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"petite parenthèse sur ma petite vie"

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Forum : Schizophrénie (Protected)

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restedemoi (0 messages)
07-11-03, 15:05 (GMT)

"petite parenthèse sur ma petite vie"

bonjour
Il parait que je ne vais pas bien du tout, que depuis une semaine on ne me reconnait pas, que je suis aigrie et aggressive, que je vais faire une rechute... bref je ne sais pas quoi penser, de mon côté j'ai l'impression que tout va plutot bien pour ne pas dire pas trop mal, je me sens mieux avec les autres (mes amis en tout cas), je réagis plus et je me sens plus moi même. Peut être que je devrais retourner à l'hp d'ici quelques temps, ca ne me fait pas peur, au contraire, plus besoin de lutter, plus d'exasperation, plus de prise de tête, plus vraiment de vie non plus. J'ai beaucoup de mal à aller de l'avant, à profiter de la vie mais je ne perds pas éspoir, peut etre qu'un jour je trouverais ma place et arreterais de penser qu'elle est sous terre. Ce petit changement est peut être du au medicament, je suis passée du rispersal 2mg au solian 200mg (avec qqjours d'abstention), vous arrive t il a vs aussi d'avoir des passes où vous etes très irritable, plus depressif que d'habitude?
Je vous embrasse
Johana

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Texte des réponses

maria (382 messages)
07-11-03, 19:06  (GMT)

1. "parenthèse"

Bonjour Johana,
Une phase d'agitation peut précéder une rechute, mais peut-être que les changements que tu ressens proviennent du nouveau traitement. Ce qui est plutot bon signe c'est que tu te sentes mieux avec tes amis, que tu sois plus énergique. Peut-être que ce changement fait peur à ton entourage qui s'était habitué à te voir dans un autre état, et craint une rechute.
C'est surtout avec ton psychiatre que tu dois voir comment ça va. Pourqoi penser au pire et à une hospitalisation ? Tu as l'air d'avoir plutot progressé depuis ton dernier message. Comment ça se passe au lycée ? Je me dis que c'est peut-être difficile pour toi pour que tu envisages une hospitalisation comme un moyen d'arreter de lutter. Pour aller mieux il faut se battre contre la maladie, ne perd pas ton courrage.
Amicalement, maria

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restedemoi (0 messages)
08-11-03, 18:31  (GMT)

4. "RE: parenthèse"

Bonsoir,
c'est vrai qu'à l'heure actuelle j'ai très peur de faire une rechute, le problème est que je fais tout pour la provoquer. C'est très étrange, je veux à tout prix etre "normale" et je me laisse aller avec un comportement contradictoire, je ne refuse pas les joints, je bois parfois en excès, je ne prends pas toujours mes médicaments... Dans les soirées, je me sers de l'alcool pour etre mieux, tout est beaucoup plus simple lorsque je suis plus très nette, je me sens super bien avec tout le monde, j'ai envie d'arreter le temps enfin d'etre toute ma vie comme ca... Je sais pourtant très bien que ce n'est pas la bonne conduite à tenir, mais quelquepart j ai envie d'oublier que je suis malade. Sinon au lycée ca se passe plutot bien, j'ai la chance d'etre très bien entouré ce qui est très important. Mes parents s'inquitent car je ne vais pas toujours en cours, je manque beaucoup de motivation et souvent je me dis que ca ne sert à rien, que je n'aurais jamais mon bac. Je suis consciente que je manque de lucidité et qu'avec beaucoup de volonté rien est impossible (dailleur, pour l'instant j'ai de bons résultats)mais j'ai tendance à ne pas trop réfléchir et ne penser qu'au présent. A part ca, je me sens beaucoup mieux depuis que je suis retourné avec mon petit ami, il m'a toujours aidé et m'a connu dans des états que peu de gens aurait accepté. Ca me redonne plein de confiance en moi de me sentir aimée pour ce que je suis (cad pas grand chose!) et j'espere qu'il aura toujours cette patience.
Je vous embrasse
Johana

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_Pedro_ (0 messages)
07-11-03, 19:22  (GMT)

2. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Ouais t'inquiète pas C'est des trucs qui arrivent, essaye d'en discuter avec des gens avec qui tu pourras parler librement, des gens en qui tu as confiance et qui sont au courant. Moi quand ça ne gaze pas, j'essaye de faire ça, trouve toi une bonne raison et fonce Pareil, des activités que tu aimes faire et dont tu ne te dis pas qu'elles peuvent être dangereuse pour ta santé (physique et psychique, mais j'imagine que tu m'a compris), peuvent également te redonner un coup de peps. Essaye d'éviter les déceptions potentielles (si ça te parle). Et si tu dois retourner à l'HP dis toi bien que ce n'est certainement que trés provisoire, tu serais entouré et tu y trouvera le moyen de t'y retrouver.
Bon courage à toi,
Pedro

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restedemoi (0 messages)
08-11-03, 18:49  (GMT)

5. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonsoir,
merci de ta réponse, mais vois tu ca ne me correspond pas trop. Premièrement j'ai énormément de mal à parler de mes problèmes, à exprimer mes souffrances, lorsque j'ai un problème je le garde pour moi, soit je reste seule à broyer du noir ou bien j'essaye de me changer les idées pour oublier mais je ne trouve jamais de solution à mes soucis, peut être que je me complais dans une sorte de mélancolie... Peu de gens autour de moi savent que je suis malade, j'aimerais bien en parler plus avec mon petit ami mais c'est très dur, il refuse de me voir comme une malade, pour lui je suis normale. Pourtant c'est la seule personne à qui j'ai fait part de mes hallucinations, de mes idées délirantes mais pour lui on a tous un coté schizo.
Et puis pour ce qui est de faire des activités qui me plaisent c'est plutot compliqué car je n'ai pas vraiment de centre d'interet... Mais ca c'est pas nouveau!
voila merci de vos réponses en tout cas, ca remonte le moral
amitié
Johana

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_Pedro_ (0 messages)
08-11-03, 20:09  (GMT)

6. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Salut,
T'a un petit amis c'est déjà ça, moi tu voix je galére vraiment à me trouver une copine. Je dois affronter des choses en moi qui ne sont vraiment pas évidentes à gérer, cette peur que vous aussi - les nanas - ressentez.
Mais bref,
Je crois que la solution à nos soucis ne pourra venir que d'un seul endroit : la recherche.
et ...c'est vraiment pas évident ce quotidien, je suis d'accord avec toi, moi aussi j'ai des phases où j'ai l'impression de scotcher, de ne pas avancer, tu dois continuer à lutter - aie c'est dur - et ne pas te laisser dévorer par notre tendance à déprimer. Continue à te changer les idées, d'ailleurs qu'est ce tu fais pour te changer les idées ?
Bon courage,
Pedro

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D_Dupagne (14037 messages)
08-11-03, 22:10  (GMT)

7. "RE: La recherche"

Bonjour Pedro,
Vous parlez de recherche, et on en parle en effet rarement ici. Peut-être parce qu'en parler ne la fait pas forcément avancer plus vite...
Mais on est passé en 50 ans de la douche froide et de la camisole de force aux premiers neuroleptiques, puis aux neuroleptiques mieux supportés depuis 15 ans.
L'étape suivante consiste à trouver un antipsychotique parfaitement supporté, avant une éventuelle thérapie génique dans un futur lointain.
En attendant, chacun fait avec ce qui est disponible ici et maintenant.

Dr Dominique Dupagne
Administrateur du Forum

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_Pedro_ (0 messages)
08-11-03, 08:55  (GMT)

8. "RE: La recherche"

oui oui
Message bien reçu Dr Dupagne !
Je m'excuse donc de l'indelicatesse de ma réponse Johanna, fait attention à toi, je suis dans le même navire que toi et je sais que ça n'est pas évident. L'espoir d'une guérison est peut-être un peu loin, mais tu as des gens autour de toi, ton psy, ton copain, je parle aux noms des autres mais nous on est là (ok ! j'essayerais d'être plus délicat ) qui peuvent t'aider à reprendre confiance en toi
Allez c'est soir de poésie je te met un petit poéme que j'ai écrie,
L'azur qui perdure,
A l'allure d'une dorure,
Son reflet sur l'océan est comme une parure,
Une pelure d'orange qui s'étire sur
Un drap de soie pure teinté du bleu des mûres
(C'est pas trés adapté mais j'espère qu'il te remontera le moral).
A + et courage,
Pedro

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restedemoi (0 messages)
09-11-03, 23:04  (GMT)

9. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonjour,
je sais que j'ai beaucoup de chance d'avoir un copain, c'est une chose assez ordinaire pourtant mais vu mon comportement, mon attitude ca tient du miracle qu'il m'aime encore.
Pour me changer les idées je ne connais qu'une chose valable c'est d'être avec les autres, alors la c'est magique je ne pense plus à mes promblèmes. Sauf quand, comme vendredi soir, la discussion(a laquelle je participe rarement dès qu'on est nombreux) porte sur les hallucinations, la schizophrenie, mon coeur se met a battre a 100 a l'heure et je suis dans un espèce d'état second... c'est très étrange de réagir comme ca, je preferais donner mon point de vue et peut etre faire evoluer leurs idées mais je ne peux pas, je suis bloquée. Dailleur un copain m'a blessé en disant qu'en chacun de nous il y avait du bien et du mal et dc qu'on était tous schizo, ca sous entendait que la schizophrenie representait le mal... enfin on va pas lui en vouloir... mais je me demande quand meme comment il aurait réagit si je lui avait annoncé que j'étais malade, peut être qu'un jour je n'aurais plus honte d'etre jugé et je pourrais en parler librement mais pour l'instant je refuse encore l'étiquette.
Sinon pour se changer les idées, la télé m'est très utile, ca permet d'occuper le cerveau (tout comme les jeux sur pc).
Bisous
Johana

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_Pedro_ (0 messages)
10-11-03, 07:36  (GMT)

10. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonsoir Johana,
Je te comprend, c'est vraiment pas évident de se retrouver confronter à l'image assez négative que peuvent avoir certaines personnes des troubles psychiques, dans ces cas là je me dit que petit à petit j'ariverais à faire changer leur vision de nos troubles. Et certaines fois j'arrive à trouver la force - lorsque les personnes sont plus receptives, plus proches de moi - de mettre mes mots sur leur phrases.
Je suis vraiment désolé que tu ais souffert, j'ai moi aussi énormément de mal à assumer cet mot 'schyzophréne', j'essaye, si j'en ai la force, de parler de mes différences, de montrer que j'ai des difficultées, peut-être que ça pourra t'aider : lorsque les personnes avec qui je discute montre de l'incompréhension je ponctue généralement le sujet par quelque chose comme : 'c'est biologique' ou pour la mémoire par 'certaines personnes en ont, d'autres pas'.
En tous cas ne t'inquiéte pas, ton coeur se met à battre car tu es en situation de stress, tu te sens en danger et ton organisme réagis en conséquence. Peut-être pour te le signaler
C'est 'simply' normal
Tu joue à quoi comme jeux sur ton pc ?
J'ai entendue parler d'Age of Nation, un jeu de strat dans la lignée de Age of Empire qui se jouerais en réseaux, l'aurais-tu testé ?
Et la télé il se passe quoi de beaux sur nos petits écrans ? (je n'ai plus la télé depuis 1 an et demi, j'aimais bien le morning liiiiiiiiive
Bon courage à toi,
Amitiés,
Pedro

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restedemoi (0 messages)
11-11-03, 22:36  (GMT)

13. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonjour,
c'est clair que c'est très dur d'accepter sa maladie, il y a quelque temps je ne voulais pas l'admettre, je refusais de me dire que j'étais malade, enfin au fond de moi je le savais très bien mais c'était trop dur de se dire que j'étais comme ca maintenant. J'ai appris par hasard que j'étais schizophrene, en fait je me renseignais sur cette pathologie car un patient de l'hopital m'avait dit qu'il pensait l'être et la ca a été le choc, le vrai. J'étais completement chamboulée, j'arrivais pas à y croire, non seulement je découvrais que j'avais une maladie mais je n'étais pas seule à avoir autant souffert, plein de gens avait connu ca avant moi et d'autres le connaitront. Ca m'a permit aussi de mettre des mots sur mon comportement, ca m'a beaucoup déstabilisé aussi dans le sens ou après ca m'obsedait un peu. Je pensais que chaque chose que je faisais ou pensais etait la cause directe de la maladie.
Enfin maintenant ca va mieux, meme si je suis très dure avec moi meme.
Le fait de pouvoir en parler avec certains de mes proches m'aide beaucoup aussi, je me sens moins incomprise et par conséquent differente.
sinon, et bien je connais age of empire ms ca fait longtemps que je n'y ai pas joué mais je n'ai jamais entendu parler de age of nation.
De temps en temps j'aime bien jouer au sims mais pas longtemps car c'est vite ennuyeux. Et toi, c'est quoi ton genre de jeu (si jouer tu aimes bien entendu!) Pour ce qui est de la télé, je regarde plus trop en ce moment, ce qui me plait c'est certains films sur canal, friends (oui je sais ca fait un peu le cliché de l'adolescente type!mais j'assume!)et j'aime bien aussi le journal de la santé sur la 5.
Amitiés,
Johana

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Laurence2 (702 messages)
10-11-03, 07:07  (GMT)

11. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonsoir Johana,
je réagis exactement comme toi lorsque la discussion s'engage sur le terrain des maladies mentales. Mon coeur bat à tout rompre, je prends l'air indifférent alors que je suis complètement retournée mais j'ai peur que les gens voient que moi aussi je suis malade.
Je ne dis rien même si parfois j'aimerais avoir le courage de leur mettre leurs péjugés devant les yeux, et souvent ce qu'ils ont dit m'énerve pendant des heures mais je veux garder mon secret.
C'est peut-être lâche mais je n'ai pas envie de m'en prendre plein la gueule pour faire avancer les préjugés. Actuellement, il n'y a qu'une personne avec qui j'en parle, parce qu'on est proches et qu'il me comprend. Aux yeux des autres, je préfère être une fille normale même si ça inclut le fait de laisser dire des conneries. Je n'ai pas envie de donner mon point de vue là-dessus même si c'est en général, car les gens se demanderaient comment je sais tout cela et ça risquerait de leur mettre la puce à l'oreille, ils savent déjà que je m'intéresse à la psychiatrie et me trouvent un peu bizarre, pas la peine d'en rajouter une couche.
Ton attitude est tout à fait normale, tu te protèges et tu n'as pas envie d'être une malade aux yeux des autres.
Est-ce que tu crois que ton ami voulait dire que la schizophrénie était le mal ou plutôt qu'avoir un côté bon et un côté mauvais faisait qu'on étais tous schizo dans le sens ou être schizo est avoir deux côté opposés en soi? Pour beaucoup de gens, la schizophrénie veut toujours dire double personnalité et c'est dans ce sens que la plupart l'utilisent dans le langage courant.
Amitiés,
Laurence

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restedemoi (0 messages)
11-11-03, 16:30  (GMT)

12. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonjour laurence,
tu dois avoir raison sur l'interpretation des paroles du copain en question. J'aimerais beaucoup savoir le point de vue des gens sur la maladie, savoir les préjugés qu'ils ont sur les malades. Parfois j'ai envie d'en parler mais j'ai vraiment peur de la facon dont ils me considereraient après. MALADE MENTAL. Ca fait peur c'est sur, ca represente la difference.personnellement avant j'associais la folie à la débilité. Ca fait un choc de passer de l'autre coté. mais bon le terme de folie est assez ambigue, qu'est ce qui est fou qu'est ce qui ne l'est pas... ca revient à se demander ce qu'est la normalité et aussi ce qu'est la réalité... mais ma réalité en ce moment je l'aime, elle me convient presque. Il faut seulement que j'apprenne à en profiter, d'arreter d'etre négative. J'essaie de me forcer a etre plus enjouée, simplement plus souriante et je m'apercois que la vie est beaucoup plus belle comme ca. Ce n'est qu'une facade car j'ai tendance à regarder un peu trop mon nombril et evidement ca tourne mal... mais bon think positif, la vie est pleine de petites choses très agréables, il faut seulement les saisir.
Amitié,
Johana

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Laurence2 (702 messages)
11-11-03, 22:36  (GMT)

16. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonjour Johana,
l'inconvénient d'une maladie, c'est qu'on passe effectivement beaucoup de temps à penser à soi. Mais c'est une étape qu'on dépasse. On s'aperçoit tôt ou tard que la vie n'est pas si mal et qu'on est content de ne pas être mort!
Les gens ont des tas de préjugés sur les maladies mentales dont le plus courant (j'ai lu une enquête sur le sujet) est que pour s'en sortir, il suffit d'avoir un peu de volonté. J'ai abandonné depuis longtemps les discussions sur ce sujet, ça m'épuise pour rien car beaucoup de gens sont ambivalents sur le sujet: d'un côté je n'ai rien, je suis tout à fait normale (ça les fait flipper à mon avis de se dire que quelqu'un qui a l'air aussi normal qu'eux puisse être schizo), de l'autre tel ou tel comportement leur fait dire que je suis complètement folle. Après tout, je me dis que c'est leur problème, ils ne veulent pas comprendre, eh bien OK, le sujet est clos, j'en parle à ceux qui me comprennent vraiment, tant pis pour les autres, nos relations restent superficielles.
Ce n'est pas le nombre de personnes à qui on en parle qui compte mais la compréhension dont font preuve ceux à qui ont fait confiance. Choisis les bonnes personnes pour en parler, pour les autres, ce n'est pas si mal qu'ils ne sachent rien et te considérent comme tout le monde.
Amitiés,
Laurence

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nora (293 messages)
11-11-03, 22:36  (GMT)

14. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonjour à tous
Cette colère et ce trouble émitionnel que vous ressentez lorsque vous entendez dire des âneries sur les maladies psychiques, je le ressens également et pourtant ce n'est pas moi qui suis malade. Chaque fois que je sens que j'ai affaire à une personne qui peut avoir une ouverture d'esprit, j'essaie d'expliquer ce que je sais, à travers votre expérience et celle de mon fils, par contre si je sens que je suis en face d'une personne bornée je la laisse à ses préjugés car je ne supporte pas que la schizohrénie soit assimilée à un handicap mental et je ne tolère pas que l'on considère mon fils comme un débile. je veux que l'on continue à le voir comme une personne à part entière avec ses qualités et ses défauts tout en reconnaissant sa souffrance et ses difficultés à s'intégrer dans la société.
je suis de tout coeur avec vous
mes amitiés
Nora

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Pandore (1637 messages)
11-11-03, 22:36  (GMT)

15. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonsoir Laurence, Johana et Pedro,
Je ressens la même chose que vous quand j'entends les gens dire des bêtises à propos de la maladie mentale, ça me serre le cœur. Le plus terrible dans ces moments là c'est l'impression de solitude. C'est vrai que je joue la plupart du temps la personne normale, mais la partie malade de moi existe toujours, et c'est cette partie qui se sent très seule, parce que je ne peux l'exprimer qu'avec mon psy ou ici sur le forum.
Donner mon avis ou expliquer la maladie aux gens ordinaires, j'aimerais tant pouvoir le faire ! Mais pour ça il faudrait que je maîtrise mon émotivité, et je n'y arrive pas sur ce sujet-là (sur les autres sujets ce n'est déjà pas facile..). Il faudrait aussi que j'arrive à expliquer ce qu'on ressent intérieurement quand on est malade, et je ne sais pas le faire, j'ai l'impression que c'est impossible à communiquer.
Par moments tout ça m'exaspère et me rend peu patiente vis-à-vis des gens "sans problème", même si je sais bien que ce n'est pas de leur faute s'ils ne sont pas informés ou s'ils ne comprennent pas.
Finalement l'attitude dont parle Laurence, "prendre un air indifférent", est sûrement la plus raisonnable et la plus intelligente, même si à ce moment-là on se sent déchirée intérieurement.
Amitiés,
Pandore

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charly (394 messages)
08-11-03, 18:03  (GMT)

3. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonjour johana,
j'ai vécu à une certaine époque là ou tu passe, car je vivais avec mon frère qui avais la hantise que je rechute et à la moindre alerte me disait que j'allais mal malgrès que je me sentais bien, il me disait que je redevenais agressive avec ma fille et s'était vrai, mais plus tard j'ai compris pourquoi, quand tout vas bien et qu'on te dit que ça ne vas pas et que tu es épier par tes proches et que tu n'est pas sûr de toi, tu peux parier à coup sur qu'après t'as une rechute, c'est tout simplement dû au fait qu'on te casse le moral et que tu leur fait trop confiance et pas assez à toi, et du coup comme tu les crois, tu rechute, crois dabord en toi, mais n'ignore pas certains symptômes, et essaie de dire à ton entourage d'être un peu plus positif sinon tu ne pourra jamais remonter la pente. je vais te raconter une chose, j'allais voir un psy privé qui me disait que j'allais de plus en plus mal, alors que je me sentais bien en entrant, en sortant j'allais de mal en pire, car il m'avait flingué le moral, et dans la maladie c'est important, donc j'ai changé de psy et cela m'a réussit, tout ça pour te dire de ne pas te laisser démoralisé.
après tout c'est leur parole contre la tienne.
amicalement, charly!

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Alsyd (0 messages)
18-11-03, 18:38  (GMT)

17. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

salut reste de toi sache que tout d'abord d'un avis personnel si tu arive a fumer des joints sans entendre des voix ta rechute est peut etre encore loing d'arriver mais tu devrait quand meme stopper car avec la drogue la schizophrenie reviens petit a petit et pour en prendre reelement conscience je ne te dis pas de tester mais quand tu fume avec du monde tu ne te rends pas forcement compte que ca reviens mais si tu fume et que tu est toute seule sans aucuns bruits ou au contraire des bruits de fonds tu te rendra tres bien compte qu'elle est toujours presente. bref si je t'ecrivait en fait c'est pour te dire que pour moi en tout cas l'hp n'est pas la meilleure solution car on ne te soigne pas vraiement (enfin tout depands dans quel Hp tu te retrouve) mais je te conseillerait plutot si tu en a les moyens une bonne clinique privée ou tu vera un psy tous les jours et qui creusera bien plus tes problemes et te gerera tes medicaments au jour le jour. personnelement c'est ce qui m'a sauver car en Hp ils disaient "laissez le il apris des drogues il finira bien par redescendre tout seul" ce qui est une grave erreur car jamais je ne serait redescendu.
donc si tu as peur de la rechute tu peux tres bien te renseigner a l'avance entre autre auprés de ton psy pour trouver une clinique qui t'acceptera le moment venue.
Voila bon courage a toi et s'il te plait arrete de bedave

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restedemoi (0 messages)
19-11-03, 13:43  (GMT)

18. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonjour Alsyd,
tu as tout a fait raison sur le fait qu'il faut que j'arrete de bedaver, je me le dis dès que je suis plus très nette car je me rend bien compte que je deviens paranoîaque dans ma facon de penser. Cette dernière semaine j ai fumé un joint tous les soirs et à chaque fois qu'il etait terminé je me promettait de plus y retoucher... sans grand succès. Je suis toujours tentée par cette exitation du cerveau, d'un seul coup je pense beaucoup plus vite et je crois que c'est ca que je recherche. Dans mon trip je recherche des explications à tous ce qui m'est arrivé et c'est plutot palpitant d'arriver à des conclusions (même si je me reprends très vite en me disant que c'est n'importe quoi vu que je ne suis pas en état de réflechir de manière cohérente). Je ne fume que rarement quand il y a du monde car ca m'isole des autres mais parfois c'est dur de resister surtout quand on se sent deja un peu à l'écart. Enfin, c'est décidé j'arrete. Il me reste un dernier petit bout mais je crois que je vais le passer à un ami, c'est plus sage. Je voudrais prendre ma vie en main, me donner le maximum de chance pour y arriver mais bizarement je fais tout l'inverse...
Je te remercie pour ta réponse.
Amitiés,
Johana

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soleilnoir (222 messages)
19-11-03, 17:02  (GMT)

19. "Salut Reste de moi"

Je sais pas, moi sans les médicaments je n'aurais pas pu arreter de fumer des joints. Mais avec le traitement de choc de la clinique j'ai reussi. Bien sur j'ai essayé quelques bouffées. Chose surprenante, chaque fois je deviens gravement malade pendant 3 semaines.
C'est très déconseillé pour les personnes atteintes de schizophrénie.
Amicalement. David

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Alsyd (0 messages)
19-11-03, 17:02  (GMT)

20. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

je comprends tout a fait moi j'ai mis pres de six mois a arreter de bedave, y avait deja l'accoutumence ca faisait pres de 7 ans que je fumait 24/24 et surtout l'envie de creuser cette maladie, de comprendre ce qu'etait ces voix, ce qu'elle voulaient dire pourquoi elle repondaient de telle maniere et pas d'une autre pourquoi si elle venait de moi elle croyaient des conneries et elles ne croyaient pas certaines choses tres graves qui etaient vrai pour finalement arriver a la conclusion qu'elles ne pouvaient vraiement rien apporter de bon.
enfin voila desole mais je crois que j'avais envie de parler de certaines choses car comme vous le dites sur vos messages quie etaient pas la quand je t'ai repondu d'ailleur (je sais pas pourquoi)mais on peut pas vraiement parler de ce genre de chose aux gens ils ont du mal a comprendre le coté salace de cette maladie, le fait qu'on veuille s'en tiré mais qu'on y retourne quand meme.
mais pour toi tu verras maintenant ca fait pres de 6 mois que j'ai arreter sauf malheureusement certaines autres drogues faisant un effet moins nefaste sur la dopamine et donc les effets de cette maladie mais tu recupere beaucoup demotivation, de l'interet pour les choses, de l'energie et une meilleure communication avec les autres, et au jour d'aujourd'hui meme si ceux avec qui je suis continuent toujours de fumer sans cesse j'en ai vraiement plus aucun atrait, il suffit juste d'etre assez fort l'espace de 2 ou 3 mois et apres c'est tres facile.
Alors bon courage et t'inquiete pas si tu n'yarrive pas du ppremier coup c'est pas grave t'as tout ton temps et t'y arrivera forcement le jour ou tu sera réellement prete.

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restedemoi (0 messages)
19-11-03, 18:35  (GMT)

21. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonsoir Alsyd,
Je sais bien que j'arriverais à arreter la fumette car je sais pertinament que ca me demollit, de toute facon je considère que j'ai deja arreter. J'ai arreter en mars dernier, avant je fumais des petards tout le temps, dès que j'arrivais au lycée, entre deux cours, après le déjeuner, en rentrant chez moi et biensur un petit avant de m'endormir. C'était un des seuls buts de ma vie, avoir 5 minutes pour fumer mon pet biensur ca n'a duré qu'une certaine periode (1 an a peine) car j'ai vite commencé à délirer. Après 6 mois de délire qui m'ont rendu super malheureuse et obligé à un mutisme quasi-total sont venues les voix, sorte d'entrée dans l'irréalité. Un jour j'ai décidé de ne pas aller au lycée, j'ai dit a ma mère que c'était une épreuve trop dure, elle m'a emmené au urgence psychiatrique où on m'a demandé si je voulais etre hospitalisée, j'ai répondu positivement. A l'HP, dès le premier soir on a fait tourner des petards dans la salle fumeur, ensuite on partait de l'hopital souvent pour aller se ravitaillere et on en profitait pour se balader, on fumait dans les toilettes souvent dans le stress de se faire reperer. (C'est pour ca que je garde un assez bon souvenir de l'HP!!). Et c'est après ma sortie que j'ai arreter de fumer en vivant la phase la plus intense de ma dépression. Les mois ont passé, les rares fois ou je fumais me rendais completement dingue, dans un premier temps les voix devenaient infernales, c'etait intolerable puis c'était des accès de paranoia... enfin bref tout ca pour dire que malgrès la semaine précedente ou j'ai fumer bien trop j'ai decider de ne plus jamais toucher a un petard.
Amitié
johana

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leovie (8 messages)
19-11-03, 23:10  (GMT)

22. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

bonsoir johana,
félicitations pour ta décision.
amitiés
leovie

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Alsyd (0 messages)
19-11-03, 23:10  (GMT)

23. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

j'aurais juste une petite question pour toi
je me trompe peut etre totalement mais cela m'interpelle.
ton pseudo restedemoi est ce que tu l'aurais choisis parce qu'apres ta ou tes crises aigues ou tu avait une expression incroyable de pensee meme si leur structure pouvait voire a manquer, et apres la prise de medicaments tu t'est sentie vidée a un point extreme, que toute tes pensées et ou tes delires qui peut etre comme pour moi etaient en fait latant et deja tres presents en toi avant le réel declenchement de la maladie, tu t'est retrouvée sans reperes sans but et sans choses a partager? un vide immense avec tout a reconstruire?

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restedemoi (0 messages)
20-11-03, 07:26  (GMT)

24. "RE: petite parenthèse sur ma petite vie"

Bonjour alsyd,
oui c'est exactement ça, juste après les médicaments je ne me sentais pas bien du tout et dès le début (même quand les hallucinations et délires etaient encore la) après ca a été différent, les hallu sont parties mais j'avais l'impression de ne plus penser ou presque plus, j'étais dans un état végétatif (qui persiste un petit peu parfois), et surtout je n'avais aucun but (à part celui de mourir qui a fini par disparaitre). J'avais un peu l'impression de renaitre, de tout redécouvrir en fait mais d'une autre manière. Ma vie était totalement vide (de sentiments, de réflexions, d'actions...) et j'avais beaucoup de mal à voir mes amis, je ne supportais pas de voir ce que j'étais devenue. C'était très dur de partager la moindre chose. Deplus mon délire tend à disparaitre mais est resté omniprésent pendant de longs mois ce qui m'a enfoncé dans mon mutisme.
"Restedemoi" c'est un peu lugubre, je regrette d'avoir choisi ça, ce pseudo signifie que je ne suis plus completement moi-même, j'ai changé hélas (c'est pas que j'adorais ce que j'étais avant mais ma vie était beaucoup plus simple!) et j'ai l'impression qu'il me "manque" un peu de moi. Enfin, c'est logique qu'entre la maladie et les médicaments, je ne pouvais pas rester intact !
J'en profite pour remercier Léovie pour sa réponse!
Bonne journée à tous
Amitiés,
Johana

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