bonsoir à tous,
qqu'un aurait creusé cette piste ?Symptômes de la maladie du foie
Il est curieux de constater que des bilans lipidiques—examens sanguins de la fonction du foie—révèlent très souvent des résultats incompatibles avec l’examen clinique et la symptomatologie. Certains patients ont des taux de cholestérol excessivement élevés et ne présentent pourtant aucun symptôme hépatique important.
Par contre, d’autres patients ont un cholestérol dans les limites de la normale et présentent une symptomatologie hépatique très chargée: aigreurs, barre au foie (ou à l’hypocondre, partie supérieure de l’abdomen) irradiant parfois au dos, palpitations, points au cœur qui masquent souvent une congestion du lobe gauche du foie, gorgées sûres (difficultés pour avaler), bouche pâteuse, haleine fétide, nausées, vomissements, étourdissements surtout lorsqu’on se relève rapidement ou qu’on tourne la tête trop vite, engourdissements des extrémités, intolérance au froid, impatiences, tendance à l’épistaxis (saignement de nez), vision de points jaunes, maux de tête ou céphalées en casque (comme si on portait un chapeau trop serré), intolérance aux gras, soif anormale ou lourdeur post-prandiale, (somnolence après les repas.) À l’examen physique, on trouve un foie surchargé, douloureux à la palpation, du ballonnement, une langue saburrale (blanche, chargée), une cornée jaunâtre, des cholesteatomes (petites tumeurs graisseuses aux paupières), une peau grasse, des cheveux gras, des varices ou des hémorroïdes, les extrémités froides (cyanose). Trop souvent on se contente d’une cholangiographie (radiographie des voies biliaires) et d’une prise de sang pour déterminer si le foie est malade. Devant des résultats négatifs, la réponse classique est souvent la suivante: "Tout est normal, vous n’avez rien au foie. Vous pouvez manger tout ce que vous voulez." Et c’est faux.
UN BON DIAGNOSTIC COMPORTE TROIS ÉLÉMENTS
Une bonne investigation doit comporter également un questionnaire serré. Des détails négligeables pour le patient donnent souvent la clé de l’énigme au médecin. On peut passer à côté d’un diagnostic comme à côté d’un lac, en plein bois. En médecine, il y a trois éléments importants de diagnostic qui doivent toujours aller de pair: le questionnaire subjectif (ce que le patient ressent), l’examen physique objectif (ce que le médecin constate) et les données de laboratoire, de radiologie ou autres, qui peuvent confirmer ou infirmer un diagnostic.
L’oreille du médecin et le stéthoscope peuvent diagnostiquer une congestion pulmonaire que la radiographie ne peut mettre en évidence, et par contre une radiographie peut déceler une pneumonie que l’auscultation ne peut révéler. Le stéthoscope n’évalue pas la douleur d’une crise d’angine, ni l’électrocardiogramme (E.C.G.). L’angine de poitrine est une de ces maladies qu’aucun médecin ne saurait dépister sans l’aide du patient.
Et pourtant, le pauvre patient souffre. La douleur qu’il ressent demeure parfois le seul critère diagnostique valable. Il existe également des éléments non palpables qu’aucun scanner ne pourrait trouver ni mesurer.
Combien de diagnostics erronés, posés en vitesse, n’ont-ils pas entraîné des journées d'hospitalisation superflues et des opérations inutiles et non nécessaires? Combien de souffrance accumulée parce que la médecine est devenue trop technique, parce qu’elle a oublié qu’il y a un être humain caché derrière la maladie.
N’oublions pas non plus qu’il existe une mystérieuse alchimie entre le corps et l’esprit. Pour bien réussir en médecine, il faut soigner les deux à la fois.