nous vivons un vrai parcours de combattant, que beaucoup d'entre-vous connaissent hélas, et j'y reviendrais lors de prochains messages, celui-là étant déjà bien long (hp, hôpital de jour, tentatives de suicide, arret des médicaments, reprise de l'alcool et du cannabis, rechutes...)

Aujourd'hui je me tourne vers vous pour savoir si vous connaissez des structures d'aide a la construction d'un parcours pour les jeunes dans le cas de mon fils, sachant qu'il refuse toute activité manuelles, qu'il veut faire des études (je suis déjà au courant pour la fondation santé étudiants de france, mais les places sont chères et les délais très longs). J'étais adhérente l'an dernier a L'UNAFAM, et il ne m'ont apporté aucune solution ni adresse.

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  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: prise en charge après l'hp Daniel 30-07-03 1
 RE: prise en charge aprиs l'hp severinem 26-08-03 2

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Daniel (761 messages) Envoyer message email à: Daniel Envoyer message privé à: Daniel Voir profil de ce membre CLiquez pour envoyer message ICQ à ce membre Voir addresse IP de cet auteur
30-07-03, 18:22  (GMT)
1. "RE: prise en charge après l'hp"
Bonjour Clémentine,

Bienvenue ici et j'espère que vous aurez réponses à vos questions. Nous espérons toujours recevoir et apprendre aux travers de témoignages.
Ce qui m'interpelle d'abord c'est le manque de diagnostic de la part des médecins qui ont vu votre fils. Il arrive que certains malades réussissent à cacher leur mal mais jamais longtemps.
J'ai également mis ma fille dans un appartement pour avoir un peu la paix mais quand ça n'a plus été dans sa tête elle nous a appelé pour nous le dire et nous sommes allé voir un médecin qui nous a aiguillé rapidement.
Si votre fils veux continuer des études la meilleure filière est celle qu'empruntent tous les étudiants, avec de l'aide et un peu de sérieux de sa part, s'il le désire il y arrivera.
Mais vous êtes la seule qui puisse juger de la situation.
Amitiés
Daniel

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severinem (0 messages) Envoyer message email à: severinem Envoyer message privé à: severinem Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-03, 12:43  (GMT)
2. "RE: prise en charge aprиs l'hp"
Je crois que c'est difficile : a mon avis les études sont trés importantes pour nous car nous avons surtout une activité intellectuelle avant manuelle ou physique, c'est aussi un moyen de se dépasser sans cesse comme un sport et puis qu'on a envie d'avoir une bonne situation plus tard. Je pense que pour faire des études il faut avant tout être en bonne santé sinon il risquerait d'échouer et ce serait une grosse frustration. Prenez le temps je pense de l'aider à retrouver un équilibre, son équilibre. Car on dépense énormément d'énergie pour surmonter nos troubles et c'est difficile de s'investir ailleurs. J'ai mis 2 ans avant de me reconnstruire et de reprendre des études, maisntenant je suis stable. Mais nous n'en étions peut-être pas au même xstade, ça je ne sais pas, c'est particulier d'un individu à l'autre , mais ce que je sais c'est qu'il pourrait comme moi s'en sortir (pourquoi pas!) avec beaucoup de volonté, d'efforts constants, un traitement adapté et régulier sur le long terme, et je peux vous dire que c'est beaucoup d'énergie dépenséee. Mais je comprends que ça l'est pour vous aussi.
L'essentiel pour lui est de sentir un soutien et des encouragements je crois. Ne vous découragez pas !
Bon courage
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