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"Je suis désemparé"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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etienne (0 messages) Envoyer message email à: etienne Envoyer message privé à: etienne Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-10-03, 17:03  (GMT)
"Je suis désemparé"
Modifié le 21-10-03 à 21:38  (GMT)

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Je suis désemparé rose_noire 19-10-03 1
 Bonsoir Etienne soleilnoir 19-10-03 2
 RE: Je suis désemparé OlivierB 20-10-03 3
   RE: Je suis désemparé kkeira 20-10-03 4
 RE: Je suis désemparé MISTY 20-10-03 5

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Texte des réponses

rose_noire (254 messages) Envoyer message email à: rose_noire Envoyer message privé à: rose_noire Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-10-03, 21:13  (GMT)
1. "RE: Je suis désemparé"
Bonjour Etienne,

Je comprends votre désarroi, un tel diagnostic est toujours trés difficile à accepter. Néanmoins les psys sont compétents pour le poser, je ne pense pas que l'on vous ai dit cela à la légère.

Pour répondre à vos question, la schizophrénie EST une maladie dissociative, dissociation est même la racine du mot. La schizophrénie touche des gens de tous niveaux intellectuels, elle est donc tout à fait compatible avec le niveau intellectuel de votre fils.
Quand le psy parle de pensée destructurée, cela peut vouloir dire trois choses à mon sens :
- la schizophrénie est une altération structurelle du Moi, donc tout schizophréne a par définition une pensée destructurée.
- il peut faire référence à une idée repère que votre fils ferait sur la littérature. En effet certains schizophréne se polarisent sur un sujet et en font une sorte d'obsession, qui structure en quelque sorte leur vie. J'en ai fait une sur un chanteur pendant plus de 10 ans. Peut être que le psy considère l'attrait de votre fils pour la littérature comme une idée repère.
- troisième solution, votre fils fait un délire lié à ses lectures.

En ce qui concerne le cannabis, ce peut êter un facteur déclenchant de la maladie, et en tout cas il en aggrave les sympômes. Si vote fils en fume, il devra absolument arrêter.

Je trouve que vous réagissez très bien face à la maladie de vote fils, puisque vous vous préoccupez déjà du meilleur traitement possible pour lui. Cela veut dire que vous avez déja intégré sa maladie. Il y a trop de parents qui ne supportent pas que leur enfant soit en hôpital et signent une décharge, se retrouvant noyés dans des problèmes insolubles. Il est important pour vous comme pour votre fils d'établir un lien de confiance avec votre psy. Il n'est pas vote ennemi.

Bon courage,
rose noire

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soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-10-03, 21:13  (GMT)
2. "Bonsoir Etienne"
Votre fils est encore très jeune. Il sera pas facile d'établir un diagnostic de schizophrénie. Pour cela il faut plusieurs mois, ou même un an d'observation. Et je ne peux pas comparer mon vécu à ce que vit votre enfant.
Comme conseil je peux vous dire d'aller plusieurs psychiatres.
En fait ce qu'elle vous à dit est très vague: la psychose est un univers en soi. A supposer que votre fils fume du Cannabis cela pourrait peut etre expliquer un manque de cohérence de la pensée du à la drogue. Pour savoir si c'est la drogue, il faut qu'il arrete.
Personnellement je suis contre les diagnostics sur des adolescents ou jeunes adultes.
Mais rassurez vous, c'est pas bien méchant le mal de votre fils, il peut parler. Moi je suis resté muet pendant la période la plus dure de la maladie.
Les lectures sont pour moi plutot un bon signe, que la maladie n'a pas atteint de grandes proportions. Quelles que soient les lectures.
Et puis l'adolescence c'est un moment important.
Etre "psychotique déclaré" signifie beaucoup et pas grand chose. Les psychiatres sont humains. Pour savoir, ils discutent... donc faîte de même avec votre fils. Essayez d'etablir un dialogue de père à fils. On s'aperçoit très vite si une personne est " normale" ou non selon la manière dont il s'exprime, des sujets qui lui tiennent à coeur.
Mais il faudra plus que 2 petites semaines pour établir un diagnostic, pour mon cas, je me porte très bien à part une fatigue énorme des fois, je n'ai plus d'hallucinations visuelles et interpretations érronnés de ce que je vois.
IL faudra de longs mois pour savoir ce qu'il a. Ne le grondez pas pour le Cannabis. Dans mes lycées ou je suis allé, tout le monde fumait le petard.
Amicalement. David
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OlivierB (13 messages) Envoyer message email à: OlivierB Envoyer message privé à: OlivierB Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-10-03, 12:20  (GMT)
3. "RE: Je suis désemparé"
Bonjour Etienne,

vous ne nous dites pas dans quelles circonstances votre fils a été hospitalisé. Si c'est suite à une bouffée délirante, il n'est pas anormal qu'il ne soit pas en mesure après deux semaines de critiquer son délire, voire d'admettrer le bien-fondé de son hospitalisation chose qu'il n'admettra peut-être jamais par ailleurs. Laissez-lui le temps, et soyez patient autant que faire se peut (et ce n'est pas facile). Beaucoup d'autres maladies, sans parler des accidents, nécessitent bien plus que 15 jours de soins avant un "retour à la normale" ou tout du moins une stabilisation.

A ce stade, la question de la poursuite des études n'est donc peut-être pas l'urgence.
Mon fils recommence juste en classe de première après une hospitalisation de 5 semaines en mars dernier, et c'est dur, très dur d'être concentré, de se lever le matin, d'aller en cours quand on se sent fatigué comme il l'est. Il s'accroche comme il peut.

Pour la psy, je pense que c'est important qu'il fasse lui-même ce choix ("un" ou "une").
Par ailleurs, ne vous attendez pas à assister aux entrevues entre lui et sa psy et mettez vous bien dans la tête que vous devrez rester à la porte : nous autres parents n'y avons pas notre place et c'est tant mieux. (Etant pour ma part et indépendemment de ce qui nous occupe ici en analyse, ma mère ou mon père sont les dernières personnes que je voudrais rencontrer dans la salle d'attente de mon psy !)

Pour ne pas être submergé par le désarroi, rien ne vous interdit de consulter vous même, et pour votre propre bénéfice. Vous avez ou aurez peut-être besoin de soutien, il faut être fort.

Cela étant, je me reconnais bcp dans votre témoignage de père proche de son fils (mon post "de l'attitude du parent) et qui voudrait tant faire pour lui, tant comprendre...on ne peut pas toujours "faire" quelque chose. Mais on peut toujours donner du temps, écouter, respecter les silences aussi. Je l'ai appris. Je l'oublie pourtant parfois. J'ai une peine immense, mais c'est plus dur pour lui que pour moi.

Olivier, qui vous souhaite bon courage de tout coeur.

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kkeira (6 messages) Envoyer message email à: kkeira Envoyer message privé à: kkeira Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-10-03, 18:57  (GMT)
4. "RE: Je suis désemparé"
Bonjour OlivierB
Quel beau message, plein de bon sens, de respect et
d'humanité. Merci de l'avoir écrit, autant pour les parents
que pour les enfants.
La solitude est dans les deux sens, et pourvu que le soutien
soit véhiculé par l'amour et le respect de son enfant, respecter
la distance pour lui permettre d'exister, mais être là ... sans envahir.
Travailler sur soi en parallèle est une très bonne chose et crée
du lien pour le parent aussi. Ne peut-être pas négliger cet aspect
en ce qui concerne les parents, de savoir eux-aussi où ils en sont
dans leur contexte personnel et familial et vis-à-vis de leur enfant
en souffrance. L'aide des professionels peut-être très constructive
pour tous.
Keira
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MISTY (3 messages) Envoyer message email à: MISTY Envoyer message privé à: MISTY Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-10-03, 18:57  (GMT)
5. "RE: Je suis désemparé"
Vous êtes Etienne, désemparé comme tous les parents qui voient leur enfant sombrer et qui ont ce sentiment terrifiant de ne pas pouvoir les aider… mais… si!
Mon fils a aujourd'hui 23 ans, il a connu deux hospitalisations forcées (HDT) Hôpital Parisien très connu en premier lieu que je qualifierai de (chenil) il y a de grands vétérinaires là bas! et en deuxième expérience Maison de santé de banlieu (remarquable qualité d'écoute et de respect pour la personne souffrante… et de vrais soins qui ont donné une vraie évolution… Une chose m'a interloquée, contrairement au premier hôpital, ils refusent encore aujourd'hui de poser un diagnostic précis, parce qu'à un âge aussi jeune, tout peut se faire et se défaire… et je trouve que votre psychiatre est un peu rapide dans ses jugements… depuis combien de temps s'occupe-t-elle de lui ?… Quoi qu'il en soit, ne sombrez pas et continuez à tenter de persuader votre fils qu'il faut qu'il se soigne, car il peut un jour voir se réaliser la fin de son cauchemar…
Comme on vous l'a dit dans les précédents messages, battez vous pour qu'il arrête de fumer cette "saloperie" qui ne fait qu'empirer les choses et qui, peut-être, est le déclencheur de ses troubles…

Bon courage Etienne…
Misty

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