Tot d'abord, je souhaite m'excuser car c'est la première fois que je participe à un forum sur internet et je n'ai donc pas connaissance de tes précedents messages.
Ton message m'a particulièrement interpellé car cela fait longtemps que je me demande pourquoi les médias n'attirent pas l'attention de l'opinion publique sur les conditions qui entourent la prise en charge d'une personne atteinte d'une maladie comme la schizophrénie mais aussi sur la violence que constitue la HDT pour le malade mais aussi pour la personne qui signe.Avant la sectorisation des hopitaux psy, mon frère, qui est schizophrène depuis 12 ans, était suivi dans un hopital parisien. Après 4 années de travail intensif entre le psy et le médecin généraliste (qui n'ont pas cessé de travailler en collaboration), il a fini par prendre un traitement qui lui a permis de se stabilser de façon étonnante et contre toute attente.
Puis il a du intégrer son secteur et depuis, nous le voyons se dégrader de façon dangeureuse, il est devenu agressif et brutal aussi bien dans les mots que dans les actes mais pour nous, comme tu le dis dans ton message, l'HP était censé être le lieu où ses crises de délirs pouvaient être gérées lorsqu'elles atteignaient des proportions alarmantes. Aujourd'hui, tous les jours il met sa vie en danger, celle de ses enfants et accessoirement la nôtre (mère, frères, soeurs).
A 4 reprises, le médecin généraliste et le psy d'urgence ont signé une HDT en insistant sur la gravité de la situation et l'urgence d'une hospitalisation prolongée. A 4 reprises, le psy référent a refusé de contre signer prétextant la relation de confiance. Relation de confiance OK mais qui passe avant la souffrance et la vie m^me de mon frère, de ses enfants et de sa femme.
Les deux autres médecins s'accordent pour dire que le psy référent n'a absolment pas pris toute le mesure de la situation et lorsque nous nous adressons aux responsables hiérarchiques, il nous affirment que le psy concerné connait son travail et qu'il a le droit de refuser de nous rencontrer entre autre. A la limite, on sous entend que l'on souhaite se débarrasser de lui. Rien est plus douloureux quand on sait à quel point nous tenons tous à lui.
Comble de l'ironie lorsque nous avons vu le psy en question passé au journal de 20h pour s'exprimer, en tant que spécialiste de grande renommée, sur l'importance du suivi des personnes schizophrène.C'est à ce moment là que nous avons compris que nous n'avions aucune chance face à ce médecin.
Nous sommes nombreux dans notre famille, et pour la première fois, nous sommes tous sur le point de tout lâcher car nous mêmes sommes déprimés comme jamais nous l'avons été. La difficulté de le voir dans une déchéance grandissante et de nous voir dans l'impuissance la plus totale devient de plus en plus insupportanble pour chacun d'entre nous.
Que disait donc ce reportage ? Transcrivait-il bien selon toi la souffrance qu'implique une HDT ? Précisait-il si elle pouvait avoir un effet bénéfique ?
Je te prie d'excuser la longueur de mon message et te demande de bien vouloir me dire les raisons qui t'amènent à t'investir sur ce forum (je n'utilse pas bien internet et ne suis capable de retrouver tes précédents messages).
A bientôt