>Personnellement, il y a plusieurs groupes dans mon coin, il y
>a des réunions chaque jour... donc, la semaine passée, j'ai
>fait trois réunions dans des groupes différents... je ferai pareil
>cette semaine...
>Et je choisirai le groupe où je me sentirai le plus
>à l'aise, pour vraiment mettre toutes les chances de mon
>côté... Bonjour
Je trouve ta démarche pleine de bon sens, Exit.
En province, nous n'avons pas cette chance de pouvoir choisir notre groupe, car il n'y a qu'une seule réunion par semaine et par ville, mais j'ai fait comme toi en allant dans le groupe de la ville qui me convient le mieux; Et parfois j'en ai même changé, car les groupes évoluent au fil des gens qui les forment, et parfois, un groupe dans lequel je me sentais à l'aise pendant un certain temps, ne m'a plus convenu à un autre moment...
Tout ça est fluctuant, et c'est bien : Ca m'oblige à rester constemment à mon écoute, à me remettre en question, à voir ce que je peux changer ou ce que je ne peux pas, à m'introspecter, à apprendre à vivre avec les autres surtout, et à souvent "prendre ce qui me va en laissant le reste"...
Je me souviens d'une époque, dans mon groupe de prédiclection, il y avait une personne qui n'allait pas trop bien; Elle monopolisait la parole, voulait diriger la vie et les pensées des autres, lisait de longs textes rébarbatifs à mon goût au lieu de parler d'elle...
Au début je bouillais intérieurement d'impatience, d'ennui et autres sentiments de ce type.
Comme personne ne lui disai rien, j'attendais moi aussi qu'elle s'entende enfin.
Mais non, cette personne continuait son manège déplaisant, semant un malaise au sein du groupe.
Alors un jour, j'ai pris mon courage à bras le corps, et je lui ai dit ce que je ressentais, en tachant de ne parler que de moi, donc sans être vindicative. Un grand mur s'est abaissé, et cette personne a pu mettre un peu d'eau dans son vin en tenant plus compte des autres autour de la table et un peu moins d'elle; J'ai ressenti nettement ce changement la réunion suivante.
Une autrefois, un "ancien" prenait régulièrement la parole, ne la lachait plus et jouait de son sermon sur un ton de curé qui me lassait tellement, qu'au bout de quelques réunions, au lieu de me mettre mal, j'allais attendre la fin de son discours aux toilettes, ou à l'extérieur de la salle, ou je dessinais sur des feuilles que je ne manque pas d'emporter toujours avec moi : Je le sentais trop âgé et trop englué dans quelque chose de bizarre que je n'ai jamais pu lui parler, à lui...A part lui dire bonjour et au revoir...
Je ne vous parle pas de tout ce que j'ai rectifié en moi au fur et à mesure des réunions, surtout au niveau de ma patience, de ma tolérance, ou d'oser me situer par rapport aux autres...Mais bien entendu, moi aussi j'ai eu des choses à changer.
Des histoires d'êtres humains qui apprennent à vivre ensembles sans faire usage d'alcool...
Amitiés
Poulou