Bonjour à tous, Nous nous sommes connectés sur le site pour la première fois, c’est pourquoi nous vous présentons notre fille. Mais nous tenons tout d’abord à remercier au docteur Dominique DUPAGNE le médecin à l’origine de ce forum formidable qui répond à un véritable besoin.
De 0 à 6 mois :
Mara, notre première enfant, âgée actuellement de trois ans et demi est née le 29 janvier 2000 par césarienne à Marseille. Elle était en siège décomplété et pesait 3, 8 kg.
Le pédiatre a tout de suite détecté une dysplasie bilatérale des hanches. Après échographie, il s’est avéré que les deux hanches étaient luxées.
L’orthopédiste lui a prescrit un harnais de Pavlick qu’elle a porté pendant cinq semaines puis voyant que la hanche droite n’évoluait pas, elle a été hospitalisée pour une mise en traction pendant 15 jours à l’âge d’un mois et demi. A la suite de cette intervention, elle a été plâtrée pendant trois semaines mais l’orthopédiste nous avait déjà informés que la traction n’avait pas donné les résultats escomptés.
Après l’ablation du plâtre, elle a porté le harnais pendant trois semaines. Puis l’orthopédiste a tout arrêté, attendant qu’elle ait huit mois pour une mise en traction de six semaines.
De six mois à 18 mois :
Nous étions soulagés en un sens mais envisagions cette traction de six semaines avec beaucoup d’inquiétude. Quelques semaines plus tard, nous avons demandé un deuxième avis à un autre chirurgien orthopédiste de Marseille. Celui-ci nous a expliqué que notre fille devait porter un harnais ou une culotte d’abduction jusqu’à l’âge de un an car sa luxation à droite risquait de s’aggraver et que la hanche gauche, contrairement à ce que nous avait dit le 1er orthopédiste, n’était pas encore guérie. Nous avons changé de médecin et Mara a porté, à nouveau, à six mois, un harnais puis à huit mois une culotte d’abduction.
Finalement, les choses n’ayant pas évolué favorablement, le chirurgien a décidé à l’âge d’un an de la plâtrer deux mois puis de la mettre trois semaines en traction pour pouvoir opérer sa hanche droite. Elle a subi une grosse intervention à l’âge de 16 mois : dérotation du fémur, ostéotomie du bassin …
Mais, à l’issue de l’opération le chirurgien n’était pas très satisfait… et il fallait encore qu’elle soit plâtrée pendant deux mois.
De 18 mois à deux ans et demi :
Après l’ablation du plâtre, à un an et demi, elle était censée être capable de marcher alors qu’elle avait été entravée dès les premiers jours de sa naissance. Et cela a été très long : il a fallu six mois pour qu’elle commence à se tenir debout (à deux ans). Elle a vraiment commencé à évoluer grâce à des séances de kiné que le chirurgien avait fini par nous prescrire cinq mois après l’ablation du dernier plâtre.
Elle a été opérée à nouveau à deux ans et demi pour retirer le matériel. (octobre 2002)
De deux ans et demi à trois ans et demi :
L’année 2003 a été pour elle et pour nous la première année de (semi) tranquillité puisque Mara marche, en boitant néanmoins (le fémur droit est très haut), porte une talonnette mais n’a subi aucune intervention. Elle a pu aller en halte garderie et est rentrée à l’école en septembre 2003. Mais le chirurgien, à la suite d’un scanner, nous a néanmoins informés que le cotyle ne se creusait toujours pas (pour des raisons qu’il ignorait) et que, si la situation n’évoluait pas, il faudrait l’opérer à nouveau pour une greffe.
Nous avons rendez-vous avec le chirurgien orthopédiste fin janvier 2004 et savons que des difficultés se profilent …
En ce qui concerne les tractions, le plâtre, l’opération, Mara a toujours bien réagi alors que nous redoutions terriblement ces moments et les avons vécus comme des expériences traumatisantes pour des parents. Elle a toujours été très courageuse et j’ai lu sur le site des témoignages de parents qui s’étonnaient eux aussi de la facilité avec laquelle les enfants acceptaient ces situations qui nous paraissaient à nous adultes absolument insoutenables.
Après cette année (et demi) de répit, aujourd’hui encore, il n’est pas un jour où nous n’appréciions de voir notre fille prendre un bain, marcher, courir, jouer, comme les autres enfants et tout ce qu’elle parvient à faire est pour nous merveilleux parce que nous mesurons pleinement plus que les parents d’enfants sans problème la chance qui nous est donnée d’avoir un enfant qui peut tout simplement bouger.
Valérie et Alain