Merci à vous trois Mais vous me faites confiance pour les points forts que vous me connaissez, principalement un bon contact avec les patients et un bon sens solide. Ce ne sont pas exactement les qualités mises à l'épreuve au concours...
Côté technique, je rame.
En partie parce qu'il est au dessus de mes forces d'apprendre par coeur des choses que personne ne sait par coeur, que je trouverais en trente secondes dans un vidal ou qui ne me serviront jamais...
C'est un peu comme le coup de la tartiflette (les habitués me suivront ) : quand je vois ce que j'ai à apprendre, je m'imagine les cas cliniques...
> Vous êtes au milieu de la brousse, à mille lieues de tout livre et de toute connexion internet. Votre patiente menace de se suicider sous vos yeux si vous ne lui donnez pas immédiatement la classification TNM de son cancer de l'utérus.
> Calculez avec vos petites mains la clairance de la créat de monsieur Z, sachant que le labo ne vous a donné que sa créat en mg/L et le facteur de conversion pour les micromoles.
> Vous devez faire un certificat d'HDT pour votre patient. Malheureusement, votre chien a fait pipi sur votre dernière copie du formulaire type. Rédigez le certificat malgré tout, en n'oubliant pas de préciser le numéro de la loi.
Qui connait les normes biologiques par coeur, alors qu'elles sont écrites sur tous les comptes-rendus de labo ?
Qui peut me donner de tête les critères de Ranson, avec toutes les valeurs seuil ?
Si vous avez répondu "moi" à la question précédente : à quoi ça vous sert ?
Pourquoi est-ce que je ne peux pas mettre ma mémoire à contribution pour retenir seulement les choses importantes ?
Je vais militer pour qu'à l'internat, la réponse : "Cette symptomatologie bizarre sortie de nul part, à une semaine de l'introduction d'un nouveau médicament, pue la complication iatrogène. Je sors mon Vidal et vérifie les effets secondaires de la molécule" vaille autant de point que "dermatose lichénoïde suite à l'introduction d'un IEC".
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Cordialement, Hélène, étudiante en médecine |