Elodie,
Dans les cures il faut en distinguer deux, peut-être même trois.Il y a d'abord la cure de désintoxication. Elle vise à éliminer la dépendance physique à l'alcool. On peut compter qu'en moyenne en deux à trois semaines, le coprs ne réclamera plus d'alcool.
Ensuite, il faut traiter la dépendance psychologique. C'est l'objet de la post-cure. Elle vise à faire comprendre au malade le pourquoi de sa recherche d'évasion dans l'alcool et à lui faire prendre conscience que l'alcool est devenu un poison pour lui et qu'il a tout intérêt à procéder autrement. Cette post-cure se déroule idéalement dans une institution spécialisée (centre d'alcoologie) ou psychologues et psychiatres sont les interloctueurs principaux. Le travail en groupe, les groupes de parole y sont également très important pour l'analyse de son 'moi'. Il y a parfois intéret aussi à ce que l'entourage suive aussi une thérapie (conjoint/e, enfants) pour mieux comprendre le malade, pour vaincre aussi ses propres problèmes engendrés par l'alcoolisation de l'autre.
Cette post-cure peut durer d'un à plusieurs mois. Elle se poursuit parfois en ambulatoire après la sortie du centre.
Il y a enfin une troisème phase que je considère comme tout aussi essentielle. Il s'agit de la fréquentation d'anciens buveurs dans des groupes tels que AA, Vie Libre, .. Peu importe le groupe pourvu qu'on s'y sente bien. Cette fréquentation doit se poursuivre sur le long terme pour renforcer la conviction à l'abstinence totale et périodiquement réveiller sa vigilence. Elle permet aussi par l'aide que l'on apporte aux autres de devenir plus solide et de se sentir à nouveau responsable et utile.
En effet durant l'alcoolisation on a le plus souvent complètement perdu l'estime de soi.
L'entourage aussi à tout intéret à fréquenter ces groupes. Personnellement, je conseille même de le faire en famille, car la famille est malade de l'alcoolisation d'un de ses membres et c'est en famille qu'il faut guérir.
Note aussi que les anciens buveurs peuvent trsè utilement aider dès la première phase, à motiver le malade et aussi aider la famille à mieux comprendre sans excuser la boisson du malade.
Mon expérience montre que lorqu'on associe les trois phases, les chances de succès sur le long terme sont plus grandes et le vécu de l'absitance est plus heureux, facteur essentiel au succès.
Mais il ne faut pas se leurer, la rechute est fréquente mais peut être bénéfique pour autant qu'elle ne se prolonge trop et que le malade en tire les leçons.
Enfin, comme tu le dis toi-même, la motivation du malade est essentielle. Sans elle, il y a peu de chance. Pourant cette motivation peut se construire avec l'aide de ceux qui sont passés par la.
Voila j'espère que cela t'aidera un peu et n'hésite pas si tu as d'autres questions, surtout pose-les. Il faut parler de cela c'est fondamental pour ton propre équilibre et par la pour un soutien plus efficace à ton père et ta mère.
Courage; tu aimes tes parents cela se sent et sache que eux aussi t'aime même si ils ne sont plus, ton père surtout, en état de te le témoigner pour le moment.
Jean